M’endormir sur place n’aurait probablement pas été l’idée du siècle, car si je ne parlais plus à Tweedy j’étais à peu près certain qu’elle allait s’endormir ici et imaginez nous, demain matin, en nez à nez avec un des candidats, on aurait l’air bien cons hein. Je laissa cependant mes yeux se fermer quelques secondes, juste pour me soulager, avant qu’elle ne me parle, je les ouvre un peu mais… Grave erreur, ça devient de plus en plus dur de les laisser ouvert. Je bas des cils comme un con pendant deux minutes alors qu’elle parle. « J'aimerais moi aussi que l'on puisse faire ce que l'on veut, s'afficher ensemble ... Mais ce n'est plus qu'une question de temps, comme tu viens très justement de le dire. Et puis, peut être nous faisons-nous du soucis pour rien, peut être ne serons-nous pas nécessairement critiqués si tout cela venait à se savoir ... » Honnêtement j’en doute, je lâche la main qui tient la sienne pour la passer sur mon visage, je me frotte les yeux et cligne des paupières encore une ou deux fois. Ca va mieux. « Hm, je ne pense pas tu sais. Au pire on s’en fou, on les envoies balader, c’est pas parce qu’ils me menacent pour que je ne sois pas avec toi que je vais les écouter, hein. » Sinon je l’aurais fais, l’autre jour, dans la cave à vin. « Promets-moi qu'on ne se déchirera plus de cette manière à l'avenir » Je passe ma main dans son dos, me tournant un peu pour être face a elle, mon visage est tr !s proche du sien si bien que nos lèvres se touchent presque. « Promis. » Je fais simplement avant de réduire la distance, je l’embrasse doucement. Chaque baiser est une explosion de sensations, c’est tellement mieux quand on aime la personne et qu’on sait que ladite personne ressent la même chose. Qu’est-ce qu’on dit de l’amour ? On en devient vite accro. C’est plutôt à elle que je suis accro.

Dites donc, cela semblait particulièrement difficile pour Finnick de rester éveillé. Sans doute était-ce pour cette raison qu'il avait prié Tweedy de lui faire la conversation, ce que la jeune femme fit alors sans problème. En tout cas, le voir battre des cils de cette manière et lutter autant pour garder les yeux ouverts avait tendance à beaucoup l'amuser. C'est alors que Tweedy fit preuve d'une naïveté sans nom - pour changer, tiens - en supposant que la révélation à venir de leur idylle ne leur vaudrait pas nécessairement de recevoir des critiques et des jugements en pleine tronche. Ben voyons. Visiblement, Finnick n'y croyait pas trop, lui. Et pour cause, il devait savoir à quoi s'attendre. Mais comme il le disait si bien, ils pouvaient très bien s'en foutre et les envoyer balader, hein. Un doux sourire naquit alors sur les lèvres de la jeune femme. « On n'a aucun compte à leur rendre, de toute manière » fit-elle alors, d'une petite voix, avant de demander à Finnick de lui faire une promesse. Ce n'était d'ailleurs pas la première promesse qu'elle lui demandait de lui faire, mais étrangement, cela ne lui posa pas le moindre problème. Il lui promit alors que jamais plus ils ne se déchireraient comme tout récemment. Parce que bon, à force, elle en aurait un peu marre d'être traitée de "trainée", hein. Elle le sentit alors l'attirer une nouvelle fois vers lui, tandis qu'ils demeuraient allongés au sol, sur ces coussins moelleux, avant que leurs lèvres ne se rencontrent une nouvelle fois. Tweedy posa alors une main sur le torse de Finnick puis s'allongea doucement sur le corps du jeune homme, venant poser sa tête sur ses bras, qu'elle croisa sur le torse de son camarade. « C'est pas juste. Quel que soit l'angle sous lequel on t'observe, tu demeures extrêmement beau » souffla-t-elle alors, dans un petit rire. Oui oui, elle tentait vraiment le tout pour le tout pour le garder éveillé. De toute manière, il était bien capable de faire encore un petit effort, non ?

