Chers candidats, bienvenue dans l'aventure.
Prenez maintenant place, Cupidon reviendra à vous dans quelques instants.

Ça ne faisait pas loin de deux jours qu'on m'avait annoncé que je faisais partie de l'aventure en tant que privilégié. Sur le moment c'est vrai que j'étais à la fois surprise et ravie, c'est pas que je doutais de ma participation dans ce jeu, mais on n'est jamais totalement sûr. J'entends encore la voix de Cupidon qui raisonne en moi «tu es en effet sélectionnée pour faire partie de l'aventure Fake Lover en tant que privilégié». Je ne pourrais vous en dire plus car j'ai eu aucun détail. Je savais que mon entrée se ferait ce soir à dix-neuf heures, mais je ne savais pas quelle surprise me réservait ce fameux Cupidon. Je me suis avant tout posée beaucoup de questions. Est-ce que je suis la seule privilégiée? Pourquoi moi et pas un autre candidat? Dans le fond c'est plutôt flatteur et c'est avec une certaine fierté que je me suis préparée à cette grande soirée. Ayant suivi les saisons précédentes, je savais bien que Cupidon avait plus d'une carte dans son jeu et il me l'avait prouvé de nouveau. J'allais pour la toute première fois participer à une émission de télé réalité et rien que d'y penser ça me mettait dans un état de surexcitation. Sans blague, j'aurais jamais pensé que je pouvais ressentir autant de choses à la fois. J'étais à cet instant précis vraiment en questionnement et l'adrénaline montait petit à petit. C'est vrai, ce n'est pas les montagnes russes que j'étais en train de parcourir, mais je peux vous dire que c'était tout comme. Je venais de quitter les maquilleurs et quelques agents autour de moi réglaient les derniers détails, comme l'ajustement de mon micro, le col de ma chemise et j'en passe. Sur le moment je n'étais plus très connectée à ce qui se passait autour de moi, dans cette espèce de long couloir interminable, mais j'étais plutôt en pleine réflexion. Un technicien me demanda gentiment de le suivre et m'emmena tout au bout de ce fameux corridor. J'étais habillée très sobrement, à mon image. Je portais une chemise bleue à manche trois quarts rentrée dans un pantalon slim noir. J'avais des talons, chose que je portais que très rarement, et je sentais déjà des ampoules arriver. Putain de chaussures, pour gagner dix centimètres. Mais je n'avais pas le temps de disserter sur mes escarpins, la porte du loft s'est ouverte et on me quitta en prenant soin de refermer derrière moi. J'étais seule, il y avait une musique en fond et quelques bougies d'allumées. L'ambiance était plutôt sympathique, quelque chose de reposant. Je m'avançais petit à petit dans la pièce, et bizarrement, je me sentais bien dans cet univers. La décoration était à mon goût quoi que, un peu trop kitch. Un écran plasma se trouvait face à moi. Je vais pas le cacher, j'étais quand même un peu perdue. J'attendais avec impatience que Cupidon se manifeste...

Ça y est, la production de Fake Lover a prit une décision et m’en a fait part. Je suis donc sélectionné en tant que candidat. Je n’en espérais pas moins. J’étais persuadé de l’être même. Je suis du genre unique. Enfin chaque personne est unique me direz-vous mais je sais parfaitement me démarquer des autres. De part mon caractère, mon secret, et j’en passe. La production semble donc m’adorer. Elle m’aime tellement qu’elle décide de me faire intégrer l’aventure quelques jours plus tôt en tant que privilégié. Je ne peux que jubiler. Si je n’étais pas tellement prêt à commencer le jeu avant la date officielle, je saurais parfaitement m’en accommoder. Je ne sais absolument pas à quoi m’attendre de l’aventure mais je n’ai absolument aucune crainte. Quoi qu’il se passe, je compte rester moi-même. Pour le meilleur comme pour le pire. Je me doute d’ailleurs que la production me concocte quelque chose de bien spécial pour me faire entrer dans le jeu avant les autres candidats. J’ai hâte de savoir quoi. En attendant, je me précipite les mains dans les poches vers le lieu tenu secret. Guidé par les équipes techniques qui prennent soin de m’équiper d'un micro, j’avance vers le loft conçu spécialement pour moi. Je suis vêtu assez sobrement : jean foncé, chemise blanche. Pas besoin de faire un effort particulier. Je suis beau naturellement. Bref, j’arrive enfin devant la porte. Elle est déjà ouverte. J’entre et observe le loft durant quelques secondes. Il me parait bien grand pour une seule personne. Mais après tout, je mérite le meilleur des conforts et un espace assez vaste pour la grande personne que je suis. Puis je vois là une blonde, plantée comme un piquet au beau milieu de la pièce centrale. Une plante verte servant à décorer la pièce. « S’il te plait chérie, rends toi utile et sert moi un verre. » Je scrute vite fait les fines formes de la blonde. Elle est plutôt bien foutue. Je suppose qu’elle fait partie de la production. En tous les cas, je n’attends pas sa réponse pour m’installer sur le canapé tel un pacha.

