Se dire qu'il y avait toujours des lieux qu'elle n'avait pas vraiment visité, du moins des lieux dans lesquels elle n'avait pas encore profité toutes les possibilités. Se suicider. Non mais sérieusement, il faudrait qu'elle s'y mette. Qui sait, elle pouvait être partie avant la fin de la semaine, sait-on jamais, il fallait en profiter pleinement. De toutes façons elle partirait bien un jour ou l'autre - à moins qu'elle ne s'attachait à un truc dur, genre je sais pas moi, un barreau quelque part, dans ce cas là elle ne partirait pas bien loin m'enfin bon - alors tant qu'à faire. Enfin bref quoi qu'il en soit, elle n'avait jamais encore utilisé les écuries, qui s'étaient pour le coup reconverties en tant que cinéma. Ouais, pourquoi pas. C'était toujours mieux que les chevaux. Clairement, elle, les chevaux, c'était pas son truc. Comme tous les animaux. Sauf ceux qu'elles portaient dans ses sacs à mains, les chihuahuas. Non c'était une blague. Non, sérieusement, à part les fourrures qu'elle portait, non rien.. oui c'était encore une blague, elle était contre ce genre de trucs, enfin "contre" si on lui demandait son avis, quoi. Elle s'en foutait globalement parlant. Enfin bref, ce n'était pas le sujet, ici. La jeune femme prit le chemin vers l'extérieur, elle s'était dit qu'après tout un film, pourquoi pas. Bon certes, elle allait être toute seule - à moins que quelqu'un ne se trouvait déjà dans ce lieu - mais bon au fond ce n'était pas tant un problème, à vrai dire mieux valait être seule que mal accompagnée n'est-ce pas. Une fois arrivée dans les écuries, elle remarquait qu'il n'y avait personne dans la salle. Tant pis, hein ? Elle en profitait donc pour regarder la liste des films qui étaient présents, et franchement il y avait du choix hm. Enfin soit, elle prit un film d'horreur, du genre Les griffes de la nuit, le vieux, parce qu'elle aimait bien ce genre de films et tant pis si elle était toute seule hm. Enfin soit, elle mit le film en route, avant de se positionner dans un fauteuil, avec comme seule compagnie un paquet de pop-corns.

Eibhlin veut regarder un film et cette fois en entier. La dernière fois, un débile est venu l’emmerder et ça ne lui a pas beaucoup plus. Bah non, en général les gens n’aiment pas les emmerdeurs, c’est pour ça qu’elle emmerde souvent les gens elle. Surtout au cinéma. À la base, elle aime bien jeter u pop-corn sur la tête des gens dans la salle ou commenter tout haut le film. Mais là n’est pas la question, parce qu’à cause de lui, elle a manqué quasiment tout le film en fait ; un film qu’il ne fait pas lâcher dès le début sinon ça ne sert à rien. Elle a raté le début, parce qu’il n’arrêtait pas de parler et elle a raté la fin, parce qu’elle se foutait ouverte de sa gueule : trop bête pour comprendre le film. Sauf que maintenant, elle ne sait absolument pas comment est le film et elle va devoir se le retaper une deuxième fois parce qu’elle a trop envie de savoir comment il se termine quand même ! En patin évidemment, elle rejoint les écuries où se trouve cette « salle de cinéma ». Elle passe devant le pop-corn. Elle n’en prend pas. Elle en a trop mangé déjà, depuis qu’elle est arrivée. Elle ne tient vraiment pas à prendre eux kilos dans le cul. Elle ne tient pas à concourir dans le concourt de miss gros cul, c’est clair. Du coup elle entre et elle voit qu’un film a déjà été mit. Elle ne voit pas bien de quoi il s’agit, du coup elle attend, bras croisés, appuyée contre un mur. Rapidement elle voit sur ces images l’esquisse d’un film d’horreur. Elle sourit. C’est le meilleur plan qu’elle puisse avoir, surtout en voyant la tignasse blonde assis dans un fauteuil. Elle attend un peu, avant de ce dire que le timing était parfait pour l’accoster. Elle franchit très rapidement la distance qui les sépare, avant de s’adresser à Kinga, restant derrière son fauteuil pour la surprendre. « Putain, j’peux me coller à toi ? » Ouai, dit ouai, t’es obligée ! Elle lance ça comme un cheveu sur la soupe, feintant évidemment… « J’ai peur des films d’horreur ! » Qu’elle ajoute. Tu parles, elle aime ça mais grave, mais au moins ça peut permettre un rapprochement extrême avec la blondasse. Oh, elle n’allait pas refuser ça quand même ! Elle lui adresse une petite moue, limite chien battu. Alors certes, elle pourrait lui dire de partir si elle a peur, mais elle a envie de rester avec elle. « Que tu sois là, c’est l’occasion d’essayer d’en regarder un pour vaincre ma peur, et en plus pas toute seule ! » Elle devient emmerdante à son tour à parler durant le film, mais c’est tellement bien pour tout dire. Elle lui adresse une énième petite moue, avant de plonger sa main dans son paquet de pop-corn. « En puis j’adore le pop-corn ! » Raté pour sa bonne résolution de ne plus en manger…

