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 What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25

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Raphaël

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CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
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MessageSujet: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyLun 29 Oct 2012 - 3:29

What do I do when lightning strikes me ?
FEAT. ARES

Voilà près d'un quart d'heure maintenant qu'il l'observait en silence. Il ne voulait pas qu'il le remarque, qu'il note sa présence. Il appréciait d'être le seul à avoir connaissance de la présence de l'autre. Il aimait pouvoir l'admirer sans que son regard ne se pose sur lui en retour. Arès se trouvait à quelques mètres de lui, près de ce majestueux carrousel qu'il n'avait personnellement que trop admiré, et il semblait pensif, distrait. Raphaël n'osait pas approcher, de peur de le déranger. S'il le sortait de ses songes, de ses pensées, de ses réflexions, il était probable que son camarade lui en veuille. Il ne voulait plus jamais lire le moindre mépris, la moindre haine dans son regard. Il l'appréciait tellement. Plus qu'un ami, Arès était devenu comme un frère à ses yeux. Lui qui n'avait que trois sœurs, qui avait vécu une bonne partie de sa vie sans la moindre influence masculine, appréciait de pouvoir compter sur le jeune homme. Alors il restait là, quelques mètres dans son dos, à l'observer comme s'il était capable de lire dans ses pensées, comme si cet air penseur qu'il avait lui communiquerait bientôt ses plus profondes songeries. Alors que non, clairement pas. Mais alors qu'il pensait pouvoir rester discret encore de longs instants, avant de décréter qu'il ferait tout aussi bien de s'éloigner, voilà que son camarade se retourna et le dévisagea. Est-ce qu'il l'avait entendu approcher, quelques minutes plus tôt ? Est-ce qu'il avait senti sa présence, son regard insistant ? Allez savoir. Clairement gêné, Raphaël se décida à marcher vers lui, arrivant bientôt à sa hauteur, et lui adressant un sourire complice, amical, fraternel. « Je suis désolé si ma présence t'importune » articula-t-il doucement, dans un vague haussement d'épaules ponctué d'une grimace enfantine. « Arès, je ... » reprit-il, doucement, poussant un petit soupire face à son incapacité récurrente à faire preuve d'aisance dans ses prises de parole. « Je veux m'assurer que tout va bien entre toi et moi ... Si tu doutes de moi, si tu ne me fais pas confiance, je ... je préférerais que tu me le dises. » Et par là, il faisait évidemment référence à la décision du jeune homme, lors du prime. Naïf et paranoïaque, Raphaël l'avait prise comme une preuve de méfiance de la part d'Arès. Il voulait tellement s'être trompé.
Arès

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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyLun 29 Oct 2012 - 19:16

Toute cette polémique face à ma décision me revient en pleine figure tandis que mes yeux détaillent chacun des traits du carrousel de la fête foraine abandonnée. J'ai pourtant l'impression d'avoir fait le bon choix. Et encore aujourd'hui, je ne comprends pas la réaction des habitants. Y-a-t-il réellement besoin de réfléchir intensément entre le fait de laisser deux habitants dormir seuls dans un champs et celle d'y aller tous ensembles ? Pour moi, la réponse était vite faite. Je n'avais pas choisis en fonction des personnes se trouvant dans la question mais bien de part son intitulé. Bien qu'une nuit dans un pièce secrète avec Elliot me fait frissonner d'avance, nous n'avons manifestement pas besoin de ça pour nous retrouver. Et pour cause, une baignoire nous avait suffit. A cette pensée veloutée, je souris, comme un niais. Ce genre de sourire signe de sentiments certains. Ce genre de sourires qui me donnent l'air incroyablement ridicule. Quoiqu'il en soit, je revois les paires d'yeux rivées sur moi. Des yeux noirs, froncés parfois et des chuchotements incessants qui me font mal au cœur. Je n'ai pas voulu être égoïste, j'ai simplement voulu être juste. Et tandis que mes jambes s’actionnent pour retourner au village et me terrer sous ma couette, mes yeux sombres se posent sur la silhouette immobile de Raphaël. J'ai conscience de l'avoir vexé, déçu sans même m'en rendre compte. J'ai conscience que ma décision, pour lui en tout cas, peut-être mal interprétée. Et j'ai conscience de devoir m'expliquer et que ça m’horripile. Je lui adresse un sourire fraternel, un de mes plus tendre. J'aimerais le prendre dans mes bras, mais ses mots m'en empêchent. Je me fige, je l'écoute sans broncher. Je baisse le regard. Ce que je craignais me parvient. Je soupire doucement. « Tu ne m'importunes jamais, Raph ». Je rétorque tout de même. Parce que ses mots me touchent. Comment peut-il penser m'importuner ? Il est bien l'une des seules personnes à ne jamais me déranger. Auxquelles je sourirai malgré tout. Envers lesquelles je n'élèverai jamais la voix plus que de raison. Mon ton est doux, il se veut serein. Je le fixe longuement avant de répondre. Je prends ses mains dans les miennes. « Raph, Elliot et toi pourriez dormir dans le même lit que je n'en froncerais même pas les sourcils. J'ai toute confiance en toi. Et en elle. » je murmure, ne laissant pas mes yeux se baisser comme ils le voudraient. Je suis lâche et j'aimerais fuir. Mais mes jambes restent figées. « Je préférais que l'on vive tous ensemble cette expérience dans les champs. Que tu n'aies pas qu'Elliot pour te protéger mais que tu nous aies tous. Parce que je commences à te connaître un peu. Et je sais que tu n'aurais pas supporté cette nuit. » J'espère ne pas me tromper. Mais connaissant Raphaël, j'ai l'intime conviction d'avoir visé juste dans ma réflexion. J'ai pensé à lui, en tout honnêteté, avant de penser aux autres. Mais ça, je me garde de le lui dire, pour l'instant.
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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyLun 29 Oct 2012 - 20:31