Il y a quelques jours, Sami recevait une convocation de la production de Fake Lover. Il était sélectionné. Jamais il n'aurait pensé que son histoire intéresserait une aventure de télé-réalité. Mais visiblement si. Mais ce n'était pas tout, il était sélectionné mais en plus de cela il rentrait quelques jours avant le reste des candidats. Pas tout seul, il l'imaginait bien, sinon la prod serait sadique de le faire tourner en rond comme un rat dans une cage tout seul dans le nid. Il se sentait excité oui, et nerveux à l'idée de rentrer avant les autres. Que cela cachait-il après tout ? Ce n'était sûrement pas anodin si certains candidats rentraient dans le nid en avance. Peut-être allaient-ils être pistonnés par Cupidon ? Ce serait trop beau. Sami était donc tendu, battait la mesure avec ses pieds et ses jambes en attendant que le maquilleur - qui avait l'air de l'autre bord hum - finisse son travail sur son visage. Les coiffeurs lui avaient même recoupé un peu les cheveux et les stylistes l'avaient habillé à leur sauce, mais ça lui plaisait plutôt. Se faire tripoter dans tous les sens et aussi vite était nouveau pour Sami. Mais pas désagréable. Cette ambiance de télévision et de scène de tournage lui plaisait beaucoup. Comme s'il était un acteur d'Hollywood. Une fois son micro attaché à sa ceinture, dans son dos, Sami se fit inviter à rejoindre une sorte de pièce close. Un loft, avait-il ouï dire. Il entra, et se retrouva dans une pièce à peu près normale mais décorée à la manière des grandes émissions télévisées. Du show en somme. Un écran lui faisait face. Il allait sûrement recevoir des instructions via ce dispositif. Il regarda à sa gauche et fut surpris de voir une belle créature blonde. « Moi qui suis stressé, je me réjouis d'avoir une charmante compagnie » dit-il à la créature blonde qui se tenait à côté de lui, elle qui venait tout juste de passer dans les mains des maquilleurs et des stylistes. Il fallait attendre, alors autant discuter, histoire d'évacuer toute cette nervosité. Nervosité présente dans les battements de pied de Sami et dans le fait qu'il se gratte la nuque toutes les trois minutes. Un homme le suivit alors et entra dans la pièce tout comme Sami l'avait fait avant lui. Il s'avachit dans le fauteuil après avoir ordonné quelque chose à la jeune femme. Sami qui avait tout d'un gentleman dut se retenir pour le reprendre sur sa manière de parler. Mais il ne fallait pas commencer d'ores et déjà à s'engueuler, pas alors que l'aventure n'est pas encore commencée. « Salut » dit-il au nouveau venu d'un ton déintéressé, plutôt belle gueule d'ailleurs, il allait avoir de la concurrence dans ce nid.

Bienvenue chers candidats.
London n'arrivant qu'un peu plus tard, Cupidon démarrera sans elle.

Santiago, London, Sami et Katell, si Cupidon vous a convoqué ce soir, c'est pour vous soumettre un choix des plus difficiles. Sachez dans un premier temps que lors de votre aventure au sein de Fake Lover, rien ne vous sera épargné, Cupidon ne vous laissera pas une seule minute de répit. Et c'est pour commencer en beauté que celui ci a décidé de vous convoquer ce soir. En effet, vous allez être les seuls maîtres de ce premier prime. Une petite explication s'impose. Dimanche soir tous les candidats entreront dans l'aventure, oui, mais ce sera également le début, et la fin pour deux d'entre eux. Suite aux votes du public, deux des trois nominés de la soirée quitteront donc le jeu en fin de prime. Vous l'avez donc compris, chers privilégiés, c'est à vous de désigner ces trois nominés.

Pour vous aider dans cette tache, Cupidon vous a réuni cinq profils de candidats placés sous anonymat, vous devrez en nominer trois d'entre eux. Aucun refus de mission n'est envisageable.

Voici les portraits, à vous de faire un choix.

Premier candidat a écrit:

» Commençons donc. Peux tu te présenter ? Et nous faire part de ta courte expérience de la vie, de ton peu d'existence ? En somme, qui es tu réellement ? Tes convictions, tes buts dans la vie, les règles à ne jamais transgresser selon toi.. Rends nous curieux !

Je me nomme ... Vous pouvez m'appeler ... J'ai vingt-sept ans. Je suis veuf et je suis boiteux. Je suis né en France. J'ai grandi en Angleterre, à Londres. Je suis enfant unique. Mon métier, styliste. Je ne suis pas qu'un simple couturier, je suis un artisan, un fabricant de rêve. Les habits que je crée, que je façonne, que j’embellis sont considérés comme des œuvres d'art. ils sont plus que cela. Ils ne sont pas que de vulgaires tissus, ce sont des étoffes somptueux. Avec le moindre fil, le plus petit bouton, la couleur des plus chatoyantes, je crée du beau - je le sublime. Mon travail, c'est fabriquer du rêve. Le vendre, le promouvoir. Au départ, je n'étais qu'un simple créateur de mode, avec son "petit" magasin sur west end, dans la capitale londonienne et sa clientèle d'habitués - des chineurs, des apprentis, des stylistes, des fashionistas ... tous se précipitaient à ma petite enseigne. Moi, je visais plus haut. Je suis un visionnaire, un rêveur. En une année, j'ai été proclamé comme le digne héritier d'Yves Saint-Laurent, le successeur de Tom Ford. Mon nom de famille est alors devenu une marque, un produit de luxe. J'habille homme et femme (en ayant tout de même une préférence pour la gente féminine). Mais, je n'habille pas les plus belles femmes de la planète pour de l'argent. Que nenni. C'est pour l'amour de l'art, si vous voulez. Je ne vis que pour ma passion. Sinon, je fume comme un pompier. Et ... je déteste parler de moi (rires) - je ne suis pas très doué pour ça. Vous avez de la chance, j'accorde très peu d'interview et j'étale encore moins ma vie privée dans les magazines à scandale.

» Maintenant, passe à une auto description. Qu'est-ce qui aux yeux des autres te rend unique ? En quoi peuvent-ils t'aimer ou te détester ? Quels défauts te reproche-t-on le plus souvent ? Essaie de t'imaginer au travers du regard des autres. N'hésite d'ailleurs pas à nous faire part de ton opinion face à tout ça.

