La jeune femme s’excusa pour sa blague plutôt limite mais je ne répondis pas, elle n’avait pas vraiment à s’excuser mais c’est vrai qu’elle aurait pu éviter de me dire ça, hein. Après tout on ne sait jamais comment j’aurais pu le prendre mais soit, je n’allais pas non plus me lever, gueuler et partir en la laissant là, ça aurait été plus ridicule qu’autre chose surtout que j’avais compris qu’elle plaisantait. « Quel petit coquin » Dit-elle alors que nous parlions de mes intentions en ce qui concernait la chambre secrète, je lâchai un rire. « Ca t’étonnes ? » demande-je avec un regard toujours malicieux, ce n’était qu’une petite blague entre nous mais c’est clair que, étant un homme, je pensais un peu à ça. Elle aussi non ? N’avait-elle pas eu droit à un réveil exquis il y a quelques semaines ? Ah oui parce que, en plus, je suis doué hein. Mais pour le moment je ne pensais pas trop à ça, c’était encore trop frais dans ma tête, son histoire avec Keelan. Et j’imagine que ça devais en être de même pour elle en ce qui concernait Anabel, London et ce que j’avais fais avec elles. « Si tu dis ça à cause de la côte de popularité, dis-toi que ça ne signifie rien » Dit-elle quand j’affirmai qu’elle allait aller loin. Je secoue la tête. « Je pense au contraire que ça veut dire quelque chose. En tout cas tu iras plus loin que ceux qui sont tout en bas, je ne sais pas si tu vas gagner, mais tu iras loin. » Et pas de discussion car j’étais sur de moi. « Et de toi à moi, tu es l'un de ceux que je verrais bien dans le carré final. » Je lâchai un petit rire, moi en finale ? Non, je ne pense pas, il y avait des gens plus aimé que moi, la plupart des fans de Tweedy devaient me détester en plus, puisque je passais surement pour le méchant de l’histoire à la télévision. Ce qui ravissait surement mes parents, j’étais certain qu’ils n’approuveraient pas que je sois avec la jeune femme, mais on s’en fou. « Tu n’es absolument pas objective. » Murmurais-je avant de capturer ses lèvres à nouveau.

Bon, au moins une chose était claire, mieux valait éviter de faire ce genre de blagues douteuses en compagnie de Finnick, hm. Car le jeune homme aurait vite fait de prendre tout au sérieux et de s'en offusquer, comme quelques instants plus tôt. Un peu confuse, Tweedy crut alors bon de s'excuser, car elle se doutait que ça n'avait pas tellement amusé son camarade. Mais inutile de s'éterniser là dessus de toute manière. Mais voilà que, par la suite, Tweedy insinua que Finnick était un petit coquin, dans la mesure où elle le croyait capable d'avoir quelques arrières-pensées au sujet de la chambre secrète et de ce qui pourrait s'y passer si tous deux s'y rendaient un jour. A la réponse du jeune homme, Tweedy se mit à rire quelques peu. Est-ce que ça l'étonnait ? Hum ... « Non, pas vraiment » fit-elle alors, dans un sourire amusé. En y réfléchissant bien, Finnick était tout à fait du genre à se la jouer petit coquin, hm. Elle avait déjà pu s'en rendre compte d'ailleurs. Bref. A ce stade de la conversation, chacun insinuait maintenant que l'autre irait relativement loin au sein de cette aventure. Tout commença lorsque Finnick fit savoir à Tweedy qu'il la voyait aller loin dans le jeu, ce à quoi la petite brune répondit par une référence à la cote de popularité, lui assurant que ça ne faisait pas tout, qu'être première n'assurait pas une place durable dans le jeu. La réponse du jeune homme ne se fit alors pas attendre et un petit sourire naquit bientôt sur les lèvres de la Tweedy. « Et bien, écoute, l'avenir nous en dira davantage. » Pour autant, elle restait persuadée que le fait d'être première de ce classement ne signifiait pas qu'elle irait plus loin que d'autres. Par contre, elle voyait clairement Finnick perdurer longtemps dans ce jeu, si ce n'est aller tout droit en finale. Il se mit alors à rire et Tweedy grimaça quelques peu. Quoi, elle disait n'importe quoi ? Bien sûr que non. Elle, pas objective ? Tss, foutaises. Elle lâcha un petit rire, avant de sentir les lèvres du jeune homme se poser sur les siennes. Se détachant, elle reprit doucement la parole, mais pas pour répliquer à la remarque de Finnick, non, pas pour ça. « Comment sont les filles, dans ton milieu ? » demanda-t-elle alors, d'une petite voix, et avec une certaine curiosité. Car oui, ça l'intéressait, étrangement.

