Le jeudi 12 avril vers 10h35 ~
On est jeudi plus que 4 jours avant la fin et le prime final qui allait nous annoncer qui serait le grand gagnant de cette saison. Moi j'étais plus dans la course depuis le dernier prime mais j'avais choisis de rester pour soutenir les finaliste particulièrement Syssoï et.. Ruben aussi. Même si les choses auraient été plus simple entre ce dernier et moi si j'étais partie comme une voleuse. Mais non je suis resté et j'ai eu droit à des multiples conversations qui m'ont totalement retourner le cerveau. Le meilleure dans cette discipline compliqué est certainement Syssoï qui a réussit à faire germer dans mon cerveau l'idée étrange que je faisais certainement une erreur en repoussant Ruben, qui est la source de mon bonheur récent. Mais bien entendu je n'en avait fait qu'à ma tête et comme prévu j'avais réussis à éloigner Ruben de moi et ça faisait maintenant deux jours et c'était tout bonnement.. horrible. Ça faisait déjà deux fois que je refaisais ma valise de la journée sans compter les autres fois des jours d'avant. J'étais là vêtu d'un jean gris et d'un tee-shirt imprimé des beattles, agenouillé devant cette valise dont je vidais le contenue entier de celle-ci un peu partout dans la chambre grommelant des mots totalement incompréhensible. Je crois que je vais devenir folle. Je m'écroule dans tout le tas de fringue faisant l'ange comme si j'étais dans la neige. Soudain je me rends compte que l'on m'observe et ça depuis un moment. La tête à l'envers je regarde la porte je ne vois que des pieds et un début de jambe. Je roule sur le coté pour me remettre bien droite et me remet sur mes genoux relevant la tête vers la porte mes cheveux me cache la vue mes j'ai reconnu la personne qui m’observe. Ruben. Je souffle fortement sur mes cheveux pour les mèches ne me coupent plus la vue mais rien y fais alors je m'assois sur le sol et relève mes cheveux à l'aide de ma main. Je lui offre un léger sourire puis me re concentre sur mes fringues que je plis négligemment avant de mes remettre dans ma valise. « T'es là depuis longtemps ? » Oui parce que s'il a vu mon délire avec mes fringues autant qu'il me le dise tout de suite. Je souris plus franchement. « Pas trop stressé par la final ? » On est censé être amis non ? Ben une amie lui poserait la question n'est-ce pas ? Mais il me dévore du regard et je le vois parfaitement bien. Il n'a pas arrêté de me regardé comme il le faisait avant quand on était ensemble, ce regard qui me donnait l'impression d'être quelqu'un de .. spécial. Je pose un tee-shirt dans ma valise il est très mal plié et si je suis toujours dans la même état dans quelques heures je vais certainement tout défaire de nouveau, encore et toujours. Je suis pas maniaque loin de là mais quand je suis dans ce genre d'état bancal tiraillé, et totalement perdu je me mets à faire et défaire et refaire des choses que je ne feraient pas dans un état 'normal'.

Jeudi, dix heures trente et des poussières. Aux alentours de six heures ce matin, je m'étais levé à l'aube car il m'avait été impossible de fermer l'œil de toute la nuit et parce que j'avais encore préféré me lever plutôt que de chercher en vain un sommeil qui ne viendrait pas. Alors oui six heures du matin ça fait tout de même un peu tôt le réveil, mais ma foi je tenais le coup. Je n'avais guère le choix me direz-vous. Et puis combien même j'étais crevé, épuisé et à bout de nerfs, l'aventure était sur le point de se terminer non ? Encore quelques jours à passer dans ce nid avant de tirer ma révérence, et de retourner dans ma petite ville, mon petit appartement, là où m'attendaient ma mère et mon chat. Une vie passionnante, n'est-ce pas ? Oh oui tellement, elle m'avait presque manqué d'ailleurs. Puisqu'il me restait très peu de temps à vivre ici, autant m'improviser un petit état des lieux histoire de voir si, en l'espace de plusieurs mois d'aventure, nous avions foutu le bordel ou si une fée du logis était dernièrement passée par là. Mmm, à en juger l'état de la cuisine, il semblait évident que tous attendaient du doyen -c'est à dire Ruben, esclave de son état- de faire la vaisselle. La salle de bains n'était guère mieux, et je ne vous parlais même pas de l'état de la piscine ! On avait fait une fête dernièrement dans celle-ci, ou ?... Désormais il me fallait faire un petit tour du côté des chambres. Je redoutais de découvrir le pire d'ailleurs, car c'était souvent l'endroit où s'entassaient piles de linge propre ou sale, au choix, affaires de X dans la chambre de Y ou encore des choses n'ayant absolument rien à foutre dans un dortoir. Commençons par la chambre de Zhara, dans laquelle j'avais eu l'occasion de passer quelques nuits bien que lui préférant tout de même la mienne et le lit de Céleste, qui me manquait terriblement d'ailleurs. En me retrouvant devant la porte de cette chambre qui n'était pas la mienne, je fus surpris de découvrir à l'intérieur de celle-ci une bien jolie brune agenouillée au beau milieu d'une pile de vêtements, visiblement sur le point de faire sa valise, ou de la défaire je ne saurais trop dire. Il s'agissait de Moore, vous l'aurez compris. Nous avions officiellement mis un terme à notre relation deux jours auparavant, mais depuis je me sentais éperdument mal, comme pris d'un tas de regrets que je ne savais trop expliquer d'ailleurs. Nous avions eu ce que nous voulions, non ? Peut-être pas, en fin de compte. Et cette histoire de rupture avait sans doute un lien avec mon insomnie, d'ailleurs. Elle ne remarqua pas tout de suite ma présence, trop occupée à se jeter dans le tas de fringues étalées sur le sol. Quand enfin elle me vit à la porte, elle retira les cheveux qui l'empêchaient encore de me voir totalement et se redressa ensuite. Après m'avoir offert un sourire, elle reporta son attention sur ses fringues sans pour autant me snober, bien sur. « T'es là depuis longtemps ? » Un sourire étira mes lèvres tandis qu'elle me posa une seconde question. « Pas trop stressé par la final ? » Et si je répondais dans l'ordre des questions posées, histoire qu'on s'y retrouve un minimum ? Oui, cela me sembla être le mieux que je pouvais faire. « Un petit moment, oui. » Suffisamment longtemps pour l'admirer, et me rendre compte qu'elle semblait sur les nerfs, stressée ou je ne sais trop quoi. Mais ça n'allait pas bien fort, visiblement. Si la finale de dimanche me stressait ? Aucunement. « Non, aucun stress. Tu sais, à partir du moment où tu sais que tu n'as aucune chance, je pense que tu n'as pas la moindre raison de stresser pour quoi que ce soit. Les choses adviendront comme elles le pourront, mais mon stress, lui, restera au placard dimanche soir. » J'étais pessimiste, partais défaitiste ? Non, du tout. J'étais juste réaliste. Et je me foutais bien du fait de gagner ou de perdre. Si je devais lister toutes les choses que j'avais perdues ou gagnées au cours de cette aventure, on ne s'y retrouverait pas... Et par là je n'entendais aucunement des affaires ou bidules telles qu'une brosse à dent ou la montre de ma mère. J'avais perdu bien plus que ça ici, dont l'amour de celle qui se trouvait actuellement en face de moi. Comment ça, il me fallait oublier et passer à autre chose ? Putain, mais j'aurais aimé vous y voir, vous ! Alors que je me trouvais à la porte de la chambre depuis quelques minutes maintenant, j'en vins finalement à entrer dans la pièce, afin d'avancer vers Moore. Celle-ci semblait bel et bien préoccupée et je ne savais trop pour quoi d'ailleurs. Sa façon de plier ses affaires m'interpella quelque peu. Je fis donc un pas ou deux histoire de me rapprocher d'elle, avant de rajouter « T'es pressée de quitter ce château ? » Peut-être ressentait-elle l'envie pressente de s'en aller d'ici, ou peut-être était-ce tout le contraire. Comment savoir. Toujours était-il qu'elle était en train de faire sa valise, et s'y prenait bien tôt selon moi. Elle avait encore quatre jours pour boucler celle-ci, mais c'était comme si elle tenait à la terminer ce matin. Ce qui me fit d'ailleurs penser que j'avais tout intérêt à préparer la mienne, moi aussi, et pas au dernier moment si possible.

