Baptiste

On a pas tous un corps d'apollon grec. Ce n'est par exemple pas mon cas, et pourtant je m'en porte très bien. Je pense qu'on a pas à rougir de ses imperfections, qu'elles soient minimes ou qu'elles ressortent vraiment. Si j'avais vraiment honte de mon corps tout chétif, mais pileux, croyez-vous que je prendrais plaisir à me rendre à la piscine dans un très beau slip de bain rouge, en défilant sur le bord de celle-ci d'une démarche assurée ? Et bien non, cela parait logique. Voilà pourquoi je faisais partie de ceux qui, malgré un corps loin d'être parfait, allaient régulièrement entretenir celui-ci en faisant quelques longueurs de piscine. Cet après midi, je me rendis donc à la piscine puis m'assis sur le bord de celle-ci. J'allais sans doute attendre un petit peu avant de me laisser glisser dans l'eau. Toujours cette fameuse peur qu'elle soit trop fraiche. Non mais j'étais sensible comme mec. Je veux dire, en ce qui concernait les températures bien sur. Bref. Assis là, en ne pensant à rien en particulier, je n'entendis même pas quelqu'un s'approcher, derrière moi. J'étais sans doute trop perdu dans mes pensées, une fois encore. Il me faudrait me secouer, sans doute, pour m'en défaire.

Comme je l’avais décidé depuis un mois je me rendais au moins une fois par semaine à la piscine pour nager. Je n’étais pas non plus de ceux qui avaient un physique parfait, j’étais bourré de défauts qui ressortaient vachement comme par exemple ma musculature, j’avais des abdos et tout mais pas au même point qu’un Lhoas ou Syssoï… Non, je ne me trouvais pas sexy et pourtant je m’exhibais fièrement chaque semaine en maillot de bain. Je n’avais jamais été très doué pour complexer, je m’en foutais du regard des autres après tout, il y avait toujours des personnes mécontentes et je m’étais très vite arrêté de prendre leur avis en compte lorsque je m’étais rendu compte qu’il n’y avait jamais rien de bien bon à en tirer. Je n’avais rien à faire cet après-midi du coup je m’étais décidé à rejoindre la piscine, j’enfilais mon maillot de bain rose fluo très moulant mais qui m’allait à ravir puis j’arrivais prêt du bassin. Ruben y était et il semblait perdu dans ses pensées, ni une ni deux je sautais dans la piscine en faisant une bombe qui l’éclaboussait comme prévu. « Hey beau brun. » Lui dis-je après être remonté à la surface.

J'étais totalement ailleurs, limite dans la lune. Je fixais un point sur le bord opposé, de l'autre côté, sans pouvoir détourner mon regard. Mais très vite, quelqu'un me détourna de mes pensées en faisant un plongeon magistral qui ne manqua pas de m'éclabousser. C'était sans doute le but, d'ailleurs. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'eau que je venais de me prendre dans la gueule et sur tout le corps me réveilla. Ah là c'est clair je n'étais plus à l'ouest. « OH LA VACHE ! » L'eau était fraiche, comme je le redoutais, et vu que j'étais resté pas mal de temps sur le bord après avoir pris une petite douche à l'entrée de la piscine, bah le choc fut des plus violents. Qui avait osé m'éclabousser de la sorte ? Qui venait de me faire avoir une mini crise cardiaque ? Le coupable remonta alors à la surface. « Hey beau brun. » Stupéfaction. Ainsi donc mon Baptistou m'avait volontairement arrosé ? Ça allait se payer cher, ça. « Grand fou, vas ! Ah tu veux jouer hein ! » Je me levai, me reculai de quelques pas avant d'arriver à tout berzingue vers lui. Je fis alors un grand saut dans l'eau, en prenant soin à mon tour d'arroser tout ce qui pouvait se trouver aux alentours. Baptiste en fut presque noyé. Je revins à la surface, satisfait et plus joueur que jamais. « MOUHAHAHAHA ! Ah tu l'as pas volée, celle-là Baptistou. » Nous étions maintenant tous deux dans l'eau, comme des gamins. Avec Baptiste, je retrouvais toute la jeunesse qui était derrière moi depuis bien des années maintenant. Cet aprem', on allait surement s'amuser comme des petits fous. Je ponctuai mes dernières paroles en éclaboussant mon beau blond.

