C’était une drôle de situation. Si ce matin, en me levant, j’avais su que j’allais faire une guerre de bouffe avec Cooper alors que nos relations étaient quelque peu tendues depuis la semaine dernière, je ne l’aurais probablement pas cru. Pourtant, nous étions là, lui par dessus moi, dans un état pas possible, couvert de pâte à crêpe, oeufs et farine. Et pour une fois, oui, pour une fois, je n’étais pas gênée de cette proximité. Je ne rougissais pas et n’étais pas mal à l’aise pas le fait de toucher son nez avec ma langue. Je profitais simplement du moment présent. Sans prise de tête. Et sérieusement, je me sentais bien. Il me dit qu’il voulait goûter lui aussi, avançant son visage du miens pour laisser traîner sa langue sur ma joue le temps d’une seconde. Je fronçai le nez tout en gardant le sourire. « Hmm pas mal. Mais t'aurais pu mieux faire. » Automatiquement, je fis une petite moue. On avait pas le droit d’insulter mes capacités culinaires. « Remarque j'ai pas bien goûté attends » me dit-il avant de se pencher à nouveau, mais cette fois-ci, vers mon cou alors qu’il dépose un baiser. « Toi aussi t'as bon goût » Son sourire me fait à mon tour retrouver le miens, alors que je garde mon visage près du siens. Ce n’était qu’un baiser dans le cou. Je ne devais pas me faire d’idée tout de même. Et puis, j’avais envie de continuer le petit jeu que nous venions de lancer. « Je suis pas certaine d'avoir bien goûté moi par contre... Faudrait surtout pas que je me trompe... » murmurais-je finalement, haussant légèrement un sourcil pour appuyer mon affirmation. Mon coeur se met à battre plus vite lorsque je prend conscience de ce que j’allais poser comme geste. Et puis, sans attendre plus longtemps, je dépose mes lèvres contre les siennes. Il y avait de la pâte à crêpes, j’ai bien le droit. Et puis oui, la situation s’y prêtait bien, je ne voyais pas pourquoi ne pas en profiter. Peut-être parce qu’il me repousserait. Hm. Il y avait des chances, oui. Mais je préférais ne pas y penser. Mes lèvres toujours contre les siennes, je décidai même d’approfondir le baiser légèrement alors qu’une de mains alla caresser doucement son cou puis son épaule. La fin de ce baiser arriva beaucoup trop tôt pour moi, alors que mon coeur battait extrêmement vite. Il allait trahir mon attitude, ce stupide coeur. Je regardai Cooper un instant, mes joues prenant une teinte rosée familière que, heureusement, mon partenaire ne pouvait pas voir à cause de toute la farine et compagnie sur mon visage. « Mouais... Tu goûtes bon. C’est bien vrai. » confirmais-je, en restant tout près de son visage. « Mais comme tu dis, t’aurais pu faire mieux. » ajoutais-je finalement, tournant encore une fois la situation à la blague.

Aah nous avions l'air malin ainsi. Couverts de bouffe, sur le sol de la cuisine, l'un sur l'autre. Nous avions foutu la pièce dans un état lamentable. C'était le petit Cupidon qui n'allait pas être content. Mais bon, ce n'était pas non plus un drame, on nettoiera. Si une personne venait à pénétrer dans la pièce maintenant, il aurait de quoi se faire des idées. Pour l'heure c'était le cadet de mes soucis. « Je suis pas certaine d'avoir bien goûté moi par contre... Faudrait surtout pas que je me trompe... » Bien sur, bien sur, la gourmande. Ceci dit je n'y voyais pas d’inconvénients. Qu'allait elle faire cette fois ci ? Je compris bien vite ses intentions lorsqu'elle approcha ses lèvres des miennes, pour finalement y déposer un baiser. Mais pas simplement pour gouter la pate qui se trouvait dessus, non non non, puisqu'elle approfondit même légèrement le baiser. Ben voyons, qu'elle ne se gênait pas. Comment elle osait violer mes lèvres ainsi, je vous jure. Certes je n’émettais pas de résistance, mais ça devait être le choc vous comprenez. Finalement elle se recula. « Mouais... Tu goûtes bon. C’est bien vrai. Mais comme tu dis, t’aurais pu faire mieux. » Et en plus elle osait jouer la difficile ? Quel culot.  « J'aurais pu faire mieux ? » Non mais elle allait voir celle là ! Et là, pris d'une pulsion soudaine, sans réfléchir, je l'embrassai. Mais pas aussi délicatement que la demoiselle. Avec bien plus de ferveur, mêlant ma langue à la sienne, dans un baiser très loin d'être chaste. C'était ça de jouer avec le feu.