Je n'ai jamais vraiment réfléchi sur ce que les gens pensaient de moi. Ça me fait drôle, je dois dire. Honnêtement, ce qui me rend unique c'est sans doute mon côté gentleman qui est so british. Ca peut surprendre quelques personnes, mais très vite agacer certaines je pense. Je ne le fais pas exprès, ce n'est pas du tout calculé comme certains les pensent. C'est sincère, c'est spontané. C'est l'éducation que j'ai reçu après tout. Une éducation stricte et sévère, très portée sur la politesse et sur l'étiquette. A la manière d'un aristocrate. C'est devenu une habitude, je dirai et j'ai vraiment du mal à m'en défaire pour être franc. J'ai une autre manie, enfin c'est plutôt une obsession : les costards-cravates. J'en porte tous les jours que ce soit chez moi ou au travail. Je crois que j'ai un dressing composé uniquement de vestes et de chemises. Je les collectionne, je crois (rires). Ça peut paraître prétentieux ou pédant. Je m'en fiche. Ce ne sont que dans ces habits que je me sens moi-même. Les gens peuvent m'aimer pour mon honnêteté, ma loyauté et ma franchise (j'avoue parfois en faire trop. je suis maladroit avec les mots - certaines personnes peuvent être blessées par mes propos). Mon charme en est sans doute pour quelque chose. J'en sais rien. Je peux me montrer séducteur, charmeur. Mais, je déteste en jouer, je n'en abuse jamais - je connais les limites à ne pas franchir. Le dernier mot revient toujours à la femme : question de galanterie. Ce qu'on peut détester chez moi, c'est mon côté perfectionniste : je suis quelqu'un d'exigeant. Je peux parfois me montrer sec et sévère. Un peu trop parfois. De plus, j'accorde très difficilement ma confiance. Si on la bafoue, il n'y a pas de seconde chance. Je suis quelqu'un de très méticuleux, j'aime que tout soit propre et bien rangé : un vrai maniaque du rangement. Je suis réfléchi, je n'aime pas prendre des décisions hâtives. Je suis loin d'être impulsif, j'aime être pragmatique de temps à temps. Ça c'est encore la faute à mon éducation. Je suis aussi un passionné. Dans n'importe quel monde que ce soit. Je me considère comme esthète, je ne vis que pour la beauté des choses et des individus. Quand on me voit pour la première fois, je parais froid et arrogant. Je suis tout simplement timide et j'ai du mal à faire les premiers pas : je me méfie c'est tout. Après quelques minutes de discussion, je peux me détendre et être vraiment moi-même. Néanmoins, ce n'est pas très facile de percer ma carapace - je parle très peu de moi. Je suis plus doué pour l'écoute que la parole ou la rhétorique. Je ne m'ouvre pas facilement aux autres, j'ai tendance à refuser l'aide des autres (une certaine politesse tout de même, je ne suis pas une brute). Du coup, je les repousse gentiment : c'est un geste réflexif de protection. C'est aussi une des raisons de ma présence sur Fake Lover. J'espère que les gens du "nid d'amour" arriveront à me sortir de ma coquille. C'est que je souhaite vraiment.

Deuxième candidat a écrit:

» Commençons donc. Peux tu te présenter ? Et nous faire part de ta courte expérience de la vie, de ton peu d'existence ? En somme, qui es tu réellement ? Tes convictions, tes buts dans la vie, les règles à ne jamais transgresser selon toi.. Rends nous curieux !

A vrai dire, maintenant que je suis ici, j’ai plus envie trop envie de vous répondre. Non, mais c’est vrai, on peut dire ce qu’on veut, l’idée qu’on se fait de votre jeu est plutôt excitante et compagnie, mais arriver ici et se faire bombarder de questions ça gâche le mythe. J’ai conscience que cette étape obligatoire va permettre aux gens de mieux me connaître mais... Non, vous savez quoi, oubliez ça.
Mon nom est ..., et ne cherchez pas à faire des blagues lourdes ou vaseuses avec, je crois que j’en ai assez bavé au secondaire avec. J’ai trente quatre ans, bientôt trente cinq et à ce jour, je n’ai pas d’emploi. Pas que je sois un assisté qui vit aux crochets des autres hein, mais on va dire que récemment, j’ai eu besoin de me libérer de ce train-train quotidien qui me pourrissait la vie. Vous savez, le fameux métro-boulot-dodo ! Une vraie plaie dont on a du mal à échapper. A vrai dire, on n’échappe pas au système. La preuve : me voila aux portes d’un jeu pleins de magouilles juste pour les sous. Parce que c’est bien beau de vouloir vivre d’amour et d’eau fraiche mais de nos jours, il est devenu compliqué de mener une vie de bohème surtout si comme moi vous avez deux bouches à nourrir. Quoi, je l’avais pas dis avant? Peut être parce que je ne voulais pas sortir le vieux discours du père célibataire qui se bat pour ses gosses, on vous a souvent rabattu les oreilles avec. J’vais rester concilient en vous disant que mes marmots ne sont pas en âge de saisir une télécommande pour regarder papa faire des galipettes à la télé pour plaire. Je pense que j’en profite encore un peu pour faire des conneries avant de rentrer dans les rangs. Vieillir trop jeune, c’est ce qui m’effraie je crois. Et j’vais pas vous mentir en vous disant que j’ai pris un sacré coup de vieux depuis qu’on a pondu ces deux-là.

» Maintenant, passe à une auto description. Qu'est-ce qui aux yeux des autres te rend unique ? En quoi peuvent-ils t'aimer ou te détester ? Quels défauts te reproche-t-on le plus souvent ? Essaie de t'imaginer au travers du regard des autres. N'hésite d'ailleurs pas à nous faire part de ton opinion face à tout ça.