« Non, pas vraiment » Répondit la jeune femme quand nous parlions encore de la chambre secrète, je lâchai un petit rire parce que, en effet, il n’était pas étonnant de ma part d’avoir des arrières pensées, hein. La conversation arriva ensuite sur l’issue du jeu ou plutôt, sur notre avenir dans l’aventure. Je la voyais aller loin, d’ailleurs je voyais beaucoup de candidats aller plutôt loin dans l’aventure mais elle je me disais qu’elle avait le potentiel d’une gagnante. Alors, peut être que non, mais j’en resterais persuadé jusqu'à la fin. Ou jusqu'à ce qu’elle sorte. « Et bien, écoute, l'avenir nous en dira davantage. » Conclut-elle, je hochai la tête. Puis je l’embrassai, avant qu’elle ne puisse répliquer quoi que ce soit au fait qu’elle n’était clairement pas objective. Ce qui la fit d’ailleurs rire mais vous savez, mes baisers cloue le bec de plus d’une femme hein… Hm, sauf elle, qui se détacha encore une fois. Ca allait devenir frustrant à force, en plus la question… « Comment sont les filles, dans ton milieu ? » Comment elle fait pour me sortir ça, alors qu’on est si bien, hein ? Je hausse un sourcils, bon tant qu’a causer… « Elles sont belles. Mais tu sais l’argent rend beau… Et les riches restent entre riches, plus encore ceux qui sont riches de générations en générations. Ma famille ne fais pas partie de l’aristocratie Irlandaise mais ça n’empêche que, pour reprendre les termes de ma chère mère, on ne mélange pas les torchons et les serviettes… » Je passe un doigt sur son visage, de son front a sa tempe puis jusqu'à son menton, j’espère qu’elle ne se sent pas offensée car pour moi elle est bien mieux que toutes ces femmes. « Les filles de mon milieu, elles sont belles, agréables, intelligentes. Et enchainées, elles doivent se trouver un mari tu vois, les parents nous obligent souvent à nous rencontrés dans leurs soirées mondaines toutes plus barbantes les unes que les autres. Mais beaucoup de ces filles ne font pas vraiment d’efforts, on vit au 21e siècle après tout… » Je soupire. « Mes parents ne vont pas approuver ça. » Je parle de nous, d’elle et moi. Elle va surement me demander si je compte faire comme Jamie, partir tout simplement et abandonner tout ce que j’ai toujours connu. Je ne sais pas ce que c’est de vivre en pensant a un budget, en me privant, je ne sais même pas ce que c’est de travailler. J’ai bien fais des stages pour mes études mais mon père m’a toujours assuré d’avoir des places en or. Je ne suis qu’un gosse de riche, encore une différence majeure entre elle et moi. J’aurais préféré qu’elle ne me demande pas, finalement.

