Alorsque j'attendais les autres candidats et le début du prime, seul sur le plateau, je repensais à la semaine passée et à tous ces évènements qui me faisaient perdre la tête. Justement, l'un de ses évènements s'installa à mes côtés. Baptiste. Il faisait parti de la plus grande prise de tête que j'avais jamais eu. Il m'avait embrassé dans la salle de musique et avait fuis. J'ai déposé un simple baiser sur ses lèvres lors du karaoké et il m'avait de nouveau donné un nouveau baiser. Puis, j'avais entendu (grâce à un joli petit logiciel donné installé rien que pour moi sur les ordinateurs) les différents commentaires des blogs en fin de semaine et ces derniers m'avaient encore plus mis dans une situation de doutes quant à Baptiste. « Coucou. » Lui dis-je simplement alors que je ne savais sur quel pied danser avec lui. Il disait être attiré par moi mais il disait des choses plus provocante à Ruben ou encore Lhoas via les blogs. J'étais simplement perdu. Mais un autre candidat créa une frontière entre nous deux. Lhoas. « Salut, Lhoas ! » J'étais déjà bien plus enthousiaste. Je m'approchais alors de son oreille. « J'espère que tu resteras ce soir. » Je lui souris.

C'est pas un prime comme les autres, j'ai même le sentiment qu'il s'agit du premier vrai prime depuis le début de l'aventure. Cette fois, le challenge est réel, et les personnes qui quitteront l'aventure laisseront leur trace de part leur absence. Des fortes personnalités en sommes, qui me laisse à penser que le jeu est véritablement lancé, et que tout peut se jouer d'un jour à l'autre, pour moi comme pour la vingtaine de candidat encore en lis. J'ai comme un appréhension particulière, pas de quoi fouetter un chat, mais puisque c'est la première fois, il est utile de le signaler. J'ai pas fait d'effort vestimentaire, je n'en fais jamais. Un tee-shirt manche longue blanc, un jean, et une veste en cuir. Et un bonnet aussi, j'ai eu la flemme de me coiffer. Rien de transcendant dans ma tenue. J'arrive dans les premiers sur le plateau, la semaine dernière m'a servit de leçon. Lukas est déjà présent, ainsi que soubrette-sans-prénom, le partenaire de franckie, une fille que je ne connais pas, et gabrielle que j'évite soigneusement. Je tapote l'épaule de Lukas au passage, puis m'installe dans un fauteuil, en attendant de voir qui prendrait place à mes côtés, cette fois.

Après avoir rapidement squatter la zone informatique du château, histoire d'apporter ma contribution à l'album photos qui se faisait sur la toile FLienne, j'allais rejoindre le plateau. Pour une fois, prête à l'avance, j'avais fait en sortes d'arriver au moins au début des festivités, en réalité, c'est que j'avais passé ma journée complète à flipper, en rapport à ma nomination. Parfois il se passait une heure durant laquelle j'oubliais, mais bien bêtement, les circonstances me retombaient vite au visage. Bref. Pour fêter, ou pour me vendre aux téléspectateurs en réalité, j'avais cette fois-ci un peu plus insisté sur le côté esthétique de ma personne. Je ne m'étais pas franchement foulée lors des précédents primes, mais cette fois là je me le devais. Au moins, si je devais partir ce soir, j'espérais laisser une image de moi un peu près nette aux gens. J'avais enfilé une robe blanche à manches longues qui se coupait au-dessus de mes genoux, que j'avais assortie avec une paire de bottes à lacets beiges. Rien de bien avant-garde disons. En clin d'oeil à la choucroute de la Winehouse, j'avais trafiqué je ne sais trop quoi avec mes cheveux blonds qui remémorait la crinière de la défunte, et je m'étais amusée, pour la première fois, à mettre assez de maquillage pour perdre toutes sortes d'airs un peu près naturels. Eye-liner, mascara, blush, rouge à lèvres rouge pétant. La panoplie qui tape à l'oeil. J'avais même pris soin de me vernir les ongles, d'une couleur aussi tapante que mes lèvres. Mes clichés postés, donc, je m'avançais vers le prime, gorge nouée, boule au ventre. Je ne voulais pas partir, je l'admets, mais de toutes façons, qui le veut vraiment ?