Unique? Moi j’suis unique? Qui sait, va. Je pense surtout que les gens ont toujours besoin de montrer leur meilleur côté, t’sais, genre comme sur une photo. On veut toujours avoir notre meilleur profil dessus, tu vois? Ba c’est un peu comme ça. Avec moi, ça va être un peu plus compliqué parce que je crois que je collectionne plus de mauvais points que de bons. C’est pas ma faute, je crois que ma mère a raté quelque chose avec moi. J’ai grandi sans figure paternelle, donc j’étais destiné à devenir un mauvais bougre et a faire des bêtises. Mais au final, je m’en suis plutôt bien sorti parce que ça ne doit pas être une excuse facile pour expliquer son échec dans la vie. Mon vieux s’est tiré, okay. Mais comme tout le monde, j’ai fais le con jeune et j’crois que c’est resté. Je n’aime pas prendre les gens au sérieux. Ceux qui se la racontent, ou qui se donnent un genre mystérieux et tout le toutim. Y’en a eu à la pelle ici. Ce jeu, c’est plus une expérience que j’avais envie de faire. Un truc sur une liste des choses que vous voulez accomplir au moins une fois dans votre existence. Bon, c’est pas le rêve hein, mais ça reste des vacances sympathiques si on peut dire.
J’dirais pas que je suis le mec parfait parce que c’est faux. J’ai pas de quoi faire rêver les minettes (pas même le porte monnaie) à part peut être ma belle gueule mais ça, c’est le bon dieu qui l’a voulu. Ce que pourrait voir mes proches de moi, c’est ça, et le fait que je sois con. Après, a vous de voir si je suis un bon con ou un vieux con aigri style vieux beauf de cinquante balais. Si je peux vous rassurer, généralement, je mords pas pour rien.

Troisième candidat a écrit:

» Commençons donc. Peux tu te présenter ? Et nous faire part de ta courte expérience de la vie, de ton peu d'existence ? En somme, qui es tu réellement ? Tes convictions, tes buts dans la vie, les règles à ne jamais transgresser selon toi.. Rends nous curieux !

Je peux oui. Est ce que je vais le faire ? C'est une toute autre question. Je n'aime pas étaler ma vie à des inconnus. Parce que ça ne les regarde pas. Mais j'imagine que je peux faire un effort pour aujourd'hui. Ou plutôt que je dois. Car je suppose qu'un casting où je me contente de donner mon prénom, ça ne vous satisfera pas ? Non ? Bien sur... Donc on va commencer par le plus simple. J'ai 30 piges, un vieux je sais. Comparé à tous vos jeunots dans cette émission. Vous apporter un peu de maturité ça ne fera pas de mal. Je suis issu d'une bonne famille, un père avocat, une mère au foyer. Un frère jumeau et deux petites sœurs. Du beau monde à élever. Un gros bordel surtout. Mais j'ai eu une enfance heureuse, je n'ai pas à me plaindre. J'ai oublié de vous préciser, bien que ça n'a pas grande importance, je suis originaire de Dublin. En revanche j'ai habité quelques années en Angleterre, afin d'étudier la médecine à l'université d'Oxford. C'est là bas que j'y ai rencontré ma future femme, Kayla. Deux ans plus tard, on se mariait. Quatre ans plus tard, elle mourrait. Tuée dans un attentat terroriste. Je n'ai pas envie d'en parler, mais sa mort a profondément changer ma vie. J'ai tout quitté et je me suis engagé dans l'armée. Aujourd'hui, je suis un ex soldat. A cause d'une blessure sérieuse, on m'a gentiment remercier de mes fonctions. Je ne serais plus apte physiquement. Foutaises si vous voulez mon avis. Du coup depuis je ne fais plus vraiment grand chose...Ma mère me tanne pour que je retourne à la médecine, mais je ne sais pas...Disons que je suis en pleine réflexion existentielle sur ma vie.

» Maintenant, passe à une auto description. Qu'est-ce qui aux yeux des autres te rend unique ? En quoi peuvent-ils t'aimer ou te détester ? Quels défauts te reproche-t-on le plus souvent ? Essaie de t'imaginer au travers du regard des autres. N'hésite d'ailleurs pas à nous faire part de ton opinion face à tout ça.

Je suis avant tout quelqu'un de complexe. Les gens ont généralement beaucoup de mal à me cerner. A se faire une réelle opinion de ma personne. Un bon gars ou un salopard fini ? Un bel hypocrite ou un type qui respire la sincérité ? Il est assez difficile de cerner mes vraies émotions. Parce que je les cache principalement. Du coup, je peux parfois paraître comme insensible. Le mec détaché, qui ne ressent rien. Peut être est ce ma manière de me protéger du monde extérieur. Peut être est ce la personne que je suis devenu...Je ne sais pas. C'est à mon psy qu'il faudrait demander ça. Ouais j'en consulte un depuis que j'ai quitté l'armée. Je peux vous dire qu'il en a du boulot vu comment je suis endommagé.. D'ailleurs, je ne lui ai pas vraiment demander son avis pour participer à cette émission. Pas sur qu'il approuverait. Mais on s'en fou. Je suis assez grand pour prendre mes décisions tout seul. Encore heureux. Bon avec tout ça, vous n'en savez pas beaucoup plus sur ma personnalité. J'ai reçu une bonne éducation. Je pense que ça se voit , que ça soit dans ma prestance, mon style vestimentaire, ma culture, mon langage... Je n'utilise que très rarement des vulgarités ou jurons. Faut dire que c'était prohibé chez moi, à chaque gros mots, on devait mettre 50 cents dans le pot commun. A un moment donné ça vous passe l'envie d'en dire, croyez moi. Donc des phrases du style '' p'tain, rentre chez ta mère sale conne ! '', vous ne risquez pas de l'entendre venant de ma part. Enfin sauf maintenant là, mais c'est pour l'exemple. Quand je veux insulter quelqu'un, je le fais de manière beaucoup plus intelligente. Je sais frapper là où ça fait mal, sans avoir besoin de monter sur mes grands chevaux et dire des mots qui seront bipés toutes les 5 secondes à la télé. Je suis assez différent de tous les mecs de mon âge. Enfin je crois. Je suis assez maniaque. Disons très organisé. J'aime que chaque chose soit à sa place. Que tout soit propre et rangé. Faut croire que j'ai été traumatisé par ma mère durant mon enfance. Bon, je pense vous en avoir suffisamment dit pour aujourd'hui, même beaucoup trop. Le reste ça sera à vous de le découvrir.