Je ne m’étais pas retenu de l’embrasser, et pour tout savoir, j’avais terriblement envie de recommencer. Encore et encore. c’est pourquoi, en mettant fin au baiser, j’avais usé de provocation. En lui disant qu’il aurait pu faire mieux, j’avais derrière la tête qu’il décide de m’embrasser de nouveau. Il aurait très bien pu se mettre à rire, se reculer et me dire que j’en demandais trop, ou que j’étais trop gourmande, un truc du genre. Mais non, il garda son visage près du mien. « J'aurais pu faire mieux ? » J’étais sur le point d’hocher la tête pour confirmer mes dires, mais je n’eus pas le temps. Parce que cette fois-ci, ce fut lui qui déposa ses lèvres sur les miennes. Ce n’était pas quelque chose de chaste au contraire de moi. D’abord un peu figée et parce que mon coeur accéléra une nouvelle fois, je répondit à son baiser, me laissant complètement aller, nos langues entreprenant un douce danse. J’allais y prendre goût. J’allais en vouloir plus si nous continuons à jouer à ce genre de jeu. Mes mains se collèrent contre le torse de Cooper, salit par le mélange à crêpes. Je descendis celles-ci doucement, sensuellement, jusqu’à ce qu’une de celles-ci ce glisse sous le t-shirt du jeune homme, effleurant sa peau. J’aurais du être capable de me contrôler, mais ce baiser, cette façon qu’il avait de m’embrasser en ce moment me faisait tourner la tête. Et ce n’était certainement pas moi qui allait mettre fin à cet échange. J’étais même là, à vouloir qu’il ne s’arrête pas, laissant ma main sous son chandail, caressant son ventre délicatement. Il était vrai qu’à force de jouer avec le feu, nous allions finir par nous brûler. Mais c’était le moindre de mes soucis en ce moment.

Sa petite provocation n'avait rien avoir quant au fait que je l'embrassais. A la limite, cela me donnait peut être juste une excuse. Elle n'aurait rien dit, je pense que le résultat aurait été le même. J'avais envie de l'embrasser c'était un fait. Et non pour satisfaire mon ego pseudo blessé. Alors sans réfléchir, je m'étais laissé aller à mes pulsions primaires. Peut être allais je le regretter tout à l'heure, à vrai dire oui c'était fort probable. Pour autant, là, ça me passait au dessus de la tête. Esther, sans surprises, ne tarda pas à répondre à mon baiser. Ce n'était pas comme si elle n'attendait que ça en fait hein. Ses mains se firent baladeuses allant jusqu'à trouver refuge sous mon Tshirt. Un léger frisson me parcouru au contact de ses mains sur ma peau. Pour ma part, dans ma position actuelle, je ne pouvais pas faire grand chose des miennes, étant posées sur le sol, pour prendre appui, de part et d'autre de son corps. Comme je ne voulais pas qu'elle meurt étouffée par mon poids, c'était préférable. Je sentais le désir monter en moi. Pourtant voilà que je détachai mes lèvres des siennes.  « Ce n'est pas... » Oui, quoi ? Hm ? Mes lèvres retrouvèrent très vite le chemin des siennes. Ah si voilà, je me souvenais maintenant.  « ...une bonne idée. » Je pourrais lui faire l'amour, là maintenant, sur le sol de cette cuisine. Ce n'était pas l'envie qui me manquait. Mais ça n'arrivera pas. Pour un million de raisons. Déjà, elle m'arrêterait probablement avant. N'importe qui pouvait pointer le bout de son nez, et, fait non négligeable, à l'instant présent toutes les caméras devaient être fixées sur nous. Pour immortaliser le moment. Peut être n'avais je pas fait preuve d'énormément de pudeur par le passé dans ce château, mais tout de même. Non, et puis surtout, ce n'était pas bien. Alors à contre cœur, je finis par me détacher d'elle, me laissant choir à ses côtés, sur le dos. Sans rien dire de plus.

