W/ NICOLE

Lendemain de prime. Ma tête était assaillie par des pensées en tout genre que je ne parvenais plus à repousser. Dépassée par les évènements, fatiguée par cette situation, je n’en menais pas large et je me bornais à effectuer les mêmes gestes mécaniques qui constituaient ma routine matinale, encore et encore, repoussant jusqu’au dernier moment la remise en question qui me serait nécessaire. J’avais besoin de mon petit quart d’heure d’introspection, de me retrouver en tête à tête avec moi-même mais j’allais encore devoir attendre un petit moment. L’air légèrement enfarinée, je me prépare du café en réprimant un bâillement. Tandis qu’il est en train de passer, je pars me chercher une tasse et reste là, les bras ballants, à attendre que ma drogue du matin soit fin prête. J’avais vaguement envie de manger quelque chose, sans parvenir à savoir ce qui me ferait plaisir, aussi je me contente de ma boisson, que je sirote doucement en me dirigeant vers le canapé d’angle sur lequel j’ai jeté mon dévolu. Je m’arrête net dans ma progression quand quelqu’un d’autre entre dans la pièce. Surprise, je pivote de moitié pour me retrouver face à Nicole, une candidate qui avait été contrainte de dire au revoir à une très bonne amie à elle la veille. Je ne lui ai jamais parlé jusqu’à présent, mais il me paraît impossible de passer outre et de l’ignorer. « Hey, Nicole, ça va ? » je m’enquiers, incertaine, en tenant ma tasse à deux mains, réchauffant mes paumes au contact de la céramique brûlante.

J'ignore l'heure qu'il pouvait être, tout comme j'ignore aussi bien ce qui va pouvoir égayer ma journée. J'étais allongée dans notre lit "d'amour", le ventre contre le matelas neuf et confortable et mon menton posé sur le dos de mes mains. Tout en prenant de la place avec mes bras qui s'étaient dévoilés tel une queue de paon, je faisais en sorte de ne pas trop empiéter sur le territoire de Malik qui dormait à poings fermés. L'avantage lorsqu'il dort c'est que je peux lui faire ce que je veux. A défaut de lui sauter dessus, j'enroulais mes doigts dans ses cheveux bouclés, ma tête tournée vers lui bien que je ne le regardais pas; ça me relaxait et me permettait de partir dans quelques rêveries joyeuses où Teresa et mon être gambaderaient dans un champs de strings parfumés au Febreze senteur des algues édition limitée. Brusquement, suite à un réflexe de ma jambe qui sursauta toute seule, je revins sur terre. Soupire. Dieu qu'on se fait chier. Je me levais, esquivant like a boss le terrain miné qu’était la chambre afin d’atterrir dans le salon. Je n'aime pas être triste, la proportion de "je n'aime pas être triste" est supérieure à la proportion de "j'aime mon corps"; c'est pour dire. Ca explique d'ailleurs ma ruée vers le placard. Les bras pleins de gâteaux caloriques, de beurre gras et de confiture à grumeaux sensé être des fruits. « Hey, Nicole, ça va ? » Quoi? Y a quelqu'un ici? je pivotais en direction de la petite voix pour apercevoir une rouquine. Perspicace la donzelle, elle a certainement du capter que je transportais là un déjeuner inhabituel. « Ouais ça va nickel et toi? » Je lui retournais évidemment la question. Non pas par politesse mais plutôt par réelle inquiétude. A la voir là, unsex like this, la pauvre devait être choquée qu'on puisse être aussi canon que moi même au réveil... J'allais m'asseoir à côté d'elle, décidant d'être sociable même dès le matin, en lâchant toutes mes provisions sur la table basse en face au canapé. « Y a assez à manger pour que t'atteignes le bonnet B si tu veux. » A comprendre qu'elle pouvait se servir et se faire plaisir. Sauf que mon langage y a que Teresy qui le comprend. Elle me hante cette sale bitch.

