Je suis entrain de fumer, j'ai bu un peu de vin et j'ai lu. Un peu. Mais ça m'a rapidement lassé. J'ai éteint ma cigarette à peine entamé puisque finalement j'ai envie de voir Callan. Il doit sans doute dormir, je ne l'ai pas vu depuis un moment. Je laisse tout en plan dans la Mairie de toute façon pour ce que ça change et je rejoins l'école des garçons, là où se trouve son lit. Je passe d'abord par la salle de bain, je me déleste de mes vêtements, je les entreposent là sur l'étagère à son nom à lui. Je me faufile en sous-vêtements dans la chambre, discrètement afin que personne ne m'entende. Et lui surtout, parce que le but n'étant pas de le réveiller, simplement dormir à ses côtés. Je ne mets que quelques minutes à identifier son lit. Il fait noir si noir que je ne vois rien. Je constate simplement que la place est libre. Je soulève la couette précautionneusement et me faufile dans le lit. Dissimulé sous la couette, j'ôte mon soutien gorge qui m'encombre plus qu'autre chose. Il y fait chaud sous ces draps. Je déteste l'odeur qui émanent de ce lit, je reconnais pas son parfum, seule les effluves du parfum de Daphne me proviennent c'est déroutant. Finalement être dans son lit ne me suivit pas, j'ai besoin de plus, de le sentir, de le toucher. « Callan... » Je murmure dans un souffle alors que je me faufile contre lui. Il ne bouge pas. Je m'approche de lui, et je fais glisser mes doigts le long de son torse, j'ai envie de lui. Je me fais plus insistante dans mes caresses. Je suis pressée qu'il me fasse l'amour que je ne remarque même pas qu'il ne s'agit pas de Callan.

La ligne peut être très fine entre le rêve et la réalité. Si fine que parfois on en vient vite à les confondre. Je suis paisible, je me sens si bien en ce moment. Les couvertures sont chaudes, j’ai le lit à moi seul. Ah non, finalement je ne suis pas seule puisque le corps d’une femme, je sais que c’est une femme, vient se coller contre moi. Elle est nue ou presque, je le sens aussi. Et c’est lorsque je sens ses mains habiles qui viennent caresser mon torse que je me dis que ce rêve est totalement génial. Il me semble si réaliste. Mes bras viennent se refermer autour du corps de la jeune femme, alors que mon visage vient se nicher contre son cou. Ses mains qui se font plus insistante viennent éveiller un désir fort en moi, un désir presque incontrôlable. Et c’est à ce moment même, alors que son corps est contre le mien que je me rends bien compte que cela n’a rien d’un rêve. Ses caresses sont beaucoup trop délectables, le frisson qui me traverse en entier est beaucoup trop instantané pour que ce ne soit qu’un vulgaire rêve. Je me décide donc à ouvrir les yeux, me rendant compte qu’il fait tellement noir que sur le moment, je ne sais même pas à qui j’ai affaire. En même temps, je crois que j’ai une petite idée. Mais elle est tellement dans le moment, que c’est dur de l’arrêter même avec toute la volonté du monde. Mais en même temps, elle va bien finir par se rendre compte que je ne suis pas son mari. Ma main droite se glisse le long de son dos, l’attirant encore plus près de moi si c’est possible, comme si je n’avais pas envie de mettre fin au moment, bien que je n’en ai pas tant le choix. Je me fais un chemin vers son oreille, me concentrant fortement pour faire abstraction de ses caresses. « Je croyais que tu n’étais pas de ces femmes qui se donnent aussi facilement… » Je murmure doucement, ne pouvant m’empêcher de sourire après tout. Faut bien le dire, moi je trouve la situation particulièrement amusante. Son mari ne penserait surement pas la même chose, et j’espérais qu’il n’allait pas débarqué d’une seconde à l’autre. Pour l’instant, je me refusais de la laisser filer, comme si c’était plus fort que moi. De toute façon, je suis bien réveillé là. Plus aucune envie de dormir. Il me faudrait une bonne douche d’eau froide aussi, pour me calmer.