Je n’étais plus en état de réfléchir. Je me laissais complètement aller dans ce baiser, comme s’il était la chose que j’attendais le plus au monde. Alors que mes mains remontaient de plus en plus sous son t-shirt dans des caresses qui étaient de moins en moins innocentes, il se recula de quelques centimètres alors que j’étirai le cou pour retourner l’embrasser. « Ce n'est pas... » Ce n’est pas quoi avais-je envie de lui demander, mais il continua à m’embrasser, comme s’il ne voulait plus dire ce qu’il avait en tête. « ...une bonne idée. » Déception. Évidemment, je savais que nous n’allions pas faire l’amour dans la cuisine à cet heure de la journée alors que n’importe qui pourrait entrer dans dans la pièce d’une seconde à l’autre. Mais le désir était tellement fort, que je n’avais pu m’empêcher de l’imaginer. Maintenant que j’avais goûté un peu, je voulais tout avoir, c’était bien simple. Je le regardai dans les yeux le temps de quelques secondes avant qu’il ne se laisse tomber sur le côté. Je pinçai les lèvres, me demandant quelles étaient les raisons de ce changement d’idée. Pourquoi avait-il arrêté ? Je l’avais bien sentit, je n’étais pas idiote. Il avait apprécié cette échange, il en avait voulu plus. J’espérais que c’était simplement parce que nous risquions de nous faire prendre par surprise. Après un moment silencieux, à rester les deux couchés dos au sol, je tournai la tête en sa direction pour le regarder. « J’aurais aimé que tu ne t’arrêtes pas. » lâchais-je, me montrant très franche avec lui. « Mais t’as raison, ce n’était pas une bonne idée. » dis-je, à contre-coeur cependant, me demandant tout de même encore ce qu’il voulait signifier par les mots: pas une bonne idée. Je me levai finalement et difficilement, essayant d’oublier tout le lot d’émotion qui m’avait traversé il y a quelques minutes. « Je crois qu’on va manger un bol de céréale finalement... » ajoutais-je finalement, esquissant un sourire sur mes lèvres. Je regardai la pièce dans un désordre épouvantable. Merde, nous allions devoir tout nettoyer.

Couché sur le dos, je reprenais tranquillement mes esprits. Je savais qu'Esther n'avait pas envie que je rompe le contact. D'ailleurs, elle finit par me l'avouer. « Mais t’as raison, ce n’était pas une bonne idée. » dit elle dans mon sens. Mais je doutais malheureusement que ça soit pour les mêmes raisons que les miennes. Ce n'était pas simplement parce que nous nous trouvions dans la cuisine, et qu'on pouvait se faire surprendre à tout moment. Non. C'était plutôt l'ensemble qui n'était pas une bonne idée. Nous deux. Mais devais je lui dire ? Au risque de la blesser ? Je restai silencieux, alors que la demoiselle se releva finalement. J'en fis de même.  « Je crois qu’on va manger un bol de céréales finalement... » En effet on pouvait dire adieu au bon petit' déj'. Finalement ça ne sera pas le meilleur que j'aurais connu alors.  « Je crois bien aussi. » C'est alors que je me souvins d'un truc.  « Merde le café ! » Oups. J'allai alors éteindre la cafetière. Je décidai ensuite de me nettoyer un peu, à l'évier de la cuisine, me passant la tête sous l'eau, avant de me débarbouiller le visage. Bon ça collait encore, mais c'était déjà mieux. Je m'essuyai avec un sopalin, avant de reporter mon attention sur Esther.  « Quand je te dis que ce n'est pas une bonne idée.. » Je laissai planer un léger silence avant de continuer.  « Je veux parler de toi et moi. Ensemble. » Oui j'avais décidé de lui avouer. Ça me paraissait la meilleure chose à faire. Au lieu de la laisser dans le flou, et peut être lui donner de faux espoirs.