« Un petit moment, oui. » Donc.. il a vu les conneries que j’étais entrain de faire avant que je ne me rende de sa présence. Il a prit l'habitude d'observer les gens de cette manière ?« Non, aucun stress. Tu sais, à partir du moment où tu sais que tu n'as aucune chance, je pense que tu n'as pas la moindre raison de stresser pour quoi que ce soit. Les choses adviendront comme elles le pourront, mais mon stress, lui, restera au placard dimanche soir. » Qu'est ce qu'il raconte. S'il est arrivé jusque là ce n'est pas pour rien hein. Il est là parce qu'il le mérite et donc de ce faite il a autant de chance que les autres de gagner. Il se voit un peu comme l'outsider de la final je ne suis pas certaine. Les gens semblent véritablement l'aimé peut être parce qu'ils voient ce que j'ai vu en lui ou peu être parce que ces personnes se disent qu'il a assez souffert par ma faute.. Non je pense que c'est la première. Mais peu être que moi j'ai été puni à cause de tout les mauvais traitement que je l'ai fais enduré et donc je ne suis pas allé en final. Là c'est fort possible. Je le regarde tranquillement. Je n'ai pas le temps de dire ce que je pense de son commentaire bien négatif qu'il ajoute quelque chose en se déplaçant dans les pièce arrivant à ma hauteur.  « T'es pressée de quitter ce château ? » Je le regarde un peu étonné par sa question. Non enfin si peu être je ne sais pas. Je crois que j'en ai envie mais en même temps si je pouvais rester indéfiniment ici ce serait parfait. Je commence par faire mes petits commentaire autant garder un ordre chronologique. « Tu sais que tu raconte n'importe quoi ? » Je le regarde avec insistance. Il a une bien piètre opinion de lui même et sur ça on se comprend. Je me hisse sur mes jambes. « Tu as toutes tes chances sinon tu ne serais pas en final. » C'est logique non. Puis je me décide à répondre à sa question ne le regardant pas vraiment, scrutant la couette du lit. « Un peu, j'ai hâte de retourner à ma vie mais en même temps.. j'aimerais bien resté coincé dans ce château toute ma vie. On enlève les caméra on garde les personnes importantes et on vivrait tous heureux. » Je souris comme une gamine. C'est une image bien idyllique. Je suis certaine qu'il se demande s'il fait partie des personnes importante. Je ne le dis pas parce que ça me semble tellement évidant. Je croise enfin son regard. Nous nous regardons de manière intense. Je souris. Je passe une main délicate dans mes cheveux. Je ne sais plus comment je dois me comporter avec lui. C'est horrible. Je sais qu'on a dit qu'on allait être 'amis' mais est ce que j'en suis capable ? Je ne suis pas certaine. Du coup j'ai l'air un peu idiote là à le regarder comme si c'était la premier fois que je le regardais avec mes grands yeux bleus. Maintenant que c'est définitif c'est moi qui ne veux plus me détacher. Je crois qu'au fond quand il continuait de ne pas vouloir accepter la situation j'avais l'impression que l'histoire n'était pas terminée et que donc on avait encore une chance de trouver une solution. Maintenant que c'est terminée je ressens cette légère pointe au cœur à chaque fois que mon regard croise le sien. Et là je suis dans la même pièce que lui totalement muette n'ayant qu'une seule envie me jeter à son cou l'embrasser le prendre dans mes bras surtout, le sentir contre moi.. Mais tout ça c'est terminée. Je m’éclaircis la gorge me rendant compte que je le regarde niaisement depuis bien longtemps maintenant. Je me retourne pour m'occuper de nouveau de mes vêtements. Je me retrouve de nouveau en position assise et de nouveau le stresse m'assaille ce tiraillement me donne mal au cœur. Est-ce que j'ai pris la bonne décision ? Non on est amis maintenant ce n'est pas la peine de repenser à ça. « Tu vas faire quoi en sortant ? » dis-je sans même le regarder. J'ai envie de lui poser une question particulière mais je n'en ai pas le courage. La Moore franche qui se fiche bien des conséquences de ses mots.. elle fait pâle figure. C'est trop étrange entre nous... On ne peut pas être ami c'est impossible. Normalement un ami t'as pas envie de te jeter sur lui pour lui arracher tout ces vêtements. Normalement tu ne passes pas 5 minutes à le regarder en le dévorant des yeux en silence. Normalement un ami tu ne penses pas constamment à lui, tu ne te ronge pas les ongles pour lui, tu n'arrête pas de dormir à cause de lui, tu ne passes pas ta matinée à faire et défaire ta valise à cause de lui. Non un ami ne peut produire ce genre de chose sur toi.. a moins que tu sois amoureuse ce cet ami.. Mais je suis incapable de lui dire qu'on ne peut pas être ami tout bonnement parce que je suis incapable de me passer de lui et que je préfère être son ami que de n'être rien du tout pour lui, même si ce serait certainement plus facile pour lui comme pour moi qu'on ne se voit plus jamais, qu'on ne se parle plus jamais, qu'on ne se regarde plus jamais surtout.. Parce qu'il me suffit d'un regard vers lui pour que mon cœur batte à chamade pour que mon esprit s'échappe vers des choses pas très catholiques.