Il, ce il que je prends pour un autre vient m'enlacer. Mes lèvres se perdent sur son torse que j'embrasse. Cette peau, cette odeur, quelque chose cloche mais l'excitation est telle que mon esprit en est altéré. J'ai envie qu'il me touche et il le fait, pas suffisamment. Il est silencieux. Ca aussi c'est étrange. Les mouvements de sont corps me sont étrangers, pourtant je reste imperturbable. Je frisonne lorsque je sens sa main, cette main qui se glisse dans mon dos. Je suis totalement contre lui, je cesse les baiser. Sa tête se niche contre mon cou. Mon coeur martèle contre ma poitrine. Il fait des bons incontrôlable, il s'extirper de ma cage thoracique. Ma main, sous mon propre corps commence à se glisser plus au sud. Elle se heurte à son boxer, elle se fraye un chemin à l'intérieur jusqu'à ce qu'une voix résonne. Et ce n'est définitivement pas celle à laquelle je m'attendais. Je suis surprise, pourtant je ne bronche pas. Le bout de mes doigts effleurent son prépuce. Je reste immobile un instant. Il me maintient contre lui, un peu comme de notre première rencontre. A ceci près que je suis quasi nue contre lui et que je m'apprêtais à commettre l’irréparable. C'est William, pas Callan. C'est William, pas Callan. Je me répète cette phrase, elle résonne dans ma tête. La sonnette d'alarme, sauf que je reste inerte. Plusieurs longues secondes s'écoulent. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je m'approche de son oreille à mon tour, afin de ne réveiller personne. « Je t'ai menti, je suis une traînée. Baise moi... » Je me mets à rire. Doucement. J'ai mes mains contre son torse, il me retient prisonnière contre lui. Je pense que si je le voulais vraiment, je pourrais me dérober, mais l'idée de lui faire croire que je suis à sa merci m'amuse davantage encore. Mes lèvres effleurent ses lèvres une nouvelles fois. Elles se touchent, et finalement je me redresse. « Oh mais attends, je croyais que tu ne voulais pas être celui avec qui je trompe mon mari... » Je lance d'un air dépité. C'est vrai, je n'invente pas, c'est lui qui l'a dit. Juste avant que je sous-entende que ce n'était pas la première fois, j'ai menti, mais après tout, peu importe non ?

Ses mains, cette façon qu’elle a de me toucher, y’a de quoi faire perdre la tête à n’importe qui. Et c’est un peu ce qui est entrain de m’arriver. Parce que je sais bien qu’à présent, il n’est pas question d’un rêve. Non, non, Candace est bien entrain de glisser sa mains sous mon boxer et ça se passe clairement, là, maintenant. Et je n’hallucine pas, parce que j’ai vraiment de la difficulté à contenir mon envie pour elle en ce moment, et elle le remarquera surement. J’ai le souffle court sous ses caresses, alors que je me mords l’intérieur de la joue plutôt fort. C’est surement ce qui me pousse à parler, à lui révéler mon identité. Parce que j’essaie d’être en contrôle de tout, mais ma raison n’est pas aussi forte que je le voudrais. Et j’arrive pas à défaire mon emprise de sur son corps, comme si l’idée qu’elle se détache de moi m’était insensé. Allez Will, merde, fais pas de conneries. C’est que mon esprit me cri. Je ne l’écoute pas vraiment. Elle murmure à mon oreille ma main se met à caresser sa taille, alors que je ne devrais surement pas. Je crois que sa phrase me fait encore plus sourire, parce que cette fille fait tout pour me provoquer on dirait. Et je crois même qu’elle aime ça, que c’est voulu. Je suis sur le point de lui répliquer quelque chose, dans le genre que c’était trop facile, maintenant, mais elle s’approche dangereusement de mes lèvres, jouant avec celles-ci sans pour autant venir m’embrasser. En attendant, moi j’ai