Cette troisième semaine avait été assez calme, pour Milan, qui passa l'entrée du plateau les doigts dans la chevelure, triturant ses tifs avec ses doigts tremblants. Il s'était senti mal durant quelques jours et avait passé le plus clair de son temps dans la bibliothèque ou sur la terrasse, un peu à l'écart. C'était toujours ce qu'il faisait lorsque son corps le narguait. Si certains restaient au plumard toute la journée, lui, en était incapable. Il avait l'impression horrible de perdre son temps, et il préférait de loin s'occuper à lire ou relire des bouquins, à réfléchir, faire quelque chose, en somme. Bref, ça allait mieux. Si ses mains impossible à immobiliser étaient toujours marquées par le virus ou qu'importe ce que c'était, il se sentait bien. Et ce soit, c'était le prime. Le quatrième, précisément. Étaient en danger des personnes dont il n'avait strictement rien à faire. Il avait beau trouver la gosse Breathe sympa, le reste, n'importe lequel pouvait sortir que c'était du pareil au même pour lui. Pour l'occas, il s'était tout simplement amené en jean, tee-shirt noir et pull mauve, gardant sa bonne vieille habitude de ne pas se fouler plus que de coutume. Suivant d'autres candidats arrivant en même temps que lui, il se dirigea vers un fauteuil libre, à côté de Céleste, qu'il salua d'un demi-sourire et d'un signe bref de la tête. Attendant que les choses se passent.

Quatrième prime. Soit troisième semaine au sein du nid achevée. Une semaine qui ne fut pas de tous repos pour Jackson. Une semaine qu'il aurait d'ailleurs préféré ne pas avoir à affronter, tant il crut ne pas pouvoir y survivre. Il faut dire qu'avec Ruben menotté à son poignet, il n'eut pas tellement l'occasion d'apprécier les sept dernières jours. Voilà pourquoi le grand blond ressentit une profonde allégresse lorsque le prime débuta. C'était pour lui le signe que ses menottes allaient lui être retirées, et qu'il pourrait enfin se détacher du grand singe. Lui qui n'était pourtant que rarement enthousiaste en début de prime - et même en général - l'était étrangement en cette soirée. Comprenez bien que sa liberté lui manquait cruellement. Ainsi, il se surprit lui même à sourire légèrement en arrivant sur le plateau du prime. Ça y est, il n'avait plus ces maudites menottes, et n'était donc plus relié à cet imbécile Ruben. Tenez d'ailleurs, où était-il passé celui-là ? Aucune importance, ça n'était plus son problème désormais. S'apprêtant à aller s'assoir, il regarda autour de lui. Il remarqua alors Gabrielle, dans une tenue assez surprenante. Sans réfléchir, il alla s'assoir à coté d'elle. Bon d'accord, il le regretta presque immédiatement, mais c'était trop tard. « Jolie ... tenue » articula-t-il, comme si de rien n'était. Du coin de l'œil, il observa Syssoï. Parce que oui, il préférait avoir une certaine marge afin de se tirer illico si le grand brun rappliquait. Jackson était de bonne humeur et il tenait à ce que cela dure.

J'ai arrêté de compter à combien de primes nous en étions, combien de tenues immondes j'ai dû enfiler pour l'occasion, combien de fois je suis passé sous les mains de maquilleuses pour masquer les imperfections de mon visage ne passant pas bien à l'écran: merde, je ne suis pas une putain de Barbie. Certains de mes camarades se préparent d'eux mêmes, mais je n'ai manifesment pas assez de goûts pour décider de mes propres vêtements; je n'ai pas le choix et me voit donc forcer de composer avec le staff de l'émission. Finalement sapé - contre mon gré - d'un vrai décolleté de meuf, j'arrive au salon dans les derniers, n'adressant pas un regard à mes colocataires, me contentant d'un sourire à la caméra principale: à vrai dire, je meurs présentement de peur. Je suis nominé face à des adversaires de poids, ai conscience qu'il est fort probable que je prenne dès ce soir le premier avion pour Cork: après tout, qui voterait pour moi? J'ai les mains tremblantes, les sourcils froncés par le stress grandissant. Sans réfléchir, je m'assieds sur un grand fauteuil deux places, m'y affale, me rappelle vite que nous sommes en direct puis me redresse vivement. Soufflant un grand coup, j'essaie un instant d'oublier les nominations et la menace colossale qui plane sur moi: bordel, jamais je n'aurais pensé être si angoissé pour ce jeu...

