Il est quatre heure. Elle a faim. Enfin pas faim, mais soif plutôt. La rousse sort du canapé sur lequel elle s'était installée, et se rend tout de suite en cuisine. La française cherche des yeux les infusions. Elle les trouve pas, et merde. La belle ouvre tous les placards, mais c'est quoi cette arnaque, comme si il ne pouvait pas avoir d'infusions dans cette immense villa. Gabrielle se place au centre de la pièce, et tourne sur elle-même pour avoir une vue d'ensemble, mais rien. Soudain son regard sur porte sur une étagère un peu élevée et elle apperçoit la boîte d'infusions. Elle est sûre que c'est Syssoï ou même Ruben qui les a posé si haut, c'est probable. Elle cherche une chaise, mais y en a aucune, les candidats ont du les transporté je ne sais où. Faut pas trop essayer de comprendre leur comportement parfais, ils sont trop étranges pour qu'elle essaye de les analyser. Gabrielle tourne la tête et voit Esther qui passe. « Esther, tu peux venir s'il te plait. » demande t-elle avec une moue suppliante à la candidate. « Tu préfères être en haut ou porter si on fait la courte échelle. » ajoute t-elle en désignant la boite d'infusions sur l'étagère. Aller, c'était pas la mort, il lui manquait juste cinq ou dix centimètres pour l'atteindre quoi, c'est pas beaucoup voyons.

J’avais la tête dans les nuages. De la musique plein les oreilles, qui me transportait dans un autre monde. J’étais une rêveuse et j’avais l’impression que l’aventure m’avait enlevé ce côté de ma personnalité. J’essayais donc de m’évader. Je marchais donc, errante, dans les couloirs du château, allant de pièce en pièce sans réelle motivation. Mes écouteurs sur les oreilles, j’étais déconnectée de la réalité. Patrick Watson me rendait légère. Alors que je traversai la cuisine pourtant, j’entendis mon nom, au loin. Je me tournai en direction de la voix pour apercevoir Gabrielle. J’enlevai automatiquement mes écouteurs, me demandant ce qu’elle avait pu me demander avant cela. « Tu préfères être en haut ou porter si on fait la courte échelle. » Ah. Elle avait besoin de mon aide. Je lui souris discrètement avant de m’avancer vers elle. « Viens je vais te porter. Mais attention, je suis un peu maladroite, je ne voudrais pas t’échapper. » dis-je alors, me demandant si c’était une bonne idée que se soit moi qui la porte. Mais oui, je n’aurais pas de difficulté. Je me penchai donc, prête à ce qu’elle pose son pied dans ma main. « Qui a eu la brillante idée de mettre ça là-haut. Même moi qui est grande je n’y arriverais pas toute seule. » ajoutais-je alors, me disant que cela devait nécessairement être un des garçons.

La rousse n'avait même pas remarqué qu'Esther portait des écouteurs, peu importe, elle était toujours très distraite, elle a surement parlé dans le vent, mais elle s'en fiche, puisse que la blondinette vient quand même à sa rencontre, elle était adorable. « Viens je vais te porter. Mais attention, je suis un peu maladroite, je ne voudrais pas t’échapper. » Gabrielle n'est pas très rassurée. « T'es sûre, parce que t'es une brindille dans même ? » demanda t-elle pour se rassurer, mais bon, c'était le cas de Gabrielle aussi, ça n'allait pas tellement faire avancer la situation malheureusement. Mais Esther s'était déjà légèrement penchée en avant, ses mains étaient déjà préparées, bien, si elle prenait l'initiative, Gabrielle n'avait plus qu'à suivre. « Qui a eu la brillante idée de mettre ça là-haut. Même moi qui est grande je n’y arriverais pas toute seule. » Gabrielle pousse un léger soupir, avant de poser délicatement son pied sur les deux mains de la blonde. « Lhoas, Syssoï, Ruben, Cooper, et tous les autres.. » réplique t-elle. A croire que le monde appartenait aux géants maintenants. Bon il est temps d'aller chercher cette fichue boîte. « Tu me tiens, hein ? » demanda t-elle une dernière fois, avant de s'élancer, et de prendre appuit sur les mains d'Esther pour pouvoir prendre de la hauteur.