Quatrième candidat a écrit:

» Commençons donc. Peux tu te présenter ? Et nous faire part de ta courte expérience de la vie, de ton peu d'existence ? En somme, qui es tu réellement ? Tes convictions, tes buts dans la vie, les règles à ne jamais transgresser selon toi.. Rends nous curieux !

Molière disait que de la jalousie naissait la curiosité. Devrais-je en tirer une conclusion, mes chers ? Je suis ... Du moins, c'est ainsi qu'on m'appelle. Non, car en réalité, mon prénom c'est ... Mais ça faisait longtemps qu'on ne m'avait plus appelée ainsi. Enfin, peu importe. J'ai vingt-et-une années de vécu à mon actif. C'est pas grand chose, mais c'est déjà pas mal. Puis, aussi étonnant soit-il, dans le métier, la jeunesse, ça paye. Ah, je ne vous ai pas dis ? Je suis danseuse de cabaret, à Paris. Je vous vois venir, mauvaises langues que vous êtes, avec vos termes qui puent l'anachronisme. Et bien, figurez-vous que du temps de vos grands-parents, cette profession existait déjà, mes petits. Oui, oui, votre grand-père se rinçait également l’œil sur des minettes à moitié dénudées à l'époque où vous n'étiez pas encore nés. Hmm, excusez-moi, je viens sans doute d’entacher l'image que vous aviez de ce dernier. Mais, vous n'en mourrez point. Un peu de pragmatisme dans ce monde d'utopistes ne fera de mal à personne. Où en étais-je ? Ah oui, le cabaret. Ma vie. Rares sont ceux qui considèrent ce que l'on fait comme de la danse. Les gens ont tendance à dire que nous sommes des exhibitionnistes. Mais, ils n'y connaissent rien. Nous ne sommes pas d'abjectes strip-teaseuses. Nous avons bien plus de grâce. Puis, nous ne retirons même pas le bas.. Pourquoi me justifie-je, au fait ? Vos questions me montent déjà à la tête..

» Maintenant, passe à une auto description. Qu'est-ce qui aux yeux des autres te rend unique ? En quoi peuvent-ils t'aimer ou te détester ? Quels défauts te reproche-t-on le plus souvent ? Essaie de t'imaginer au travers du regard des autres. N'hésite d'ailleurs pas à nous faire part de ton opinion face à tout ça.

En général, je ne prête pas vraiment attention à ce que les gens peuvent dire ou penser de moi. Je suppose qu'ils doivent avoir une opinion assez péjorative me concernant. J'agis souvent seule. Beaucoup perçoivent cela comme de l'égoïsme. Mais, je ne suis pas égoïste. J'ai juste appris à ne compter que sur moi-même. N'est-on pas jamais mieux servi que par soi-même ? Je ne vous parle pas là d'une arrogance sans fin, simplement d'un manque de confiance évident. Je ne sais pas faire confiance aux autres. Le travail en équipe m'a toujours handicapée. J'ai tendance à vouloir toujours tout faire toute seule. Et ça ne plaît pas à tout le monde. Tant pis. Qu'ils pensent ce qu'ils veulent de moi. Tant que ça ne parvient pas à mes oreilles, tout me va. Je ne suis pas prête à entendre toutes ces véracités qui se disent lorsque j'ai le dos tourné. Je ne me fiche pas de ce que l'on pense de moi. Au contraire. Affronter la réalité, essuyer les critiques me blesserait bien plus que je n'ose le penser. Au fond, je suis quelqu'un de bien trop susceptible. Et c'est mal. M'enfin, peu importe. Et si on passait à mes qualités (si tant soit peu que j'en ai) ? Ma mère n'a de cesse de me répéter que je suis une fille bien, attachante et digne de confiance. Ne dit-on pas que les personnes qui nous connaissent le mieux, dans ce monde, sont justement celles qui nous mettent au monde ? Je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est que mon plus gros défaut restera à jamais ma soif de vaincre, mon désir constant d'être la meilleure.

Cinquième candidat a écrit:

» Commençons donc. Peux tu te présenter ? Et nous faire part de ta courte expérience de la vie, de ton peu d'existence ? En somme, qui es tu réellement ? Tes convictions, tes buts dans la vie, les règles à ne jamais transgresser selon toi.. Rends nous curieux !

