Pour la deuxième fois en quatre semaines, j’ai délaissé ma partenaire pour la nuit. J’aime pas ça. Ça ne correspond pas, selon moi, au concept de notre couple-équipe. J’ai ma place dans ce lit, et je n’aime pas l’y laisser seule. Jamais. La première fois c’est lorsque je me suis bêtement endormi en regardant un film. Je m’en suis voulu le lendemain. Et cette fois, la nuit dernière pour être exact, c’est pour avoir remporté le droit d’aller dormir dans la chambre secrète. Au début, j’avais pensé refuser, sachant que j’avais du mal avec la promiscuité, et connaissant mal Sochanna... Mais après son départ, lorsque je me suis retrouvé dans la possibilité de choisir la personne qui m’accompagnerait, j’ai beaucoup hésité. J’ai pensé tout naturellement à Sive, pour qu’on puisse passer une nuit correcte, pour une fois, elle et moi, loin des ronflements et autres agitations nocturnes. Puis j’ai pensé à Nora, qui m’a quand même offert une immunité, et que je tiens à remercier tout particulièrement. Il y avait aussi Ana, et sa semaine merdique, qui aurait bien mérité de se détendre loin au-dessus des autres. Et puis Swann, aussi, avec laquelle j’avais quelques contentieux à régler. Mais finalement, c’était Valentina qui s’était accrochée à mon tee-shirt en me suppliant du regard de l’emmener loin de ce cauchemar. Alors, je n’avais plus réfléchis, et j’avais fixé mon choix sur elle. Et ce ne fut qu’en réintégrant le nid, après ma nuit, et en observant tour à tour ces visages féminins, que je m’étais senti coupable. Coupable d’avoir bien dormi pour une fois, alors qu’elles n’en avaient pas eu la possibilité... A présent, j’étais bien résolu à ne plus quitter mon lit d’une semelle, même si je gardais le pass pour la chambre secrète, je n’y retournerais plus sans Sive. On dort ensemble jusqu’à ce que Cupidon nous sépare. Et ce soir, fort de cette bonne résolution, je me suis couché tôt, et j’attends ma blonde. Elle se pointe, finalement, et sourit, ce que je trouve plutôt rassurant, tout autant que son « Salut toi. » que je trouve étrangement familier et apaisant. Comme si on partageait une certaine intimité, ou quelque chose dans le style. Elle me remercie, encore une fois, pour le prime et ma dénonciation d’Adie. J’vois pas pourquoi, ça m’a semblé logique en fait. Je pense qu’elle en aurait fait autant pour moi. On se soutient, on se défend, c’est comme ça que ça marche, non ? Pour les autres je ne sais pas, mais pour moi, il en va ainsi. Sive est devenu mon souci numéro un. Tout ce qui la concerne, me concerne, et si on l’attaque, alors on m’attaque moi. C’est tout. « Tu te serais imaginé qu'on en serait là y a deux ou trois semaines ? » me demande-t-elle après s’être glissée sous les draps. Moi oui. Elle non, visiblement. Mais j’m’en fous, l’important c’est qu’elle le sache, maintenant. Elle ne me laisse pas le temps de répondre, de toute manière, c’était purement rhétorique, puisqu’elle enchaine sur mon état d’esprit lors du prime, me demandant si c’était à cause d’Adie que j’étais énervé. « Entre autre, oui... » Je chuchote en retour, m’approchant d’elle en glissant sur l’oreiller, afin de ne pas déranger le sommeil des autres. « La dispute entre Ana, Andreas, Sochanna et Hamad, m’a quelque peu mit en condition, puis Swann m’a cassé les couilles en me gratifiant de tapes chaque fois que j’ouvrais la bouche... Ensuite il y a eu Adie, et une nouvelle tape de Swann quand j’ai osé t’appeler... Et puis Slavin. C’est quoi son problème, au juste ? Je devais lui demander la permission pour te parler, un truc dans le genre ? » Je fronce les sourcils si fort que, même dans le noir, elle doit le percevoir. « Ils m’ont tous gonflé, en fait... » Triste constat.

