Le Lundi 19 mars vers 15h00 ~
Quoi il était déjà 15h00 ? Ah bon ? Et bien je suis toujours dans mon lit vêtu d'un tee-shirt gris d'homme et d'un slip. Je suis sous mes couverture laissant seulement une jambe en sortir c'est toujours comme ça que je dors, quand je suis seule dans un lit. Je suis en plein milieu je suis presque en diagonale. Mon lit me semble si vide. Dire que j'ai découché pendant quelques jours trop énervé contre Artie maintenant je suis seule dans mon lit je suis censé être avec Sonny mais c'est hors de question que je dorme avec lui ou avec qui que ce soit d'autre dans ce putain de lit. Non il est pour moi et Artie, et personne d'autre. Je suis là en mode comateuse les cheveux ébouriffés, les cernes grands comme des valises. Je fais littéralement pitié, la lumière est allumé depuis longtemps et j'ose pas ouvrir les yeux j'ai l'impression que cette lumière va me brûler les rétines. Quand j'entends des bruits de pas dans la chambre je grogne et viens enfouir ma tête sous la couverture. On ne voit plus que ma jambe droite qui dépasse de la couverture ainsi qu'un bout de mon cul. Qui que ce soit qu'il fasse comme si je n'étais pas là. Une fois sous les couverture j'ouvre les yeux, mes paupières sont douloureuses je cligne légèrement des yeux. Je me rendais compte qu'enfin qu'Artie n'allait pas passer la porte de cette putain de chambre et venir s’asseoir sur le lit, je me rend compte que maintenant que j'ai tout un tas de choses sur le cœur que je n'ai pas pu lui dire. Je l'adore, je l'adore ce Lord. Je sais que je dois vivre cette aventure à fond même sans lui mais pur l’instant je m'accorde une période d'hibernation de quelques jours. Je croyais qu'il y avait quelqu'un dans la chambre j'ai du rêver... je sors la tête de sous la couverture et la repose sur mon oreiller, fermant de nouveau les yeux.

Zhara avait finalement eu raison de moi. J'avais voulu rester au lit toute la journée, mais une discussion avec ma nouvelle partenaire m'avait finalement convaincu de lever mon cul du lit de la demoiselle. Seulement, j'avais tellement eu la tête dans le cul ce matin -enfin, en début d'après-midi, lorsque j'avais enfin daigné me lever- que je n'avais même pas vu que je n'avais pas été le seul à ne pas vouloir sortir du lit. En quittant la chambre tout à l'heure après ma petite discussion avec Zhara, j'avais vaguement vu que quelqu'un dormait encore, mais sans plus. Je n'avais pas cherché à savoir qui, car ce quelqu'un dormait et je n'avais pas franchement envie de le déranger. Une heure et demie plus tard, environ, je décidai finalement de revenir dans la chambre afin de vérifier que cette fois-ci, tout le monde était debout. Et non, il y avait bel et bien toujours quelqu'un dans le lit de... Artie ? Quésako ? Mais... Ah d'accord, je venais de comprendre. C'était forcément Moore, qui se cachait sous la couverture du lit du Lord. La jeune femme avait désormais pour partenaire Sonny, mais le départ d'Artie la veille l'avait tant chamboulée qu'elle semblait ne pas avoir la force de dire au revoir à son lit, également. En m'entendant entrer dans la chambre, elle avait immédiatement passé sa tête sous les couvertures. Soit elle ne voulait pas être dérangée, soit... soit elle avait besoin de reposer un peu ses yeux. Y'avait une putain de lumière dans c'te chambre, mine de rien. Bref je pris soin de faire de tout petits pas dans la chambre afin de ne pas la réveiller, si elle dormait encore. J'avais été si silencieux qu'on aurait pu penser que j'avais passé mon chemin, que j'étais sorti de la chambre. Il n'en était rien, et je m'approchais à pas de loup du lit d'Artie. Moore sortit finalement sa tête de sous la couverture. Je m'approchai d'elle, puis m'agenouillai sur le côté du lit avant de passer ma main dans sa chevelure brune. Je lui caressai ensuite le front, sur lequel je vins finalement déposer un baiser. Je dis alors d'une voix basse. « Il est l'heure de se réveiller... Debout, joli papillon. » L'accroche était pourrie, mais allez réveiller quelqu'un qui semble n'avoir aucune intention de sortir de son lit, vous. La tâche allait être compliquée, mais si Zhara avait réussi à me faire sortir de mon lit tout à l'heure, j'en serais sans doute également capable avec Moore.

