La semaine s'était passée à une allure folle, pour moi, je n'ose imaginer ce qu'il doit en être des candidats. Reprendre le rythme de Fake Lover, les dimanches soirs et si ce n'était que ça. Une fois encore, je me retrouve seul sur le plateau, un plateau flambant neuf à l'intérieur du chalet, lui même à l'intérieur du dôme. Le voyant de la caméra s'allume, le générique de l'émission retentit. C'est le signal de départ pour moi. « Bonsoir et bienvenue sur ce second prime de Fake Lover, l'émission la plus regardé de France et d'Irlande. Je suis Connor et avec mes chers collègues on a la chance d'être en compagnie de vos candidats préférés qui s'affairent ici et là. » La caméra s'arrête sur les premiers candidats qui font leur entrée d'une façon peu discrète sur le plateau tandis qu'il sont acclamée par un public trié sur le volet. « Voilà une semaine que les candidats ont fait leur entrée dans le dôme, des candidats au caractère affirmé et à la détermination qui n'a pas d'égal. Fait exceptionnel, le buzzeur a déjà retentit deux fois cette semaine, ils se sont tous deux avéré être un échec mais rien d'étonnant aussitôt dans le jeu. D'ailleurs, cinq candidats se retrouvent sur la sellette, deux d'entre eux quitteront définitivement l'aventure et repartiront aussi vite qu'ils sont arrivés. » L'écran géant affiche désormais l'image des nominés de la semaines. « Il vous reste très peu de temps pour sauver votre candidat préféré. Pour sauver Alecia c'est le 1, Lizfanny le 2, pour sauver Molly c'est le 3, Melchior le 4, pour Fitz le 5 et enfin pour Maverick le 6. Je vous laisse avec Cupidon qui a des choses à vous dire, quant à moi je vous retrouve plus tard dans la soirée. » J'adresse un clin d'oeil à la caméra, elle s'éloigne et fait un plan large sur l'estrade sur laquelle je me trouve. Les autres m'ont retrouvés, nous sommes tous assis sur des tabourets tandis que l'écran s'allume et que l'image de Cupidon apparaît.

Je n'ai jamais vraiment regardé Fake Lover avant d'y participé, problème de continent. Alors je me suis renseignée sur la marche à suivre. Le dimanche c'est prime, ça je le savais sauf que ce que je ne savais pas c'est qu'on se retrouvait sur le plateau en compagnie des animateurs et des autres candidats. On devrait aussi avoir des activités pour passer le temps en gros. Et le truc à faire c'est d'être beau, se faire belle c'est dans mes cordes. J'ai prévu du temps pour choisir ma tenue et je me suis arrêté rapidement sur une robe bleue, cintré à la taille et des escarpins noirs. J'ai attaché négligemment mes cheveux pour dégager ma nuque puis je me suis maquillé assez simplement. Je ne sais pas si c'est trop ou pas assez en tout cas ça me convient. Alors avant de me rendre sur le plateau par la petite porte dérobée du hall, je suis sortie pour fumer une cigarette pour être certaine de pouvoir supporter tous ces gens autour de moi. Et puis j'ai suivis un assistant et me suis retrouvée sur un plateau où on m'a indiqué un canapé vers lequel m'asseoir. Les présentateurs ne sont pas encore présent lorsque j'arrive. Je suis parmi les premières si bien que j'ai l'embarras du choix en ce qui concerne ma place sur ce canapé. Je m'y assieds dans vraiment me soucier de l'endroit. De toute façon je sais que je ne resterais pas seule bien longtemps. Je ne fais même pas attention aux candidats qui m'entourent au départ.

Voilà une semaine maintenant que l'aventure avait débuté, et Mado avait étrangement le sentiment d'avoir quitté Paris depuis des mois. A croire qu'elle vivait plus difficilement que prévu cette soudaine perte de libertés, cette coupure avec le monde extérieur, ce décalage avec la réalité. En soi, personne n'était susceptible de lui manquer là où elle vivait, mais il est certain qu'elle en viendrait bientôt à regretter d'avoir sacrifié une partie de son autonomie au profit d'une expérience qui, durant ces premiers jours, lui avait laissé une impression contrastée. Il y avait eu la rencontre avec son partenaire, Bob, aussi connu sous le statut de pouilleux de son état, et qui lui avait donné plus envie de se pendre qu'autre chose. Heureusement, la présence de son petit frère, Ezra, et le fait d'avoir tout de même fait la connaissance de certains individus gagnant selon elle à être connus, avaient eu tendance à changer la donne. Elle ferait donc tout son possible pour éviter l'autre chevelu et pour se concentrer sur ses objectifs qui, mine de rien, étaient assez nombreux. C'était en tout cas soir de prime ce dimanche, et Mado n'était pas en avance. De base, elle n'aimait pas se presser pour autre chose que pour ce qu'elle estimait crucial, et clairement, ce genre de rassemblements, qu'ils soient en direct ou pas, ne l'étaient pas suffisamment pour qu'elle s'y rende autrement qu'en marchant tranquillement. Vêtue d'une tenue qui se voulait simple mais présentable, elle apparut donc sur le plateau, sans prêter plus attention que cela au public. Clairement, elle ne prenait pas ces applaudissements pour elle, sachant qu'elle avait du donner une image peu appréciable de sa personne, ce qui en soi lui importait bien peu. Repérant FITZ et un certain MAVERICK, c'est sans réfléchir qu'elle prit place à leurs cotés. « Y'a-t-il encore un peu d'optimisme par ici ? » Elle ignorait ce qu'un nominé, ou ici deux, pouvaient bien ressentir. De son coté, elle espérait simplement que ce prime la divertirait.

Waouh le temps passe trop vite ici, ça fait déjà une semaine qu’on est ici. Alors que le temps à la maison, il passe beaucoup, beaucoup plus lentement. C’est sûrement parce qu’ici on peut jouer à la console, on peut faire du ski ou même du patin à glace. Alors qu’à la maison on peut juste regarder la télé. Par contre c’était dommage que quelqu’un doive partir, bah oui c’est pas juste pour eux, ils ont rien demandé. Pourquoi on pourrait pas tous rester jusqu’à ce qu’on en ait marre ? Ce serait mieux quand même et puis personne serait déçu du coup. C’est quand même pas très bien pensé je trouve. Mais bon c’est pas moi qui ait fait le jeu alors je peux rien dire, surtout que si c’était moi qui l’avait fait, ya des personnes que j’aurais, jamais mais jamais prises. Enfin on s’en fiche de ça. Pour le moment il fallait que je m’habille. Pffff, j’ai pas que ça à faire non plus. Je prends le premier pantalon et le premier t-shirt que je trouve, j’espère qu’on me dira rien, je veux pas qu’on me crie dessus. Tant pis sinon. Je prends la direction du plateau, suivant d’autres candidats, sinon je risquerais de me perdre et là-bas je m’assois sur une place libre. J’espère que le prime va pas durer trop longtemps parce qu’il faut pas que j’aille me coucher trop trop tard moi.