RUN WITH THE WILD HORSES
W/ FINNICK, 21 MAI À 15H23

Ce lieu, vide, perd en intérêt, et pourtant, ce n’est pas ce qui m’empêche de m’y rendre. J’ai connu la déception dès les premiers pas, en pénétrant dans ces lieux la semaine dernière, et aujourd’hui, je suis mentalement déçue de voir que les choses n’ont toujours pas changé. La production croit-elle que nous sommes incapables de nous occuper convenablement de ces bêtes? Hm, au final, elle n’a pas peut-être pas tord, lorsque l’on regarde l’allure que prend le château de jour en jour. Un véritable fiasco, ou le désordre règne en permanence. C’est peu étonnant, alors, de savoir que je fuis ces lieux plus que d’ordinaire. Du moment que mon coin de dressing est en ordre et que je m’y retrouve dans mes effets, je ne vais pas jouer le rôle de la maman et passé derrière tous le monde pour faire le ménage. Sauf si je juge qu’il y a abus et que je perds patience envers mes camarades. Alors, plutôt que de passer ma colère sur eux, je jugerai préférable de me rendre utile en mettant de l’ordre – à leur risque et péril. Vaut mieux que l’on n’atteigne pas ce stade, car ils risquent de voir disparaître certains de leurs effets… tant pis pour eux, si cela se produit. Il n’avait qu’à ne rien laisser traîner avant que je n’efface leurs traces. Les écuries sont toujours vides, et plutôt que de rester sur la terre ferme, je décide d’aller m’installer à l’étage, jambe pendouillant dans le vide. Je pousse même l’audace à mettre une brindille de foin dans ma bouche – quoi, tout bon cowboy agit de la sorte, et il s’agit après tout d’une céréale, rien de néfaste pour la santé. En fait, avec la tenue que je porte, j’ai franchement l’air dans mon élément, en ce moment. Peut-être suis-je faite pour vivre sur une ferme, qui sait. Je n’ai jamais essayé, à vrai dire, moi, je ne connais que la grande ville. Les espaces verts se résumaient aux quelques parcs qui avoisinaient mon quartier. Des bruits de pas, tout en bas, attire mon attention. Je reconnais Finnick, et retirant le brin de paille de ma bouche, prend mes deux doigts pour le siffler, afin d’attirer son attention. Pas un petit sifflement que peut lancer les hommes pour faire savoir à une fille qu’elle lui plait, non, voyons. Un simple bruit, fort, puissant, qui se démarque dans le silence. Quand il me remarque, je lui fais un signe de la main, l’invitant à le rejoindre. J’espère qu’il acceptera.

Bien qu'une semaine s'était déjà écoulée depuis le début de l'aventure, je n'avais pas encore eu l'occasion de visiter tout le domaine. Il faut dire que la production avait fait fort et même si sur mon blog j'avais critiqué la taille du château il faut avouer que le parc et tout ce qu'il renfermait comme lieux était très vaste. C’est après avoir enfilé une veste que je sortis dans le parc cette après-midi là, le lendemain du prime. Prime qui avait d’ailleurs été plutôt mouvement et même franchement gore, j’étais encore relativement surpris de la tournure des événements, selon moi Santiago avec fait le gamin et avait vraiment exagéré. Car comme mon frère le lui avait dit, il ne nous connaissait pas. Enfin j’avais décidé de ne pas parler de cet incident car je n’avais pas vraiment envie de me retrouver dans une discussion du genre. C’était aussi un peu pour ça que j’étais sorti de la maison : pour m’isoler. Et dieu sait que je n’ai jamais envie de m’isoler. Je ne suis pas un solitaire, ce n’est pas dans ma nature, mais avec tout ces gens autour de moi en permanence, me retrouver seul me faisait du bien. J’entrai alors dans ce qui ressemblait à une écurie et constatai avec déception que le lieu n’abritait pas de chevaux. J’aimais beaucoup les animaux, bien plus que les gosses, par exemple. Un sifflement se fit entendre alors que j’observais les lieux, je levai alors les yeux et vis la parfaite petite cowboy assise a l’étage. Anabel. Je souris et montai la rejoindre puisqu’elle m’y invitait. « Il ne manque plus que le chapeau ! » fis-je remarqué en arrivant en haut, souriant. Oui vous savez, le chapeau de cowboy !