J’suis pas la première et certainement pas la dernière donc j’vais répondre rapidement à cette question. Je m’appelle ... parce que mes parents adorent l’exotisme. Oui, vous l’aurait compris, ... c’est bien loin d’être irlandais ou anglophone. J’ai 23 ans, j’vous passe l’étape de la date de naissance, j’imagine qu’on s’en fout royal. J’suis en bonne santé, ok on s’en fout aussi. Eh bien, j’adore l’astronomie, les étoiles tout ça, principalement parce que mes parents sont astronautes. Oubliez ce que j‘disais plus haut, j’vais vous raconter ma vie ca me plait bien, puis comme ça je ne serais pas venue pour rien. Donc je disais, les passions c’est parfois communicatif, mais dans le cas de mes parents c’est juste du bourrage de crâne. Ils en parlaient du matin au soir -et en parlent toujours si ça vous intéresse, bref- donc forcément on était obligé d’écouter mais aussi de s’y intéresser. On, c’est mes deux frères et moi. Parce que ouais, j’ai deux frangins absolument géniaux et tout à la fois différents. On s’éclate bien, on est très proches. J’adore être la seule fille aussi parmi eux, peut être pour ça aussi que j’suis pas le genre fille fragile tout ce cliché là. Sinon, j’veux être présentatrice météo…Ok, c’était pas drôle. Plus sérieusement, j’étudie l’astrophysique. C’est clair, ça fait toujours son petit effet. J’aime ça, par mes parents. Enfin, ils n’y sont pour rien, juste planté la graine. J‘aime réellement ça pour autant j‘ai pas un esprit rigide. J’suis pas psychorigide. Mais c’est la médecine qui m’intéresse vraiment. Donc j’ai fais les deux, ouais j’avais que ça à faire. Et là, j’ai du laisser tomber l’astrophysique par me manque de temps et pour me concentrer que sur la médecine. J’ai pas de convictions particulières sauf peut être celle qu’est d’absolument tirer la chasse en sortant des chiottes, ouais les gens crados me dégoutent, j’en fais une vraie philosophie de vie: l’hygiène. Soit, j’m’égares. Puis, j’ai pas de limites, enfin je les connais pas besoin d’en faire l’étalage. Ou de passer pour la meuf suicidaire et insolente qui repousse ses limites pour se donner une raison de vivre ou les cherche blablabla vous connaissez le refrain. Pathétique d’ailleurs. Bref, j’suis quelqu’un de normal.

» Maintenant, passe à une auto description. Qu'est-ce qui aux yeux des autres te rend unique ? En quoi peuvent-ils t'aimer ou te détester ? Quels défauts te reproche-t-on le plus souvent ? Essaie de t'imaginer au travers du regard des autres. N'hésite d'ailleurs pas à nous faire part de ton opinion face à tout ça.

Encore une fois, ça dépend des gens. Oui parce que j’crois que moi-même j’adapte mon comportement face à mon interlocuteur. Ce n’est pas genre pour plaire ou m’adapter, ou encore de l’hypocrisie, loin de là. C’est selon ce que la personne m’inspire. C’est-à-dire que, par exemple, si, en face, j’ai une personne au tempérament extravertie etc… j’vais être beaucoup plus ouverte et souriante que si j’ai en face quelqu’un qui m’intimide et dans ce cas je serais plus sur la défensive, plus dans la retenue. Vous voyez le genre ? C’est un peu compliqué. Soit. Pour faire simple, ce qui revient souvent, c’est qu’on me considère comme la bonne copine, drôle et légère, qui ne se prend pas la tête aussi. J’suis toujours là pour les gens, enfin mes amis. Ca me fait plaisir. Bien que dans le même temps, j’cultive ce côté fière et indépendante. Oui, je déteste dépendre des autres, et j’aime pas que l’on m’aide, j’ai l’impression que l’on me rabaisse ou que l’on me croit incapable. Puis j’aime prouver le contraire et me dépasser, ce doit être aussi pour cela. Et, j’suis aussi le genre qui aime se mesure ou gars parce que j’aime pas qu’on me prenne juste pour une fille genre potentielle femelle. Assez paradoxalement, j’suis le genre de nana super sensible, qu’un rien ne touche et ne bouleverse, au point que la portée de mes propres sentiments me fasse peur. Du coup, j’ai développé un moyen de contrôle super efficace qui fait effet inverse: j’suis devenue insensible.

Après quelques petites minutes d'attente, Cupidon s'adressa enfin à eux. Alors comme ça ils étaient tous trois candidats, et une quatrième allait les rejoindre. Étaient-ils des sortes de VIP ou bien quelque chose comme ça ? Dans un certain sens, ce statut plaisait bien à Sami, mais dans un autre, un peu plus prudent et réfléchi, il savait que ce statut de privilégié de Cupidon ne serait pas qu'avantageux. Et cette version des faits se confirma lorsque Cupidon leur expliqua ce qu'il attendait d'eux quatre. Dès lors de la première soirée de l'aventure, trois candidats seraient nominés par le public, mais le public serait en fait ces quatre privilégiés, dont Sami. Une lourde tâche donc de nominer trois candidats sur cinq alors que l'on ne les connait pas, que l'on a juste une partie de leur casting sous les yeux. Après avoir fait plusieurs réflexions dans sa tête, Adam laissa paraître un petit sourire sur son visage, se gratta la nuque bien que la nervosité retombait peu à peu. « Je suppose qu'on va procéder par vote, ça m'étonnerait qu'on tombe d'accord. J'dirais candidat un deux et trois, pour moi. » Question de stratégie, les trois mecs. Ca lui fait moins de concurrents masculins, au Sami, et plus de jolies filles. Enfin, admettons qu'elles soient jolies, évidemment.