Je n’ai jamais su répondre à ces questions-là. Est-ce que ça va. Oui, non, je ne sais pas – au fond les gens s’en foutent royalement, les trois quarts du temps. Alors parfois, comme la grosse autiste que je suis, je fais un effort profond d’introspection pour déterminer si oui ou non je vais bien, je fais carburer mes méninges jusqu’à être capable de faire une dissertation sur l’état de mon moral, et quand je réponds, je réalise que je suis à côté de la plaque, tandis que mon interlocuteur hoche la tête d’un air vague, le regard perdu par la fenêtre. Alors j’ai pris le réflexe. J’ai compris qu’il s’agit d’une convention sociale toute bête, et que je devais arrêter de me prendre la tête. « J’ai vu pire. » je réponds, avec un mouvement d’épaules évasif, une moue indéterminée aux lèvres. Le pouvoir de la suggestion. Ou comment dire quelque chose qui ne signifie strictement rien du tout, en donnant l’impression qu’un sens se cache derrière ces quelques termes obscurs. Il ne me venait absolument pas à l’idée que Nicole pouvait être horrifiée par mon allure et s’inquiéter de mon manque de charme. Je reprends ma trajectoire là où je l’ai laissée, m’installant sur le canapé pour être rapidement rejointe par Nicole et un stock de provisions qui nous permettrait sans doute de nous nourrir pendant trois jours si nous étions coincées dans une pièce suite à un tremblement de terre. Sa remarque me fait rire. Terre-à-terre, je la prends dans un premier temps au premier degré. « Alors ça ma belle, je crains qu’à moins que tu ais dissimulé des implants mammaires entre ces deux kinders, et que tu nous ais caché tes compétences exceptionnelles en chirurgie, je devrais pas trop compter là-dessus. » je rétorque en lui jetant un coup d’œil en biais. « Ceci dit ça serait dommage de se laisser abattre aussitôt sans tenter le coup, pas vrai ? » j’ajoute après un bref instant de silence, ne me faisant pas prier pour farfouiller dans sa pile de cochonneries.

Bon, si elle avait vu pire c’est que globalement elle allait bien, ou que sais-je. Je m’en foutais un peu en fait, c’est pas comme si elle allait me raconter ses problèmes, là, assise sur le canapé comme une mémé avec son petit mug Winnie l’Ourson dans les mains. Et puis c’est quoi cette réponse vague là ? J’ai pas envie de me prendre la tête dès le matin moi, fuck ! Je suis trop coolish comme fille pour ce genre de choses. Je m’installais donc à ses côtés en rebondissant sur le canapé parce que c’est trop drôle et qu’on se marre comme des fifous dans ce village. Elle avait l’air d’être une fille bien cette rouquine. En même temps il n’y a que les gens bien qui me disent que je suis belle, les autres sont des gens cons en général, ou des dégueulasses qui fantasment sur Kim Kardashian. Je suis tout de même beaucoup plus classe qu’elle. Hep hep hep là ! Elle venait d’insinuer que j’étais une brêle en chirurgie. Ok je n’ai jamais touché de scalpel de ma vie mais tout est dans la tête ! Dans la têeeeete !« Ne te fie pas trop aux apparences, je m’y connais à balles en chirurgie. » Mon attention se reportait sur les barres chocolatées disposées sur la table. M’apprêtant à en apprivoiser une afin de la dévorer par surprise like a choco trésor, je marquais une pause soudaine ; ma tête pivotant à la vitesse de 50 km/h en direction de ma voisine. Pour tout vous dire j’ai failli perdre mon cou dans la bataille. « Mais j’en ai pas fait hein ! » Ne sait-on jamais, elle aurait pu croire le contraire. Je suis 100% naturelle moi, pure comme un cygne et tout ça. « T’as raison ! Vaut mieux tous les capturer ! » J’empoignais le paquet de brioche, en sortant une tranche prédécoupée comme s’il s’agissait du saint graal. « On a encore eu de la chance ! » Mordant dans la délicieuse douceur que la production m’offrait généreusement en ce froid matin d’octobre, je réalisais que je ne m’étais jamais vraiment intéressée à la donzelle qui me tenait compagnie. « Ca fait mauvais genre au bout d’une semaine mais c’est quoi ton prénom belle rouquine ? T’as quel âge ? Tu fais quoi dans la vie ? T’aimes Jimmy Choo ? »