Heureusement que j’avais le don de me faire remarquer, sinon, Finnick serait passé dans l’écurie sans me voir. Dommage. Et puis, j’aurais très bien pu me contenter de le héler… mais le coup du sifflement, c’était plus amusant. Sa tête se leva à la recherche de la source de ce bruit, et quand il m’aperçu, un fin sourire étira ses lèvres, alors qu’il entreprit de venir me rejoindre, à l’étage. Le commentaire qu’il me fit, en y arrivant, d’ailleurs, me fit sourire. « Il ne manque plus que le chapeau ! » Je jetais un coup d’œil rapidement à ma tenue. Je m’étais faite cette réflexion, un peu plus tôt, mais maintenant que j’y songeais, il n’avait pas tord. « Tu sais, le pire, c’est que j’en ai bien un… mais j’ai complètement oublié de le mettre. Ce n’est pas digne d’une cowgirl, ça! » Je me moquais un peu de moi-même, là… sauf que j’avais véritable un chapeau de cowboy dans mes effets personnels. Va savoir pourquoi, d’ailleurs, je ne le portais que rarement. À bien y réfléchir, le nombre de trucs inutiles que j’avais amené dans mes valises s’accumulaient dans mon casier. J’avais peut-être vu un peu trop grand. « Comment tu vas, aujourd’hui? » lui demandais-je. Façon détournée de savoir s’il s’était remis de la fin du prime – plutôt mouvementé – d’hier.

« Tu sais, le pire, c’est que j’en ai bien un… mais j’ai complètement oublié de le mettre. Ce n’est pas digne d’une cowgirl, ça! » je secoue la tête l’air totalement consterné, je pousse même le vice jusqu'à poser ma main sur son épaule et fais « Alala, mais te rends-tu compte de la déception que ça me fait, à moi ? » Dis-je alors en la regardant des les yeux. Puis, tentant de garder mon sérieux, je retirai ma main et la dirigeai vers une caméra invisible et surtout très imaginaire. « Et pour tous les téléspectateurs ! Tu me déçois Anabel, vraiment. » dis-finalement en secouant à nouveau la tête. Puis je laisse quelques secondes s’écouler et éclate de rire. Elle ne va peut être pas comprendre ce qui m’a pris mais ça fait du bien de s’éclater comme ça un petit coup. « Comment tu vas, aujourd’hui? » me demanda-t-elle ensuite, sérieuse. Etait-elle comme tous les autres en train de parler du prime ? J’espérais que non, car ce genre de discussion commençait a me faire chier, disons le clairement. « Bien et toi ? Ton partenaire ne te casse pas trop les pieds ? » Demandais-je a la candidate. Je savais que son partenaire avait la réputation d’être un tantinet in supportable alors…

« Alala, mais te rends-tu compte de la déception que ça me fait, à moi ? » Sa main s’est posé sur mon épaule, et il me parle comme si cet impair que j’avais commis, en oubliant de me coiffer de ce chapeau de cowboy, était la pire bêtise au monde. Il va même jusqu’à pointer ce qui semble être un caméra, en continuant son discours. « Et pour tous les téléspectateurs ! Tu me déçois Anabel, vraiment. » Il semble désappointer, mais je sens qu’il n’est pas tout à fait sérieux. Je ne me trompais pas. À peine quelques instants plus tôt, il éclate de rire, et un sourire fait son apparition sur mes lèvres. Tant mieux si ça l’amuse, mais je trouve tout de même ça exagéré d’en faire tout un plat pour une histoire de chapeau. « Bien et toi ? Ton partenaire ne te casse pas trop les pieds ? » Je compris, avec cette réponse, qu’il ne souhaitait pas revenir sur ce qui s’était passé au prime. Je respectais sa décision. D’autres avaient dû l’assaillir de questions, tendant de comprendre la relation qui l’unissait à son frère. Trop d’acharnement. Le pays entier leur remettrait sous le nez ces agissements en sortant d’ici, alors, si en tant que personne, je pouvais lui épargner ça, je le ferais. Un moment de répit dans cet univers de fou, il en avait bien besoin. « Oh, tu sais… moins je le vois, mieux je me porte. » J’hausse les épaules, l’air de rien. Que dire de plus sur cette situation : je m’évertue le plus possible à me tenir loin de lui, et il me rend la pareille. Tout ça nous convient bien à tous les deux, il n’y a rien à en redire. Et rien à faire pour arranger les choses, je pense que dans un cas comme dans l’autre, nous restons sur nos positions. « Je fais chambre à part depuis la semaine dernière, le sofa du salon est devenu mon refuge. C’est loin d’être aussi confortable, mais bon… » C’est bien la seule chose qui me manquait. Dormir dans un vrai lit. Mais tant et aussi longtemps qu’Andreas serait dans les parages, je ne comptais pas retourner dormir dans celui qui m’avait été attitré.