L'on était évidemment en droit de se demander la raison d'une telle question. Pourquoi diable Tweedy avait-elle ressenti le besoin de subitement demander à son camarade comment étaient les filles, dans son milieu ? Déjà, voilà une question qui sortait de nul part, et qui était loin d'être anodine sachant qu'elle était maintenant en couple avec le jeune homme. De plus, comment était-il censé répondre à cela, sachant que la vérité n'était probablement pas très flatteuse pour la pauvre Tweedy, simple étudiante parisienne dont les parents n'ont jamais fait d'études et chez qui les fêtes de Noël étaient plus l'occasion de se retrouver en famille que de s'offrir des cadeaux hors de prix ou d'organiser des réveillons grandioses, hm. Ainsi donc, en partant du principe qu'il ne chercherait pas à lui mentir, elle s'exposait à une dure vérité. Et justement, Finnick ne tarda pas à lui faire savoir que les filles de son milieu étaient belles, mais qu'en plus, les gens de son milieu avaient tendance à penser qu'il ne valait mieux pas se mélanger au reste du monde, vous savez, la populace, tout ça ... Haha, comme elle s'y était attendue en plus. Hm. Tweedy l'écouta alors attentivement, tandis qu'elle sentit bientôt le doigt de Finnick longer tout son visage, ce qui eut le don de la faire doucement sourire. Mais ce sourire-ci ne perdura pas longtemps, puisque bientôt, elle l'entendit reprendre la parole. Et si tout ce qui concernait ces filles friquées ne faisait que la faire rire intérieurement, elle se surprit à froncer les sourcils lorsque Finnick lui fit savoir que ses parents n'approuveraient pas ça, à savoir leur histoire. Ah bah oui, qu'elle était bête aussi de s'imaginer que des riches cautionneraient une telle relation, hein. « Les miens n'ont pas une grande estime de la haute société. Pour autant, ils seraient ravis de te connaitre. » Autrement dit, ça n'était pas parce qu'il était d'un autre milieu que les parents de Tweedy le repousseraient, clairement pas. « Tes parents ... Il est clair qu'ils ne m'accepteront jamais, dans l'hypothèse où ça devenait sérieux entre toi et moi. Ils n'approuveront pas cette relation, ne me verront jamais que comme une fille moyenne, alors que moi, je passerai mon temps à vouloir leur prouver que je peux être digne de ton amour. » Oula dit comme ça, ça sentait déjà mauvais pour la suite, hm. « J'en viens à redouter que ça se précise entre nous » avoua-t-elle finalement, dans un soupire. Elle ne disait pas cela pour le blesser, simplement, la perspective d'avoir à faire à une famille qui ne voudrait pas d'elle ne l'enchantait guère, si vous voulez savoir.

Je sentais bien que tout ce que je venais de dire à Tweedy ne la ravirait pas, pourtant elle m’avait posé la question et mon habituelle franchise avait fait que je lui avais répondu le plus honnêtement possible. J’avais beaucoup de défauts, mais je n’étais pas un menteur, profondément pas. C’est pour ça que j’avais redouté de répondre à une telle question. Je la vis froncer des sourcils quand j’en vins à dire que mes parents n’approuveraient pas notre relation. « Les miens n'ont pas une grande estime de la haute société. Pour autant, ils seraient ravis de te connaitre. » J’ai l’impression qu’elle est en train de me dire qu’elle est mieux que moi, que ses parents sont mieux que les miens et que les riches sont pourris jusqu'à la moelle, le plus triste c’est que tout ça est vrai. Je ne sais pas si elle le pense vraiment mais une chose est sure, on est pourris. « Tes parents ... Il est clair qu'ils ne m'accepteront jamais, dans l'hypothèse où ça devenait sérieux entre toi et moi. Ils n'approuveront pas cette relation, ne me verront jamais que comme une fille moyenne, alors que moi, je passerai mon temps à vouloir leur prouver que je peux être digne de ton amour. » Je soupire, pourquoi fallait-il qu’elle vienne mettre ça sur le tapis, hein ? « J'en viens à redouter que ça se précise entre nous » Je secoue doucement la tête. « Non, tais-toi. » Je ne veux même pas en savoir plus, je refuse totalement de la perdre encore, je préfère être renié et jeté à la rue, je me débrouillerai, y’a toujours moyen, je m’en fou je ne peux pas la perdre c’est presque physiquement impossible d’imaginer cette hypothèse là. « Je m’en fou, t’as compris… ? » Je murmure doucement. Que suis-je en train de faire ? « Je m’en fou de ce qu’ils pensent. » La plus belle connerie de ma vie, celle qui me fera probablement tout perdre mais tout gagner aussi, joli paradoxe.