Peut être n'était-ce pas une bonne idée de s’approcher d'Arès. Peut être ce dernier n'avait-il pas la moindre envie de passer du temps en compagnie de Raphaël. Ce dernier avait effectivement tendance à penser que son camarade lui en voulait. Sans doute se trompait-il, comme la plupart des fois où il en venait à penser qu'on le tenait responsable de telle ou telle chose. Mais la décision prise par Arès lors du prime demeurait pour le moins incompréhensible à son esprit. Il ne saisissait pas bien ce que cela pouvait cacher. Une grande dose de méfiance à son égard ? Peut être. Car il n'était pas dit qu'Arès ne le pense pas capable de fourberie, comme il avait du le penser l'autre jour, lors de leur petite altercation au sujet d'Elliot Et si c'était le cas, vous pensez bien que Raphaël en serait profondément blessé. Parce qu'il pensait montrer qu'il tenait à ce qu'Arès et Elliot soient heureux, à ce que rien ne vienne gâcher leur bonheur, surtout pas lui et ses tendances un peu trop curieuses, un peu trop "protectrices", comme le lui avait justement reproché son camarade quelques temps auparavant. Ce qu'il voulait, c'était que tout aille pour le mieux entre eux, qu'ils apprennent à se connaitre en apprenant à s'aimer, qu'ils se fassent mutuellement confiance, qu'ils se comblent d'affection. Vraiment, c'est tout ce qu'il leur souhaitait. Mais son esprit clairement paranoïaque ne pouvait s'empêcher d'associer la décision d'Arès à une trop grande méfiance, à des doutes, à des incertitudes. Avait-il encore quelque chose à le lui reprocher, par le biais de ce choix ? Déjà, il était pour le moins plaisant d'entendre qu'il n'importunait pas Arès. Parce qu'évidemment, Raphaël s'était également imaginé qu'en se postant aux cotés de son camarade, il dérangerait profondément ce dernier. Il n'était effectivement pas dit qu'Arès veuille de sa compagnie. Un sourire gêné gagna alors les lèvres de Raphaël. Bon, il commençait à comprendre qu'il s'était fait quelques idées. Son camarade saisit alors ses mains, et le suisse le scruta avec tendresse. Arès confiait alors avoir pleinement confiance en lui, en Elliot. Cela ne manqua alors pas de réchauffer le cœur du brun. Il ne l'interrompit pas, préférant le laisser finir. Mais il ne put que baisser doucement la tête à la suite des paroles du jeune homme. « Je déteste cette image que je vous renvoie » soupira-t-il, les yeux bientôt larmoyants. « Le simple fait d'avoir besoin d'une protection à vingt-trois ans, c'est ... c'est pathétique. Je suis pathétique. » Il serra davantage les mains de son camarade, remontant douloureusement son regard jusqu'au sien. « Mais je te remercie. De me faire confiance. C'est très important pour moi, Arès » termina-t-il, dans un sourire toutefois teinté de tristesse. Parce que c'était ce qu'il parvenait à retenir de positif, hm.
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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyLun 29 Oct 2012 - 23:25