Je ne pensais pas m’amuser en ce milieu d’après-midi mais tout compte fait j’en avais envie, j’avais besoin de faire quelque chose de gamin pour repartir vers le haut, depuis dimanche j’avais tendance à me laisser tomber vers le fond sans rien faire pour éviter la noyade, il était peut-être temps que je reprenne du poil de la bête et que j’essaye de me battre pour conserver ma place dans cette émission car après tout, cette semaine je n’avais pas été autant soutenu que la semaine précédente, si j’étais encore nominé cette semaine je risquais de ne pas m’en relever. En remarquant Ruben perdu dans ses pensées une envie de lui faire peur m’était tout de suite venue à l’esprit et faire une bombe aussi distinguée que la mienne avait été la plus grosse solution contre la mise en surchauffe de son cerveau. L’effet que je désirais se faisait immédiatement ressentir. « OH LA VACHE ! » J’explosais de rire, en vérité je me disais que si je ne m’étais pas trouvé sur le bord où j’avais encore pied je serais surement en train de boire la tasse à l’heure actuelle. « Voyons… Appelles-moi Baptiste. » Je lui tirais la langue, profitant de la fraicheur pour faire quelques brasses. « Grand fou, vas ! Ah tu veux jouer hein ! » Je souriais faisant mine de réfléchir. « Ouai je veux jouer… Je ne suis pas venu là pour faire du tricot mais je peux te passer de la laine si tu veux. » Moi le provoquer ? Carrément ouai. Il me rejoignait ni une ni deux en faisant un beau plongeon qui manquait de me noyer, un tsunami n’aurait pas fait pire. « MOUHAHAHAHA ! Ah tu l'as pas volée, celle-là Baptistou. » Je rigolais avec lui. « Alors toi… Mon petit je vais te faire regretter ce que tu viens de faire. » Je plongeais sous l’eau pour arriver jusqu’à ses jambes et son petit slip de bain rouge, je lui prenais les genoux l’emportant vers le fond de la piscine puis remontant à la surface content de l’avoir coulé.

« Voyons… Appelles-moi Baptiste. » Baptiste venait d'éclater de rire à ma remarque, concernant la vache. J'avais exprimé mon étonnement, ma surprise, et lui prenait ça à la rigolade. C'était tout Baptiste ça, toujours prêt à rire de tout. C'est sans doute ce qui en faisait quelqu'un de vraiment très attachant, à qui l'on ne pouvait rien refuser et à qui l'on ne pourrait jamais faire de reproches. En tout cas pour ma part. « Ouai je veux jouer… Je ne suis pas venu là pour faire du tricot mais je peux te passer de la laine si tu veux. » Mais c'est qu'il me provoquait, en plus ! Je rêve, quoi ! Celui là, il n'allait pas faire long feu c'est moi qui vous le dit. On ne se moque pas de Ruben, non, encore moins quand on s'appelle Baptistou et qu'on vient de m'éclabousser. « Tu vas rire, je sais pas tricoter. Ma maman m'a pas appris. » Pauvre de moi, je ne savais pas tricoter. C'était l'humiliation suprême que de l'avouer. J'en avais presque les larmes aux yeux, limite. J'avais rejoins Baptiste dans l'eau en prenant soin de l'éclabousser, moi aussi, mais comme il se doit quoi. Genre catapuuuulte ! Le pauvre Baptiste qui avait bien failli y perdre la vie. « Alors toi… Mon petit je vais te faire regretter ce que tu viens de faire. » Ni une ni deux, il plongea sous l'eau et m'emporta avec lui au fond de la piscine. Je ne compris pas ce qui m'arrivais, comme emporté par un tourbillon dont j'étais maintenant prisonnier. Je remontai à la surface quelques secondes plus tard, encore un peu sonné. Le chenapan, il ne perdait rien pour attendre. « Alors là ! ALORS LÀ ! Je vais te faire regretter d'être venu au monde, petit ! » Je me jetai sur lui telle une méduse, avant de lui appuyer la tête sous l'eau. Je restai comme ça quelques secondes, puis lâchai prise. Mais là, étrange, point de Baptiste revenant à la surface. Merde, qu'est ce que j'avais fait ?! « Heu... Baptiste ? Ba... Baptiste ? Allez arrête c'est pas drôle sérieux. » Je ressentis alors une certaine angoisse en constatant dix secondes plus tard qu'il n'avait toujours pas regagné la surface de l'eau. Avais-je tué Baptiste ? Mon Baptistou ? A ce moment là, je ne pensais pas un instant que celui-ci pouvait être en train de se foutre de ma gueule, en me faisant une blague de très mauvais goût.