chaud. J’aurais bien envie de sortir des couvertures je crois. Mais non, j’y arrive pas, merde. « Oh mais attends, je croyais que tu ne voulais pas être celui avec qui je trompe mon mari... » Oui, c’est justement pourquoi j’essaie de me convaincre mentalement de me lever et d’aller en direction de la salle de bain. Mais ça ne fonctionne pas puisque ma main qui caressait sa taille remonte et fait des aller-retour contre son dos doucement. « Hey mais c’est toi qui a commencé ! » dis-je tout bas, totalement innocent. Je ne suis pas certain que mon excuse fonctionne cependant, surtout que je ne me décide pas à la laisser partir. Cela serait beaucoup plus simple si elle le faisait d’elle-même aussi. Je rapproche mes lèvres des siennes pour venir les effleurer à mon tour, mon souffle venant se mêler au sien. « Et puis, j’essaie de ne plus penser à tes mains sur mon corps, mais ce qu’il y a dans mon boxer n’y arrive pas… » Oh non, il n’y arrive clairement pas. Et c’est un peu frustrant là. Je reste un homme merde. Et même si je n’ai pas envie d’avoir son mari mais surtout mon partenaire à dos, j’ai tout de même Candace contre moi en ce moment. Et je la désir fortement, beaucoup plus que je ne l’aurais pensé.

On dirait que la situation m'amuse bien plus qu'elle ne le devrait. Ce n'est pas très bien de continuer à le provoquer, à le laisser me toucher alors que je devrais me reculer. Il prend un malin plaisir à me toucher, ses mains vont et viennent sur mes hanches, mon dos. Si mon excitation retombe, la sienne au contraire est bien présente, je la sens très bien même. J'ai enlevé ma main de l'intérieur de son boxer, mes mains sont sur son torse, je me suis redressé un peu, autant que je le pouvais puisqu'il me maintient contre lui. J'ai encore envie de rire, mais au lieu de cela, je me pince les lèvres, joue avec les siennes, de la même manière qu'à la fête foraine la dernière fois. J'ai très envie de jouer, encore un peu, j'ai envie de lui faire croire que je pourrais succomber et le laisser me faire l'amour sur le champs. Après tout c'était la raison de ma venue ici n'est-ce pas ? Sauf que je m'attendais à tomber sur Callan et qu'il n'est pas là. C'est de sa faute à lui après tout, si je laissais son partenaire me contenter. Je souris plus largement lorsqu'il essaye de se dédouaner en m'assurant que j'ai commencé les hostilités. « Oui, mais tu oublies que je pensais retrouver mon mari, et que tu n'es pas celui qui a attisé mon désir ardant. » Je souris. Tout en redessinant le contour de ses pectoraux, innocemment. C'est à son tour de s'amuser et de rapprocher ses lèvres des miennes. Ça m'amuse même si je reste de marbre. En effet, il a l'air pas mal excité le William, je le sens bien, un peu trop d'ailleurs. « Vous êtes tellement faibles... » Et lorsque je dis vous, j'inclue tous les hommes incapable de se contrôler. Je me mordille légèrement la lèvre et cesse les petites caresses. Au lieu de me libérer de son emprise je me penche vers ses lèvres et me décide enfin à l'embrasser. Un baiser particulièrement torride, ma langue vient taquiner la sienne. Et pendant qu'on s'embrasse j'en profite pour décoller ses mains de ma peau. Lorsque c'est fait, je me laisse glisser jusque sur le matelas. Détachant ainsi mes lèvres des siennes. J'en profite pour couvrir ma poitrine dénudée à l'aide de la couette bien que ça ne soit pas totalement nécessaire, mais peu importe. « Ça va mieux ? » Je demande tout en désignant la petite bosse qui s'est formée et qu'on ne peut pas louper même à travers la couette qui le recouvre maintenant. Je souris, légèrement espiègle tout en remettant mes cheveux en place.