Le loft est trop grand pour une seule personne. J’ai beau me voiler la face et me dire que la production fait tout pour mon confort et mon bien être, je me doute bien que je ne serais pas le seul candidat à être privilégié. Fuck ! J’aurais largement préféré être le seul à détenir cet avantage. Je devrais par conséquent partager la notoriété avec d’autres candidats. Ainsi soit-il. Je reste néanmoins persuadé que les téléspectateurs ne retiendront que moi au final. Je suis clairement LA personne qui va mettre de l’ambiance au sein de ce "Before Fake Lover". En bien ou en mal, peu importe. Cela restera toujours mieux qu’une discussion simpliste du genre « salut, je m’appelle Henri et toi ? ». Ah ah. J’attaque direct avec la blonde en lui demandant poliment un verre. Je ne sais pas si elle fait partie de la production ou si c’est une candidate mais elle semble être à l’ouest. Je me contente donc de la réorienter en lui trouvant une utilité, sinon, autant la remplacer par une plante verte. Je n’attends aucune réponse particulière de sa part. Je me fou royalement du verre en fait. Je préfère m’avachir sur le canapé comme si j’en étais le propriétaire. Ça n’a pas l’air de plaire au brun qui vient d’arriver. A moins que cela ne soit ma demande pour la blonde qui l’offusque. En tout cas, son salut est bien froid. « Mec, me dis pas que t’es candidat ?! Sérieux, t’as pas passé l’âge pour faire ce genre d’émission ?! T’as genre quoi ? Quarante piges ? » Bien évidemment, je me dois de dire ce que je pense tout haut. Que ça plaise ou non. « Franchement, t’as de la chance d’avoir une belle gueule. Si t’étais moche, je pense pas que t’aurai été sélectionné. » Je fais ainsi part de mon éternelle franchise au candidat présent. Je doute de faire l’unanimité au sein du jeu mais après tout, je ne me suis pas inscrit pour ça. Je suis là pour jouer, tout simplement. D’ailleurs, la si mélodieuse voix de Cupidon vient résonner dans mes oreilles. J’apprends donc l’identité des autres candidats privilégiés puis la première mission qui nous ais confiée. Je la trouve cool. J’adore même. J’écoute donc avec la plus grande attention les profils des cinq candidats. Bien évidemment, je n’arrive pas à tout mémoriser d’eux. Je retiens seulement certains points. « Le premier est franchement ennuyant à souhait. Le deuxième est trop vieux et va pas s’intégrer. Le troisième est un peu trop cynique. La quatrième m’énerve déjà à citer du Molière et à donner des leçons de moral. La dernière à l’air d’avoir la tête sur les épaules, j’aime bien. Je vote donc pour nominer le premier, le deuxième et la quatrième. » Je me dis qu’à tous les coups les autres voteront à l’inverse de moi. Même pas ! Sami fait un choix semblable au mien. Il décide de garder les deux filles et de nominer les trois garçons. Mouai. Pourquoi pas après tout. J’attends d’avoir l’avis de la plante. Euh.. pardon, la blonde.

« Mec, me dis pas que t’es candidat ?! Sérieux, t’as pas passé l’âge pour faire ce genre d’émission ?! T’as genre quoi ? Quarante piges ? Franchement, t’as de la chance d’avoir une belle gueule. Si t’étais moche, je pense pas que t’aurais été sélectionné. » Il n'y allait pas de mains mortes le petit jeunot à la gueule d'ange. Visiblement c'était plutôt un petit démon prêt à faire chier son monde avec ses habitudes de la nouvelle génération. Ils croient tous qu'ils ont tout à leurs pieds directement. Mais mon coco va falloir te bouger le cul un peu dans la vie. Rien qu'à voir comment il est affalé dans le sofa, Sami avait tout compris. Et puis l'ordre à la fille dénommée Katell était resté en travers de la gorge de Sami. « Hé l'jeunot, j'ai l'âge d'être ton frère pas ton père alors tu calmes tes hormones de pré-pubère tu veux. Toi aussi t'as une belle gueule, j'me pose même pas la question de pourquoi t'es là.  Au moins on est là pour les mêmes raisons. » Accompagné d'un sourire, non Sami n'était pas du genre chercheur de misère. Il répondait juste au type qui l'avait interpellé, mais ne se laissait pas faire. Il n'était pas pour autant méchant, il n'était pas pour avoir des ennemis d'emblée avant de commencer l'aventure. Surtout que en dépit de son attitude de jeune cool, il avait l'air plutôt sympathique, si on lui enlevait ça, en fait. Choix plutôt similaire du jeune brun, si ce n'est à une différence près. Espérons que les autres voteront la même chose histoire que tout le monde soit content.

