GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 we are the people. (02/10, 15:27)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Gaspard

Gaspard
MESSAGES : 179
LOCALISATION : ICH BIN EIN BERLINER.
EMPLOI : UNIVERSAL MUSIC DEUTSCHLAND, PRODUCTEUR ASSOCIÉ.
CITATION : IL N'Y A QUE DU DÉSIR ET DU SOCIAL, ET RIEN D'AUTRE. (GILLES DELEUZE, IN L'ANTI-ŒDIPE, 1973)
POINTS : 75

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 11 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: PERSONNE, DU DEBUT A LA FIN.

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) EmptyLun 1 Oct 2012 - 2:45

WE ARE THE PEOPLE
STARRING ELLIOT AND GASPARD


Les dortoirs sont déserts, le milieu de l'après-midi a fait fuir les dormeurs pour ne laisser que nous, elle allongée entre mes jambes sur le matelas trop dur de mon lit, moi l'entourant de mes bras, lisant le même livre qu'elle, mon menton reposant par-dessus son épaule. L'odeur de ses cheveux berce ma lecture, nos respirations sont identiques, sans qu'on l'ait décidé, calculé. La musique résonne doucement contre les murs aux couleurs fades, le bois sec qui entoure les fenêtres aux vitres un peu sales. J'ai déjà lu Sur la route, et elle aussi, mais le relire tous les deux en même temps, les pupilles suivant les mêmes mots et les mêmes virgules, c'est redécouvrir l'œuvre, et on le sait. Les phrases changent de saveur, on ne rit plus aux mêmes passages, ne frisonne pas aux mêmes dialogues. On ne s'est même pas posé la question, quand elle s'est pointée devant moi au sortir de la salle de bain, d'un seul regard échangé, on s'est dirigé vers la chambre. Les caméras ont du s'enflammer, s'attendre à ce qu'on profite de cette solitude pour se sauter sauvagement dessus et laisser libre cours à nos pulsions réfrénées. Les caméras ont bouffé du vent. Dans le silence, j'ai balancé le son et elle a ouvert le livre, se glissant sur le matelas. Cette nuit-là, Bea et moi, nous nous sommes endormis dans la douceur de la nuit, sous le toit de notre tente humide de rosée, et nous avons fait l'amour doucement. C'est instinctif entre nous, les blablas interminables sur nos existences respectives ne nous intéressent pas, pas encore - on se connait plus que ça. Elliot ne sait pas que je suis producteur dans la plus grande maison de musique d'Allemagne. Je ne sais pas qu'Elliot entretient, elle aussi, un rapport intime avec la musique. Mon accent allemand se mêle seulement quelques fois à ses airs américains et nous composons en virtuoses des sensations. Je sais qu'elle a terminé sa lecture, je sais qu'en même temps que moi, elle a frôlé des yeux le dernier mot, et ma main passe par-dessus la sienne pour tourner la page, lui évitant de se donner cette peine. Un rayon de soleil poussiéreux filtre au travers la fenêtre et se pose sur nos pompes, nos jambes, les réchauffe comme un réconfort, une communion faite en douce avec nos êtres entremêlés. Plongé dans ma lecture, je laisse mes doigts caresser ses bras, du bout des ongles, de haut en bas, écoutant d'une oreille le son frêle et précieux qui surgit de ce contact.
Elliot

Elliot
MESSAGES : 778
AGE : 36
LOCALISATION : LOS ANGELES.
EMPLOI : CRITIQUE DE MUSIQUE INDEPENDANTE.
POINTS : 70

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 7000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: DAGGA

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: Re: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) EmptyLun 1 Oct 2012 - 18:44

