Putain de prime. Enfin terminé. Une fois que la dernière relique d'Alix est dite je me lève rapidement trop rapidement peu être et me dirige d'un pas décidé vers la sortie. Je ne sais pas où je me dirige mais je suis pas prête d'aller dans mon lit je veux pas supporter l'autre blonde pas maintenant je me demande si je vais pas pioncer dans le canapé ce soir.

Putain, mon massage, là, oh ! Je ne sais pas quelle mouche pique Sixtine, mais alors qu'elle était tranquillement entrain de me faire l'inventaire de mes muscles du bout de ses doigts, elle se crispe et détruit tout le travail qu'elle vient d'accomplir. Je comprends qu'elle réagit à l'annonce des couples. Je suis avec Lukas, ça me va très bien. Gabrielle hérite de Caesar... Elle n'a pas intérêt à le faire dormir dans notre lit, je prendrais ça pour une trahison. Sixtine a droit à Connor. "Il embrasse bien." dis-je, le plus naturellement du monde, en espérant qu'elle reprenne son massage-là. Même que je lui montre avec mes mains en pince, comment faire, les yeux toujours clos, et la tête renversée. Sauf que non. A l'annonce du départ d'Oona, le diable jaillit de derrière mon dos, qui retombe lourdement sur le fauteuil. Bordel, ces combattantes ne savent réellement pas se montrer douce. Je l'observe se jeter sur Oona. Moi aussi j'éprouve une sorte de pincement. La danseuse... Je ne voulais pas qu'elle parte. Je soupire. Puis Cupidon refait une annonce, et Sixtine change totalement d'attitude en apprenant que Oona reste. Je laisse entendre un bref rire, puis me lève. J'ai vraiment besoin d'être seul maintenant... Vraiment seul. J'irais rejoindre Lukas plus tard, mon nouveau partenaire, mais pour l'instant j'ai juste besoin d'être en tête à tête avec moi-même. Dans ma tête, colère, déception, amertume... J'ai besoin de prendre le temps nécessaire pour refouler tout ça, et être apte à entamer la nouvelle semaine avec calme et mâturité. C'est pas gagné.

Lhoas, Winifred, Zhara restent et Breathe et Oona partent. Gabrielle ne sait pas quoi dire, elle ne les connaissaient pas personnellement. Mais Cupidon fait une annonce de la plus haute importance, Enya décide de partir, et donc logiquement Oona retrouve sa place au sein de la maison. La rousse est touchée par le départ de la brune, elle l'aimait bien. Mais celui qui est le plus boulversé est Clément, évidement. Il quitte le plateau rapidement, la rousse se lève d'un bond, elle va le rattrapper. Elle ne prend même pas le temps de féliciter les restants, seul Clément compte pour le moment, et non les autres. Elle passe devant de nombreux candidats, elle ne les regarde même pas, elle court, avec comme seul objectif, rattrapper Clément.

L’attente devenait de plus en plus insoutenable. J’étais aux côté d’Artie, acquiesçant d’un mouvement de tête, mais je ne pensais qu’aux résultats. J’avais entendu le coup de gueule de Lukas, mais je ne pensais qu’aux résultats. La fin du prime avait sonné, le premier prénom était sortit : Zhara était sauvé. Je n’en avais jamais douté, la petite « religieuse » comme j’avais souvent entendu, était aimée. Mon cœur battait tellement fort, que j’en avais mal à la poitrine, mais je restais à ma place. Silencieuse. J’avais encore un peu d’espoir… Lhoas était sauvé. Décidemment, la chaleur de la pièce commençait à me monter à la tête. Je commençais à bouger nerveusement une jambe, serrant la mâchoire. À l’annonce du troisième sauvé, je n’y croyais plus. Je n’avais aucune chance contre Caesar ; il avait été, certes, élu la personne la plus agaçante, mais qu’est-ce que serait une émission de téléréalité sans un emmerdeur ? Je faisais bien tâche à côté de lui. J’avais beau faire croire que j’avais toujours un espoir, je ne cachais pas mon angoisse. Je savais que mes affaires étaient prêtes et que les adieux allaient être vraiment très difficiles avec les candidats. Même l’idée de quitter ceux que je n’aimais pas me rendait triste, mais ça faisait partit du jeu. La voix d’Alix raisonna dans le nid. Je serrais les mains. Caesar était le dernier sauvé ; autrement dit, je quittais l’aventure. C’est fou, je m’y étais préparé depuis longtemps, pourtant ce fut tout de même une grande surprise. Sous la colère, j’envoyais balader un coussin à terre, serrant mes jambes contre ma poitrine. Tout mon être en trembla, j’en devenais pathétique ; ce n’était qu’un jeu. Immédiatement, je sentis une présence m’entourer, que j’avais immédiatement reconnu. Voilà que je pleurais sur son épaule. Je ne la vis même pas enlever son bracelet pour me le donner ; je ne pensais qu’à profiter encore quelques instants avant de m’en aller de là. Pourtant, une voix nous interromps et nous annonce à tous que, grâce à Enya qui avait prit la décision de s’en aller d’elle-même, j’étais sauvée… SAUVEE !!! Je crois que mon corps en tremblant plus encore. Je me détachais de Sixtine, une expression entre les pleurs et la joie. «C’est . . . c’est super ! Bon sang, t’as intérêt à t’arracher ma fille, sinon la prochaine fois je ne serais pas si gentile. » « Carrément ! » Lui répondais-je simplement, en bougeant la tête positivement. Je ne pris pas son bracelet, tournant la tête en entendant la voix du Sir crier mon prénom. « OONA !!! » Encore sous le coup de l’émotion, je lui adressais un immense sourire, prête à pleurer, mais de joie cette fois-ci. « Tu vois, je te l'avais dit ! » La voix de Lukas me fit tourner la tête. Je ne savais pas comment qualifier mon état d’esprit sur le moment. Je pris immédiatement Lukas dans mes bras. « Tu me l’avais dis ! » Répétais-je, vraiment heureuse. En tournant ma tête, j’avais entendu Moore me féliciter, ce qui me décrocha un rire étonné, mais heureux. J’entendis aussi le rire de Syssoï. Je le regardais s’en aller, un sourire en coin. Je secouais la tête. « J’en reviens pas ! Merci Cupidon ! À partir de maintenant, j’en profite un max ! » Lâchais-je à qui voulais bien l’entendre, ne pouvant plus m’arrêter de sourire. Malgré ça, j’avais un réel pincement au cœur pour Enya. On s’était parlé, je l’appréciais et savoir qu’elle partait… Je ne mentirais pas en disant que je ne pensais qu’à ma réintégration express au nid, pourtant je ne pouvais pas ne pas être reconnaissante envers elle….