Après le départ de Sixtine il y avait une personne avec qui j’étais sûr de m’amuser comme je le faisais avec cette dernière jusqu’à maintenant, cette personne s’appelait Ruben. J’étais franchement heureux de m’être réconcilié avec lui la semaine passée parce que je n’aimais pas qu’on s’évite et qu’on se regarde de travers, il était vraiment là pour moi lorsque j’en avais besoin et nous pouvions très facilement aborder des sujets sérieux comme des sujets totalement stupides. Il était peut-être le seul qui ne portait aucun jugement sur moi et ça me faisait un bien fou, il me prenait comme j’étais, c’est ça qui faisait ma force après tout. Je me moquais ouvertement de lui après l’avoir longuement éclaboussé avec ma bombe, il avait vraiment de la chance que je ne fasse pas trente kilos de plus sinon la vague aurait été bien plus grosse et fraiche pour son petit corps parfait à mes yeux. « Tu vas rire, je sais pas tricoter. Ma maman m'a pas appris. » J’explosais de rire, bon j’étais bien loin de me moquer de lui parce qu’il ne savait pas tricoter parce qu’aujourd’hui il n’y avait plus grand monde qui se tricotait ses propres écharpes et truc dans le genre. Non, je gloussais parce qu’il rentrait dans mon jeu. « Je pourrais t’apprendre à le faire si tu veux. » Cette fois j’étais sérieux, je savais réellement tricoter et même si ce n’était pas quelque chose que je faisais régulièrement j’avais acquis les bases minimales pour être capable de faire un petit truc sympa. Un nouveau talent inutile s’ajoutait donc à ma collection de trucs qui ne servaient à rien. Il me rejoignait enfin dans l’eau manquant de me noyer rien qu’en recevant des grosses vagues d’eau dans la gueule. Pour me venger je le prenais par le pied et l’emmenait jusqu’au fond, il ne s’y attendait pas et sa tête était carrément hilarante. « Alors là ! ALORS LÀ ! Je vais te faire regretter d'être venu au monde, petit ! » Je rigolais l’attendant même de pied ferme. « J’ai peur… Franchement ça ne se voit pas mais j’ai très très peur. » Il s’approchait et me coulait lui aussi, je restais quelques secondes sous l’eau dans la partie la plus profonde de la piscine prêt à remonter lorsqu’il me lâchait mais une terrible crampe me prenait dans le genoux, j’ouvrais instinctivement la bouche commençant à boire la tasse, zut, c’était la première fois que qu’une crampe se manifestait alors que j’étais dans l’eau. J’étais proche de la noyade paniquant légèrement à l’idée de mourir comme ça. « Heu... Baptiste ? Ba... Baptiste ? Allez arrête c'est pas drôle sérieux. » Je l’entendais et c’est d’ailleurs ça qui me permettait de réagir, je lui attrapais le pied pour lui faire comprendre que j’étais en train de couler comme un abruti. Ma crampe me laissait soudain tranquille, je remontais le plus rapidement possible arrivant enfin à la surface prenant une énorme inspiration.