Bon, un film d'horreur. C'était pas mal au fond, n'est-ce pas ? Elle préférait ça à toutes ces conneries de films romantiques à deux balles, qui franchement ne reflétaient pas vraiment la réalité. De toutes façons dès le début on pouvait clairement voir que les deux personnages principaux allaient finir ensemble, allaient avoir des enfants et toutes ces conneries. Non sérieux qui voulait des enfants ? Elle, elle n'en voulait pas. Prendre je-ne-sais pas combien de kilos pour porter un mioche, non mais et puis quoi encore ? Plutôt crever. Franchement elle préférait laisser ce sale boulot aux autres filles. Enfin qu'importe, alors que le film commençait doucement, et qu'elle commençait à s'intéresser un peu à ce qui se passait à l'écran, une voix derrière la fit sursauter et elle manquait de faire tomber les pop-corn qu'elle tenait entre les mains. Eibhlin, cette sale pute. Elle lui avait fait peur, putain. Elle était folle ou quoi ? En plus elle lui demandait si elle pouvait se coller à elle. La jeune femme était grave rancunière mais Eibhlin était plutôt une bonasse alors elle pouvait réfléchir un peu plus de cinq secondes à la question. “C'est bien parce que c'est toi, même si tu m'as fait peur. T'es qu'une sale garce.” Eibhlin faisait plus peur à la jeune femme que Freddy ne le lui faisait. Hm. Enfin qu'importe. La nana sortait tous les arguments pour que la blonde la laisse s'asseoir à ses côtés. Même jusqu'en allant à piocher dans ses pop-corn. “Tu me kiffes tant que ça ?” qu'est-ce que vous voulez qu'elle lui dise ? Elle faisait cet effet là à tout le monde, c'était pas étonnant non plus, hm. Enfin soit. “Bon, allez, viens là, mais je te préviens on est deux peureuses. Si je me retrouve sur toi faudra pas t'étonner..” dit-elle avant que le film ne commence et que la jeune femme prenne place à ses côtés.

Quand elle arrive, quelqu'un est déjà présent. Il ne lui faut que très peu de temps pour reconnaître Kinga. Quand même. Du coup elle ne peut s'empêcher d'aller la voir et de l'emmerder. Oh gentiment, parce qu'elle n'est pas si gentille avec un autre. Elle voit bien qu'elle lui a fait peur. Ca fait sourire l'irlandaise. Elle ne va pas en pleurer. « Super ! Oh, mais oui, je suis une sale garce ! » Qu'elle dit avec un sourire amusé, pinçant la joue de la blondasse. Ses excuses sont bidon, mais elle veut absolument se mettre à côté d'elle. Se coller à elle. Peut-être la peloter tant qu'à faire, au passage. Elle lui demande si elle la kiffe tant que ça. « Ouai, grave ! Comme tu peux pas savoir ! Je t'aime à la folie ! » Qu'elle lâche. C'est ce qu'elle veut entendre non ? Et c'est peut-être bien la vérité, qu'en sait-on ? Il ne lui faut pas plus de deux minutes pour la faire faire un tour et se jeter dans le canapé. Elle ne fait pas attention à la blonde et elle se colle à elle, évidemment, immédiatement. Elle lui prendre le bras. Si la Barbie-Pute se retrouve sur elle, elle ne va sûrement pas s'en plaindre. Oh non au contraire, elle sera vachement heureuse. « Oh ! Viens sur moi quand tu veux ! J'vais sûrement pas m'en plaindre ! » Elle la regarde, avec un petit sourire en coin. Eibhlin ne dirait jamais non à une nana canon sur elle, ici surtout et en fait... Même si elle n'était pas canon. Ca manque de nana ouverte ici alors un spécimen comme Kinga, il ne faut pas la laisser s'échapper. Surtout pas quand on sait qu'on peut la faire chier aussi facilement, parfois... « Toi aussi tu m'kiffes grave, hein, dis ! » Qu'elle lance soudainement, enroulant ses bras autour de la taille de la blonde. Ahah, fallait pas dire que c'était une sale garce. Elle n'aurai pas sombré dans tant de familiarité.