J’étais bien décourager de devoir tout nettoyer bien sincèrement. On ne pourrait pas avoir une femme de ménage. Il me semble que ça serait une bonne idée. Cooper parla du café, que nous avions oublié. Effectivement, je n’avais absolument pas le café en tête durant les dernières minutes. Je m’en foutais bien même. Je pris un linge pour essuyer la vaisselle, pour d’abord retirer le surplus de pâte qu’il y avait sur mon corps. Cooper était lui aussi entrain de faire la même chose, mais près du lavabo. Je le regardai, ayant envie de retourner l’embrasser, de retourner me coller contre lui comme pour m’assurer que ce qu’il venait de se produire n’était pas le fruit de mon imagination. Il se tourna finalement vers moi. « Quand je te dis que ce n'est pas une bonne idée.. » J’arrêtai de respirer quelques secondes, trouvant le silence beaucoup trop lourd. Je voulais savoir la fin de sa phrase, même si je la redoutais. C’était comme si je savais ce qu’il avait l’intention de dire. « Je veux parler de toi et moi. Ensemble. » Mon coeur se contracta. Il n’avait pas le droit de me dire ça. Pas après un tel moment. Pas après un tel baiser. Je le regardai un moment, sans rien dire, essayant de ne pas montrer que ses mots venaient de me faire mal. Un mal indescriptible. « Et pourquoi ? Pourquoi tu dis ça ? » Je ne savais pas si poser la question était une bonne idée. J’avais l’impression que la réponse me détruirait encore plus. Je m’approchai de lui, ne le lâchant pas du regard, déposant ma main sur sa joue avec toute la douceur possible. Je ne voulais pas laisser tomber. Je ne voulais pas croire qu’il ne voulait rien savoir de moi. C’était trop dur d’accepter une telle idée. Je savais que j’allais me faire mal. Qu’il n’allait pas me donner ce que je désirais. Mais j’allais m’accrocher. « Laisse toi aller Cooper... Arrête de réfléchir pour deux secondes. » murmurais-je, caressant doucement sa joue du bout de mes doigts.

Esther se débarbouilla elle aussi de son côté. Pour ma part, j'avais enlevé le plus gros, c'était déjà pas mal. Bien qu'il me tardait d'aller prendre une douche et me débarrasser de tout ça. Je puais l'oeuf et la pâte à crèpes. Mais pour l'instant, mon état physique m'importait peu. J'avouais à Esther qu'un nous deux n'était pas une bonne idée. Je savais bien que mes paroles pouvaient être quelques peu contradictoires avec ce qu'il s'était produit il y a de ça deux minutes. Pourtant, me voilà, à lui dire ce que je pensais. « Et pourquoi ? Pourquoi tu dis ça ? » Voulait elle vraiment le savoir ? Je doutais que la réponse lui plairait. Elle s'approcha de moi, pour caresser doucement ma joue de ces doigts. Hm, pourquoi fallait il qu'elle fasse cela ? Qu'elle soit aussi adorable avec moi ? « Laisse toi aller Cooper... Arrête de réfléchir pour deux secondes. » Justement, c'était le problème. Je ne réfléchissais pas assez. Comme pour ce baiser... Qu'est ce qu'il m'avait prit ? Je n'aurais pas dû, je m'en rendais compte à présent. J'attrapai la main de la jeune femme, et l'ôtai de ma joue. Pour autant je ne la lâchai pas.  « Parce que je ne veux pas te blesser. » Plus que je ne le fais déjà, avais je envie d'ajouter. Car même si elle voulait le cacher, je sentais bien que mes propos lui faisaient mal. Un minimum en tout cas.  « On pourrait se laisser aller. On pourrait même coucher ensemble. Oui, mais après ? » A quoi ça nous avancerait ? On prendrait un peu de bon temps, certes, mais ensuite ?  « Je ne peux pas te donner ce que tu désires, Esther. » Mon corps à la limite, oui, mais le reste ? On savait tout deux qu'elle voulait plus que ça. Je lui rendis finalement sa main.