« Tu sais que tu raconte n'importe quoi ? » Elle n'était pas la première à me le dire. Seulement là, vraiment, je savais que cette place en finale n'était pas méritée. Pire, j'avais même la très désagréable impression de lui avoir dérobé la sienne, ou celle d'Esther à voir. Dans tous les cas je ne me considérais pas du tout méritant d'en être à ce stade là tandis que d'autres avaient vu leur aventure au sein de ce jeu écourtée. « Tu as toutes tes chances sinon tu ne serais pas en final. » Elle pouvait toujours tenter de me rassurer en disant cela. Mais je n'avais même pas besoin d'être rassuré, j'étais bien trop lucide et réaliste pour en avoir réellement besoin. Puisque j'avais dit n'importe quoi, autant ne pas répondre. Oui ça valait mieux. Je lui avais alors demandé si elle était pressée de quitter ce château. Moore était en train de faire sa valise lorsque j'avais fait irruption dans la chambre, alors il me tardait de savoir ce qu'il en était réellement. « Un peu, j'ai hâte de retourner à ma vie mais en même temps.. j'aimerais bien resté coincé dans ce château toute ma vie. On enlève les caméra on garde les personnes importantes et on vivrait tous heureux. » J'espérais faire partie de ses personnes importantes avec qui elle aurait voulu rester ici sans caméras pour vivre heureux. Sans doute que j'en faisais partie, oui. J'étais son ami non ? Un ami c'est quelqu'un d'important quand même, hein. Entre temps la demoiselle s'était mise debout, et désormais c'était un très beau sourire qui étirait ses lèvres. Sourire qui pris fin à l'instant même où nos regards vinrent se croiser. Cet instant en engendra un autre durant lequel nous ne nous quittèrent plus du regard. J'étais pour ma part fasciné par elle, et cela durait depuis des semaines et des semaines. Sa beauté, ses yeux clairs, sa chevelure brune... Elle me faisait totalement chavirer. Moore fini par se retourner et se rassoir afin de reprendre la préparation de sa valise, et le rangement de ses vêtements dans celle-ci. « Tu vas faire quoi en sortant ? » Ses mots là furent débités sans que Moore ne m'adresse le moindre regard. Elle était de dos, et je me voyais tout de même assez mal lui répondre sans pouvoir juger de sa réaction à ma réponse. Alors je fis ce que dans l'immédiat j'eus envie de faire : entreprendre quelques pas de plus pour me retrouver devant elle, avant de m'assoir en indien de l'autre coté de sa valise. Ah, là au moins je la voyais. Là au moins elle ne pouvait plus me fuir du regard. Chose qu'elle n'aurait sans doute pas été amenée à faire si elle avait eu la conscience tranquille hm. Remarquez, je ne l'avais pas moi non plus. J'en venais à regretter bon nombre de choses, de décisions également. Mais on ne pouvait malheureusement pas revenir sur celles-ci, revenir en arrière. Ce qui était fait était fait et il me fallait assumer désormais. Autant vous dire que ça me faisait quand même bien chier. Si elle ne voulait pas me regarder, d'accord, elle n'avait qu'à baisser les yeux et faire comme si je n'étais pas en face d'elle, pour ne s'occuper que de ses fringues. Mais moi je la regardais, et avec insistance. Maintenant je pouvais répondre à sa question. « Ce que je vais faire en sortant... déjà revenir à ma vie d'avant. Je vais peut-être gagner du fric dimanche, ma cagnotte oui, mais ma vie ne va pas en être chamboulée pour autant... » Bah du fric, j'en avais quoi. Alors ce ne seraient pas quelques treize milles euros qui iraient tout bouleverser, même si j'avais pour principe de ne jamais cracher sur l'argent. « De toute manière je ne garderai pas l'argent gagné. Une partie ira à ma mère, l'autre à une association, probablement. Autant que ce fric serve à quelque chose. » Peut-être qu'en sortant d'ici je pourrais me montrer d'avantage généreux avec autrui. Vraiment ce serait une bonne chose, histoire que je me sente un peu moins inutile qu'autrefois, histoire que je me dise avoir un rôle à jouer dans cette société comme venir en aide aux plus démunis par exemple. Une chose était certaine, ce fric n'irait pas dans l'achat d'une montre, d'une bagnole ou d'un téléviseur plasma. J'en avais déjà un qui plus est, alors deux... Sans détacher le regard, et en posant celui-ci sur le doux visage de Moore, je poursuivis de plus belle. « Sinon il y a véritablement une chose que je souhaiterais entreprendre une fois rentré chez moi : retrouver ma sœur, Tara. Ce n'est peut-être pas à moi de faire le premier pas, mais ma foi je ne peux pas rester sans nouvelles tout de même. Je n'ai qu'une sœur, et ne peux la renier sous prétexte qu'elle n'ait pas fait les bons choix dans la vie. Et puis question choix merdiques, je mérite bien une médaille moi aussi. » Je pouvais bien donner une seconde chance à Tara, car on m'en avait donnée une à ma sortie de taule. Si beaucoup m'avaient tourné le dos après ça, certains avaient tout de même trouvé la sagesse d'esprit de me pardonner pour mes actes. Et pour ça je pouvais leur dire merci. Je partirais donc à la recherche de Tara une fois cette émission terminée, même si je me doutais bien qu'après toutes ses années ce ne serait pas tâche facile. Allez savoir si elle n'avait pas changé de nom, de pays, ou n'était pas tout bonnement morte. Hé, aucune nouvelle depuis des années je vous dis. « Hum, et toi ? J'ai cru comprendre que tu irais faire une petite escale à Paris... C'est... une bonne chose, oui, une bonne chose. Et puis ce doit être, heu, vachement beau surtout, hein. » Paris, ou la ville des amoureux. Putain ça me tuait qu'elle puisse s'y rendre sans moi. D'un autre côté, si elle y allait avec Syssoi, la belle ne risquait rien. On pouvait penser ce qu'on voulait du grand russe, mais il était une valeur sure qui lui garantissait toute la sécurité et la stabilité dont elle avait besoin. Pas comme moi. « Il y a une question que j'aurais voulu te poser. Enfin, c'est juste histoire de m'informer... T'es fille unique ? » Bah après le gros blabla que je venais de lui sortir sur ma sœur et mon envie de retrouver celle-ci pour renouer le contact, je me demandais si Moore avait des frères et sœurs. Il m'avait semblé que non, mais au cas où, afin de ne pas mourir idiot... Par ailleurs je sentais la demoiselle bien mal à l'aise. J'ignorais si c'était parce que je me retrouvais désormais en face d'elle à la regarder ou si c'était le fait de devoir quitter ce château très prochainement, mais toujours était-il que je ne la trouvais pas dans son assiette. Remarquez, je n'étais pas très bien moi-même. D'ailleurs je du me retenir pour ne pas me rapprocher encore un peu plus d'elle. Un acte qui n'aurait servi à rien, mais un homme amoureux fait parfois des choses qui ne servent à... gloups. Hum. Un ami, j'étais un ami pour Moore. Il fallait que ça rentre, hein, maintenant. La fin de ce jeu me précipiterait probablement dans cette idée, mais en attendant j'avais encore beaucoup de mal à ne la voir que comme une simple amie. Rien que les sentiments que je ressentais encore pour elle m'en empêchaient.