« Je pourrais t’apprendre à le faire si tu veux. » Tiens, pourquoi pas... Comme Baptiste semblait sérieux, je prenais les choses au sérieux également. Nous aurions sans doute l'occasion d'entre reparler une autre fois. J'avais quand même bien envie que celui-ci m'apprenne à tricoter, pour qu'enfin je puisse laisser sortir mon côté créatif qui n'avait encore jamais vu le jour. Je lui avais balancé qu'il n'allait pas tarder à regretter d'être venu au monde. Bon je n'allais lui faire aucun mal, au petit Baptistou, mais j'avais dans l'idée de me venger quand même un peu. « J’ai peur… Franchement ça ne se voit pas mais j’ai très très peur. » Bon il se foutait de moi, une fois encore. Je pris donc la décision de le couler, au moment où il s'y attendait le moins. Bientôt Baptiste disparu dans l'eau. Les secondes passèrent. Cinq. Dix. Quinze. Toujours rien, point de Baptiste remonté à la surface de l'eau. Là je devais bien avouer que je commençais à me demander si je ne l'avais pas coulé, le Baptistou, mais genre coulé pour de bon. La panique me gagnait peu à peu. Je trouvais vraiment pas ça drôle, et je pensais qu'il me faisait une farce. Au bout de quelques instants, je ressenti une pression sur mon pied. Comme si quelqu'un s'y agrippait. C'était forcément Baptiste. Il devait y avoir un problème, sous l'eau, pour qu'il m'agrippe comme ça. Il remonta finalement à la surface, une bonne minute plus tard. La vache, il était essoufflé, comme à cours d'air. « Mais... mais... Tu vas bien ? Qu'est ce qu'il s'est passé là dessous ? Respire. Respire surtout. » Il m'avait foutu une de ses putain de trouilles, n'empêche. Ah ça pour faire le mariolle il était doué le Baptiste, mais à trop faire le clown, cela pouvait parfois devenir dangereux. J'avais quand même pas du avoir l'air con, en criant son nom comme un demeuré. Pour ma défense j'étais sous le coup de la panique. Bah oui, j'avais quand même cru Baptiste mort. De quoi en traumatiser plus d'un.

Pour développer sa créativité il y avait tout de même des activités plus intéressantes comme… Je ne sais pas moi la musique, la danse, le dessin, la peinture ou même la création d’objets divers. Le tricot n’avait jamais été un truc qui te permettait de te prouver que t’étais super bon pour concocter des trucs originaux, ce n’était que mon avis mais j’étais tout de même sérieux en proposant à Ruben de me rejoindre un de ces quatre pour qu’on puisse faire du tricot et que je lui apprenne quelque chose. C’était toujours un moment que l’on passerait ensemble, un bon moment en perspective et puis… Rubinou était un mec en or, il était très important que je puisse passer quelques instants avec lui de manière régulière pour souffler un peu. Dans ce château j’étais de plus en plus affecté par certaines personnes qui n’étaient pas plaisantes, le style Siomha, Jackson… Vous voyez de quoi je parle ? J’essayais de faire des efforts mais ils revenaient toujours pour m’énerver et j’étais épuisé de passer mes journées à les envoyer sur les roses. J’étais donc très heureux d’avoir un petit groupe d’amis qui me permettait de me sentir bien même lorsque j’étais nostalgique et découragé. Bref, comme à mon habitude je m’étais mis à me foutre de sa gueule comme je le faisais en permanence tout en restant gentil parce qu’entre nous il n’y avait aucune méchanceté lorsque je me retrouvais à ma plus grande surprise au fond du bassin, ma crampe était venue foutre la merde m’empêchant de remonter et m’enlevant mon précieux souffle. Oui, j’avais toujours eu une capacité à retenir ma respiration pendant une minute à peu près mais là j’avais légèrement mal comme tout le monde lorsqu’une grosse crampe se pointait. La douleur s’adoucissait je remontais donc rapidement à la surface prenant une grande inspiration et toussant quelque peu après avoir avalé de l’eau. « Mais... mais... Tu vas bien ? Qu'est ce qu'il s'est passé là dessous ? Respire. Respire surtout. » Je parvenais quand même à sourire bien qu’un peu surpris dans le mauvais sens parce qu’il venait de se produire, c’était des réactions naturelles qui arrivaient toujours au mauvais moment de toute manière. « Oui… Oui oui ça… Ca va j’ai juste eu un petit problème de crampe la dessous… »

