Un lourd silence s'installe et j'ai l'impression d'avoir fait une bêtise. D'avoir dit quelque chose qui ne lui plaît pas. Est-ce que je l'ai fâchée ? Est-ce que je l'ai offensée ? Je reste silencieux, moi aussi. En fait, je n'ose plus rien dire, plus rien faire. Je suis un peu perdu, pour le coup. Je détends mes jambes, croise les bras pour me réchauffer un peu, et j'attends. J'attends une réaction de sa part, un petit quelque chose qui me permettra d'arrêter de me poser des questions. D'avoir l'impression de tout faire et tout dire de travers. Je me remets un peu trop facilement en question. Moi qui d'habitude me contre-fiche de tout, je deviens attentif à la moindre des réaction. C'est elle qui me fait cet effet. Elle et son putain de pull qui ne couvre que la moitié de son corps et laisse l'autre à ma vue. Et je ne peux pas m'empêcher de jeter des coups d'oeil, parfois courts, parfois long et d'imaginer des choses folles. Elle m'énerve. J'étais pas sensé ressentir ce genre de chose. J'étais pas sensé avoir envie de quelqu'un dans cette aventure. Je maîtrise mon corps, mais pas mon esprit. Les secondes paraissent des heures. Et alors que je prévois de me lever et la laisser, elle bouge. Et ce qu'elle fait à le dont de raviver la flamme qui sommeillait en moi. Mes yeux suivent la trajectoire de son corps puis se plantent dans ses rétines. Un sourire taquin sur les lèvres, puisqu'elle n'hésite pas, qu'elle prend les devant, je me lâche. Et je pose mes mains sur ses hanches que je découvre. Elles sont fines, elles donnent envie d'être caressées. Mais je me contente d'y poser mes mains seulement et de la rapprocher un peu plus de moi encore. Nos visages ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et je sens son souffle me chatouiller le bout du nez. - A part la littérature, t'as d'autres passions dans la vie ? J'hausse rapidement les sourcils, avant de répondre d'une voix suave. « Les femmes. » Et toi, j'ai envie d'ajouter. Mais, ma bouche prononce des mots bien plus différents. « Et les voyages. J'aime voyager. Et apprendre la langue de chaque pays dans lequel je séjourne. » voilà pourquoi je parle aussi bien l'anglais. Tout simplement. Son cou me donne envie d'y déposer mes lèvres. Alors, pour attiser l'envie, je le frôle, tout simplement.

Je sais vraiment pas ce qui me retient de couvrir son cou de baiser brûlants. De rapprocher son visage du mien. De descendre un peu plus mes mains et partir explorer ce corps qui me fait envie. Elle ne se gêne pas. Et mes yeux se ferment sous ses douces caressent. Mon torse frissonne. Je sers la mâchoire. J'ai besoin de toute ma concentration pour ne pas fondre sous ses avances. Ses doigts son experts, j'en ai l'impression. Sans me connaître d'avantage, elle sait exactement où et comment me chatouiller. Comment éveiller tous mes sens. Je caresse sensuellement la chute de ses reins par-dessus son pull. J'ai pas envie de brûler des étapes. Je pourrais très bien prendre le dessus moi aussi. La basculer, couvrir son corps du mien et la baiser comme la dernière des traînées sans avoir peur qu'on voit mon cul à la télévision. Je l'ai déjà fait - sans la télé. Mais j'ai envie qu'elle soit un peu plus que ça. Intuition, surement. Et puis, on est là, enfermé tous ensembles. Il y a elle, il y a les autres. Elle n'est pas comme toutes ces filles que je croise en boîte où dans une ville que je visite, que je ne reverrai plus. Elliot est là et j'espère qu'elle le restera assez de temps pour que l'on puisse faire connaissance. Qu'on puisse s'apprécier à notre juste valeur. J'veux pas d'une salope. Pas là, pas comme ça. - Et quel genre de femmes préfères-tu ? Je ne souris plus. J'ai l'air sérieux, mystérieux et aguicheur, aussi. Mes yeux ne quittent pas les siens et je sens cette tension électrique, entre nous. Ça pourrait être bestial, presque violent, je suis sûr. « Celles qui ont du caractère, qui savent me tenir tête et qui ne disent pas amen à tout ce que je fais. Ou à tout ce que je dis. » J'aime les femmes, les vraies. Celles qui sont chiantes, qui sont grandes gueule - dans la limite du raisonnables - qui me tiennent tête et imposent leur avis tout comme je le fais. Celles qui sont spontanées et qui en ont dans le crâne. J'aime les discussions longues et argumentées, j'aime l'intelligence. La beauté intérieur. Pour une femme à laquelle je puisse m'attacher, j'entends. Pour les autres, elles font l'affaire tant qu'elles ont une chatte. « Et toi, quel genre d'homme tu préfères ? » je demande innocemment, bien qu'au fond, j'espère atteindre certains de ces critères.

