Le pauvre Baptistou avait écopé d'une terrible crampe alors qu'il était sous l'eau. Je n'aurais pas voulu être à sa place, car la douleur avait été telle qu'il avait peiné à regagner la surface. Il avait eu le réflexe de m'agripper le pied, alors s'il n'était pas rapidement revenu à la surface, j'aurais été le chercher moi-même. Il était de toute manière hors de question que Baptiste termine noyé dans la piscine alors qu'il avait encore de beaux jours devant lui ! Parce que je me sentais tout de même un peu coupable, je lui avais proposé de me faire un câlin pour le consoler. Je m'étais alors approché de lui les bras grands ouverts, dans lesquels Baptiste vint finalement se blottir. « T’as de la chance que je sois quelqu’un qui aime les câlins » dit-il alors, le sourire aux lèvres. Je savais qu'il aimait ce genre de marque d'affection. Toutefois une question me vint subitement à l'esprit. Je gardai Baptiste blotti contre moi, et pris à mon tour la parole. « Juste par curiosité... je peux m'estimer tranquille, ou bien tu as prévu de te venger bientôt ? » Rappelons qu'il avait bien failli y passer à cause de moi, quand même. C'est que j'y avais mis tout mon cœur pour le couler, le Baptiste. Voilà pourquoi je redoutais tout de même un peu sa vengeance... Je commençai à me décoller tout doucement de lui, l'air inquiet et surtout méfiant.

Ce n’est pas parce que j’avais chopé une putain de crampe que j’allais pour autant en oublier mon objectif actuel, me venger de Rubinou qui m’avait fait boire la tasse une fois en me rejoignant dans le bassin et une fois en m’entrainant jusqu’au fond de la piscine. Je profitais de ce câlin pour noyer le poisson même si ce n’était pas mon objectif premier. « Juste par curiosité... je peux m'estimer tranquille, ou bien tu as prévu de te venger bientôt ? » Je souriais amusé reculant pour me retrouver à quelques centimètres m’approchant ensuite de son oreille pour lui susurrer. « Tu le sauras en temps voulu. » Je plongeais sous l’eau nageant pendant quelques secondes pour me retrouver après avoir été à l’autre bout de la largeur du bassin juste derrière Ruben. Il ne m’avait pas vu, super, je sautais sur ses épaules le faisant perdre son équilibre et l’entrainant donc jusqu’au fond de la piscine me retrouvant également sous l’eau puisque mon appui principal était Rubinou. Je lui tirais la langue sous l’eau, les yeux ouverts pour voir s’il m’avait vu puis je me décidais à nager pour remonter à la surface lorsque je sentis mon pied s’alourdir, Rubinou m’avait ramené vers le fond puisqu’il y était depuis quelques secondes, il voulait se venger directement le coquin.

Avec toutes les émotions fortes que Baptiste avait vécues, je me demandais si il avait l'intention ou non de se venger. J'avais failli le tuer, c'était selon moi un mobile suffisant pour assouvir sa vengeance. Cependant j'espérais qu'il me laisserait tranquille, mais rien n'était moins sur. Il se recula avant de me susurrer à l'oreille « Tu le sauras en temps voulu. » Oula. Cela n'annonçait rien de bon, rien de rassurant. Je m'attendais au pire. Baptiste disparu ensuite sous l'eau. Je me demandais ce qu'il traficotait alors, mais je n'allais pas tarder à le découvrir. Très vite, je sentis un poids sur mes épaules. De toute évidence le chenapan s'était faufilé derrière moi et désormais il souhaitait me couler, à son tour. Je disparus avec lui dans les eaux de la piscine, comme emporté par un monstre marin. Alors que j'ouvris les yeux sous l'eau, je le surpris en train de me tirer la langue, le coquin. Il remonta ensuite à la surface, mais je ne fis pas de même. L'occasion était trop belle de me venger, alors je lui tirai le pied, le ramenant ainsi au fond de la piscine. Rira bien qui rira le dernier. A mon tour de lui tirer la langue. Nous remontâmes finalement à la surface, quelques peu exténués après nos petits jeux aquatiques. Je m'accoudai contre le bord de la piscine, avant de tourner la tête vers lui. « Ça te dit de sortir de l'eau, et d'aller nous réchauffer devant un café... ou un chocolat chaud, selon tes préférences, Baptistou ? » Je commençais à un peu me les cailler, quand même. Et bien bon je ne voulais pas finir par l'abîmer, mon Baptistou, ce serait trop dommage. Un chocolat chaud ou un café à seize heures, rien de tel pour nous requinquer pour la soirée !

Malgré les quelques secondes voir minutes de sensations fortes que je venais d’éprouver je me sentais en forme et prêt à me venger de mon petit Rubinou préféré, oui, je ne me perdais pas le nord et je ne me faisais d’ailleurs pas prier pour l’emmener au fond de l’eau avec moi, en remontant il m’avait pris le pied m’entrainant une nouvelle fois au fond, il me tirait la langue et je ne pouvais à ce moment-là pas me retenir de rigoler sous l’eau, de nombreuses bulles sortaient de ma bouche et troublaient donc le champ de vision que nous avions sous l’eau. Je remontais tranquillement à la surface accompagné du beau brun à la carrure d’ours. Une fois à la surface je reprenais un peu de souffle, jouer dans l’eau était toujours plus fatiguant que de jouer au foot par exemple, je l’avais déjà remarqué et ça m’importait peu, c’était de la bonne fatigue après tout ? Ruben venait s’accouder au bord de la piscine, je l’observais avec un petit sourire nageant jusqu’à me retrouver également au bord du bassin. « Ça te dit de sortir de l'eau, et d'aller nous réchauffer devant un café... ou un chocolat chaud, selon tes préférences, Baptistou ? » Je souriais faisant mine de réfléchir, en réalité je n’avais pas bien froid, normal puisque j’avais chaud en permanence mais l’idée me plaisait. En moins de deux je prenais appui sur mes mains me servant de mes muscles pour remonter sur le bord et ne plus avoir que les pieds dans l’eau. « Allons-y Alonzo pour un chocolat chaud. » Je lui souris et me décide à faire une bonne action, je me penche pour lui tendre la main histoire qu’il puisse remonter plus facilement.