J'ai une confiance aveugle en Raphaël. Je ne sais même pas pourquoi j'ai pu douté une seule seconde de son honnêteté. C'était déplacé. Quasi inhumain. Je m'en rends compte. Et je n'aurais jamais cherché à l'atteindre lors du prime en prenant cette décision. J'ai cru être juste, réellement. J'ai cru faire ce qu'il fallait pour tout le monde, pour lui. Mes mains serrent les siennes avec force. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. Je ne veux pas le faire pleurer une seconde fois. Je ne veux pas prendre le risque de le perdre. Je l'ai déjà prit une fois. Je ne recommencerai pas. Je me suis attaché à lui. A cette sensibilité, cette fragilité qu'il dégage et qui le caractérise. « Arrête, Raph. » Mon ton est doux, mais ferme. Je ne supporte pas le fait qu'il puisse se détester, se trouver affligeant. Il ne l'est pas. Je délaisse ses mains pour le forcer à me regarder. Ses yeux larmoyant me poignardent. Je serre les dents pour ne pas baisser le regard à mon tour. Constater que je le rend triste, une énième fois, c'est douloureux. Ce n'est pas mon but. Et pourtant. J'ai l'impression que tout ce que je touche ne devient que tristesse et déception. Et si j'ai oublié l'espace d'un instant l'effet que ma sensibilité produisait, je le reçois en pleine gueule à cet instant. Je lâche tout. Cette étreinte, et mon visage qui s'abaisse. Putain. Je suis ridicule ici. « Je ne voulais pas décevoir, Raph. Je.. je pensais avoir été juste et.. et putain quel con. » Je me tourne, je ne peux pas supporter plus longtemps son regard. Je fais quelques pas tandis que le suisse me rattrape. Je n'ai pas l'intention de rester là. Je n'en ai pas la force. Je ne peux pas continuer à le regarder pleurer sans broncher. J'en suis incapable. Et je suis l'investigateur de ces larmes. Je suis son bourreau. Il ne mérite pas un ami, un frère de la sorte. Un frère est censé le rassurer lorsque tout tourne mal, lorsqu'il cauchemarde. Un frère est sensé le soutenir, l'aider à avancer. Je l'infantilise et je le rend malheureux. Je shoot dans le premier cailloux venu avec force. J'aimerais me défouler. Faire ressortir toute cette haine que je ressens envers moi-même. « Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que j'essaie de penser à toi, à ton bonheur, je me plante ? T'es malheureux à cause de moi Raph, j'devrais pas être là. J'devrais pas continuer à être là. Je ne mérite pas tes larmes, personnes les mérite. J'fais tout de travers, j'ai toujours tout fait de travers ». Les larmes sont proscrites, chez moi. Ma mâchoire est serrée à bloc en revanche. Mes muscles et mes nerfs suivent le mouvement. Je ne supporte plus sa peine. Je ne suis qu'un poids à son bonheur, au fond. Je m'évertue à faire les mauvais choix en pensant que ce sont les bons. Je m'évertue à tenter de le protéger alors que je ne fais que l'exposer encore un peu plus. L'égoïsme m'allait certainement mieux. J'ai jouer la carte de la franchise, de la sensibilité, elle a eu raison de moi. Je baisse les bras, je jette les armes, je ne fais pas un bon sentimental. Je ne fais pas un bon ami. Je ne fais pas un bon frère. Et j'ai beau être fier du mien, je suis convaincu qu'il n'est pas devenu celui qu'il est grâce à moi.
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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyMar 30 Oct 2012 - 0:34