Notre règle, c'est l'absence totale de limites. On ne fonctionne que par instinct et sur le moment. On cesse réfléchir, on savoure l'instant. On n'a pas besoin de mots pour décrire notre relation, car elle est au-dessus de tout ça. Les mots ne feraient que de la réduire à de simples affinités ou à une attirance passagère. On se contente de quelques effleurements et de regards échangés dans les couloirs. Nos gestes se suffisent à eux-mêmes. Je n'ai pas besoin d'ouvrir la bouche pour me faire comprendre. Il suffit d'un regard et rien qu'un seul. Une connexion s'établit alors. Le bruit des pages qui tournent, les bruissements de draps, nos souffles qui s'accordent à la même cadence. Le rythme est binaire. Nos voix ne sont que murmures. Mon dos vient épouser délicatement épouser les contours de son torse. Ses bras entourant mes frêles épaules me sécurisent. En fond sonore, de la musique. De la musique comme on n'en fait plus de nos jours. Une musique qui nous transporte vers un ailleurs inaccessible aux communs des mortels. On lit du Kerouac, un après-midi d'Octobre. Comme seuls monde, on se détend et on prendre notre pieds en relisant Sur la route. Les mots défilent sous nos yeux à la même fréquence. Je suis sur le point de tourner la page que je me fais devancer. A croire qu'il lit dans mes pensées. Il arrive à anticiper le moindre de mes mouvements. On est synchrone. On fonctionne sur le même modèle rythmique, sur la même cadence. Une sorte de répétition incessantes. La scène se répète en boucle. Et on ne s'en lasse pas. Nos corps sont aimantés à l'un et à l'autre. On n'ose pas bouger l'un sans l'autre. On est en symbiose. On ne parle pas de nos vies respectives. On n'en a pas besoin pour l'instant. Ce qui compte, c'est le partage. On s'apprivoise. Je vois en lui mon double masculin. Ses doigts se mettent à remuer contre ma peau frémissante. Son toucher me déconcentre, me bouleverse. Je suis troublée, je ne peux pas tenir le livre correctement. Je n'arrive plus à suivre surtout. Son menton posé sur mon épaule, mes lèvres viennent frôler sa mâchoire. - Ne fais pas ça s'il te plaît., je murmure entre deux soupirs. Il sait quel effet ça provoque chez moi. Ses caresses appellent à la volupté. Ma bouche effleure la commissure de ses lèvres pour m'enivrer de son souffle et pour le perturber aussi, à mon tour.
Gaspard

Gaspard
MESSAGES : 179
LOCALISATION : ICH BIN EIN BERLINER.
EMPLOI : UNIVERSAL MUSIC DEUTSCHLAND, PRODUCTEUR ASSOCIÉ.
CITATION : IL N'Y A QUE DU DÉSIR ET DU SOCIAL, ET RIEN D'AUTRE. (GILLES DELEUZE, IN L'ANTI-ŒDIPE, 1973)
POINTS : 75

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 11 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: PERSONNE, DU DEBUT A LA FIN.

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: Re: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) EmptyLun 1 Oct 2012 - 23:50

Je me souviens de mon premier baiser volé à Elliot. La veille du prime et de mon potentiel départ, la fébrilité de mes sens, le stress inexpliqué à l'idée de ne jamais la revoir. À présent que je sais qu'elle reste, que je reste, et qu'elle est dans mes bras, l'envie s'est mise en sourdine, ne se manifeste que par frêles notes, peut-être inconsciemment. Je laisse aux autres le soin de dévorer mon Elliot, de lui faire l'amour comme elle le mérite. Je laisse aux autres la joie de la convaincre de l'amour. Elle interrompt mes caresses et mon regard, surpris, croise le sien. J'ai réveillé la sensualité endormie d'Elliot, sans m'en rendre compte, allumé les quelques braises de désir que je vois rougeoyer dans le vert de ses yeux. Je souris, amusé, et retire mes doigts de son bras, n'ayant aucune envie de contrer sa demande. Ses lèvres cherchent les miennes et je me recule à peine pour glisser ma joue contre la sienne et murmurer à son oreille. « Ce serait trop bête. » L'acte physique s'immisçant dans notre amour spirituel n'est qu'une option, le bouton rouge qu'on peut presser dès qu'on le veut, clignotant dans le noir, qu'on frôle du doigt sans jamais l'appuyer. Nous avons commencé par ça. Elle ne connaissait pas mon métier, je l'embrassai déjà. Nous avons entamé le nous par le toi plus moi. Nous terminerons peut-être notre opération mentale par une explosion au creux de draps en flanelles dans une chambre tout aussi fade, au son d'une musique tout aussi calme. Je l'ignore, et je ne veux pas le savoir. Sans quitter ses yeux des miens, je m'allonge sur le matelas, un bras contre ma nuque, et mon sourire se fait faussement moqueur – je ne saurais l'être pour de vrai face à elle. Paraît qu'elle est à mon service, cette semaine. Enfin, à notre service, puisqu'il s'agit de toute mon équipe. J'imagine en levant les yeux au ciel que la plupart des candidats ont du bénir le ciel à l'entente de la nouvelle. « Si j'ai bien saisi, tu joues la charmante esclave, cette semaine? » Je ris. « Quel candidat s'en est réjouit? »
Elliot