« Attends, Swann t'as... Tapé ? C'est quoi son délire ? » Tapé, c’est un bien grand mot, surtout avec sa force de frappe de mouche sous xanax, mais disons qu’elle m’a plus agacé qu’autre chose. Je soupire, jetant un coup d’oeil discret au lit où se trouve la blonde boxeuse. « Des petites tapes à l’arrière du crâne pour me signifier que ma voix l’incommodait. » Oui, je suis encore agacé, là, maintenant, quelques vingt-quatre heures après les faits. « Elle s’est excusée par la suite. » Je précise. Même si, techniquement, un caressage de nuque ne fait pas office d’excuse chez le commun des mortels. Pas grave, je prends tout, moi. Au moins, elle a fait semblant de s’excuser, ou du moins de s’en vouloir. Ce qui n’est pas le cas de Slavin, clairement énervé pour rien, et désagréable à souhait, qui n’a pas jugé bon de venir me dire quoique ce soit. Crétin. Sive lui cherche des excuses, sans en trouver de réellement convaincante. Surtout qu’elle me parle d’Adie, et du fait que ma remarque ait pu l’agacer... Hum... Tout faux, Sherlock ! Sur l’instant, Slavin n’en avait rien à branler de sa partenaire, c’était plutôt la mienne, le sujet de ses préoccupations. Alors un sourire, sur mes lèvres, se transforme en léger rire, discret pour ne pas réveiller les autres. « Es-tu donc aveugle à ce point ? » Je lui demande en ôtant une mèche blonde de son visage. « Je ne suis même pas sûr qu’il ait entendu ce que je disais sur Adie, et qu’importe, si ça avait été le cas, il m’aurait approuvé... Tu sais pourquoi ? Parce qu’il s’agissait de toi. Ce qui lui a déplu, c’est que je te monopolise un instant, mettant fin à sa phase d’approche séductrice... Il t’a pissé tout autour, et toi, tu n’as rien remarqué... » C’est d’ailleurs, ça, je crois, qui m’a le plus agacé. J’aime bien Slavin, je m’entends bien avec lui. Mais sa réputation de prédateur sexuel n’est plus à faire, et j’aimerais autant qu’il évite de penser à ajouter Sive à son tableau de chasse. Et à m’imposer un droit de visite, en plus. C’était la soirée, visiblement, ils m’ont tous bien prit la tête. « Sauf Valentina apparemment... » Je rêve ou c’est de l’amusement qui teinte sa voix ? Concernant Valentina, j’aurais plutôt imaginé de l’agacement dans son timbre. Est-ce qu’elle aurait changé d’avis à son sujet ? « Elle pleurait... » Je lui offre en guise d’explication construite et profonde. Parce que je suis démuni face à une femme qui pleure, et Sive n’est pas sans savoir. Une larme, et je me met en quatre pour ça cesse. Elle pense à la nouvelle pièce, brusquement, et me questionne dessus. J’préfère lui laisser la surprise pour sa séance sandwich entre Andreas et Santiago. A la place, je préfère répondre à sa deuxième question. « Si... J’ai le pass de manière permanente, maintenant. Mais j’attends que tu obtiennes le tien pour qu’on puisse migrer là-bas. » Enfin, j’imagine qu’il faudra laisser un peu la place aux autres, mais vu qu’on ne peut y aller qu’entre gens muni du pass, et qu’hormis Santiago, Andreas, Jamie, Sive et moi, il n’y a personne d’autre, Andreas risque de se lasser assez vite, et si Santiago et Jamie ne se réconcilient pas, on risque d’avoir la semaine tranquillou. « Dis... Sive... Ça te dérange si... » J’hésite... « Tu peux dire non, hein, mais... » Vas-y, accouche, connard. « ... J’peux te prendre dans mes bras ? » Ok... Maintenant c’est moi qui fais prédateur sexuel... Et prédateur sexuel en mode télétubbuies. Comble de ridicule. « Oublie ! J’vais me pendre avec les draps, bouge pas. » Et joignant le geste à la parole, je tente de faire un noeud coulant avec mon bout de drap.