A un âge comme le sien, avoir sans cesse besoin de quelqu'un pour l'entourer, pour le protéger, pour l'aider à combattre ses peurs, c'était pour le moins navrant. Non, pathétique. Oui, pathétique, c'était bien le mot qu'il venait d'utiliser pour décrire ce fait, mais aussi pour se qualifier. Parce qu'au fond, il se trouvait pathétique. Pathétique de dépendre des autres. Pathétique de se raccrocher aux autres, alors qu'il avait passé une partie de sa vie à les fuir. Pathétique aussi de renvoyer une telle image à ses semblables, de leur apparaitre comme un être lamentable à la faiblesse évidente. Il donnerait n'importe quoi pour tout effacer, pour tenter de leur apparaitre sous un jour nouveau. Il ne voulait plus qu'on sache qu'il avait perpétuellement besoin d'aide, de soutien. Lui aussi il aimerait agir comme un homme, se comporter comme un homme. Il était resté un enfant sensible et incompris, et ça n'était plus supportable. Pas alors qu'il avait fêté ses vingt-trois ans quelques mois plus tôt. Pas alors qu'on était en droit d'attendre de cet adulte qu'il agisse comme tel, et non comme un gamin dépendant et profondément désespérant. Du coup, tout cela lui donnait irrésistiblement envie de pleurer. Parce qu'il ne se supportait plus, parce qu'il en venait à penser que bientôt plus personne ne pourrait le supporter. Arès, Elliot, Lulu, Malik, Candace ... ils finiraient tous par le mépriser de tout leur être, parce que Raphaël aura fini par les agacer profondément. Arrêter ? Arrêter quoi ? De s'apitoyer sur son sort ? De se plaindre ? De se poser en victime ? Non, vous savez bien que c'était à peu près tout ce qu'il savait faire. Il était fait pour se plaindre, ce bonhomme. En pure égoïste qu'il était, en être égocentrique au possible, il ne faisait que se plaindre, tout le temps, avec tout le monde, et au sujet de tout et n'importe quoi. N'était-il pas connu, après tout, qu'il était l'être le plus torturé au monde ? Non ? Ah ... Relevant difficilement les yeux vers Arès, Raphaël fut bientôt surpris de l'entendre articuler qu'il avait pu le décevoir. Non, bien sûr que non. Cela n'était pas le cas. Il n'était pas coupable, non. Et non, bon sang, il n'était pas un con. Raphaël s'apprêta à le contredire, mais Arès se décala. Il se mit à marcher et le suisse le suivit. Puis, de nouvelles paroles. De nouvelles bêtises. C'en était trop. Précipitamment, Raphaël contourna son camarade pour se retrouver face à lui. Un pas, puis deux. Il se jeta dans ses bras, l'enlaça avec force, mais avec une certaine tendresse malgré tout. « Je t'interdis de penser que tu n'es pas bon pour moi, Arès » articula-t-il, toujours blotti contre lui. « Tu es loin de faire mon malheur. Tu m'apportes tellement. Tout chez toi m'est bénéfique. Tu ne peux pas imaginer combien je te suis reconnaissant d'être là pour moi. » Il se détacha doucement, récupérant ses mains, tandis qu'un tendre sourire gagna ses lèvres. « Tu es le meilleur ami que je pouvais rêver d'avoir » reprit-il, dans un rire nerveux, avant de déposer un baiser sur sa joue. « Tu n'es pas celui qui me fait pleurer. Tu l'as été une fois, une unique fois. Mais ce ne sera plus le cas, tu le sais bien. Parce qu'à ce jour, tu es plutôt celui qui me donne envie de profiter, de croquer la vie à pleines dents ... Tu es mon modèle, mon référent. Sans toi, je ... je serais complètement perdu. » Et il sous-estimerait assurément la sincérité de ses propos. Chose normale, puisque lui même se surprenait à lui livrer aussi sincérement tout ce qu'il avait sur le cœur.
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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyMar 30 Oct 2012 - 19:14