Pourquoi les choses devaient-elles être si compliqués entre nous. Pourquoi on arrive pas à être seulement des amis ou alors à le dire complètement que c'est inutile d'être des amis.. totalement inutile. Parce qu'on est si égoïste qu'on est incapable de prendre la décision de ne plus être l'un avec l'autre. Je me suis retourner parce que c'était trop dur de faire face à son regard. Mais c'était sans compter sur lui il me contourne et vient s’asseoir en face de moi. Je vais pas non plus baisser les yeux alors je le regarde affichant un faux sourire histoire de me donner une certaine constance. Bon sang ce mec me fait perdre tout mes moyens je suis méconnaissable. « Ce que je vais faire en sortant... déjà revenir à ma vie d'avant. Je vais peut-être gagner du fric dimanche, ma cagnotte oui, mais ma vie ne va pas en être chamboulée pour autant... » C'est vrai qu'il a plutôt une bonne vie Ruben. Je me demande si on va vraiment réussir à revenir à notre vie d'avant où bien si c'est qu'une illusion. Je me le demande vraiment..  « De toute manière je ne garderai pas l'argent gagné. Une partie ira à ma mère, l'autre à une association, probablement. Autant que ce fric serve à quelque chose. »  C'est généreux de sa part. C'est un mec bien preuve numéro je ne sais plus combien. Moi riche ou pas j'aurais gardé tout le fric pour moi histoire de m'acheter une nouvelle moto où un truc comme ça. Il me regarde avec beaucoup trop d’insistance ça me met mal à l'aise je baisse donc les yeux avant de les relever face à ce qu'il me dit. « Sinon il y a véritablement une chose que je souhaiterais entreprendre une fois rentré chez moi : retrouver ma sœur, Tara. Ce n'est peut-être pas à moi de faire le premier pas, mais ma foi je ne peux pas rester sans nouvelles tout de même. Je n'ai qu'une sœur, et ne peux la renier sous prétexte qu'elle n'ait pas fait les bons choix dans la vie. Et puis question choix merdiques, je mérite bien une médaille moi aussi. »  Je trouve que c'est une excellente chose je me surprend à dire quelques mots. « Je peux t'aider si tu... » Ah bah non on est plus ensemble j'ai aucune raison de l'aider... Je secoue la tête vivement. « Oublie. » Un faux sourire plaqué sur le visage je le regarde le laissant continué ce qu'il veut me dire tout en pliant mes vêtements.« Hum, et toi ? J'ai cru comprendre que tu irais faire une petite escale à Paris... C'est... une bonne chose, oui, une bonne chose. Et puis ce doit être, heu, vachement beau surtout, hein. » Pourquoi ai-je l'impression de sentir de la rancune dans sa voix ? Hm je ne sais pas. « Oui.. Syssoï m'a promis de m'emmener à l'opéra et.. au Crazy Horse aussi. » Je ris légèrement face au paradoxe de ces deux lieux. En faite je crois que j'ai pas envie de retourner tout de suite à ma vie. Les gens semble tous serein face à ça, moi ça m'angoisse terriblement parce que c'est l'inconnu.. Je suis aventureuse même très aventureuse mais là.. je ne sais pas j'ai peur de ce qui pourrais se passer. « Il y a une question que j'aurais voulu te poser. Enfin, c'est juste histoire de m'informer... T'es fille unique ? » Hm, d'accord. C'est vrai qu'on a pas tellement parlé de ça.. Et puis on est ami n'est-ce pas ? Je plie deux trois vêtement avant de prendre la parole. « Oui et non. » Quelle réponse bien détaillé vous ne trouvez pas ? Je pose le tee-shirt que j'avais dans les mains sans le plier et regarder Ruben ça va être passablement long comme explication. « Après mon accident.. hm mon père est partit je crois qu'il se sentait coupable... Bref. Ma mère elle je crois qu'elle aurait voulu avoir d'autres enfants mais s'occuper de moi était déjà assez pénible... » Je tais le faite qu'elle faisait ça sans aucun amour et qu'elle ne m’adressait pas la parole comme si j'étais une sorte de punition pour elle, comme si j'étais la cause de son divorce. Je reprends. « Quand j'ai de nouveau su marcher, j'ai essayer de retrouver mon père me disant que maintenant il... » C'est dur à dire. Je baisse les yeux et regarde mes ongles vernis de noir. «  Qu'il m'aimerait... Mais non. » je relève la tête légèrement chamboulé par cette révélation que je n'avais faite à personne. Je secoue ma tête pour chasser ces idées noirs et plaque un magnifique faux sourire sur mon visage. « Bref il a refais sa vie et à l'époque il avait une petite fille d'environ 8 ans, elle dois avoir tout juste 20 ans maintenant. Ou presque, je ne sais pas comment elle s'appelle, mais c'est ma demi-sœur. Et peut être que j'en ai d'autres je ne sais pas on ne se parle pas et je ne suis même pas certaine qu'elle sache que j'existe et c'est très bien comme ça. » Je hausse les épaules comme si ce n'était pas grave comme je le fais habituellement. Puis je retourne au pliage de mes vêtements. Je plisse mes lèvres et mordille l'intérieur de ma joue comme lorsque je suis préoccupé. Les mots de Syssoï me reviennent en écho.. jusqu'ici j'avais fais en sorte de les ignoré et plus encore de les oublier mais il refond surface alors que je n'en ai pas du tout envie c'est toujours comme ça. « ...Ne renonce pas à ce que tu dois vivre à cause de ce que tu pourrais potentiellement être amenée à vivre... Il t’aime, le mal est déjà fait... Alors aime-le. Aime-le pour deux, trois, quatre, aime-le pour tout ces enfants que tu ne lui feras jamais, parce qu’aucune autre que toi ne pourra l’aimer comme tu le fais... » Je soupire.. Je passe une main légèrement tremblante dans les cheveux. Le tremblement s'estompe au moment où je pose mon autre main dessus et que mon regard croise celui de Ruben. J’entreprends de me ronger les ongles quand des paroles passe la barrière de mon silence. « Ruben... » Les mots sont douloureux, et puis je ne sais si je dois les dire.. Si je dois lui dire que je suis incapable d'être son ami parce que je l'aime trop. « Je ne peux pas être ton amie. » dis-je enfin secouant légèrement la tête à la négative. « Je ne peux pas, et surtout je n'en ai pas envie... Je... » t'aime trop pour ça.. Mais ça je ne le lui dis pas. Qu'est ce que je veux ? Toi, c'est tout de ce que je veux.. mais y a cette putain de voix dans ma tête qui n'arrête pas de me dire.. non non ne fais pas ça. Je retourne au pliage de mes vêtements. « Laisse tombé.. oublie. » Ouais bravo Moore c'est tellement plus facile, tellement plus facile de prendre la fuite que d'assumer ses envies et le faite qu'on ai fait une erreur.. tellement plus facile.