« Oui, mais tu oublies que je pensais retrouver mon mari, et que tu n'es pas celui qui a attisé mon désir ardant. » C’est qu’elle n’a pas tord là. Je crois que j’ai un peu perdu la partie censée être au courant de ces détails, le moment où je l’ai attiré contre moi. Elle n’est pas là pour moi, et je le sais. Sauf que dans mon rêve, elle était bien entrain de me chauffer moi, alors maintenant, je crois que ça ne change pas grand chose puisque le désir reste là. Et puis, elle peut partir, si elle n’a pas envie de rester à mes côtés. Enfin, faudrait aussi que je lâche sa taille, ça aiderait peut-être. « Oui, c’est vrai. Alors je devrais te laisser partir. » J’ai bien dit ; je devrais. On voit que ma volonté est à son maximum en ce moment. Et elle me lâche qu’on est faible. Mais oui, moi et les hommes en entier. Je n’aurais peut-être pas été aussi faible si elle n’avait pas mis sa main dans mon boxer aussi. Et puis, habituellement, je suis quelqu’un qui a une grande maîtrise sur moi, c’est pas la première fois qu’une fille se glisse dans mon lit sans que je ne l’ai invité. Et les autres fois, je ne l’ai pas toujours accepté. Je soupire légèrement alors qu’elle se décide finalement à venir m’embrasser, un vrai baiser langoureux, pas seulement nos lèvres qui s’effleurent. Si elle y met du siens, je vais en faire de même. Et c’est pourquoi le baiser est fougueux et particulièrement chaud, alors que mes mains descendent sur son dos pour se glisser sur ses hanches délicatement. Puis, rien. Elle se détache de moi, se glisse un peu plus loin, hors de ma porté. Je la regarde un instant, difficile de la percevoir dans ce noir extrême, bien que mes yeux se soient habitués quelque peu. « Ça va mieux ? » Elle plaisante là. Dites-moi qu’elle n’est pas vraiment sérieuse. On ne peut pas m’enflammer comme ça puis se reculer de la même façon, en seulement quelques secondes. Je lève les yeux au ciel face à sa question. « Oh oui, ça va tellement mieux là. » Je suis sarcastique, mais ça elle l’aura très bien compris dans le ton de ma voix. Pourtant, je souris tout de même, me demandant ce qu’elle recherche réellement auprès de moi. Cette fille m’intrigue plus que tout, et ça en vient à m’énerver. Mais pour le coup, je referme les yeux, soupirant à nouveau. « Ça te plait, pas vrai ? C’est quoi, une genre de torture que t’essaies de me faire subir ? » Je lui demande, parce que je ne suis certain de rien. Mais j’aimerais bien pouvoir l’attirer à nouveau près de moi. Vous croyez que c’est mal ? Face à mon partenaire, évidemment que c’est mal. Alors je me retiens. Il me reste peut-être plus de raison que je ne le croyais.