Je voyais bien que la jeune femme s’amusait à me voir lutter contre le sommeil. Non mais j’ai un organisme un peu chiant en fait, et je sais que Jamie a pareil que moi : quand je dois dormir je m’endors. N’importe où du moment que je dors hein, c’est pour ça que j’ai déjà réussis à m’endormir dans le salon alors que des candidats discutaient autour de moi. Et quand je ne dois plus dormir, il peut être l’heure qu’on veut mais je ne dormirai pas. Argh c’était chiant ! « On n'a aucun compte à leur rendre, de toute manière » Je hoche doucement la tête, non ça c’est clair, que ce soit pour ça où pour aller aux toilettes, hein. Ok mon cerveau fait des associations bizarres mais soit, heureusement que ma bouche est bien fermée. Ou plutôt que mes lèvres sont contre celles de la jeune femme, le baiser me réveille un peu d’ailleurs. Plus encore quand la jeune femme vient se mettre… Sur moi. Je passe alors une main a coté de moi pour choper un coussin et le caler sous ma tête, histoire d’être un peu surélevé. « C'est pas juste. Quel que soit l'angle sous lequel on t'observe, tu demeures extrêmement beau » Dit-elle, ce qui vallu de m’arracher un rire franc. Je passe mes mains dans son dos, sous son t-shirt, sa peau est chaude c’est agréable et douce, aussi. « Ouais, c’est toi qui dit ça ! » répliquais-je avec un sourire malicieux, a comprendre que je lui retournais le compliment, hein, au cas ou. Je sors finalement une de mes mains de dessous son haut pour la passer dans ses cheveux, replaçant une mèche derrière ses cheveux, on se regarde comme deux abrutis amoureux, dont le bonheur est complet là tout de suite. « Bon, finalement, on est bien là non ? » A 3 heures du mat’ allongés sur des coussins dans un dressing, oui monsieur.

Allez Finnick, tiens bon, tu ne seras bientôt plus forcé de lutter si énergiquement contre le sommeil. Car il était certain que nos deux protagonistes n'avaient pas tellement intérêt à rester là toute la nuit, hein. Il ne faudrait tout de même pas qu'ils soient surpris par leurs camarades. Pour le coup, leur relation secrète ne le serait plus tellement, hm. Ainsi donc, ils ne s'éterniseraient probablement pas. Mais en attendant, et maintenant qu'ils étaient tous les deux allongés par terre, sur de moelleux coussins, ils avaient tout le loisir de se regarder dans le blanc des yeux et de se glisser quelques mots doux. L'amour rend idiot, mais avec eux, il est loin de rendre aveugle. Car Tweedy ne manqua pas de glisser un petit compliment à son camarade, après s'être allongée sur le corps de ce dernier, étant allée jusqu'à lui faire savoir que, quelque soit l'angle sous lequel on pouvait l'observer, il était toujours très beau. Et cela était tout à fait sincère et véridique, hein. Parce qu'il fallait bien reconnaitre que Finnick était très plaisant à regarder. Ah ça oui. Elle l'entendit alors rire quelques peu, ce qui la fit rire elle même d'ailleurs, puis sentit les mains du jeune homme glisser dans son dos, sous son tee-shirt. Sa réplique l'amusa encore davantage, et elle prit évidemment cela comme un compliment retourné. Elle lui sourit alors tendrement, tandis que Finnick se mit à passer une main dans ses cheveux, plongeant ensuite son regard dans celui de la petite brune, qui aurait pu se noyer dans celui du jeune homme. « Je dirais même que l'on est très bien » souffla-t-elle ensuite, déposant ses lèvres sur celles de Finnick en un tendre baiser. Elle recula quelques peu son visage, l'observa intensément, avant de se risquer à lui poser une drôle de question. « Tu crois que ça peut marcher, nous deux ? » demanda-t-elle alors doucement. Il pouvait lui répondre "non" hein, elle ne serait pas fâchée. Autant être honnête après tout.

Lutter contre le sommeil pour être avec Tweedy je pouvais faire ça. Si ce n’était pas pour ça d’ailleurs je serais en train de dormir hein soyons honnêtes. En plus, on était bien là non ? C’est la reflexion que je fis tout haut à la jeune femme juste avant qu’elle ne m’embrasse, je glisse ma main dans ses cheveux, à l’arrière de sa tête avant qu’elle ne se sépare de moi. « Je dirais même que l'on est très bien » Je souris, satisfait de cette réponse. Comme elle recule un peu sa tête, je libère ma main de sa chevelure et la pose dans son dos, avec mon autre main, la j’entreprends de caresser doucement son dos. Je veux juste qu’on profite un peu de cet instant avant de devoir se quitte pour encore une journée entière. « Tu crois que ça peut marcher, nous deux ? » Demande-t-elle. Je fronce les sourcils, oh putain la question quoi, à trois heures du matin en plus. Je soupire. « Pourquoi ça ne marcherait pas ? » Elle m’aime, je l’aime, je vois mal ce qui pourrait tourner au vinaigre. Mais vous savez, les mecs ne comprennent pas que le moindre faux pas est une tragédie pour une fille amoureuse, hein. « Je pense, oui, je ne sais pas combien de temps, je ne veux pas savoir. Ce serait comme savoir quand est-ce que tu vas mourir, je veux qu’on profite de chaque jour, je veux pas que tu penses à plus tard, on verra bien et puis c’est tout. Ok ? » Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je soulève un peu la tête pour l’embrasser. J’ai bien conscience que je capture ses lèvres tout le temps mais après je vais devoir attendre !