J’hausse les sourcils, un brin amusée, vaguement perplexe, quand elle m’annonce qu’elle s’y connait en chirurgie. Certes, les apparences peuvent être trompeuse, mais jusqu’à une certaine limite. Je doutais fort d’avoir affaire à une chirurgienne. Je l’observe en plissant les yeux tandis qu’elle reporte son attention sur les barres chocolatés, me rappelant que tous les candidats ici présents possédaient un secret, et me demandant quel pouvait bien être le sien. « C’est bon à savoir. Le jour où j’en aurais besoin, je ferai appel à tes services. » je réponds, ne remettant pas en question la véracité du fait qu’elle venait d’énoncer, parce que c’était bien plus drôle de se placer dans cette réalité alternative où la blondinette était une chirurgienne de haut niveau. Elle précise qu’en ce qui la concerne, elle n’est jamais passée sous le bistouri. J’hausse les épaules, je m’en fiche un peu à la limite. « Grand bien t’en fasse. » Je n’avais jamais compris ce tabou autour de la chirurgie esthétique. Je me préférais au naturel, avant tout parce que je n’avais jamais désiré être spécialement belle, mais je n’en voulais pas aux nanas qui cherchaient à se remodeler parce qu’elles n’étaient pas convaincues par l’apparence qui leur avait été fournie en débarquant sur cette planète. Prenez moi, par exemple, je cherche constamment à devenir plus intelligente que ce que j’étais à l’origine, et personne me crie « au bûcher » pour ça, mais ça a peut-être rien à voir, j’en sais rien. Mes yeux miroitent en direction des pâtisseries et chocolats disposés devant nous. Je m’empare d’une brioche avec des pépites de chocolat et d’un œuf kinder, les engloutissant l’un après l’autre. « Autant en profiter tant qu’on est là. Je compte bien faire des réserves de graisse tant que je suis dans l’émission. » je confesse entre deux bouchées. J’étais pas non plus pauvre au point de pas pouvoir me payer à manger, mais les fins de mois difficiles ça me connaissaient, et ça faisait un moment que j’avais pas pu m’empiffrer de cette manière. « C’est Dagga. Et t’inquiète, je conçois que mémoriser trente prénoms en une semaine c’est pas forcément le truc le plus évident au monde. Toi c’est Nicole, c’est bien ça ? » je m’assure, on ne sait jamais. Il me semblait que j’étais enfin parvenu à retenir les noms de tout le monde, mais ça restait encore à confirmer. « J’ai 21 ans, je suis encore étudiante, et je bosse à côté dans une librairie pour pouvoir payer mes études et mon appart’. Et qui n’aime pas Jimmy Choo ? » En vérité, je n’ai qu’une très vague idée de ce qu’est Jimmy Choo – une marque de chaussures, c’est ça ? Je me souvenais que c’était une marque qu’adorait Blair, dans la série de bouquins Gossip Girl, mais je ne savais pas vraiment si ce n’était qu’une marque de chaussures ou si ils faisaient aussi des vêtements ou des toboggans à côté. J’avais répondu au feeling, mais je ne pouvais m’empêcher de ricaner en songeant que ma question rhétorique laissait supposer que j’avais l’air de m’y connaître, alors que ce n’était absolument pas le cas. « Je vais être tout à fait honnête avec toi, Nicole, parce que t’as l’air d’être une chic fille et ça me ferait mal de te mentir. J’avais jamais porté de stilettos avant Fake Lover. » j’admets enfin, en lui jetant un coup d’œil en biais, l’air malicieux – je me demandais quelle allait être sa réaction. « Et à ton tour de me raconter ta vie. J’ajoute d’ailleurs une question : qu’est-ce qui t’amène dans cette émission ? »

