Gabrielle a la tête dans les vapes, elle met un certain temps à s'extirper des draps. Elle jete un coup d'oeil à sa gauche, son partenaire s'est fait la malle, rien de très étonnant, c'était toujours comme cela maintenant. Elle s'enroule dans ses draps, et se lève, ça lui fait une robe de fortune, la rousse a froid. C'est pour cela, elle cherche ses vêtements et va à la douche. La française y passe un temps fou, pour une fois qu'elle a de l'eau chaude, elle en profite. Elle sort une dizaine de minutes plus tard, elle s'habille, enfile avec une certaine maladresse son jean, normal, ses jambes sont encore mouillées, elle galère une bon moment avant de le boutonner. Elle passe son tee-shirt blanc, un simple débardeur, la rousse n'était pas du genre frileuse. Elle se rend à la cuisine, pour prendre son petit dej. Elle est lente, elle a du mal à se réveiller. Gabrielle s'exite une minute contre la cafetière qui ne veut pas démarrer, avant de s'en rendre compte qu'elle n'est pas branchée. Pauvre conne. La rousse soupire, avant de se servier une tasse, elle se brule, gé-nial. La française passe sa main sous l'eau, puis elle se verse une tasse. Merde, elle l'a déjà fait, elle se retrouve avec deux tasses. Elle voit Franckie qui arrive. Elle baille, qu'il ne le prenne pas personnellement, mais elle a envie de dormir. « Si tu en veux. » murmure t-elle en poussant la tasse en direction. Gabrielle se prendre un angle dun meuble. « M*rde. » grogne t-elle en soupirant bruyament. le pire c'est que c'est douloureux.

« Si tu en veux. M*rde. » Cela faisait un petit moment que j'étais levé, c'est à dire dix à vingt bonnes minutes... Bien quoi ? Le matin, le temps avait tendance à passer plus lentement que l'après midi, ce n'est pas de ma faute ! J'avais observé d'un oeil inattentif Gabrielle se lever avant de la voir se brûler, se tromper, se cogner, se... alala, tous les mêmes au réveil ! C'était un peu affolant en fait et je sentais qu'elle avait besoin de mon aide. Premièrement pour vider sa seconde tasse de thé et secondement pour tout simplement sentir un peu de soutien matinal. « Bonjour à toi aussi Gaby ! N'est ce pas une magnifique journée que nous avons là ? » lançais-je sur un ton enjoué tout en me saisissant de sa tasse brûlante que je m’empressais de reposer sur la table. Qu'elle ne le prenne pas personnellement. « T'as pas l'air dans ton assiette, t'es sûre que ça va ? » faut dire qu'avec Syssoï en partenaire, ça devait pas être facile tous les jours. Moi je n'avais aucun problème avec Lhoas. Enfin j'en avais eu la semaine passée mais tout semblait s'arranger. Et puis maintenant qu'il dormait avec son pyjama de cochon, il était tout doux et je m'en servais volontiers comme oreiller. Tous les gamins avaient un jour rêvé d'avoir une peluche grandeur nature, non ? Et puis il y avait clairement plus laid qu'un Lhoas en cochon. Moi je le trouvais mignon. Trempant légèrement mes lèvres dans la tasse, je jetais un coup d'oeil intrigué à la jeune femme avant de reposer le récipient sur la table pour me lever. Sans crier garder je prenais la jeune femme dans mes bras et lui frottais légèrement le dos « Allez va, un câlin porte chance ! Tu savais pas que les câlins d'un Franckie sont signe de bonheur à vie ? » tout dans l’exagération.

La prenant dans mes bras, je lui frottais légèrement le dos de la jeune femme alors que ma tête se posait sur son épaule. « Va m'en falloir beaucoup alors! Et y a interêt à ce que ça marche hein. » un grand sourire vint orner mes lèvres « Mais des câlins, je t'en fourni à volonté tu sais ! » j'étais le genre de personne assez tactile, qui entretenait avec sa mère un amour très très fort. De ce fait il m'arrivait, et ce tous les jours, de la prendre dans mes bras ou de simplement déposer un ou deux baisers sur sa joue. Cela me faisait du bien, me mettait de bonne humeur. La plupart pourraient trouver cela étrange, qu'à dix neuf ans, presque vingt, j’éprouve ce besoin de ressentir un certain amour maternel, mais moi, je trouvais cela normal. J'avais grandis dans une sorte de cocon familial duquel je ne m'étais presque jamais détaché, de ce fait, je n'avais pas eu l'occasion de connaitre autre chose. Me séparant de la jeune femme, je déposais un baiser sur sa joue droite avant de lui sourire de toutes mes dents. « Et je suis sûr que la tasse que tu m'as préparé, bien que chaude... très... très chaude est bonne ! » je la secoue légèrement « Alleeeeeeeez souris moi ! Mais pas un de ces faux sourires colgate, de toute façon moi j'ai un radar à mensonge... » oui franckie, et c'est pour ça que tu étais réputé pour être quelqu'un de naïf « Et puis moi aussi j'veux mon bisou ! » au final, Gabrielle était un peu comme sa grande soeur ici, vous savez, le genre de personne vers laquelle on se dirige pour obtenir un minimum d'affection. Oui, elle tenait plutôt bien ce rôle. Sixtine en grand mère et Syssoi en grand père, racontant ses exploits de guerre et toutes les choses incroyable que chaque papy et personne d'autre ne sait. Et Sixtine, moitié sénile, passant son temps à parler toute seule en faisant la bouffe et à crier après son mari en lui rappelant qu'elle aurait mieux fait de ne pas l'épouser. Le genre de grand mère à la fois attachante et insupportable qui trouve toujours un sujet de conversation, que ce soit les courses du matin même, la poissonnière ou même la voisine mythomane et que l'on a envie d’assommer après seulement deux heures de présence.