Il faudrait être très difficile pour ne pas apprécier le présent moment, hein. Car étant blottie dans les bras de Finnick - ou disons, se trouvant allongée sur lui, hm - Tweedy avait toutes les raisons du monde d'aller bien. Elle n'avait donc pas à se plaindre et ne comptait justement pas le faire. Par contre, la jeune femme se risqua à poser une question pour le moins délicate au jeune homme. Une question à laquelle celui-ci aurait probablement du mal à répondre, mais disons qu'elle lui tenait relativement à cœur. C'est donc ainsi que Tweedy demanda à son camarade si celui-ci pensait que cela marcherait entre eux. Ah oui, on vous avait prévenu, c'était une question délicate, hm. Et vu le froncement de sourcils et le soupire de Finnick, Tweedy supposa bien rapidement qu'il n'était pas franchement ravi d'avoir à faire à une telle interrogation. Pour le coup, elle culpabilisait même quelques peu de n'avoir pas réussi à garder cette question pour elle. M'enfin, vous connaissez Tweedy, quand une chose devait sortir, elle sortait généralement. Finnick lui posa alors à son tour une question. La jeune femme resta silencieuse, tout en l'observant, se contentant de hausser quelques peu les épaules, tandis que son camarade reprenait déjà la parole. Selon lui, cela marcherait, bien qu'il ignorait combien de temps. Remarquez, c'était un peu logique, dans la mesure où il n'était pas devin. Et comme il le disait si bien, à quoi bon vouloir connaitre la date de fin de leur relation, hein ? Tweedy afficha alors un petit sourire, et n'eut même pas le temps de répondre car, aussitôt, son camarade l'embrassa. Décidément, il faudrait bientôt utiliser une spatule pour les décoller ces deux là. La petite brune prolongea naturellement ce baiser, laissant leurs langues danser l'une avec l'autre, puis enfouissant sa tête dans le creux du cou de Finnick. « Tu as raison » murmura-t-elle alors, fermant quelques peu les yeux. Ah non, elle n'allait pas s'endormir, pas après avoir fait en sorte de garder Finnick éveillé, hein. Elle rouvrit donc les yeux mais ne se redressa pas pour autant. « J'espère juste que tu m'auras épousée et fait des enfants avant de te rendre compte que je suis une fille particulièrement chiante à mes heures » plaisanta-t-elle alors, se redressant cette fois-ci quelques peu. Elle le fixa doucement, venant ensuite passer un doigt sur les lèvres de son camarade. « Si tu as sommeil, tu peux t'endormir, hein. Je risque de le vivre comme un terrible abandon, mais tant pis, je m'y ferai » reprit-elle, dans un rire, naturellement toujours en plaisantant. Parce que son humour à trois francs vivait aussi bien la nuit que le jour, figurez-vous.