Tandis que j'avais fait part à Moore de mon intention de retrouver ma sœur Tara dont j'étais resté sans nouvelles depuis de nombreuses années -frère indigne que j'étais-, celle ci m'adressa quelques mots « Je peux t'aider si tu... » avant de se reprendre aussitôt « Oublie. » Hum. Bien. Peut-être allait-elle me proposer son aide pour retrouver ma sœur, mais je ne le saurais jamais. Tant pis. Moore s'était confiée à moi l'autre jour, dans la cuisine, me révélant qu'après l'émission elle irait faire un petit tour à Paris. « Oui.. Syssoï m'a promis de m'emmener à l'opéra et.. au Crazy Horse aussi. » Ah quand même, il ne faisait pas les choses à moitié le grand russe. Mais ça ne pourrait lui faire que du bien, après tout, ce petit voyage en France. Elle allait découvrir un pays que je m'étais moi-même promis de découvrir un jour. Rectification que j'irai découvrir un jour, quand mon emploi du temps me le permettrait. Et oui, on ne lâche pas ses responsabilités de pdg comme ça non plus. Vint ensuite l'occasion pour moi de lui poser une question qui me turlupinait quelque peu, à savoir si Moore était fille unique ou non. Sa réponse ne se fit pas attendre, bien que dans un premier temps elle ne m'en dit pas beaucoup. « Oui et non. » Voilà qui allait assurément m'aider, c'était certain. Moore posa un instant le vêtement qu'elle s'apprêtait à plier et ranger pour me regarder dans les yeux. Ce n'était pas trop tôt, moi qui croyais qu'elle n'oserait plus jamais me regarder en face. « Après mon accident.. hm mon père est partit je crois qu'il se sentait coupable... Bref. Ma mère elle je crois qu'elle aurait voulu avoir d'autres enfants mais s'occuper de moi était déjà assez pénible... » fit-elle, avant de poursuivre « Quand j'ai de nouveau su marcher, j'ai essayer de retrouver mon père me disant que maintenant il... » puis elle baissa les yeux, visiblement les mots étaient difficiles à dire, avant finalement de reprendre « Qu'il m'aimerait... Mais non. » Moore venait de se confier à moi, une fois encore, et désormais elle arborait un sourire qui semblait plus faux qu'autre chose, tant celui-ci se voulait crispé. Elle essayait probablement de sauver les apparences comme elle le pouvait, mais elle savait au fond d'elle que je parviendrais à percevoir tout ce qu'elle essayait de cacher, à savoir la tristesse, la colère d'avoir eu un père qui ne lui avait porté aucun amour... et une mère qui n'était guère mieux. « Bref il a refais sa vie et à l'époque il avait une petite fille d'environ 8 ans, elle dois avoir tout juste 20 ans maintenant. Ou presque, je ne sais pas comment elle s'appelle, mais c'est ma demi-sœur. Et peut être que j'en ai d'autres je ne sais pas on ne se parle pas et je ne suis même pas certaine qu'elle sache que j'existe et c'est très bien comme ça. » Ainsi donc Moore avait une demi-sœur sensiblement plus jeune qu'elle. Et moi qui croyais qu'elle était véritablement fille unique. Le fait qu'elle eut été fille unique m'aurait aidé à comprendre le fait qu'elle n'eut pas voulu d'enfants, mais là je pouvais le comprendre tout autant. Cette situation était compliquée, son père avait refait sa vie de son côté... pas vraiment de quoi vous encourager à faire des enfants, quoi. Si j'avais su, j'aurais fermé ma gueule et aurais gardé pour moi ce désir de devenir père prochainement. Un silence s'installa alors dans la pièce. Nous ne dîmes plus rien pendant quelques secondes. Je ne savais pas trop quoi dire en fait, après tout ça. La révélation qu'elle venait de me faire n'était pas anodine et avait son importance. J'en avais appris encore d'avantage sur elle. Et puis finalement, ce fut elle qui vint briser ce silence, en un mot, en un nom, le mien. « Ruben... » À l'entente de mon nom, je jetai mon regard dans le sien, inquiet et interrogatif à la fois. « Je ne peux pas être ton amie. » Outch. J'avais envie de lui dire la même chose, mais les mots étaient tout bonnement incapables de sortir. Elle continua. « Je ne peux pas, et surtout je n'en ai pas envie... Je... » Je... je quoi ? Argh. « Laisse tombé.. oublie. » Quoi ?! Elle voulait que j'oublie, sérieusement ? Après ce qu'elle venait de me dire ? C'était impossible, elle en avait trop dit. Je ne pouvais passer outre ses paroles, faire comme si rien ne s'était passé, comme si rien ne venait de sortir de sa bouche. Tandis qu'elle venait une fois encore de s'adonner aux joies du pliage de vêtements, je me saisis de son bras la forçant à arrêter ce qu'elle était en train de faire. Non, elle ne s'en tirerait certainement pas comme ça, c'était trop facile de me dire cela et ensuite de me demander d'oublier. Je ne la lâchai plus du regard, fronçant les sourcils et serrant les dents. « Tu me demandes d'oublier, t'es sérieuse ? Tu me dis que tu ne peux pas être mon amie, que tu n'as pas envie de... de je ne sais quoi d'ailleurs, et tu voudrais que j'oublie ça ? Non, je regrette, je ne peux pas. » Je lâchai enfin son bras, réalisant que je ne me ferais pas forcément mieux entendre en la tenant de la sorte. « Je ne peux ni ne veux être qu'un ami à tes yeux, moi non plus. J'en suis incapable, car quand je te vois je ne vois pas une amie, non, je vois bien plus que ça... » Je soupirai. Je pensais que tout ceci était bel et bien terminé, que nous pourrions passer à autre chose chacun de notre côté même dans la douleur et le regret, mais ceux-là étaient justement bien trop intenses. « ... parce que je t'aime encore, et ça tu le sais. Tu le sais et malgré tout tu me dis ça, après m'avoir demandé avant hier d'accepter cette situation. Franchement j'en ai marre, vraiment marre. » Oh oui tellement marre. Je n'en pouvais plus, ne savais plus sur quel pied danser, quoi faire ni quoi penser, quoi dire ni quoi taire. « Il faudrait savoir ce que tu veux Moore. Oui d'ailleurs qu'est-ce que tu veux ? J'aimerais bien le savoir, qu'attends-tu de moi ? » Elle m'avait demandé il y a deux jours de passer à autre chose, d'accepter le fait que notre histoire prenne fin. Et voilà qu'alors que je pensais que nous nous étions mis d'accord pour n'être plus que de simples amis, elle me faisait cette révélation là, à savoir qu'elle ne pouvait n'être qu'une amie... ou être mon amie, tout court. Allez savoir ce qu'elle avait voulu dire, elle qui ne terminait jamais ses phrases et qu'il était si difficile parfois de comprendre. Là je ne la comprenais pas, ne la comprenais plus. C'était le flou total dans ma tête, l'incompréhension. J'avais déjà du mal à me détacher d'elle, énormément de mal, alors ça n'était pas avec ce genre de paroles que je parviendrais plus facilement à m'en défaire. Au contraire.