« Elle pleure tout le temps. Ou c'est l'impression qu'elle donne en tout cas. » Hum... Mauvaise analyse de ma part, ma partenaire ne subit aucune crise d’affection profonde et spontanée envers la bambina. Au temps pour moi. Cela dit, je ne vois pas trop comment contredire ce fait inéluctable. Oui, Valentina pleure souvent, mais non, cela ne devrait pas jouer en son désavantage. « Certaine personne sont plus vulnérables que d’autres. Elle a été enfermée dans sa bulle studieuse pendant des années. Je crois que c’est sa première réelle confrontation au monde extérieur, et elle se retrouve au milieu de cette jungle sociopathe... Avoue qu’il y a de quoi perdre le contrôle de ses glandes lacrymales. » Ouh, voilà que je me met à parler comme le mode d’emploi de l’apprenti chimiste. Super ! Je ne cherche pas à la convaincre, je n’y parviendrais pas, et puis on a déjà changé de sujet, aussi rapidement que si on ne s’était pas vu depuis plus d’un mois et qu’il fallait qu’on se raconte nos vie. La chambre secrète. Je préfère attendre d’y aller avec elle, j’ai pris l’habitude de ses pieds froids, sa présence est presque devenue condition sine qua non à mon sommeil. C’est un peu con, je m’en doute, mais il doit s’agir d’un phénomène quelque peu naturel, on accélère nos habitudes dans ce monde de huis clos, afin de se récréer un espace familier. Et Sive, quelque part, est devenue ça, à mes yeux. Elle m’informe qu’elle ne m’en aurait pas voulu, si j’avais été squatter là-bas... Sauf que c’est faux. Elle n’aurait pas été bien, je le sais. Et puis... « On se tape les insomnies ensemble, alors il est hors de question qu’on se fasse les bonnes nuits séparément. » Ca me semble logique, non ? Enfin, chez moi, c’est de la logique. Et c’est un peu cette même logique ou mon besoin criant de contacts qui me pousse à lui demander si je peux la prendre dans mes bras. C’est con, et je le regrette aussitôt, conscient que la facette tactile de ma personnalité ne s'accommode pas avec tous. Je me fais tellement pitié avec mon ton pleurnichard et mes hésitations, que je coupe court, décidant que le suicide est une solution correcte en soi. Sauf qu’elle m’en empêche, arrachant le bras chargé de me pendre pour le glisser sous sa nuque. Ça veut dire qu’elle veut bien ? Je me sens con, bizarrement. J’sais pas, comme si c’était contre-nature, comme un câlin entre une gazelle et un lion. Le lion c’est elle. Moi, j’suis définitivement la gazelle. Mais, finalement, mon corps semble s’habituer au sien, s’y faire, apprécier sa chaleur, et le sentiment de ne pas être seul. Alors, après un moment de flottement, mon bras resserre son emprise, ma main se pose sur son bras, et mes doigts s’écartent et se referment, s’écartent et se referment, s’écartent et se referment machinalement. Lorsqu’elle reprend la parole, c’est pour revenir sur le sujet Slavin. Elle ne pense pas qu’il s'intéresse à elle, mais nuance cette affirmation en me demandant ce que ça changerait si c’était le cas. « Ca changerait que... » je commence en me pinçant les lèvres. « Je ne voudrais pas que tu sois amenée à perdre ton secret par excès de confiance, ou faute d’inattention... Tu... » J’aime pas cette conversation, j’aime vraiment pas. J’ai l’impression de me faire donneur de leçon, alors que ce n’est pas le but recherché. Je veux juste la protéger. « La plupart n’ont qu’une seule motivation, tu sais ? Et Slavin ne fait pas exception. » Oui, elle le sait. Et elle a très bien compris tout ce que je viens de dire. Maintenant, je n’ai pas l’intention de me mêler plus de ce qui ne me regarde que très peu, mais je voulais tout de même la mettre en garde, au moins une fois. C’est mon rôle.