Si je m’étais attendu a ce qu’elle me pose une question dans le genre un jour ou l’autre ? Non. Pas du tout parce que je pensais que Tweedy était un peu comme moi sur ce point : du genre à vivre l’instant présent sans se poser de réelles questions sur l’avenir mais c’est vrai qu’on finit toujours tous par s’en poser, non ? Moi je n’avais pas envie, car j’avais la désagréable impression que notre relation ne serait pas éternellement un long fleuve tranquille, hein, on allait encore devoir essuyer des tempêtes mais pas tout de suite alors autant ne pas en parler. Ce serait presque se faire du mal pour rien, non ? Si, exactement. « Tu as raison » Dit-elle après que nos visages se soient encore une fois séparés, je souris alors elle enfouie sa tête dans mon cou. Finalement elle relève la tête et me dit. « J'espère juste que tu m'auras épousée et fait des enfants avant de te rendre compte que je suis une fille particulièrement chiante à mes heures » Pardon ? J’avais bien compris qu’elle plaisantait mais, hm, peut être que ce n’était qu’a moitié hein. Mon dieu personne ne lui avait dit d’y aller doucement avec les hommes ? Qu’on était du genre à paniquer pour un rien ? Non parce que là, c’était réussi, elle m’avait fait peur. Genre des enfants ?! Moi ? Se marier ? J’avais envie de me relever d’un coup et de lui dire de se calmer un peu mais… Elle plaisantait, du calme donc. « Euh… » Je fronce les sourcils, non clairement ça ne me fait pas tellement rire, hein. « On est ensemble depuis deux jours. » Non mais je préfère préciser hein, au cas ou. « Si tu as sommeil, tu peux t'endormir, hein. Je risque de le vivre comme un terrible abandon, mais tant pis, je m'y ferai » Je lâche un petit rire et la fait basculer sur le coté, elle m’écrase un peu à force, on dirait pas comme ça mais Tweedy pèse son poids, hein, bon ok 40kg toute mouillée, surement. Mais voilà, je la prends tout contre moi, son corps est plus haut que le mien si bien que je peux enfouir ma tête dans son cou, dans ses cheveux. Je pose quelques baisers sur la peau de son cou alors que mes mains se trouvent toujours dans son dos, on est tout les deux sur le flan et un instant je ferme les yeux. « Il me faut un accès à cette chambre. » Je murmure, non mais vraiment, parce que j’ai envie de dormir a ses cotés au lieu de faire le zombie dans un dressing, sur des coussins. J’ouvre les yeux et m’éloigne un peu, remontant à la hauteur de son visage, je commence a déposer un baiser furtif sur ses lèvres, un, deux, une dizaine, je souris amusé. « Non je ne vais pas m’endormir, je préfère dormir la journée quand je peux pas te voir. » Est-ce que c’était ‘romantique’ ce que je venais de dire ? Parce que souvenez-vous, je suis pas doué pour ça, donc au pire je l’avais pas fais exprès mais ça, elle n’était pas obligée de le savoir hein, que j’avais juste dit ce qui me passait par la tête. Hm.

Bien sûr que Finnick et Tweedy allaient se marier, et le plus vite possible d'ailleurs. Tenez, pourquoi ne pas improviser un mariage en direct, un peu comme dans cette émission de télé-réalité française, où un couple pitoyable avait prétendument été marié devant les yeux médusés des téléspectateurs, hm ? Plus sérieusement, il va de soi que Tweedy plaisantait bel et bien lorsqu'elle parlait de mariage, mais aussi d'enfants. Elle n'était pas crédule au point de se mettre à imaginer que Finnick aurait envie de l'épouser ou de lui faire des enfants, sachant qu'ils n'étaient qu'au tout début de leur relation. D'ailleurs, le jeune homme ne manqua pas de réagir vivement aux propos de la petite brune, s'offusquant presque qu'elle ait osé plaisanter à ce sujet. Il fronça carrément les sourcils. Euh, du calme, c'était une plaisanterie. « Pas de panique, je plaisantais » fit-elle alors, d'une petite voix, histoire de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas été sérieuse. Tout de même, il la prenait pour une grosse désespérée ou quoi ? Alala. Par la suite, voilà que le jeune homme fit doucement basculer Tweedy sur le coté, elle qui se laissa volontiers faire, avant de la caresser, de l'embrasser dans le cou. Décidément, elle appréciait de plus en plus ce genre de contacts, hm. La remarque de son camarade la fit alors doucement sourire. Un accès à la chambre ? Ce serait idéal, effectivement. « Et je suppose que tu n'as aucune arrière pensée » plaisanta-t-elle ensuite, laissant même échapper un petit rire. Roh, elle le charriait simplement. Car, là encore, ça n'était que de l'humour, n'est-ce pas Finnick ? Mais alors qu'elle plaisanta - décidément, elle passait sa vie à cela - au sujet du fait que son camarade puisse vouloir s'endormir, la laissant ainsi désespérément seule, voilà que Finnick vint déposer de multiples baisers sur les lèvres de la jeune femme, qui ne manqua pas d'en être amusée. Elle passa une main sur la joue de son camarade à l'écoute de sa réponse, qui la fit tendrement sourire. « Je veux qu'on aille loin tous les deux. Enfin, je veux dire ... dans cette aventure. » Oui parce qu'il ne faudrait pas qu'il s’imagine une fois encore qu'elle voulait de lui comme mari ou comme père pour ses enfants, hein. Ce n'était clairement pas d'actualité.