Quelle conne, quelle conne, quelle conne. Pourquoi à chaque fois qu'il est dans les parages je dois agir comme une grosse conne ? Putain de merde pourquoi je suis là entrain de lui dire que je peux pas être son ami parce que je.. Parce que je quoi ? Ben non je ne dis pas la suite de mes pensées et lui demande d'oublier bien entendu il ne va pas le vouloir. Je le connais par cœur. Il attrape mon bras et de ce fait m'oblige à laisser mes affaires et arrêter de plier comme je le fais.« Tu me demandes d'oublier, t'es sérieuse ? Tu me dis que tu ne peux pas être mon amie, que tu n'as pas envie de... de je ne sais quoi d'ailleurs, et tu voudrais que j'oublie ça ? Non, je regrette, je ne peux pas. » Je le regarde, une regard intense. Il ferais mieux de me lâcher il sait bien que ce genre de geste je ne les supporte pas. On ne me force pas à faire quelque chose. On ne me force pas. Et on ne me touche pas comme ça d'une manière aussi forte. Il me lâche je sais qu'il a comprit que ce n'était pas le meilleur geste à avoir, pas dans cette situation, pas avec moi. « Je ne peux ni ne veux être qu'un ami à tes yeux, moi non plus. J'en suis incapable, car quand je te vois je ne vois pas une amie, non, je vois bien plus que ça... » Je mordille ma lèvre inférieur et quitte son regard. Pourquoi faut-il que tout soit compliqué toujours entre nous. Ca me rend malade, ça me fatigue d'avoir toujours des histoires compliqué alors que tout pourrait être simple ça aurait du être simple. « ... parce que je t'aime encore, et ça tu le sais. Tu le sais et malgré tout tu me dis ça, après m'avoir demandé avant hier d'accepter cette situation. Franchement j'en ai marre, vraiment marre. »  Je sais, je suis qu'une grosse conne qui ne sait pas ce qu'elle veut. J'ai toujours assumé tout mes choix, toujours. Voilà la seule exception. « Il faudrait savoir ce que tu veux Moore. Oui d'ailleurs qu'est-ce que tu veux ? J'aimerais bien le savoir, qu'attends-tu de moi ? » Bien entendu que ça le met hors de lui c'est normal.. faut toujours que je rendre les choses compliqué, que … je foute la merde. Je le regarde de nouveau j'attrape ses mains dans un geste spontanée je ne réfléchis plus je ne vais plus réfléchir je vais juste laisser mon cœur parlé et guidé mes actes. Je vais faire abstraction de toutes ces choses qui rende notre situation si compliqué. « Ce que je veux Ruben.. c'est toi. » dis-je rapidement avant de continuer sur ma lancer. « J'ai fais une terrible erreur.. je suis désolée, je... je ne veux pas qu'on pense à tout ça je veux juste qu'on pense à l'instant présent et là maintenant c'est toi que je veux, je te veux près de moi tout simplement. » J'ai dis ça d'une traite je reprendre mon souffle avant de continuer. « Je ne suis définitivement pas doué pour tout ce qui est relations.. je flippe tout le temps.. je.. je prends de mauvaises décisions. Je ne sais pas où tout ça va nous mener mais je crois que ça vaut la peine de le découvrir.. J'espère juste que... que tu ne me détestera pas si je ne suis pas la femme que tu imagines. » C'est ce qui me fais le plus peur, le décevoir, lui faire du mal, le blesser, le torturé.. Et je me rends compte que c'est ce que je fais depuis le début de l'aventure lui soufflant toujours le chaud puis le froid. Je l’accueille près de moi pour le rejeter dès que ça deviens plus sérieux. C'est pas contre lui, j'ai toujours fais ça. « Je ne peux pas te promettre de ne plus avoir peur.. de ne plus fuir.. Mais je peux te promettre d'essayer. » Je le regarde, le regard presque suppliant. Pour une fois que c'est moi qui me mouille.. pour une fois que c'est moi qui lui demande pardon.. Je crois que je ne fais pas ça très bien.. mais je fais de mon mieux. J'ai le coeur qui bat super vite. Je suis sûre que ça vaut la peine.. je suis sûre que cette histoire vaut la peine. « Si, tu n'es pas en mesure de me pardonner. Je comprendrais. » Je lui dis pas que je l'aime parce que je ne suis pas doué pour dire ces mots je lui ai dis une fois et je ne sais même pas si je serais capable de le lui dire encore une fois.. peu être plu tard quand on sera seulement tout les deux.. si jamais ça arrivait. Mais là maintenant, impossible, je lui demande pardon c'est déjà beaucoup pour moi. Je ne demande pas pardon parce que je m'en fiche de faire du mal, mais pas à lui.. pas à eux. J'espère qu'il me pardonnera j'espère qu'il voudra bien qu'on reprenne où on en était et qu'on oublie tout ça. « Je veux juste vivre le moment présent, on pourra parlé d'avenir plu tard mais si tout ça * je lâche ses mains pour me montrer avant de les reprendre* C'est trop pour toi.. dis le moi tout de suite si tu ne pense pas pouvoir te faire à .. moi. » Ce que je comprendrais tout à fais, je ne suis pas des plus facile à vivre. Je fais des efforts avec lui entre autre, avec d'autres aussi mais pas avec tout le monde.. Et si un jour je rencontre ses amis je vais avoir du mal je crois à faire des efforts pour des personnes supplémentaires. Alors s'il pense que je suis trop.. moi qu'il me le dise que j’amorce le désamour tout de suite. Putain, je sans qu'il va me rejeter.. pour me le faire payer. Je mordille ma lèvre inférieur dans l'attente de son verdict.