Je savais que je n’aurais pas du aborder ce sujet. Ça ne me regarde pas, et elle est assez grande pour s’auto-gérer. Mais quelque part, mon côté protecteur prend souvent le dessus sur tout. Je ne contrôle rien, et me retrouve à prodiguer des conseils que, semblerait-il, je suis bien incapable d’appliquer moi-même. Elle bouge, se redresse, et j’appréhende. Avec Sive, notre équilibre est bien trop précaire pour que je m’amuse à en jouer. On est bien, en ce moment, mais je sais que la moindre erreur de ma part peut nous faire rebasculer de l’autre côté de la barrière, vers distance, méfiance, défiance, et plein d’autres mots en «ance». Mais bizarrement, il n’y a rien d’agressif dans sa façon d’être, de me parler, ou même dans le regard qu’elle pose sur moi et que je discerne à peine. « C'est à moi que tu parles d'excès de confiance ou d'inattention, vraiment ? » elle laisse échapper un rire, mais moi, moi je sais que l’image qu’elle a d’elle-même est factice, truquée. Elle se sent forte, et elle l’est, elle est même très forte, mais elle n’est pas infaillible, parce qu’elle est comme nous tous, elle a une fissure en elle. Et c’est cette fissure qui peut la rendre forte et faible à la fois. Parce que le premier connard qui lui agitera un pansement sous le nez, elle lui offrira tout ce qu’elle possède, absolument tout. Et ici, ça grouille d’apprentis prestidigitateurs, qui ne demande qu’à sortir un lapin de leur chapeau. Et je ne veux pas ça pour elle, parce que je sais qu’elle y laissera bien plus que son secret. « Et pour la motivation, tu parles de la chasse aux secrets ou bien... ? » La voilà, la question que je redoutais le plus. J'espérais qu’elle aurait compris de quoi je parlais exactement, parce qu’apporter des précisions me met mal à l’aise. Alors je me racle la gorge en me tordant légèrement les lèvres. « Je parle de ton secret à toi. De la chasse à ce secret-là en particulier. » C’est plus clair, là, ou bien ? Parce que je ne vois pas comment être plus précis, en fait. Je veux la protéger, mais je ne sais pas trop de quoi, alors je me dis que, peut être, je cherche à la protéger d’elle-même, et je m’en veux. Je devrais lui témoigner un peu plus de confiance. « Je pense que tu te mets beaucoup plus en danger que moi. » Je ne comprends pas où elle veut en venir, je fais pourtant tout pour protéger mon secret, et ne rien laisser entrevoir. Elle doit capter à mon regard, ma perplexité, puisqu’elle ajoute un truc que je ne comprends pas immédiatement, non plus. Elle me parle de main, de trois petits coeurs. Elle me dit qu’ils en veulent à mon visage, puis m’explique qu’ils appartiennent à deux génies et une chasseuse de secret. « Tu parles de Val, Nora et Swann, là ? » Je demande, finalement, après avoir capté. Visiblement c’est ça. Elle ajoute : « C'est pas parce qu'elles ont des yeux de biche et des joues sur lesquelles roulent sans arrêt des larmes que ça les rend moins dangereuses pour autant. Bien au contraire, je dirai même. » Je comprends. Je hoche la tête. Dans un sens elle a raison. Dans un sens seulement. Pas dans l’autre. « J’ai la cagnotte la plus pourrie du monde, Sive. Je pense pas que ce soit le truc qui les intéresse le plus chez moi... » Alors c’est quoi ? Un mec normal aurait pensé à tout un tas de truc flattant son égo, mais moi je suis un peu con, en fait. « J’essaye pas de les violer dans un coin, alors, j’imagine que... j’sais pas. Je les rassure, peut être ? » Peut être que je fais trop confiance. Peut être. Mais comment ne pas faire confiance à quelqu’un qui vous offre une immunité juste parce qu’avec cette cagnotte de merde, je suis en danger ?