Des réserves de graisse ? Elle est folle celle-là ! Le but en étant ici est justement de ne pas finir en gros pâté comme les candidats des saisons précédentes. Je la regarde, incompréhensive, la bouche entre-ouverte tellement le choc était grand. Son ventre devait certainement être un trou noir. Je préfère imaginer ça qu’un ver blanc au fond de son estomac. « Oui oui, Nicole, c’est ça. » Il fallait que je cesse de la fixer avec cet air choqué, après tout c’est moi qui avais ramené tout ce bordel sur la table. D’ailleurs j’avais plus très faim, là. J’écoutais la présentation de Dagga, donc, en me disant qu’elle avait la vie que je détesterais avoir. Le genre de vie chiante, nian nian où il faut courir partout et où tout est fade. Où il faut s’habiller en Kiabi, en gros. Eh même pour une fille vêtue en marque « Tout Simplement » elle a du goût ! « Tu es quelqu’un de bien alors ! » Toute femme résidant dans la sphère Jimmy Choo est mon amie. Euh mais pourquoi elle se mettait à rire là ? Ok, d’accord… je ne pus m’empêcher de susurrer un petit « ou pas » de déception. Bon après tout ça coule de source, elle galère déjà à se payer un appart’, ce n’est pas pour s’acheter la crème du luxe. « C’est dommage, tu serais canon avec, ça mettrais en valeur tes longues jambes. » Karl sors de ce corps. Mon tour était venu, je devais me présenter. Limite si je ne me sentais pas à une rentrée des classes, c’est un peu le même schéma en soit. Assise en tailleur comme une petite fille, je jouais mon rôle à fond les ballons. « J’ai 20 ans, je parcours le monde avec Térésa à la recherche d’une vie intéressante. On vit la grande vie aux frais de nos parents et j’adore Jimmy Choo. Hey je t’en prêterais une paire si tu veux ! Et je suis venue ici pour gagner de l’argent, pour un projet top secret avec Térèse. » Nos vies étaient d’exacts opposés mais je suis prête à parier que la raison pour laquelle nous sommes ici est identique. « Tu es aussi venu pour le chèque c’est ça ? Et dire qu’il y en a qui croient trouver l’amour. Laisse moi rire ! » Levant les yeux au ciel, je pris une seconde part de brioche que je commençais à manger avec grande faim. « Ça me déçois que Térésa soit partie. Du coup ma participation ici n'a plus vraiment de sens... je pensais vraiment que les gens s'attacheraient à elle. Elle est bien plus drôle et extravertie que moi. »

Je souris devant son air surpris - c'est vrai que c'était pas forcément typiquement féminin, mon délire de vouloir m'engraisser un maximum. C'était plus un truc typiquement pauvre. J'aurais sans doute dû chercher à le cacher - il paraît qu'il faut avoir honte de ces choses là - mais ça ne me venait pas naturellement. Depuis que j'étais ici, j'essayais de me montrer réfléchie voire légèrement manipulatrice, mais vous savez, c'est comme on dit « chassez le naturel et il revient au galop » et en dépit de tous mes efforts, je ne parvenais à être quelqu'un d'autre que moi-même. Je m'en plaignais pas spécialement, ceci dit. Y'a des gens qui passent leur vie à se chercher, à essayer de se créer une identité, et moi je parvenais pas à me débarrasser de la mienne. Ptêtre que j'étais chanceuse, au fond. Et quand Nicole me parle de mes longues jambes, je ne me sens pas spécialement gênée ou