Quand on passe à la télé, mieux vaut quand même éviter de commettre un meurtre en direct, devant quelques millions d'Irlandais. C'est ce qui avait bien failli se produire cette après midi, dans la piscine, ou plutôt ce que j'avais cru qu'il s'était produit en ne voyant pas Baptiste revenir à la surface. Il fallait dire aussi que je l'avais coulé, tel l'iceberg qui avait coulé le Titanic. On aurait été en effet pas loin d'une catastrophe à l'image du naufrage du célèbre paquebot, si Baptiste n'avait pas daigné rejoindre la surface de l'eau. C'est ce que j'avais eu la peur de ma vie, aussi, dans l'histoire. J'avais cru le temps d'un instant avoir tout bonnement noyé Baptiste. Je pensais même que si celui-ci ne donnait pas rapidement signe de vie, j'allais voir débarquer les vigiles qui me feraient alors sortir de l'eau avec un bon coup de pied au cul, avant de rapatrier le corps inanimé de mon Baptistou. Fort heureusement pour moi point de meurtre à l'horizon. Mais tout de même une belle frayeur à l'arrivée. J'avais demandé à Baptiste après la réapparition de celui-ci ce qui s'était passé sous l'eau, pour qu'il mettre autant de temps à remonter et pour qu'il m'agrippe la pied de cette façon. « Oui… Oui oui ça… Ca va j’ai juste eu un petit problème de crampe la dessous… » Ah merde, une crampe, là je le plaignais. Il n'y avait rien de pire. C'était le genre de choses qui pouvaient vous paralyser dans le pire moment qui soit, et quand vous ne vous y attentiez absolument pas. « Oh mon pauvre Baptistou ! Viens voir tonton Ruben, viens faire un calinou. » Rien de tel pour le consoler et pour l'aider à se remettre de ses émotions que l'inviter à se serrer contre mon torse tout poilu. Je savais qu'il l'adorait, mon si pileux torse. Je m'approchai donc de lui, les bras grands ouverts. J'espérais juste ne pas me prendre un vent monumental.

Je venais de passer deux horribles minutes à me demander si j’allais mourir comme ça, c’était une mort vraiment très stupide comme lorsque tu prenais un malaise pendant que tu savourais un bon bain chaud… Il n’y avait pas plus con comme manière de partir et pourtant ça arrivait bien souvent. Heureusement pour moi cette crampe qui me paralysait presque tellement la douleur était intense finissait par s’atténuer me laissant tout de même le temps de remonter à la surface d’une manière vraiment pas sensuelle ni travaillée, je crois même qu’un mec bourré aurait fait mieux que moi mais le principal c’était d’être remonté à la surface et de pouvoir reprendre son souffle n’est-ce pas. Je voyais bien que Ruben était un peu paniqué et il ne fallait vraiment pas qu’il se sente coupable, il m’avait certes coulé et je comptais bien me venger dès que la douleur toujours un peu présente à mon genou se serait complètement effacée mais ça aurait pu arriver à n’importe quel moment de toute manière. Je lui expliquais ce qu’il venait d’arriver puisqu’il me demandait ce que j’avais foutu là-dessous. « Oh mon pauvre Baptistou ! Viens voir tonton Ruben, viens faire un calinou. » Il me tendait les bras, bon je n’allais quand même pas me faire prier même si j’avais peut-être un peu peur de me faire étouffer par les bouquets de poils qu’il avait sur le torse. Blague à part, je m’avançais et venait me blottir dans ses bras musclés. « T’as de la chance que je sois quelqu’un qui aime les câlins. » Je souriais restant comme ça pendant quelques minutes, j’étais bien là, je ne voyais pas pourquoi j’allais vite reculer alors que je me plaisais dans ses bras.