La jeune femme sourit quand même a mon petit cinéma bien que, comme je m’y attendais, elle ne semble pas vraiment comprendre. Craquage du a un trop plein de pression ? Surement. Soit, je lui demande alors comment ça se passe avec son partenaire et Anabel me répond quelque chose qui ne me surprend pas. « Oh, tu sais… moins je le vois, mieux je me porte. » Logique, d’après ce que j’ai compris ce type n’est pas vraiment des plus supportables, faudrait que je le croise une fois, juste pour voir. « Je fais chambre à part depuis la semaine dernière, le sofa du salon est devenu mon refuge. C’est loin d’être aussi confortable, mais bon… » Quoi, elle dort dans le salon ? Mais ce mec n’a absolument aucun savoir-vivre ! Je suis choqué, profondément choqué, même si je ferais exactement la même chose. On est tous des connards ou quoi dans Fake Lover ? Faut croire, limite ça fait peut être rire les gens, derrière leurs télé. « Pourquoi tu prends pas le lit de Woody et Neela ? Vu qu’ils sont partis… » dis-je en haussant les épaules, ça me semblait être une solution logique, à moi.

D’autres candidates ne se seraient surement pas laisser marcher sur les pieds autant que je l’ai fait, mais contre Andreas, j’avais déjà usée de toutes mes ressources. Mieux valait qu’il en soit ainsi, et que je dorme à l’écart, le temps que toute cette histoire se passe. Et mon refuge avait été le salon, parce que je n’avais trouvé nul autre endroit où me poser. « Pourquoi tu prends pas le lit de Woody et Neela ? Vu qu’ils sont partis… » me questionne Finnick, après que je lui eu exposé l’abominable vérité. Il semblait d’ailleurs choquer d’apprendre ce qu’il en était dans ma relation avec Andreas, mais après la scène du lit, je doute qu’il en soit vraiment surpris. Il fallait s’y attendre ; mon partenaire était excessif, dans tous les gens du termine. « Je pourrais… » répondis-je, haussant les épaules à mon tour. « Mais tu sais, ces divans sont très confortables. » Jamais autant qu’un lit, soyons clair. Mais j’hésitais à prendre la place encore chaude de deux premiers sortant de l’aventure. Je n’avais pas envie de passer pour un vautour qui convoite déjà ce qui ne leur appartient plus. Je me contentais de ce que j’avais. Je l’avais toujours fait. « On dirait que tu as eu plus de chance, côté partenaire. Ça semble bien se dérouler entre vous deux, non? » Je connais très peu Tweedy, mais elle semblait être une jeune demoiselle fort sympathique.

« Je pourrais… » Commença la jeune femme. Elle s’arrêta et finalement continua pour dire que. « Mais tu sais, ces divans sont très confortables. » je haussai un sourcil, suspicieux, mais ne dit rien. Après tout elle faisait ce qu’elle voulait et si elle voulait passer ses nuits sur le canapé du salon plutôt que dans un lit, c’était son choix et je ne l’obligerais pas à changer d’avis. « Hm, si tu le dis, c’est toi qui voit après tout. » dis-je simplement alors que je laissais pendre mes jambes dans le vide, c’est ça qui est pratique avec une mezzanine, y’a pas de mur. « On dirait que tu as eu plus de chance, côté partenaire. Ça semble bien se dérouler entre vous deux, non? » Avec Tweedy ? C’est clair que j’avais de la chance, je ne sais pas si elle en dirait autant de moi mais moi j’appréciais beaucoup sa compagnie et je la trouvais très sympa. Déjà elle connaissait mon secret et ça avait l’air de lui faire ni chaud ni froid ce qui en soit était déjà une bonne chose. « Oui, j’ai eu de la chance, elle est gentille. Enfin tu sais, Tweedy elle aime tout le monde. » Dis-je en riant. Déjà quand elle s’était présentée au premier prime son prénom me faisait penser a un ours en peluche mais plus le temps passait plus je me disais que cette comparaison était très juste !