embarrassée, ce qui est assez étrange en soi, mais je n'ai pas la sensation qu'elle cherche à se moquer de moi, et aussi paradoxale que ça puisse sembler j'ai déjà plutôt confiance en elle. Parce que, tout simplement, j'ai bien conscience que lorsqu'elle souhaitera s'épancher au sujet de tout ce qu'elle trouve laid en moi, elle le fera de façon directe et sans se soucier de me froisser - ce dont je lui serais alors éperdument reconnaissante. Je me fiche que les gens qui m'entourent aient des pensées négatives à mon sujet. Tant qu'ils les expriment ouvertement et sont capables de le faire de front, ça me va parfaitement. « Ouais, sans doute... Mais je crois que je rêve secrètement d'être un peu plus charnue. D'avoir des jambes à la Beyonce, tu vois ? Donc bon, j'ai pas spécialement envie de creuser l'écart. Avec tes talons hauts, j'ai encore plus l'air de... d'une asperge gigantesque, ou un légume ennuyant du même genre. » Je ponctue ma phrase d'un haussement d'épaule un peu vague, pour bien montrer que ça ne me préoccupe pas tant que ça non plus. C'est juste des pensées en l'air. Des trucs auxquels j'ai jamais spécialement réfléchi, d'ailleurs, et mine de rien j'apprécie d'en avoir l'occasion. « Holala j'ai bien fait de te laisser te présenter après-moi, j'aurais jamais osé résumer ma vie en deux-trois phrases après ça ! T'en as de la chance en tout cas. » Je l'aurais volontiers enviée, si je n'avais pas toujours considéré « l'envie » comme une perte de temps inutile et absurde. Une part de moi se demandait à quoi je ressemblerais si ma vie avait ressemblé un peu plus à celle de Nicole. « Pour les Jimmy Choo ça serait avec plaisir ! Mais il ne faudra pas que tu t'étonnes si je passe mon temps appuyée sur ton épaule pour garder l'équilibre. » j'ajoute avec un sourire, m'imaginant déjà tanguer sur des stilettos hors de prix. Je prends une gorgée de café, puis repose la tasse avant d'incliner légèrement la tête vers Nicole, dardant un regard en biais mi-intrigué mi-malicieux dans sa direction. « Projet top-secret hein ? J'ai hâte de voir ce que ça va bien pouvoir donner... » Et puis je ne peux m'empêcher de pouffer de rire quand elle évoque le rêve de certains de trouver le grand amour ici. C'est clair que dit comme ça... « Tu m'as percée à jour ! » je réponds, avouant que j'étais bel et bien là pour l'argent. Et pour l'expérience aussi, dans tout ce qu'elle pouvait avoir d'humainement intéressant. Mais si je devais être tout à fait honnête avec moi même, c'est surtout la perspective d'être logée/blanchie/nourrie tous frais payés et de tenter de repartir avec une grosse somme d'argent qui m'avait attirée. Les expériences humaines, elles sont à tous les coins de rue, pour peu qu'on prenne le temps de les dénicher. « Mais sérieusement, tu crois que y'a vraiment des gens qui sont là pour... 'Trouver l'âme soeur' ? » j'ajoute - maintenant qu'elle avait émis cette supposition, ça m’intriguait. Pouvait-on être naïf à ce point ? Dans un sens, je trouvais ça terriblement mignon. Genre adorable. Touchant. Il y a des gens un peu à côté de la plaque que j'ai envie de prendre sous mon aile et de dorloter, parfois. « C'était quoi pour toi, Teresa, en fait ? Ta soeur, ta cousine, ta pote ? » je l'interroge ensuite, n'ayant pas très bien cerné la nature de leur lien. Puis, j'hausse les épaules. « Tu sais, je pense que les premières nominations et éliminations, c'est du hasard. Un manque de pot. On n'a aucun moyen de se faire une idée d'une personne en un laps de temps si court. » Pour ma part, je n'avais même pas eu le temps d'adresser la parole à Teresa, alors bon...