Elliot
MESSAGES : 778
AGE : 36
LOCALISATION : LOS ANGELES.
EMPLOI : CRITIQUE DE MUSIQUE INDEPENDANTE.
POINTS : 70

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 7000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: DAGGA

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: Re: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) EmptyMar 2 Oct 2012 - 23:29

Quand on me touche, mon corps se ploie, se contracte. Comme un automatisme. L'effet de ses doigts sur ma peau ne fait que d'attiser un désir de plus en plus évident. Ce qui est censé être un geste inoffensif, je l'ai pris de travers. J'ai précipité les choses. Je me suis allée trop vite à mes pulsions. Pour moi, je viens de commettre un erreur de jugement. Il n'est pas comme ça. Les gens derrière leur écran ne comprennent absolument rien au lien qui nous unit. Tout est dans le silence, dans les regards surtout. Nous échangeons peu de mots. Mes lèvres cherchant les siennes est une manière de lui rendre l'appareil. Le baiser en lui-même, je ne me souviens pas. Ce n'est pas clair. Ça m'est apparu comme dans un de ces rêves complètement surréalistes, surfaits. Je ne suis pas sûre de mes propres impressions de ce soir-là. J'en garde que des bribes, des frissons. C'est tout ce qui m'en reste de cette nuit. Le temps les a occulté de ma mémoire, les a altéré. Il est entré dans mon monde sans crier et à percer à jour les moindres contradictions de mon être en déperdition. Sa joue vient rencontrer la mienne. En un murmure, il échappe à mon emprise : - Ce serait trop bête. Qu'il se détende, je ne lui en veux pas de répondre à mes avances. Les choses me plaisent telles qu'elles sont à ce moment précis de la journée. Me donnant presque envie de faire une sieste, à ses côtés. Je dors encore mieux quand quelqu'un est à côté. La présence de l'autre me rassure. Il a raison. On n'a pas besoin d'une concupiscence pour se connaître, pour s'apprécier mutuellement. Nous avançons à tâtons et dans le noir absolu. A notre propre rythme. Il change de position, ma tête vient se déposer délicatement sur son torse nu. Je ronronne contre lui. Je resterai sage, promis. Je soupire et dessine des traces sur ses abdominaux. Sa voix s'élève et couvre celle de Buffalo Springfield. - Si j'ai bien saisi, tu joues la charmante esclave, cette semaine ? Je pose le livre de Kerouac à côté de moi en acquiesçant à son propos. Je continue à palper chaque hectare de peau. Nos rires se ressemblent. - Quel candidat s'en est réjouit? Je lève les yeux pour croiser les siens. Un sourire plein de malice m'effleure les lèvres. - Personne pour l'instant., dis-je d'un air faussement boudeur. Pour l'instant, aucun candidat de l'équipe gagnant m'a asservi. A croire qu'ils sont tous de bons samaritains. Je sais pertinemment que certains en jubilent dans leur coin. - Que veux-tu que je fasse pour toi aujourd'hui ? Aucune proposition indécente ne transparaît dans ma demande. Comme la règle le stipule, je suis à son service pour toute la semaine. Il devrait en profiter.
Gaspard

Gaspard
MESSAGES : 179
LOCALISATION : ICH BIN EIN BERLINER.
EMPLOI : UNIVERSAL MUSIC DEUTSCHLAND, PRODUCTEUR ASSOCIÉ.
CITATION : IL N'Y A QUE DU DÉSIR ET DU SOCIAL, ET RIEN D'AUTRE. (GILLES DELEUZE, IN L'ANTI-ŒDIPE, 1973)
POINTS : 75

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 11 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: PERSONNE, DU DEBUT A LA FIN.

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: Re: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) EmptySam 6 Oct 2012 - 3:01


