« Je préfère ne pas imaginer pour être honnête. » Je soupirai, me disant que cela serait horrible. « Moi non plus. » Mais nous étions dans un jeu. Nous allions tous finir par quitter, sauf les chanceux qui se rendraient en final. J’aimais croire que j’en ferais partie. Cependant, le sondage de popularité démontrait bien que je ne faisais pas partie des préférés. Enfin, rien n’est encore terminée. « De toute façon, si un de nous part, on va se revoir après. Je le sais. » dis-je en rigolant doucement à la suite de son petit baiser, dégustant par la suite la cuillère de nutella qu’il me donne. Je mangeais trop de sucre. J’allais devenir hyperactive. C’est alors que le jeune homme m’avoua quelque chose qui me surprit. « Je suis presque sûr que c’est ma dernière semaine… C’est un pressentiment étrange. » Je ne comprenais pas pourquoi il disait une telle chose. Au contraire, je ne pensais pas du tout qu’il était sur le point de partir. Je caressai une nouvelle fois ses cheveux en le regardant, fronçant légèrement les sourcils. « Mais pourquoi est-ce que tu penses ça ? » demandais-je, toujours aussi près de lui. « Je crois que tu as encore un bout de chemin à faire ici Baptiste. Ne soit pas pessimiste. » Il fallait être positif dans la vie. Voir du noir, ça n’apporte que des malheurs.

En acceptant de venir dans cette aventure j’avais toujours eu dans la tête qu’il ne fallait pas que je me fasse des amis parce qu’ici c’était le truc à ne surtout pas faire, plus tu étais embourbé dans les amitiés et plus tu peinais à finir ton aventure dans les derniers parce qu’ici il y avait bien des candidats qui ne parlaient à personne et qui iraient bien plus loin que nous. Pourtant cette idée m’était vite parue comme impossible, il y avait beaucoup trop de personnes en or dans ce château pour que je fasse mon mec asocial juste pour aller loin. Chaque semaine était déjà un cadeau en quelque sorte empoisonné puisqu’on souffrait de chaque départ mais c’était toujours ça en plus. « De toute façon, si un de nous part, on va se revoir après. Je le sais. » Je souriais, c’était une évidence qu’on allait se revoir et puis… Pas seulement tous les deux, Madeleine nous attendait à l’extérieur et une fois les trois réunis on irait se payer une bonne bouffe au restau et finir la soirée en boite de nuit. « Heureusement, je te préviens si tu fais comme si tu me connaissais pas à la sortie je te mets la honte de ta vie. » Je lui tire la langue étant bien conscient qu’elle n’était pas une fille qui se comportait de cette manière mais sait-on jamais. « Mais pourquoi est-ce que tu penses ça ? » Je la regardais, je n’étais pas triste à cette idée puisque j’avais l’impression qu’on avait tous déjà fait le tour de cette émission même si partir maintenant me frustrerait puisqu’on était encore loin de la fin du jeu. « Je sais pas… C’est un pressentiment. » J’avais souvent raison, on verrait bien jeudi soir de toute manière. « Je crois que tu as encore un bout de chemin à faire ici Baptiste. Ne soit pas pessimiste. » Je souriais, elle était gentille et c’est l’une des qualités qui me plaisait chez elle. « C’est gentil… Tu iras très loin toi aussi. » Elle n’avait pas encore été nominée j’avais bon espoir qu’elle reste encore quelques semaines au minimum.

« Heureusement, je te préviens si tu fais comme si tu me connaissais pas à la sortie je te mets la honte de ta vie. » Je souris. Ce n’était absolument dans mes intentions. Je n’étais pas du genre à faire ça non plus. Et puis, je l’appréciais vraiment. J’avais même hâte de sortir d’ici, de retrouver Paris, mais avec deux amis de plus. Soit le jeune homme à mes côtés et ma Maddie qui était déjà à l’extérieur. Non pas que je voulais sortir bientôt, mais c’était réconfortant, de savoir que j’aurais gagné des amis avec cette aventure. « T’oserais pas me faire honte !! De toute façon, t’as pas à t’inquiéter, jamais je ne ferai ça ! » dis-je en lui souriant. Puis, le jeune homme me dis qu’il avait simplement un pressentiment. Je n’y croyais pas pour ma part, et je lui avais bien fait comprendre. C’est pourquoi il me remerciait. Il n’avait pas à le faire, c’était sincère. « C’est gentil… Tu iras très loin toi aussi. » Je n’en étais pas si sur par contre. Je me posais sans cesse des questions, sur ce que les candidats pensaient de moi ici. Et sur l’appréciation du public. « Je ne sais pas trop. On verra... » répondis-je en baissant les yeux. Je voulais me rendre à la fin, ça c’était certain. « J’ai pas l’impression d’être tant apprécié. Enfin... faut que tu saches que je veux toujours plaire à tout le monde. C’est une qualité comme un défaut. Parce que, dans la vie, ça arrive que certaine personne ne t’aimes pas. Je trouve ça pesant ici. Je ne pense qu’à ça on dirait. » Je lui fis un sourire triste en le regardant de nouveau. Voilà, c'était dit. Je suis une sorte de dépendante affective. Pas que je tombe amoureuse à toutes les deux secondes, mais plutôt que je dois être aimé de tous. Manque de confiance en moi aussi, j'imagine. Au moins, je suis au courant.

J’étais vraiment heureux d’avoir eu l’occasion de participer à une telle aventure, pas forcément pour le côté financier parce que ce n’était plus qu’un gros détail que je pouvais laisser de côté pendant toute la durée de mon aventure mais plutôt parce qu’ici j’avais fait beaucoup de rencontres qui, je l’espérais allait être aussi importantes après l’aventure. Entre Oona, Sixtine, Madeleine, Lukas, Lhoas, Ruben ou encore Esther et j’en oublie surement je ne pouvais qu’être heureux. Ma petite bande allait me manquer après la sortie, oui, tout ne serait plus pareil, nous n’allions plus nous voir en permanence et c’était très triste pour moi. « T’oserais pas me faire honte !! De toute façon, t’as pas à t’inquiéter, jamais je ne ferai ça ! » Je tourne la tête vers elle avec un petit sourire en coin, comme si j’allais me gêner… La fin de sa réplique me plaisait davantage, savoir qu’elle ne comptait pas faire comme si j’étais un inconnu me rassurait. « Tu crois que je n’en suis pas capable ? » Je la taquinais bien sûr. « J’ai pas l’impression d’être tant apprécié. Enfin... faut que tu saches que je veux toujours plaire à tout le monde. C’est une qualité comme un défaut. Parce que, dans la vie, ça arrive que certaine personne ne t’aimes pas. Je trouve ça pesant ici. Je ne pense qu’à ça on dirait. » Je lui souriais, je ne pouvais pas réellement définir sa popularité puisqu’elle n’avait jamais été nominée mais elle était loin d’être méchante… Très jolie et amusante, je ne voyais pas de raisons pour qu’elle soit détestée. « Tu sais ma biche… Je ne veux pas être blessant mais tu ne seras jamais aimée par tout le monde et en particulier dans cette maison. »