Avant de m'asseoir sur ce fameux sofa, je décide de faire l'état des lieux et remarque les chambres à l'étage. Je monte deux trois marches pour ainsi entrevoir quatre lits, déduction faîte, nous serons quatre dans ce loft, je ne sais pas pour combien de temps, ni pour quoi faire, mais l'idée d'être écartée des autres me plaît. Rien que le fait d'avoir été choisi est certainement un signe. J'étais de plus en plus excitée à l'idée de connaître la suite des événements. J'étais sur le point de tester les coussins du canapé d'angle quand la porte s'est ouverte. Chouette un candidat... quoi que, c'était pas une réjouissante des plus vraies, pour être tout à fait honnête, je crois que j'aurais préféré être seule, surtout en voyant le premier arriver. Alors lui on sait pourquoi il a été sélectionné, le mec typique des plus lourdauds tu connais? Ah ça pour mettre l'ambiance il va la mettre, mais j'sais pas trop ce qu'il sait faire d'autres. Il est à peine entrer que déjà je critique. Bon en même temps va falloir si faire, je fais rarement autre chose que critiquer. Le mec s'avance vers moi et me demande un verre. Ils lui ont fait fumer quoi sérieusement avant qu'il arrive? Il s'est trompé d'émission t'sais, ici c'est pas pour faire son show. Habituellement je l'aurais gentiment remballé mais cette ambiance m'avait particulièrement détendue, et j'aurais certainement d'autres occasions pour le remettre à sa place. (à santiago) «tiens, tu dois sûrement faire partie des privilégiés toi» je le dévisage, je me demande déjà ce que je fais ici quand je vois ce genre de personne. Quelle idée d'avoir envoyé ma candidature, ça va être un véritable calvaire. «inutile de te préciser que si tu veux un verre tu n'as qu'à te déplacer ou bien attendre les prochains candidats, avec un peu de chance ils auront un peu plus de bonté que moi.» Dans la même foulée, le troisième candidat fit son apparition. Un homme, de nouveau. Homme ou femme, ça me procurait pas grand-chose toute manière. Avant même qu'il ne commence à parler, j'avais deviné qu'il était stressé. Ça se voyait à ses traits du visage, et honnêtement, ça m'a un peu apaisé. Pendant un quart de secondes j'ai bien cru que j'allais me retrouver qu'avec des fous en cage. Après lui avoir dit bonjour, poliment, je m'assois sur le fauteuil à gauche et prends la coupe de champagne sur le côté. (à sami) «bienvenue, apparemment on est quatre, reste à attendre la dernière, j'imagine.» je bois une gorgée de champagne et continue d'examiner mes chers «collègues de jeu» si puis-je dire. J'avais quand même un peu peur pour la suite, c'est pas que je ne suis pas très sociable, mais quatre caractères bien différents dans un soixante mètres carrés à peine ça peut vite dégénérer. Mais j'ai pas le temps de me poser plus de questions, la voix de Cupidon retentit dans le loft. Je l'écoute vivement, j'avais tellement hâte d'en savoir plus. Cupidon termine son discours par cinq profils des candidats qu'on va devoir nominer. On a les cartes en jeu et il n'y a rien de mieux pour me faire jubiler. J'adore cette position de force secrète et je peux vous assurer que je vais en jouer. Je ne vais pas laisser ma place. Je regarde attentivement tous les profils, que déjà mes deux autres camarades ont des idées en tête. « on est d'accord pour nominer le deuxième.. puis le troisième. Ce côté trentenaire complexe me chiffonne et ne m'inspire pas comparé aux autres.» je ne m'étais pas rendu compte que la tâche allait être aussi difficile. Nous avions genre à peine cinq minutes de chaque profil et fallait en juger avec ça. J'suis vraiment pas du genre à juger les personnes en deux minutes (même si évidemment j'ai mes aprioris) et cette épreuve était assez hard à mon goût. Mais bien sûr, j'allais redoubler d'effort pour satisfaire cupidon et faire le bon choix. «et puis je suis pour nominer la cinquième. Elle parle trop contrairement à la quatrième où c'est plus concis et finalement elle en dit plus. enfin elles se valent... » je regarde mes autres camarades. Ils sont plus occupés à s'envoyer des piques qu'à leur mission. Je soupire. Je sais déjà plus ce qu'ils ont dit, je crois qu'on est d'accord sur les mecs, mais pas sur les nanas. «question pratique : c'est qui santiago, c'est qui sami?»

Désarçonnée et figée au beau milieu de la pièce, voilà que la candidate se met à parler. « Bonne déduction Sherlock ! » Ou autrement dit : bah oui je fais parti des candidats privilégié, arrête de faire ta blonde et réfléchis un peu avant d’ouvrir la bouche. Mais je décide toutefois de ne pas dire tout haut le fond de ma pensée. Je vais faire un effort pour ne pas qu’elle me déteste déjà. A moins que cela ne soit trop tard. Elle ne semble pas apprécier ma demande. Elle me rembarre même mais je n’y prête absolument pas plus attention que ça puisque je me suis emparé du canapé pour m’y affaler et pour entamer une nouvelle discussion avec le second candidat cette fois. Un brun, plutôt beau gosse, d’une trentaine voir quarantaine d’années. C’est plus fort que moi, je n’hésite pas à reprocher à l’homme son âge avancé et sa participation à l’émission. Mais il s’avère que le candidat à du répondant. Je ne peux m’empêcher de sourire, satisfait de sa réponse. « Je ne pense pas qu’on soit là pour les mêmes raisons mais çà, on le découvrira à la fin de l’aventure. » Pas question d’en dire plus. En tout cas, je suis on ne peut plus honnête. J’ai l’intime conviction de ne pas avoir été choisi par la production grâce à mon physique. Peut-être en est-il de même pour le trentenaire malgré mes dires. Il n’a pas l’air non plus d’être le genre de mec uniquement beau et superficiel. En outre, ce n’est clairement pas le type de gars auquel je m’acharnerai. Peut-être une vanne ou une remarque de temps à autre mais rien de bien méchant. Il semble plutôt respectable. Ce qui n’est pas forcément le cas de la blonde. Bref. A peine a-t-on le temps de faire connaissance que Cupidon prend la parole pour annoncer notre mission commune. Je jubile intérieurement. J’espère que cette mission n’est qu’un amuse-gueule et qu’elle annonce de grandes choses pour la poursuite d’aventure. En tout cas, je ne mâche pas mes mots pour exprimer mon opinion sur les cinq profils présentés. Si la cinquième personne est celle qui m’a fait la meilleure impression, mon choix ne reste pas inchangeable. Je pourrai même rejoindre l’avis du dénommé Samy pour nominer les trois garçons. Mais la fameuse Katell ne semble pas d’accord. Elle me fait déjà chier celle-là. Pas question de céder. « Non pas la cinquième ! Moi je veux nominer le premier, c’est clair et net, il est ennuyant à mourir. » J’ai failli m’endormir durant sa présentation c’est pour dire ! « Je suis d’accord avec Samy pour sauver les deux filles et nominer les trois garçons. » Je lance un regard à la blonde qui veut tout dire : deux contre un, tu ne peux rien y faire cocotte, c’est la majorité qui l’emporte. En espérant que le brun ne change pas d’avis entre temps. Déjà que j’ai fais une concession en sauvant la mise à la quatrième candidate qui m'insupportait. « ¿ Quién te crees, gilipollas ? » Non mais question conne quoi. Est-ce que j’ai vraiment le look à avoir un prénom de saucisson ?! Puis en plus, ayant déjà appelé l’autre candidat Samy, elle aurait dû en conclure mon prénom. Je ne peux donc m’empêcher de jurer dans ma langue natale, sans réellement répondre à sa question.