Les cheveux longs d'Elliot se déposent pêle-mêle contre mon torse et leur douceur me provoque quelques frissons. Étrangement, ses doigts jouant contre ma peau ne réveillent en moi aucun désir charnel, seulement le plaisir apaisant de ce contact et l'envie qu'elle ne s'arrête pas. Je crois que je suis plus doué pour aimer ce que je connais le moins que ce que je connais le mieux. Plus la présence d'Elliot contre moi se fait présente, plus l'envie de l'adorer me tourmente. Ses mains apprennent ma peau par cœur mais je ne peux pas en faire autant: c'est interdit. Je cale ma nuque sous mes bras, un léger sourire en coin devant le respect de mon abstinence. Se fait alors entendre aux enceintes ma chanson préférée de Hamilton. Je ferme les yeux. Sa moue boudeuse me fait rire, Elliot a un don pour jouer l'innocence, un don qui tromperait n'importe qui sauf moi. Sa nuque sent les lèvres des autres hommes, ses lèvres n'appartiennent à personne, son corps n'est qu'à elle et je sais qu'elle aime jouer avec. Je ne me sens pas privilégié, Elliot n'est pas réservée. « Personne? » Je feins de m'étonner. « Je serai donc le premier », dis-je avec un sourire. La question qu'elle me pose me fait rire. « Ne prends pas cet air détaché... » Je lui jette un regard en biais, baissant la tête pour observer son minois innocent. Après ce qu'elle vient de me faire – m'interdire de toucher son bras du bout des doigts, prétextant que ça l’affole, qu'elle n'essaie pas de me faire croire qu'elle sera à mon service sans arrières pensées. J'attrape le joint que j'avais laissé sur le cendrier, près de mon oreiller, et tire dessus sans prêter attention aux caméras et à la latte que je vais me prendre au prime dimanche prochain pour ce truc, qui va devoir être coupé au montage alors que je suis certain que cette petite scène à venir va leur plaire. Dans un sens, fumer un joint devant la caméra, les forcer à couper le passage, c'est aussi protéger l'intimité d'Elliot, que je compte bien raréfier. J'attrape le cône entre deux doigts et penche la tête vers elle. « Enlève le haut. » Est-ce que j'ai vraiment besoin qu'Elliot soit à mon service pour obtenir ce genre de truc? Comment Elliot va-t-elle faire pour retirer son haut alors qu'elle porte une robe?
Elliot

Elliot
MESSAGES : 778
AGE : 36
LOCALISATION : LOS ANGELES.
EMPLOI : CRITIQUE DE MUSIQUE INDEPENDANTE.
POINTS : 70

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 7000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: DAGGA

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: Re: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) EmptyDim 7 Oct 2012 - 0:39

Il voit à travers moi. En un regard, il est capable de déceler mes mensonges, mes frustrations et mes envies. C'en est déconcertant. Je n'ai pas besoin de faire semblant, de cacher mes intentions. Il sait tout, il voit tout. Ses yeux observent mes faits et gestes, les analysent pour comprendre la fascination que j'exerce sur lui. Il n'ose plus me toucher. Je demeure docile. Une autre musique se diffuse dans la pièce. Une chanson encore plus intimiste que la précédente. Une autre voix, un autre registre. Doucement, la voix s'élève. J'ai des frissons. Mes doigts effleurent délicatement sa peau tandis que j'écoute les battements de son coeur. Ils s'agitent, parcourent tout son torse avides de connaître ce qui se cache en-dessous de cette carcasse. Je me serre contre lui, réduisant encore plus la distance entre nos deux corps. Je sens sa chaleur. Je lui avoue que personne ne lui a encore rien ordonné de faire. Certains candidats ne semblent pas enclin à torturer leurs petits camarades. On est qu'en début de semaine, ça viendra sûrement. Pour l'instant, elle lui offrait ses services en attendant. Je lève la tête et mes yeux croisent les siens. Ça n'a pas l'air de le surprendre tout cette histoire. : - Personne ? Il sourit. - Je serai donc le premier. Je hoche la tête et lui pose une question tout à fait anodine. Je parie qu'il pense que j'ai dit cela par pure provocation. Il se trompe, je veux vraiment lui rendre service. Il peut interpréter ma demande comme il le souhaite. Je ne suis que l'esclave. Je ne suis pas censée réfléchir, mais obéir. Perdue à nouveau dans mes pensées, les caresses sur son torse se poursuivent. La voix de Hamilton me berce. Je ferme les yeux un instant. Mon corps s'engourdit peu à peu. Ma main continue machinalement les effleurements sur sa peau, guidée par la mélodie de la chanson. C'est la voix qui ramène à la dure réalité. J'ouvre les yeux, je vois le joint. J'arque un sourcil interrogateur. Il va le fumer ici ? Le con, qu'est-ce qu'il fout avec ça ? Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il formule déjà son premier souhait : - Enlève le haut. Je fronce les sourcils, je me redresse. Je suis en robe là. J’exécute son ordre sans broncher. A genoux face à lui, je prends les pans de la robe que je remonte délicatement. Je l'enlève en douceur. Le bout de tissu atterrit au sol. Je pose mes sur les hanches. Je soupire : - Et maintenant ? Il prépare un coup tordu, je le sens. Je plante mon regard dans le sien, attendant sagement le prochain ordre qu'il va me balancer.
Gaspard