J'avais pas rêvé j'avais bien entendu des pas dans la chambre, je n'aurais pas du ressortir ma tête de sous la couette. Je me retrouve nez à nez avec Ruben. Il pose sa main en une caresse sur mes cheveux et dépose un baiser sur mon front j'ai les yeux entre ouvert seulement ce qui m'a permis de savoir à qui j'avais affaire bien que je l'aurais reconnu les yeux bandé à partir du moment ou son odeur s'est mêlé à mes narines et que ses mains mon touché. Le baiser sur le front n'aurait pu que confirmé mes idées. Je ne bouge pas et finis par fermer entièrement les yeux. Cette lumière est aveuglante. « Il est l'heure de se réveiller... Debout, joli papillon. » Joli papillon ? Non je suis pas un papillon je suis une grosse marmotte qui hiberne depuis des mois. Je fronce le nez en signe de réponse négative accompagné d'un grognement. Je finis par relever la couverture sur ma tête laissant un bras ballant à sa vue sans oublier ma jambe. Je laisse le silence de nouveau me bercer mais je ne peux oublier la présence de Ruben. Je bougerais pas, je bougerais pas.. Je lui dirais bien de venir mais c'est mon lit et celui d'Artie je ne le partagerais avec personne d'autre alors je reste sous la couette grognant une fois de plus. « Je sortirais pas de ce lit, et tu sais que je suis une tête de mule. » Rien de ce que tu pourras faire me fera sortir de ce putain de lit. Il peut dire ce qu'il veut aussi mais rien ne me fera sortir de ce lit.. Enfin à part s'il emploi la force. Je finis par engouffré ma jambe qui était à l'air libre sous la couverture l'air plus frais commençais à me chatouillé la peau. Et puis je me dis qu'il sera plus difficile pour lui de m'attraper la jambe et de me sortir du lit s'il décide d'utiliser la force plutôt que la douceur des mots qui ne marcheront certainement pas.
(désolé c'est nul à chier)

Il était hors de question que je laisse Moore se morfondre dans le lit d'Artie alors que j'avais moi-même réussi à me battre contre le cafard une heure et demi plus tôt. Je ne comptais pas laisser Moore allongée dans ce lit. Elle devait réagir, merde, ne pas se laisser abattre. Artie n'aurait pas voulu qu'elle se mette dans cet état-là pour lui. Il aurait surement préféré que Moore se batte pour lui faire honneur, qu'elle aille jusqu'au bout de cette aventure. C'est ce que j'aurais attendu de Moore si j'avais été amené à quitter le jeu à la place d'Artie. Bien sur je savais qu'elle ne se serait pas autant renfermée sur elle-même si c'était moi qui avait quitté l'aventure hier, mais bon. C'était une image comme une autre. J'y avais été en douceur avec elle, je l'avais embrassée sur le front et avait caressé ses cheveux. Mais rien n'y faisait. « Je sortirais pas de ce lit, et tu sais que je suis une tête de mule. » Elle refusait de quitter ce lit ? Il me faudrait donc employer les grands moyens. « Je pensais que je n'aurais pas besoin d'employer la manière forte, mais... tu ne me laisses pas le choix. » Sur ce, je retirai d'un coup et assez brusquement la couverture dans laquelle Moore s'était emmitouflée. Elle aurait sans doute très froid d'un coup, mais c'était ça où elle resterait je ne sais combien d'heures encore sous cette couverture... Je n'avais pas voulu non plus jouer le gros chieur de service, mais elle ne m'avait pas laissé le choix sur ce coup. « Allez ça suffit maintenant. Lève-toi, c'est plus l'heure de dormir. » Avoir retiré la couverture ne me garantissait pas forcément que Moore accepterait de se lever. Plan B : la chatouiller. Je m'exécutais donc, la chatouillant un peu partout au risque de me prendre un coup de genoux en pleine face. Les risques du métier, que voulez-vous... Si avec le froid et les chatouilles elle refusait encore de se lever, je me demandais ce que j'allais bien avoir à inventer pour remédier à ça, une bonne fois pour toute.