Tout mon corps frissonne sous ses caresse. Ma raison et ma fierté me poussent à renoncer. A la repousser et m'enfuir. Mon corps lui, désire plus que tout se laisser aller. Je me retiens, encore un peu. Mon visage est impassible. Il flotte juste une légère excitation. Ma mâchoire est serrée, j'ai du mal à contenir mes émotions. J'ai beau ne pas être un mec facile, je reste un homme. Et comme tous, il ne suffit pas de grand chose pour que je démarre au quart de tour. Ses caresses me font perdre la tête. Je vogue dans un autre monde. J'ai des ailes. Elle me transporte loin de ce quotidien. Et aucune caméra ne réussira à gâcher mon plaisir. Mes mains s'agitent et, doucement, pour faire durer cette excitation qui s'est éprise de nous et nous envoûte, je les glisse et les mènent au contact de sa peau bouillante. J'attrape ses hanches nues, je soulève son pull. J'ai envie de beaucoup plus. - J'aime les hommes entreprenants, fougueux et impulsifs. Un homme qui saurait me remettre à ma place, qui saurait ébranler toutes mes convictions. Mon visage se fend en un sourire en coin. J'ai l'impression que l"on se ressemble énormément. Qu'elle est un peu comme ma moitié. Et sans la connaître réellement, je sens qu'une attraction nous lie. Ses baisers son brûlants, je frissonne. Elle m'envoûte. J'ai chaud. Tout l'intérieur de mon corps boue et frémit. Et il me faut une concentration intense pour ne pas perdre pieds. Pour ne pas me laisser aller complètement. J'ai pas envie d'être celui qui craquera le premier mais, elle a tout bon. Elle sait quoi dire, elle sait quoi faire pour me rendre fou. Et ça me vexe. Je suis vexé d'être aussi faible face à elle. - J'espère que je suis à ton goût. Ses lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres des miennes et je sens son souffle chaud qui me chatouille les narines. J'en peux plus, j'implose. J'attrape avec bestialité ses hanches, je me lève brutalement, l'emporte avec moi et atterri sur le mûr d'en face où je la plaque sans ménagement. Mes lèvres s'emparent des siennes sans aucune douceur, avec violence. J'explose ce trop plein d'excitation qui me rendait complètement fou. Et je le déverse sur elle. Je presse mon corps contre le sien, je laisse aller mes mains et je voyage sur son ventre, ses hanches, ses reins et je contourne sa poitrine avant de passer une main dans ses cheveux. Je mords sa lèvres inférieure, je me recule soudainement. Mes yeux se plantent dans les siens, froncés. Elle m'a eut et je ne le supporte pas. J'ai pas envie d'être aussi faible. « J'crois que c'est assez clair. » Je fais référence à sa question précédente, évidemment. Je m'écarte, et la laisse retomber sur ses pieds. Mutin, espiègle, je la dévisage une dernière fois, lance un « Bonne nuit. » dans un murmure et m'en vais, sans plus de cérémonie. Je suis partagé entre l'envie d'adorer cette nana et la détester pour l'attraction qu'elle exerce sur moi et de laquelle j'ai l'impression d'être emprisonné.