Je ne comprenais plus rien à la situation dans laquelle Moore et moi nous trouvions. Elle m'avait largué, nous avions accepté d'un commun accord de mettre définitivement fin à notre relation et maintenant elle me disait qu'elle ne parvenait pas à être une amie, mon amie. J'ignorais si c'était le fait d'être une amie et rien d'autre qui la dérangeait, si c'était le fait d'être mon amie tout simplement... je ne savais pas ce qu'elle voulait en fin de compte. Je le lui avais demandé d'ailleurs, lui avais demandé ce qu'elle attendait réellement de moi. Que voulait-elle ? Où en étions-nous à l'heure actuelle ? Elle se saisit spontanément de mes mains avant de me répondre « Ce que je veux Ruben.. c'est toi. » Elle avait débité cette phrase d'un ton rapide, presque précipité. Quant à moi je ne réalisais pas encore ce qu'elle venait de me dire, un peu sonné. Elle me voulait moi ? Et notre rupture ? J'avais besoin d'y voir plus clair, quand bientôt Moore reprit la parole. « J'ai fais une terrible erreur.. je suis désolée, je... je ne veux pas qu'on pense à tout ça je veux juste qu'on pense à l'instant présent et là maintenant c'est toi que je veux, je te veux près de moi tout simplement. » C'était ce que je voulais moi aussi, être auprès d'elle et rien qu'auprès d'elle, sans avoir à me soucier du lendemain, sans avoir à me prendre la tête et à me poser bon nombre de questions. Vivre au jour le jour, voilà ce que je voulais. Elle reprit son souffle, et enchaina de plus belle. « Je ne suis définitivement pas doué pour tout ce qui est relations.. je flippe tout le temps.. je.. je prends de mauvaises décisions. Je ne sais pas où tout ça va nous mener mais je crois que ça vaut la peine de le découvrir.. J'espère juste que... que tu ne me détestera pas si je ne suis pas la femme que tu imagines. » Elle avait visiblement cette crainte que je vienne à la détester. Pour le moment je préférais ne retenir que le fait qu'elle souhaitait découvrir où cette histoire allait nous mener. Je compris donc qu'à ses yeux celle-ci n'était pas terminée, et qu'ainsi je pouvais toujours y croire. « Je ne peux pas te promettre de ne plus avoir peur.. de ne plus fuir.. Mais je peux te promettre d'essayer. » C'était déjà beaucoup à mes yeux, le fait qu'elle me dise qu'elle allait essayer. Et même, je ne voulais pas qu'elle se fasse violence pour exorciser ses peurs. Celles-ci faisaient partie d'elle, et je les avais d'ors et déjà acceptées. Je m'étais fait à l'idée que Moore n'était pas une jeune femme comme les autres. Par conséquent je savais par où la prendre, et ce que je devais faire ou ne pas faire lorsque j'étais avec elle. Quand je lui avais attrapé le bras tout à l'heure, je m'étais vite rappelé que ça n'était pas un geste à faire avec elle. Je l'avais donc lâché presque aussitôt. « Si, tu n'es pas en mesure de me pardonner. Je comprendrais. » Je ne lui en voulais pas vraiment, en fin de compte. Alors oui bien sur il y avait cette petite rancune en moi, ce fait que Moore m'avait laissé croire en la fin de notre histoire avant de finalement me demander de faire marche arrière. Mais le passé était le passé, alors pourquoi regarder derrière soi... Je ne vivais quand de le présent et, bien sur, mon pardon allait lui être accordé sans problème. « Je veux juste vivre le moment présent, on pourra parlé d'avenir plu tard mais si tout ça -elle lâcha un instant mes mains pour se désigner elle-même avec les siennes, avant de finalement ressaisir les miennes- C'est trop pour toi.. dis le moi tout de suite si tu ne pense pas pouvoir te faire à .. moi. » Moore était un tout. C'était une véritable bombe à retardement, et je m'en étais parfaitement accommodé. Elle avait des défauts, comme j'en avais moi aussi. Nous pouvions paraitre vraiment différents, mais en fin de compte nous étions semblables sur bien des points. Je ne retirai pas mes mains des siennes. Cela aurait pu lui faire s'imaginer que j'allais lui donner une réponse négative, ce qui n'était absolument pas le cas. Un sourire vint étirer mes lèvres. Elle ne s'y attendait surement pas, mais je souriais bel et bien car j'étais heureux. Plus qu'un sourire radieux, c'était carrément un sourire béat que j'affichais maintenant. Je ne m'attendais pas à une telle déclaration venant d'elle, moi qui croyais que j'avais à tirer un trait sur notre histoire. J'avais tout de même de quoi me réjouir, non ? Je pris finalement la parole, car j'avais une réponse à lui donner tout de même. « Je te veux près de moi également. J'aimerais moi aussi qu'on ne se projette pas dans l'avenir pour le moment, que l'on profite de chaque instant qu'il nous sera donné de vivre ensemble, dans le présent. » L'avenir, l'avenir... Et bien on verrait ça plus tard. Nous avions beaucoup de choses à vivre, selon moi, avant de nous projeter dans quoi que ce soit. « Je ne te forcerai jamais à être la femme que tu n'es pas ou ne désireras pas être. Et je suis incapable de te détester, tu le sais bien. » Je lui adressai un clin d'œil, avant de poursuivre. « Tu n'as aucune promesse à me faire. Mais si vraiment tu acceptes d'essayer, c'est un très beau cadeau que tu me fais là. Vraiment, ne te sens pas obligée de faire quoi que ce soit. Tu n'as rien à me prouver. » Elle avait déjà fait ses preuves, et ça n'était pas pour rien que j'étais fou d'elle. Elle représentait la femme parfaite à tous les niveaux à mes yeux. « Tu l'auras compris, je te pardonne Moore. Et je veux de "tout ça", je te veux dans ma vie et me suis déjà fait à toi. » Et blablabla, et blablabla... Ruben, peut-être pourrais-tu conclure ton discours par un petit geste lui prouvant bien que tu voulais autant qu'elle que cette histoire reprenne, non ? Mais oui, j'allais justement y venir. J'approchai alors mon visage du sien, et vins capturer ses lèvres pour l'embrasser amoureusement et avec douceur. Une fois mes lèvres détachées des siennes, je me libérai de mes deux mains pour poser celles-ci de part et d'autre de son visage, avant de venir coller mon front contre le sien et de lui murmurer dans un soupire « Tu m'as manquée. » Nous ne nous étions pas parlé depuis mardi, et j'avais eu beaucoup de mal à rester éloigné d'elle. Je n'avais pas osé venir lui parler, surtout après notre discussion dans la cuisine. Mais aujourd'hui je l'avais retrouvée. Enfin. Pour de bon, je l'espérais. Je n'étais de toute manière pas apte à supporter un nouveau coup du sort.