Alors que je déposai ma main sur sa joue, dans un geste tendre, il la retira. Toute tentative que j’essayais semblait échouer. S’en était presque fâchant. « Parce que je ne veux pas te blesser. » Me blesser. Elle est bonne. Parce que je suis trop fragile et que je risque de briser en un rien. Pourquoi avoir si peur de me faire du mal ? Je suis une grande fille, je suis capable d’en prendre. Faut arrêter de vouloir toujours me protéger. « On pourrait se laisser aller. On pourrait même coucher ensemble. Oui, mais après ? » Je le regardai, je l’entendais, mais c’était comme si je ne voulais pas l’écouter. Parce que j’avais l’impression que ce n’était que des excuses. Nous n’avions pas besoin de penser au après. Nous étions dans un jeu, dans une émission de télé, probablement que ce que je ressens en ce moment pour lui, me paraîtra bien futile lorsque j’aurai mis le pied dehors. Peut-être que ces sentiments n’étaient même pas réels, qu’ils n’étaient que créer pour combler un vide. Tout n’était qu’hypothèse. Mais ce dont j’étais certaine, c’était de ne pas vouloir me séparer de lui le temps que nous sommes ici tous les deux. J’ai besoin de sa présence, et maintenant que j’en ai pris conscience, j’ai besoin de plus. « Je ne peux pas te donner ce que tu désires, Esther. » C’était comme s’il venait de lire dans mes pensés. Il lâcha ma main, comme s’il mettait fin à quelque chose qui n’avait même pas commencer. Oui j’avais mal. C’était l’évidence même. Mais j’étais aussi en colère. Pas une colère forte, non. Elle était plus amère. C’était de l'incompréhension, même si ses paroles avaient eu le don d’être bien claires. « Arrête de vouloir me protéger. Arrête de pas vouloir me blesser. Je suis capable d’en prendre, je ne vais pas me mettre à pleurer et je ne vais pas faire ma gamine. » dis-je alors, la mine un peu plus sévère. Je ne voulais pas qu’il me voit comme la petite fille qui tombe amoureuse de lui idiotement. C’était l’orgueil qui embarquait à ce moment même. « Tu as peur. Tu vas me dire que non. Mais tu as peur. » ajoutais-je, ne le lâchant surtout pas du regard. « Je ne te demande rien. Je ne veux pas te changer, je ne désir pas que tu sois plus bavard, plus attentionné, plus aimant. Je ne demande rien de ça. Je veux que tu le saches. » dis-je finalement, baissant les yeux en soupirant. Il avait été franc, moi aussi je pouvais l’être.

«Arrête de vouloir me protéger. Arrête de pas vouloir me blesser. Je suis capable d’en prendre, je ne vais pas me mettre à pleurer et je ne vais pas faire ma gamine. » Je n'avais pas dit ça. Mais je n'allais pas m'excuser de faire attention à ses sentiments. De pour une fois ne pas me comporter en parfait égoïste. Je pourrais très bien profiter d'elle, de son affection pour ma personne. Coucher avec elle. Je savais qu'elle ne me repousserait pas. Mais elle n'était pas comme Evey. Je doutais que pour elle le sexe, ce n'était que du sexe. Rien de plus. Et ce n'était pas une mauvaise chose. Seulement moi ? Bien sur que je la ferais souffrir. Et puis si je couchais avec elle, après elle ne pourrait plus se passer de moi. Elle en redemanderait constamment. Regardez Evey héhé. Plus sérieusement, tout ceci serait prendre le risque qu'elle s'attache encore plus à moi. Très mauvaise idée.  « Tu as peur. Tu vas me dire que non. Mais tu as peur. » Dans le fond, peut être. Peut être bien que tout ceci m'effrayait. Je ne sais pas, je n'avais pas envie d'y penser. Mais elle avait raison sur un point : jamais je ne l'avouerais. « Je ne te demande rien. Je ne veux pas te changer, je ne désir pas que tu sois plus bavard, plus attentionné, plus aimant. Je ne demande rien de ça. Je veux que tu le saches. » Elles disaient toutes ça. Mais au final elle se rendrait bien vite compte que ça ne lui suffirait pas. Et qu'elle en demanderait plus.  « Tu ne veux pas que je te ménage ? Tu ne veux pas que je change ? Très bien. Dans ce cas, tu sauras que j'ai couché avec Evey dans la pièce secrète. Et que ça se reproduira probablement encore dans le futur. » Elle venait de me le dire, elle était capable d'encaisser non ? Et elle me prenait comme j'étais.  « Alors ? Tu veux toujours de moi ? » dis je en la mettant limite au défi. Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais en lui sortant tout ça. Peut être qu'elle m'en veuille. Qu'elle me repousse.