J'étais ferme, je n'avais pas l'intention de sortir de ce putain de lit et j'y resterais il pourrais tout essayer même me traîner par les pieds que je finirais par revenir dans le lit. J'ai pas envie de sortir du lit il est hors de question. « Je pensais que je n'aurais pas besoin d'employer la manière forte, mais... tu ne me laisses pas le choix. »  Me dit-il alors pour m’impressionner ou je ne sais pas quoi. J'ai le temps de soupirer une demi seconde et voilà que la couverture valse. Un frisson parcours tout mon corps face à la différence de température. Je grogne mais qu'il me laisse tranquille. Je me retourne et utilise mes cheveux pour faire un barrage entre moi et le monde extérieur.  « Allez ça suffit maintenant. Lève-toi, c'est plus l'heure de dormir. » Me dit-il alors d'un ton autoritaire. Non mais c'est moi qui l'ai inventé ce ton autoritaire alors qu'il ne s'en serve pas contre moi. Je suis prête à l'envoyer chier quand monsieur fait une chose qu'il n’aurait jamais du faire. Me chatouiller. Je suis hyper sensible à ce sujet. Mais vu que je suis ronchonne je me force à ne pas rire et hurle à la mort pour qu'il me laisse tranquille. Je commence à m'agiter comme un folle ne faisant pas attention ou mon pied mon bras pourrait atterrir. Ce qui devait arrivé, arriva je lui donne un coup de pied sur le haut de la tête assez violent pour qu'il arrête mais pas assez pour lui faire véritablement de mal. « Mais laisse moi bon sang ! » dis-je à bout de souffle. Qu'il me laisse tranquille, qu'est ce que ça peut lui faire que je reste dans mon lit à me morfondre. J'ai pas le moral, ça va passer mais qu'il me laisse mes quelques jours d'hibernation. « Je sortirais de ce putain de lit quand j'en aurais envie ! Alors sois tu passes ton chemin, sois je t'autorise à venir t'allonger à coté de moi sur ce lit. » dis-je d'un ton fort. Qu'il sache que c'est un cadeau que je lui fais, c'est mon lit et celui d'Artie. Alors l'autorisé à venir s’allonger à côté de moi c'est un exploit. Je grogne me retourne et récupère ma couverture. Je le regarde encore. « Ca va ? Je t'ai pas fais mal ? » dis-je d'un ton neutre. Je me préoccupe de lui c'est certain.. même si j'essaye de montrer le contraire à longueur de temps. Je masque mal mon regard inquiet je voudrait pas lui avoir fait trop mal non plus..