Un sourire. C'est un sourire qui me rassure qui vient d’apparaître sur son visage. Un sourire peu être presque niais mais tellement rassurant. Il a tout les droits de me rejeter après ce que je lui ai fais subir. Il aurait tout à fait le droit de m'en fouloir à un point tel qui décide de ne plus jamais avoir affaire à moi. Mais semblerait que ce ne soit pas le cas. Je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, son sourire est contagieux. Il est tellement beau. Il me fait craquer. . « Je te veux près de moi également. J'aimerais moi aussi qu'on ne se projette pas dans l'avenir pour le moment, que l'on profite de chaque instant qu'il nous sera donné de vivre ensemble, dans le présent. » Mon sourire s’élargit à mesure que ses paroles parviennent à mes oreilles. Je veux continuer d’entendre ce genre de parole. Toujours et pour toujours.  « Je ne te forcerai jamais à être la femme que tu n'es pas ou ne désireras pas être. Et je suis incapable de te détester, tu le sais bien. » Oui j'ai cru comprendre qu'il n'arriverait pas à me détester. Ca me rassure mais en même temps me fait peur parce que j'ai l'impression qu'il me met sur un piédestal et d'ailleurs ce n'est pas le seul et du coup.. ça me fait un peu peur mais je lui ai promis de faire de mon mieux pour ne plus flipper ou essayer en tout cas. « Tu n'as aucune promesse à me faire. Mais si vraiment tu acceptes d'essayer, c'est un très beau cadeau que tu me fais là. Vraiment, ne te sens pas obligée de faire quoi que ce soit. Tu n'as rien à me prouver. » Bien sûr que si j'ai tout à te prouver Ruben, tout. Je t'ai fais tellement enduré de choses pas réellement cool que je dois te prouver beaucoup de chose. Entre autre chose que je suis sérieuse dans cette relation et que j'ai l'intention de la vivre à cent pour cent. Je veux ouvrir la bouche pour le lui dire qu'au contraire je dois tout lui prouver mais je le laisse continuer sur sa lancé. « Tu l'auras compris, je te pardonne Moore. Et je veux de "tout ça", je te veux dans ma vie et me suis déjà fait à toi. » Il me pardonne. Il me pardonne. Réellement, oui je l'avais compris mais je crois que j'avais du mal à y croire avant qu'il ne me le dise. Mon sourire s'élargit un peu plus si c'est possible. Je suis soulagé d'entendre ça. Du coup il me laisse sans voix, je n'ai plus rien à dire. Rien, je voudrais lui démontrer par a+b que je dois tout lui prouvé encore mais il me laisse sans voix et rapidement il s'approche de moi pour m'embrasser. Bon sang j'avais du me retenir de le faire un nombre de fois.. je ne peux même plus les compter. Je prolonge le baiser passant mes mains derrière son dos me rapprochant de lui. Mon cœur pourrait sortir de ma poitrine que ça ne m'étonnerait même pas. A contre cœur nos lèvres se séparent, ses mains se pose autour de mon visage sur mes joues et son front se pose délicatement sur mon front. « Tu m'as manquée. » Un sourire se dessine sur mon visage, mes yeux sont brillant. J'oublie tout, ces retrouvailles sont tellement.. tellement plus importante que le reste que j'oublie tout. « Tu m'as manqué aussi. » me mains viennent se déposer sur les siennes et les forces à descendre un peu plus vers mon cou, vers mes épaules. Je mordille ma lèvre inférieur aguicheuse à souhait. Je le regarde, ce regard flamboyant qui me caractérise tant. Mes mains se déplace jusqu'à son torse et d'un mouvement légèrement brusque je le pousse l'obligeant à tomber sur le sol. Je tombe à mon tour sur lui m'allongeant de tout mon long dans un rire. Je me blottit contre son corps, tendrement. Puis je me hisse délicatement jusqu'à ses lèvres l'embrassant avec passion et fougue. Mes mains se déplacent délicatement sur son torse. Je mets fin au baiser et le regarde avec une détermination sans faille. « Tu viens avec moi à Paris. » Ce ne n'est même pas une demande. Je veux qu'il vienne avec moi à Paris. Je vais encore une fois être loin de lui plus maintenant. Je ne sais pas combien de temps je compte resté là bas mais pour le moment tout ce que je sais c'est que je ne veux pas resté à Dublin et que je veux que Ruben soit avec moi. Mais bon il peut avoir mieux à faire. Par contre je n'accepterais quand même aucun refus. C'est clair je vais tout faire pour le convaincre de m’accompagner à Paris. Et je sais être convaincante. Je le regarde un sourire coquin plaqué sur le visage. Je ne peux me lasser de le regarder.

Enfin les soucis, questions et autres emmerdes étaient derrière nous. Je devais avouer que, d'un coup, je me sentis tout de suite beaucoup mieux. Il fallait dire que j'avais beaucoup de choses sur le cœur et pas mal de regrets à mon actif, et pouvoir mettre les choses au clair avec Moore m'avait fait un bien fou. Je ne me doutais pas une seconde que la belle me ferait une telle déclaration, et je n'en étais pas seulement flatté non, j'en étais ému. C'était une véritable preuve d'amour et je la pensais, très honnêtement, incapable de me prouver le sien de cette façon. J'avais donc eu droit à une très belle surprise de sa part, et elle avait amplement mérité ce fameux baiser que je lui avais donné. Ce n'était pas qu'une récompense, je l'avais embrassée car j'en mourrais d'envie surtout. Et puis comme ça, les choses étaient bien claires, non ? Nous pouvions reprendre là où notre histoire s'était stoppée, enfin. Après que Moore ait prolongé le baiser, j'avais détaché mes lèvres des siennes avant de poser mes mains sur ses joues et mon front contre le sien. Là, j'avais pu lui dire à quel point elle m'avait manquée. Oh oui, je m'étais senti éperdument seul sans elle. « Tu m'as manqué aussi. » Un sourire vint à nouveau étirer mes lèvres, tandis qu'elle se saisit de mes mains avant de les faire descendre jusque son cou, puis ses épaules. Désormais son regard en disait long, très long. Alors qu'elle venait de poser ses mains sur mon torse, elle exerça une pression sur celui-ci me poussant en arrière ce qui ne manqua pas de me faire tomber au sol. Elle se laissa tomber sur moi, le tout prise d'un rire qu'elle me communiqua ensuite. D'abord elle vint se blottir contre moi, avant que ses lèvres ne parvinrent finalement jusqu'aux miennes. Là, j'eus droit à un baiser des plus fougueux, passionnés. Une fois ses lèvres détachées des miennes, elle s'adressa à nouveau à moi avec ténacité, celle qui lui était bien propre. « Tu viens avec moi à Paris. » Gloups. Je ne m'attendais pas franchement à ce genre d'affirmation, car c'était une affirmation et non une question visiblement. En gros je n'avais pas le choix, c'est ça ? Ma foi je voulais découvrir Paris, bien sur, comme tout le monde... mais était-ce pour autant une bonne idée de l'y suivre ? Loin de moi l'envie de m'incruster, car à la base il me semblait que je n'y étais pas franchement convié, si ? Hmm... Que répondre à ça, sans la vexer... Tout en fixant Moore de mes grands yeux noirs, je rétorquai d'une voix douce « Je ne voudrais pas déranger Moore, c'est délicat tout de même. » Si je ne m'abuse, Moore comptait passer quelques jours chez Syssoi. Et qu'est ce que je venais faire là moi ? Au pire je pouvais me prendre une chambre d'hôtel sympa avec vue sur la Tour Eiffel ou les Champs Élysées, mais ce que je voulais c'était être avec elle. Si ça n'était pas moi qui dérangerait, alors ce serait quelqu'un d'autre, forcément. Toutefois je n'avais pas envie de passer pour un gros bourge, car je pouvais très vite le devenir parait-il... Seulement je me voyais tout de même difficilement accepter cette proposition, ça la foutait mal. « J'ai vraiment envie d'aller avec toi à Paris, je te jure. » Mouais, on avait vu plus convaincant. Pourtant je disais vrai, j'avais toujours voulu partir à la découverte des grandes villes du monde et si je devais poser des congés, je le ferais. Pour elle j'étais prêt à tout. Mais je restais sceptique malgré tout. Je ne voyais pas très bien comment pourrait s'organiser cette escale à Paris une fois l'émission terminée... Je ne la quittai pas du regard, passant mes mains successivement dans ses cheveux. Allait-elle comprendre où est-ce que je voulais en venir ? Ou allait-elle n'y voir là que les doutes d'un mec insociable ?