Pieds traînants, je pénètre dans le salon avec autant de motivations qu'un gamin âgé de neuf ans, forcé d'aller à l'école contre son gré. Les primes, longs, bruyants et étouffants, ne constituent pas vraiment mon moment favoris de la semaine. Chaque dimanche soir, le nid connait une agitation sans égale qui, pour ainsi dire, me déplait. Je suis à l'aise dans le calme, le silence. Et surtout, l'expérience montre qu'en général lors de ces soirées il m'arrive toujours des choses que j'aurais grandement préféré éviter, du genre me dévêtir et filer à l'extérieur alors que la température est bien en-dessous de 0, ou encore tournoyer autour de chaises. Je n'aimais pas ce jeu musical insipide gamin, je ne l'aime toujours pas maintenant. Habillé d'un T-shirt portant l'inscription "I see dead pixels" qui avait reçu l'approbation de Madeleine quelques jours auparavant et d'un simple jeans -aucune originalité, j'ai dû adopter cette tenue une bonne dizaine de fois au cours de l'aventure- je me jette dans l'un des fauteuils du salon, évitant soigneusement de me retrouver près de l'un des nominés. J'ai tout sauf envie de me retrouver à côté de l'un de ces malheureux candidats qui risquent de partir d'ici quelques heures, non seulement parce que ma conversation est digne d'un sith (muet), mais aussi parce que je préfère autant me tenir loin des regards curieux que leusr lanceront les autres habitants au cours du prime.

Le quatrième prime venait d'être lancé, le générique résonnait dans tout le nid et Micah venait de faire son apparition, nous donnant le signal de nous installer sur le plateau. Mais avant cela; j'avais été m'habiller pour le prime très sobrement. La veste en cuir était tout ce qui avait de plus superflue pour l'occasion et dénotait avec les tenues très déshabillés de certaines filles. Mais c'était dans la veste que résidait toute la classe de la tenue. Après avoir enduit mes cheveux de gel, j'avais rejoins le plateau et m'étais installé non loin d'Esther que je saluais d'un sourire. Cette semaine, le prime avait beaucoup plus d'enjeu que la semaine précédente puisque j'appréciais tout particulièrement certains nominés, et j'avais prévu d'apprendre à connaître certains candidats avant qu'ils ne partent. Par contre, je n'aurais pas été déçu de voir Caesar quitter le nid une bonne fois pour toute.

C'est bientôt l'heure du prime. Je quitte l'ordinateur pour aller prendre une bonne douche assez rapide. Une fois douché je me sèche les cheveux et me maquille légèrement. Ensuite je passe dans la chambre pour enfiler des collants fins. Puis j'enfile une robe bustier dans les tons violet bleu et quelques touches de noir. J'ajoute à ma tenue un collier une paire d'escarpin noir et une veste de la même couleur. Je repasse devant le miroir pour mettre en place mes cheveux que je laisse lâché comme la plus part du temps sans aucune coiffure réelle. Je suis fin prête, je prend une cigarette que j'allume et que je fume sur le chemin du plateau. Je vais avoir besoin de courage pour ce prime. Je sens que je vais avoir envie d'en insulter un ou deux mais je suis privé de grossièreté comme si j'étais si vulgaire que ça c'est n'importe quoi. Bon ok c'est vrai je suis pas un modèle de politesse et de bonne manière irréprochable mais je suis pas non plus la plus vulgaire du monde non ? Rassurez moi. Je me pose deux seconde à l'extérieur du plateau pour finir ma cigarette m'adossant au mur extérieur. J'écrase ma cigarette et prend la peine de sucer un bonbon à la menthe sait-on jamais Zhara va peu être m'embrasser ce soir non ? Oui moi non plus j'y crois pas. Une bonne aprtie des candidats sont là. Je m'assois en silence.

Bonsoir chers habitants.

Comme vous le savez, la Saint Valentin sera d'honneur dans quelques jours. Sachez que ce jour est le favori de Cupidon et que pour cette raison, un thème bien particulier sera associé à cette semaine. Le thème de l'amour, du désir. Dîners aux chandelles en compagnie de votre partenaire, soirées aux clair de lune, oui Cupidon souhaite que celle ci reste magique. Bien entendu comme vous devez certainement vous en doutez, cela ne serait pas drôle sans une légère embûche de la part de votre ange favori. En effet, dès ce soir, les couples seront mixés pour la période d'une semaine. Cupidon est certain que vous avez hâte de découvrir qui sera votre partenaire. Devant vous se tient trente et une enveloppes contenant un nombre, de 1 à 31. Vous devrez chacun en choisir une et lire ce nombre à haute voix. A partir de là, votre partenaire vous sera associé, au hasard, en fonction de l'enveloppe que vous aurez pioché.

Bonne chance.