Il va me laisser partir ? Pourtant j'ai bien l'impression qu'il me sert un peu plus contre lui. A moins que ce soit mon imagination qui me joue des tours. C'est vrai que je n'étais pas là pour lui. Peut être que je n'aurais pas été si ... entreprenante si j'avais voulu le chauffer, mais je dois dire que j'y prends un malin plaisir. Je suis une vraie garce, mais j'assume. Surtout que je sens qu'il n'y est pas insensible. Je ne réplique pas pour ce que ça changera de toute façon. Je souris, amusé. Il est si faible, et je ne sais pas s'il agit ainsi parce que c'est moi ou bien s'il est toujours aussi facile de l'exciter. Pour l'ego, j'opterais pour la première solution. Je pourrais rester encore un moment pour voir ce qu'il va faire. Comment il va réagir, s'il va se contenter de me garder contre lui, ou bien s'il va oser aller plus loin, mais finalement je prends les devants. Et je me penche pour l'embrasser. Je crois que j'y mets un peu trop d'ardeur. Il réplique, de la même façon. Le baiser est endiablé, très chaud, si chaud que je préfère me détacher de lui. C'était le but de la manoeuvre, pouvoir détourner son attention et ensuite me détacher de lui. Je ne suis pas sûr d'en avoir encore envie, mais pourtant, je fais comme si ça me laissait de marbre. Et ainsi, je continue de jouer, je lui demande s'il se sent mieux. Il n'a pas l'air d'être aussi amusé que je le suis. Je ne comprends pas. Il soupire et ferme les yeux. Je le distingue totalement. Je me rapproche finalement, un peu. Nos corps ne se touchent pas encore, ce serait trop cruel. D'ailleurs, il me demande ce que je recherche. Est-ce que je recherche quelque chose finalement ? Non pas vraiment. « Non pas vraiment. » Je fais la moue et soupire. J'éprouve pas vraiment de plaisir à la voir souffrir. J'éprouvais plus de plaisir à voir qu'il me désirait. La frustration ne m'a jamais rempli de joie. Je glisse vers lui, avec sensualité. Et l'observe un instant alors qu'un sourire fend mes lèvres en deux. « Non, finalement, je préférerais ne pas être venue dans ce lit pour rien, profiter de ton érection et vérifier par moi même si ta réputation de tombeur est méritée mais on n'obtient pas toujours ce que l'on veut... » Et là je lui agite mon alliance de plusieurs carats sous le nez. Et hausse les épaules. « Et puis Callan est ton partenaire, ce serait pas très judicieux de te le mettre à dos. » Je sais, j'ai conscience que mes deux remarques sont contradictoires. La première le suppliait presque de me faire l'amour et l'autre, l'en dissuadait. Je me rapproche encore et laisse une nouvelle fois mes doigts glisser le long de son torse. « Tu fais du sport ? » Je demande, comme si cette question m'intéressait réellement.

Je ne sais plus comment agir on dirait. Je sais que ce dont j’ai envie, c’est-à-dire faire l’amour à Candace sans attendre une seconde de plus. Mais je sais aussi que je n’en ai pas vraiment le droit. Je ne sais pas si elle se rend compte de l’emprise qu’elle a sur moi en ce moment. Parce que mon comportement ne me ressemble pas vraiment. Sachant qu’elle est mariée à mon partenaire, j’aurais déjà dut la repousser. C’est qu’elle ne m’aide pas à réagir de la bonne manière non plus. Elle essaie d’entrer dans ma tête, elle veut semer le doute en même temps qu’elle m’attise. Je me sens prisonnier et si au début je trouvais la situation amusante, je trouvais drôle qu’elle se soit trompée, je dois avouer que présentement, je me sens oppressé. Et le pire c’est qu’elle rit de tout ça, elle s’amuse, je le vois bien. Oui Callan est mon partenaire, oui, je risque de me le mettre à dos. J’en suis bien conscient, elle n’a pas besoin d’agiter son alliance devant mes yeux. « Je le sais, oui… » Ses doigts qui se dépose à nouveau sur mon torse, venant dessiner chacun de mes muscles me rendent légèrement tendu. Enfin, plus que je ne le suis déjà. Et là, elle parle à nouveau. Est-ce qu’elle me demande réellement si je fais du sport ? « Mouais. » C’est plutôt clair, je réponds à sa question alors que mes lèvres ne sont qu’à quelques centimètres des siennes. Je sens que je vais craquer, je sens tout le contrôle que j'essaie d'avoir m'échapper en quelques secondes seulement. « Oh et puis merde ! » Je n’ai plus envie de me prendre la tête alors qu’elle me torture et s’amuse avec moi. J’ai envie d’elle. C’est bon, je suis faible, on l’a tous comprit, ça donne plus rien de résister. C’est pourquoi je franchis la distance qui sépare nos lèvres pour venir l’embrasser fougueusement, de la même façon qu’il y a à peine quelques minutes. Ma main se glisse à nouveau autour de sa taille pour la rapprocher de moi, pour la toucher, la caresser. Je sais que c’est mal, et je me dis que ce n’était peut-être pas ce dont elle avait envie. En même temps, si elle n’avait pas voulu cela, elle serait partie depuis un bout de temps. Alors que ma langue vient découvrir la sienne et que la respiration nous semble optionnelle, je continue l’exploration de son corps mes mains parcourant sa taille, ses hanches, m’aventurant même au niveau de ses fesses, incapable de m’arrêter à présent. Je détache mes lèvres des siennes simplement pour les laisser trainer sur son cou, déposant un nombre incalculable de baisers, descendant toujours et encore plus bas. Je la désir plus que tout, je me sens déconnecté de la réalité alors que mes lèvres viennent à effleurer sa poitrine, reprenant mes baisers de plus bel. Si elle veut s’arrêter, qu’elle le dise maintenant, parce que mon souffle est court, mon cœur débat dans ma poitrine, je ne crois pas que je pourrai accepter qu’elle me rejette. Mon égo en prendrait un coup, mais je crois que c’est plus que ça, même.