Quelques fois, il est vrai que Tweedy ferait mieux de se taire. Car la jeune femme venait de casser quelques peu le moment agréable qu'elle était en train de passer avec Finnick, tout ça parce qu'elle n'avait pu s'empêcher de le questionner sur son milieu. Et non seulement elle avait appris qu'elle n'arriverait jamais à la cheville des magnifiques gosses de riches qu'il avait visiblement l'habitude de fréquenter, mais en plus, elle s'était bien vite aperçue que ça n'était clairement pas demain la veille que la famille du jeune homme lui ouvrirait grand les bras, ce qui n'avait rien de bien étonnant à ses yeux. Il faut dire que la jeune femme avait bien souvent constaté que les riches et les moins riches n'étaient pas tellement du genre à se côtoyer. A croire qu'il y avait décidément un gros problème au sein de la société, hm. Quoi qu'il en soit, Tweedy alla carrément jusqu'à dire qu'elle redoutait que sa relation avec Finnick devienne des plus sérieuses. Pour le coup, l'on pouvait penser que ses mots avaient clairement dépassé sa pensée, et c'était effectivement le cas. Mais alors que la petite brune fut justement sur le point de s'excuser auprès de Finnick, elle n'en eut pas le temps. En effet, le jeune homme reprit pour sa part la parole, lui demandant ni plus ni moins de se taire. D'accord, elle allait se taire. Puisqu'elle n'était bonne qu'à sortir des bêtises, il était effectivement mieux qu'elle se taise. Finnick s'en foutait. Hum, de quoi ? Oh, il s'en foutait de ce que pensaient ses parents, visiblement. Un sourire naquit alors sur les lèvres de Tweedy, qui plongea son regard dans le sien. La jeune femme approcha alors son visage de celui de Finnick, venant joindre ses lèvres aux siennes dans un baiser passionné. Se reculant ensuite légèrement, elle laissa sa main caresser sa joue. « Je veux que ça marche » avoua-t-elle doucement, un peu comme si elle tenait absolument à revenir sur les paroles malheureuses qui venaient de lui échapper. Se blottissant dans les bras de son camarade, elle ferma doucement les yeux. « Si je compte à ce point pour toi, c'est qu'on a vraiment quelque chose à vivre tous les deux » reprit-elle doucement, avant de réouvrir les yeux, de s'échapper des bras de Finnick puis de se relever. « On devrait retourner nous coucher avant de nous endormir ici » proposa-t-elle, dans un sourire, tendant la main à son camarade. Elle serait bien restée comme ça, avec lui, dans ce dressing. Mais elle ne pouvait pas, hélas.

A croire que ma déclaration avait particulièrement touchée la jeune femme puisque celle-ci s’approcha encore de moi pour m’embrasser. Et ce n’était pas un baiser tout gentil tout mignon, d’ailleurs c’était un baiser qui avait un gout de fin vous voyez, genre je sentais bien qu’elle allait bientôt rejoindre son lit… « Je veux que ça marche » Fit-elle, quelque part en opposition avec ce qu’elle avait dit plus tôt mais au moins elle avait le don de me faire sourire. Elle se blottit alors doucement dans mes bras, je passai mes doigts dans ses cheveux, distraitement. « Si je compte à ce point pour toi, c'est qu'on a vraiment quelque chose à vivre tous les deux » Surement, oui, elle avait raison. C’était probablement la seule femme que je n’allais jamais laisser tomber et ce quoi qu’il arrive. D’un coté c’était effrayant, de se dire qu’on tient tellement à quelqu’un qu’on pourrait tout plaquer pour cette personne. Et de l’autre coté c’était vivifiant, parce que je savais que c’était réciproque. La jeune femme s’échappa alors de mes bras et se releva. « On devrait retourner nous coucher avant de nous endormir ici » dit-elle en me tendant la main, je l’attrapai mais ne m’appuyai absolument pas sur elle pour me relever, je l’attire contre moi en tirant sur son bras et pose un baiser sur son front. « Bonne nuit. » Dis-je avant de la lâcher, elle sort de la pièce avant moi. Je m’étire, ramasse les coussins et les range avant de sortir de la pièce moi aussi.

sujet terminé.