Il y a des blagues qu’on peut faire et d’autres qu’il vaut mieux éviter de faire si on ne veut pas effrayer les autres, hein. Genre plaisanter sur le sujet des gosses et du mariage, pitié mais non, ce n’est pas drôle. Déjà que mes parents n’attendaient que ça, que je me marie et que j’ai des gosses, j’avais assez la pression comme ça (et ceci dit, ils pouvaient toujours rêver, j’ai autre chose à faire que de m’enchainer a une femme et a une famille). « Pas de panique, je plaisantais » Fit-elle doucement, je hausse un sourcil. « Je sais, mais c’était pas tellement drôle… » Hm, ne le prends pas mal s’il te plait, je ne fais que dire tout ce qui passe dans mon cerveau de mec, hein. Finalement je la fais basculer sur le coté, je la caresse dans le dos, l’embrasse dans le cou… Et là elle me fait « Et je suppose que tu n'as aucune arrière pensée » Elle faisait bien sur référence a ce que j’avais dis sur la chambre secrète, je lâche un petit rire. Pour une fois que je n’en avais pas ! « Pour une fois, même pas. » Là-dessus je relève la tête. « Mais maintenant que tu le dis. » Ajoutais-je, le regard pétillant de malice. Un sourire amusé de dessine sur mes lèvres alors que je l’embrasse furtivement plusieurs fois. « Je veux qu'on aille loin tous les deux. Enfin, je veux dire ... dans cette aventure. » Je souris. « Tu vas aller loin. » J’en suis sur, certain, persuadé. Si je devais parier toute ma fortune sur une seule personne dans cette maison, je mettrais tout sur elle. Mais peut être que je ne suis pas objectif…

Bon, au moins maintenant, Tweedy savait qu'il ne valait mieux pas plaisanter au sujet du mariage et des enfants avec Finnick, hein. Parce qu'il avait suffi d'une petite blague de la part de la brune pour que son camarade s'offusque. Bon sang, il la croyait vraiment capable de réclamer un mariage et une famille au bout de deux jours de relation, hm ? Dites donc, qu'était-elle censée en penser ? Probablement pas grand chose. A vrai dire, Tweedy préférait mettre ça sur le compte de la surprise et de l'incompréhension, sinon elle allait commencer à s'imaginer qu'il la prenait pour une fille désespérée et prête à mettre le grappin sur le premier venu pour ne pas finir sa vie toute seule ... Oui donc, mieux valait ne pas trop y penser, voilà. Et évidemment, comme Monsieur venait très justement de lui faire savoir, ça n'avait pas été tellement drôle. Ah oui, ça elle l'avait bien compris. « Alors je suis désolée » articula-t-elle doucement, dans l'esquisse d'un sourire. Tweedy qui s'excusait d'avoir plaisanté, on aura tout entendu venant de sa bouche, hein. Comprenez bien qu'elle préférait s'excuser histoire de prouver au jeune homme qu'elle avait compris qu'il valait mieux éviter ce genre de choses avec lui. Mais alors qu'il fit la fit quelques peu basculer sur le coté puis qu'il se mit à parler de la chambre truc-muche, voilà que Tweedy le soupçonna d'avoir quelques arrières pensées, le genre peu catholique vous voyez. Bien sûr, et là encore, c'était plutôt dit sur le ton de la plaisanterie. Mais cette fois-ci, Finnick ne le prit pas mal et se mit même à rire quelques peu. Ouf, il avait donc quand même un minimum d'humour ce garçon. Et le pire, c'est qu'il ne la contredisait qu'à moitié. « Quel petit coquin » articula alors la jeune femme, elle même amusée. Son camarade déposa alors plusieurs baisers sur ses lèvres, ce qui fut naturellement loin de lui déplaire, avant que Tweedy ose dire qu'elle espérait aller loin avec lui, dans cette aventure s'entend. Finnick lui fit alors savoir qu'il pensait qu'elle irait loin. « Si tu dis ça à cause de la côte de popularité, dis-toi que ça ne signifie rien » glissa-t-elle alors, venant caresser le bras de son camarade, avant de reprendre presque aussitôt la parole. « Et de toi à moi, tu es l'un de ceux que je verrais bien dans le carré final. » Et elle était sincère. S'il était parvenu à duper tout ce petit monde avec son secret, et vu la détermination qu'elle lui connaissait désormais, Tweedy misait cher sur Finnick. Et elle était médium, c'est bien connu.