Je crois que je le fatigue avec mes questions, que je n'ai pas besoin non plus de lui signaler qu'il risque d'avoir des soucis avec Callan puisqu'il a l'air d'en avoir conscience. Et je pense aussi qu'il remarque qu'il m'amuse fortement. C'est mal mais que voulez-vous. Je m'en moque totalement si vous saviez. Je m'amuse même à le titiller à nouveau. Je caresse de nouveau son torse, distraitement, tout en lui demandant s'il fait du sport. Sa réponse ? Je ne l'écoute pas, je n'ai pas le temps. Je l'observe de toute façon. Avec une certaine envie, je passe de ses lèvres à ses yeux successivement. Il parle mais je n'entends rien. Tout ce que je vois c'est qu'il fond sur mes lèvres à une allure folle. Il m'embrasse de la même manière que précédemment, je réponds à son baiser avec ardeur. Ses mains se glissent à nouveau sur moi. Elles me parcourent, je crois qu'il s'est décidé à mettre la morale de côté. Je reste passive un moment, me demandant encore ce que je vais faire. Mais il est tellement fougueux qu'il ne s'en rendra sans doute pas compte. Je pourrais finalement le repousser une bonne fois pour toute puisque j'ai pu me rendre compte de ses intentions me concernant. Mais j'imagine que si je fais ça, je pourrais tirer un trait sur lui. Et je n'ai pas encore fini de m'amuser alors finalement je reste. Il est déjà entrain de parsemer mon corps de baisers. Il s'attaque à ma poitrine, attisant mon désir qui s'était pourtant envolé. J'explore son corps à mon tour, mon exploration est gênée par l'élastique de son boxer. Je grogne et me décide à le lui enlever, de toute façon il n'en a plus besoin. Je peux donc continuer à descendre et bien que je n'avais pas été bien loin tout à l'heure, cette fois je n'hésite pas à flatter sa virilité, avec douceur néanmoins. Je retourne à la conquête de ses lèvres que je mordille très légèrement. J'ai soudainement envie de lui, la découverte de son corps attise mon désir. Je bouillonne. Je roule afin de me hisser sur lui. J'embrasse son torse, mon coeur s'emballe. Pendant que je l'embrasse, je tends le bras en direction de la table de chevet. J'ai déjà exploré l'intérieur de la mienne et je présume que Cupidon a mis les même choses dans toutes ces tables de chevets. J'ouvre le tiroir, je fouille, je tâte et j'en ressors ce que je cherchais. Un préservatif. Génial. Je suis d'accord pour qu'il me baise, mais avec des précautions. Je détache mes lèvres et dépose l'emballage argenté sur son torse. « Tu enfiles ça mon ange ! » Je retourne sur le matelas afin de le laisser faire sa petite affaire. Pendant ce temps, je me débarrasse de mon dernier sous-vêtement afin de gagner un peu de temps. Je suis dorénavant nue sur ce lit, avec lui, et je suis sur le point de tromper mon mari, sans éprouver le moindre remords.