Gaspard
MESSAGES : 179
LOCALISATION : ICH BIN EIN BERLINER.
EMPLOI : UNIVERSAL MUSIC DEUTSCHLAND, PRODUCTEUR ASSOCIÉ.
CITATION : IL N'Y A QUE DU DÉSIR ET DU SOCIAL, ET RIEN D'AUTRE. (GILLES DELEUZE, IN L'ANTI-ŒDIPE, 1973)
POINTS : 75

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 11 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: PERSONNE, DU DEBUT A LA FIN.

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: Re: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) EmptyDim 7 Oct 2012 - 3:16

Elliot enlève tout – forcément, c'est une robe – et je feins de lever les yeux au ciel, faussement contrarié. « J'avais dit seulement le haut. » J'attrape mon t-shirt, lâché quelque part sur le lit, et entoure sa taille en faisant un nœud à la va-vite avec les manches de l'habit, puis me rallonge et la regarde, à genoux devant moi, jouant son rôle de soumission avec tant d'excellence que j'en suis admiratif. Elle n'a pas hésité à se déshabiller devant l'inconnu que j'étais la première fois qu'elle m'a vu, et me connaître, presque par cœur, de l'intérieur des sens, ne l'a pas rendue plus pudique. Ce ne sont pas ses seins qui m'intéressent, j'ai dépassé ce stade en laissant derrière moi l'adolescence et les fantasmes déconstruits. C'est le tout que représente son corps à nu sous mes yeux qui me plait, c'est sa facilité déconcertante à se montrer sans apparats qui me fascine. Ce n'est pas à son corps que j'ai envie de goûter, c'est à son âme. Peut-être la plus subtile et la pure qu'il m'ait jamais été donné de voir, parce qu'elle ne connait pas le pêché originel, parce qu'elle a été le seul être au monde que le Serpent de l'Eden a jamais épargné. Quand Adam et Ève, béats, stupides, découvraient leur nudité et se cachaient derrière des feuilles, Elliot n'était pas là. Elle n'a jamais été concernée. Elle est peut-être un ange, qui sait. Son regard sonde le mien à la recherche de l'entourloupe, elle sait combien je peux me montrer connard si on me le demande gentiment, elle ignore qu'elle ne le subira jamais. Je me rapproche d'elle, la frôle comme si j'allais la toucher, la prendre dans mes bras, mais n'en fais rien et me glisse hors du lit, la laissant face à mon absence. Je me dirige vers la sono et monte le son, puis attrape un t-shirt posé contre le seul fauteuil de la pièce, face à un petite table de nuit sur laquelle s'entassent des produits de beauté et marche vers la caméra qui fait face à mon lit. Penché devant le petit œil de verre, je lui adresse un sourire insolent et pose le t-shirt autour de lui, entourant la lunette du tissu jusqu'à ce qu'elle n'observe plus que les ténèbres. Je reviens alors vers le lit et me tiens derrière Elliot, pose mes mains sur épaules, caresse ses bras de haut en bas et me penche pour déposer un baiser dans son cou brûlant. Mes doigts remontent jusqu'à ses épaules, sur lesquelles j'exerce assez de pression pour qu'elle se penche en avant, et mes lèvres murmurent à son oreille « c'est moi qui suis à ton service. » Je caresse la peau de sa nuque, presse celle de son dos, et entame un massage comme je sais les faire pour détendre chacun de ces muscles si tendus, pour faire tomber toute la nervosité qui tremble dans ce corps, pour la découvrir, encore et encore.

Contenu sponsorisé

we are the people. (02/10, 15:27) Empty
MessageSujet: Re: we are the people. (02/10, 15:27)   we are the people. (02/10, 15:27) Empty

 

we are the people. (02/10, 15:27)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» people help the people.
» one bed, two people, no sex ! 25/10 à 08h22m16s
» we all know that people are the same wherever you go ~ 14/11 | 02h50
» Too many people that I'll never meet and I'll never be there for + 24.09 16:15
» not your kind of people, 01.06 - 14:30.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Les différents chapitres :: Les chapitres :: CHAPITRE TROIS :: SAISON 8 :: Le village-