C’est toujours extrêmement compliqué de s’entretenir avec Sive. Ce n’est pas de son fait, ni du mien, ni même de celui de la production, c’est juste le jeu qui veut ça. Je sais des choses que les autres ne doivent absolument pas apprendre, et elle est sait tout autant à mon propos. Alors, fatalement, elle est la seule personne au nid à laquelle je peux demander conseil, ou me confier, elle est également la seule que je me dois de protéger, des autres, mais aussi d’elle. Mais comment parler ouvertement au milieu d’une chambre peuplée d’oreilles trainantes et avides du moindre indice qu’on laissera tomber. Alors je fais attention, restant vague et évasif... Mais maintenant, je ne suis même plus sûr qu’elle soit en mesure de me comprendre. Je souhaite juste qu’elle fasse attention, rien d’autre. Elle hoche la tête, j’imagine que cela signifie qu’elle a compris ? Oui. C’est même à son tour de parler, de me mettre en garde contre ces jeunes femmes que je pourrais sous-estimer. Elle ne juge pas, ni moi, ni elle, mais tout comme moi ne souhaite qu’une chose : que je fasse attention. Pour ce faire, elle entreprend de réfuter un à un tous mes arguments. Ma cagnotte ? Je peux me refaire, et très vite. Le buzzeur ? Y a des tas de raison de le presser, et pas que l’argent... J’ai du mal à concevoir ses contre-arguments... Je vois mal comment me refaire, et je vois mal où est l’intérêt de buzzer si ce n’est pour l’argent. « En revanche, si c'est ce que tu penses de leurs sentiments, je pense que tu es aussi aveugle que moi. Qu'il nous rassure, c'est une qualité qu'on recherche chez un mec... avec qui on a envie de construire sa vie. Je ne dis pas que c'est ce qu'elles recherchent, soyons clairs, je ne suis pas dans leur tête. Je dis juste que tu prends le risque. Après, si tu veux le prendre... Ça c'est une autre histoire. » Je reste con. Elle pense vraiment ce qu’elle vient de dire ? Elle s’imagine vraiment que...? Non, elle se trompe forcément. Je les rassure oui, mais dans le sens où je ne leur renifle pas l’arrière-train toute les secondes... Je ne suis pas un prédateur sexuel contrairement à mes homologues. Je ne les séduis pas, je les amuse, c’est différent. Tellement différent que je suis sûr et certain que Sive se trompe... J’aimerais le lui dire, mais elle m’abat en plein envol, rétorquant -à juste titre- que cette conversation risque de nous attirer emmerdes et buzz. Elle à raison. Elle s’écarte de moi, retrouve sa place initiale, et passé l’instant de surprise, je tente de prendre exemple sur elle sans bouder. Je me cale dans mon coin, m’enroule dans mon bout de couette, et tente de m’étouffer dans mon oreiller. Suicide discret mais pas très efficace. Je voudrais juste pouvoir disparaître sous terre afin de réfléchir correctement. J’aimerais me pencher sur sa théorie, la disséquer et lui exposer mes résultats différents sous le nez... Mais à la place, je dois me contenter de mon bout de couette et d’un simulacre de silence. Un silence trop lourd, finalement... Alors, c’est moi qui romps le silence. « Et toi ? » Je chuchote brusquement, le visage tourné vers sa silhouette se détachant de la semi-pénombre. « C’est ce que tu recherches aussi ? » Être rassurée, protégée, malmenée lorsqu’elle déconne, mais choyée... J’ai besoin de savoir.