Moore ne pouvait tout de même pas rester allongée dans ce lit toute la journée. Je devais faire en sorte que la jeune femme trouve l'envie de se lever, histoire qu'elle ne se laisse pas mourir dans les draps d'Artie. Et oui, mourir de chagrin, ça existait. Bon, Artie n'était pas mort, il était juste parti. Alors à quoi bon rester là, dans son lit, alors que dehors le soleil était de sortie ? Non, c'était décidé, Moore allait lever ses fesses de ce lit et si je devais employer les grands moyens, je le ferais. J'avais brusquement retiré la couverture du lit, ce qui ne manqua pas de surprendre Moore qui, d'un coup, eut bien froid. Ensuite j'entrepris de la chatouiller pour la faire réagir un peu. Manque de bol pour moi, la jeune femme s'agita fortement et je me reçus un bon coup de pied sur le crâne. Aie. Je fis une grimace de douleur, même si celle-ci n'était pas non plus insupportable. « Mais laisse moi bon sang ! » De toute évidence Moore était remontée contre moi, et cela pouvait se comprendre : je n'y avais pas été de main morte, et si elle voulait rester tranquille j'avais comme qui dirait tout gâché. Il m'en fallait néanmoins bien plus pour me décourager. « Non, je n'ai pas l'intention de te laisser tranquille. Je resterai ici jusqu'à ce que tu daignes enfin te lever. » Et j'étais sérieux. Il était hors de question que je quitte cette chambre avant d'avoir vu Moore poser un pied à terre. « Je sortirais de ce putain de lit quand j'en aurais envie ! Alors sois tu passes ton chemin, sois je t'autorise à venir t'allonger à coté de moi sur ce lit. » Ma foi c'était une proposition qu'il ne fallait pas négliger. Et je préférais encore me retrouver allongé à ses côtés, même dans le lit du Lord, plutôt que de passer mon chemin. « D'accord, bouge tes fesses. » Je pris place dans le lit, et m'allongeai à ses côtés. Entre temps Moore avait récupéré la couverture que j'avais précédemment retirée. « Ca va ? Je t'ai pas fais mal ? » Sur le moment j'avais eu un peu mal, c'était certain, mais je ne ressentais désormais plus aucune douleur. Elle paraissait un peu inquiète, bien qu'elle semblait essayer de le cacher. « Non, ça va. Et puis c'est pas comme si t'avais de la force, hein... » Je ricanais comme un gamin. Bah oui, Moore était une demi-portion comparée à moi, alors même avec la plus grande volonté du monde je doutais qu'elle puisse sérieusement me faire mal. Ah si, il y avait ses gifles qui ne faisaient pas franchement du bien. Mais même ses coups de pieds restaient sans conséquences. « Oh et puis on t'en veut pas. Quand on fait un mètre trente-deux on peut pas faire bien mal. » Ouch, j'y allais peut-être un peu fort. J'espérais qu'il lui restait assez d'humour pour comprendre que ça n'était qu'une blague. Bien sur qu'elle ne faisait pas un mètre trente-deux. Un mètre cinquante-deux, là d'accord.

Je n'étais pas en colère contre lui, j'aurais juste aimé qu'il me laisse tranquille et qu'il me force pas à sortir du lit alors que j'en ai pas envie. Et il est très bien placé pour savoir que lorsque je décide quelque chose je m'y tiens. Et surtout si ça me concerne. Alors qu'il ne soit pas étonné de me voir réagir de la sorte et lui hurler dessus de me laisser tranquille.« Non, je n'ai pas l'intention de te laisser tranquille. Je resterai ici jusqu'à ce que tu daignes enfin te lever. » Mais il ne faut pas oublier que j'ai en face de moi le mec le plus buté de la terre. Le plus déterminé à obtenir ce qu'il veut. Mais là Ruben tu n'obtiendra pas ce que tu veux. Alors je lui propose de sois se barrer sois me rejoindre dans le lit et se la fermer.  « D'accord, bouge tes fesses. » Qu'est ce qu'ils ont tous avec mon cul. Je me bouge pour reprendre la couverture et lui lance un regard en biais. Puis je lui demande alors si je lui ai pas fait trop mal. Parce qu'au fond je me préoccupe plus de lui que ce que je veux. Et ça me perturbe encore et toujours. « Non, ça va. Et puis c'est pas comme si t'avais de la force, hein... » Quoi comme si j'avais de la force. Je m'allonge entièrement et me rapproche un peu de lui déposant ma main droite sur son épaule. « J'ai de la force arrête de dire des conneries. » Ben oui j'ai de la force pas autant que lui peu être mais pour une fille je suis plutôt forte. Je suis ouvrière dans le bâtiment merde je suis forte.  « Oh et puis on t'en veut pas. Quand on fait un mètre trente-deux on peut pas faire bien mal. » Je ne peux m’empêcher de rire, un rire offusqué mais un rire. Je lui donne un coup dans l'épaule. Un mettre trente deux, non mais oh. « Je fais 1m68 gros nul. » Oui oui c'est la vérité vrai je suis pas si petite que ça, bien qu'au milieu de tout ces géant j'ai l'air d'une naine mais je suis pas si petite. Je lui donne des coups de poings sur le bras et des coups de pieds dans mes jambes rien de bien méchant j'ai pas envie de lui faire véritablement mal. Quand je considère qu'il en a eu suffisamment je m'arrête dans un rire et dépose ma tête sur son épaule. Ça m'a fait du bien de rire et pour ça je l'en remercie. Je ne lui dis pas pas je le pense si fort que je suis presque certaine qu'il l'a compris. Le silence s'installe entre nous deux. Ma tête posé sur son épaule, ma mains droite venant jouer avec les plis de son tee-shirt. « A quoi tu penses ? » dis-je dans un souffle ne perturbant qu'à peine le silence ambiant.

Dans la famille Obstiné, je demande le fils, Ruben. Il n'y avait pas plus têtu que moi ici, comme il n'y avait pas plus curieux d'ailleurs. Avec le temps Moore avait finit par s'en rendre compte, et j'étais bien conscient que ces défauts-là ne jouaient pas forcément en ma faveur. Un mec aussi obstiné que moi pouvait devenir très lourd au bout d'un certain temps. Je voyais bien que Moore ne m'en voulait pas d'essayer de la faire sortir du lit d'Artie, elle savait que je ne faisais pas ça pour la faire chier mais bel et bien parce que je ne voulais pas la voir se morfondre encore d'avantage. Moi même je me le refusais, et pourtant Dieu sait que le départ de Baptiste m'avait perturbé. Je venais de me prendre un coup de pied sur le crâne, mais la douleur en restait tout à fait soutenable. Au passage, j'avais bien signifié à Moore qu'elle n'avait aucune force, ce qui était faux bien sur. J'avais quand même eu mal, sur le moment. « J'ai de la force arrête de dire des conneries » me dit-elle, tout en déposant sa main sur mon épaule. Il était vrai que j'accumulais les conneries dernièrement, et particulièrement en sa présence. C'était peut-être un moyen désespéré de tenter d'être remarqué par Moore. « Bon okay j'arrête de dire n'importe quoi. » Je reconnaissais que prétendre que Moore n'avait aucune force était absolument con. C'était même probablement la fille qui avait le plus de force ici, déjà de par sa profession, et ensuite de par son caractère. Elle avait peut-être même plus de force que moi. J'avais ensuite tenté de la déstabiliser, en prétendant qu'elle était naine. J'avais quand même été un peu loin en lui disant qu'elle mesurait un mètre trente-deux. Là, elle me donna un coup sur l'épaule, et se défendit face à mes insinuations. « Je fais 1m68 gros nul. » Oh oui, j'étais vraiment un gros nul. Là je l'attaquais directement sur son physique, qui pourtant se voulait parfait, et c'était l'attitude d'un pur gros nul. Il fallait croire que cette fille me faisait tant d'effet que j'en venais à perdre tout mes moyens et à, par conséquent, dire n'importe quoi. « Un mètre soixante-huit les bras levés, alors, hein. » Et je continuais sur ma lancée. Je voyais que malgré tout cela la faisait rire, et c'était ce que je voulais, lui redonner le sourire. Telle une petite furie, Moore se mis à me donner des coups de pieds et de poings, ce qui me fit me courber dans tous les sens à tel point que je manquai de justesse de tomber du lit. Je m'étais quand même vachement rapproché du bord, et décidai donc de revenir vers d'elle. Nous eûmes la même idée visiblement, puisqu'au même instant Moore s'approcha de moi. Elle déposa sa tête sur mon épaule, tout en posant sa main sur mon t-shirt. « A quoi tu penses ? » Le silence qui s'était momentanément installé entre nous fut brisé le temps d'une réplique de la demoiselle. Je me devais de répondre à cette question, je n'allais tout de même pas me défiler, pas maintenant. « À ton avis... » répondis-je, avant de tourner la tête, de la regarder droit dans les yeux, et de continuer « ... à toi. Ça me fait vachement plaisir d'être allongé auprès de toi. Ça me fait du bien. » Sa présence était apaisante, et ce malgré les coups de pieds et de poings qu'elle venait de m'infliger. Elle ne voulait pas me faire mal, je l'avais bien compris. Me retrouver dans ce lit à côté d'elle me rassurait presque. Mais mon cœur se mis subitement à battre vite, très vite. Trop vite ?