Je m'interdis de lui faire du mal. Mon ventre se tord, ma gorge se serre. Je plante mes yeux vers l'horizon et je rêve de Paris, de voyage. Lorsque mes envies me portent au gré du vent, je ne fais souffrir personne. Je suis seul avec moi-même, accompagné par le silence. Et je n'en suis pas plu mal. Cette aventure me pousse à me montrer plus sensible et je me hais. Je me hais de faire souffrir Raphaël de cette façon. De toujours faire les mauvais choix quand j'estime que ce sont les bons. Je me prends à me détester, à vouloir m'en aller, loin d'ici. Quelque part ou ma sensibilité s'envolera. Raphaël me rattrape, il se plante en face de moi. Je détourne le regard, je ne veux pas constater ses yeux larmoyants, à cause de moi. Il fond sur moi, m'enlace avec force et je me laisse faire tel un pantin, une peluche que l'on serre contre soi lorsque le sommeil tarde à venir, enfant. Raphaël à beau se détester, ne pas vouloir qu'on le protège, il m'apparaît comme un enfant, un petit frère à protéger. Et en aucun cas je ne veux qu'il ne change. Sa voix parvient à mes oreilles, elle est douce et rassurante. Nous échangeons nos rôles. Il devient le grand frère et je suis l'enfant. Je me blottit comme tel contre lui, niche mon visage dans son cou. Je ne peux pas supporter son regard, sa voix n'est déjà que trop poignante à mon goût. Il m'interdit de penser que je suis mauvais pour lui et pourtant, j'ai l'impression constante d'être un poison. De le tirer vers le bas plutôt que le contraire. Il rajoute que tout chez moi lui est bénéfique. Dans son cou, je secoue la tête. Je n'arrive pas à y croire, il ment. Je suis convaincu de le faire souffrir. « Tu doutes encore de moi. Tu penses que je n'ai pas confiance en toi. Je te tire vers le bas. » je murmure contre sa peau tandis que le suisse se dégage de l'étreinte qui me faisait pourtant un bien fou et prend de nouveau mes mains dans les siennes. J'ai l'air d'un enfant, les yeux, la tête baisser pour fixer le sol. Il me qualifie comme étant son meilleur ami et me redonne du baume au cœur. Je me souris à moi-même, toujours incapable de le regarder. Mais ses mots me touchent. J'aimerais le lui dire seulement tout ce que je ressens reste bloquer au niveau de ma gorge et forme un nœud qui m'oppresse. Il dit me voir comme un modèle, un référent. Que je lui donne envie de croquer la vie à pleine dent et j'ose enfin relever mes yeux. Je le regarde plein de tendresse. « Je ne suis pourtant pas le meilleur modèle qui soit.. » je réponds, encore un peu peiné et fâché avec moi-même. Moi qui prenait Raphaël pour mon modèle, un homme sensible mais qui n'hésite pas à l'afficher, je me rends finalement compte que nous nous soutenons tous les deux. Que nous sommes complémentaire. Il dépose un baiser sur ma joue et je rougis, gêné. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de geste, même mon frère ne m'a jamais embrassé. Chez nous, deux hommes qui s'embrassent, même de cette façon singulière sont mal vus. « On fait un tour de carrousel ? » je demande alors d'une voix enfantine mais rauque. J'ai besoin qu'on se change les idées. Qu'on cesse de se ressasser tous ces moments qui nous peinent et finiront par nous éloigner. Parce que je ne veux pas m'éloigner de Raphaël, jamais.
Raphaël

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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyMar 30 Oct 2012 - 23:35

Non, Arès ne pouvait pas penser que sa présence était nuisible à Raphaël, parce que cela n'était clairement pas le cas. Bien sûr que non. S'il y avait bien quelqu'un qui lui faisait du bien, qui lui permettait de murir et d'avancer en ces lieux, c'était bien lui. Raphaël avait trouvé un ami sur lequel il pouvait compter, un frère de cœur, quelqu'un à qui il pouvait se confier, à qui il pouvait quémander une étreinte par simple envie. Les choses avaient pu être quelques peu délicates entre eux par le passé, mais c'était déjà de l'histoire ancienne. A ce jour, le suisse ne pouvait tout simplement plus se passer d'Arès. Il était extrêmement important à ses yeux. Il avait d'abord était effrayé et intimidé par ce jeune homme en apparence extrêmement sûr de lui, mais il n'avait pas tardé à se rendre compte qu'il ne l'était pas autant qu'on pouvait le penser. La fois où il s'était dévêtu intégralement devant lui, il s'était senti en confiance. Raphaël s'était mis nu, d'abord hésitant, mais avait bien vite constaté que son camarade lui voulait du bien. C'en suivirent ensuite quelques blessantes tensions, mais là encore, il n'avait pas oublié que son camarade lui apportait mille bienfaits. Et depuis qu'ils demeuraient extrêmement proches, comme deux amis, deux confidents, deux frères, deux éléments complémentaires, il va de soi qu'il n'était pas prêt de se séparer de celui qui lui faisait tant de bien. Le suisse ressentit en tout cas le besoin de serrer contre lui celui qui semblait tant douter de son influence positive sur Raphaël. Alors, après s'être disposé devant lui, le brun n'avait pas tardé à l'enlacer à l'aide de ses bras, aussi fort que possible, pour bien lui exprimer son affection, sa tendresse à son égard. Plus qu'une étreinte amicale, c'était une étreinte lui prouvant combien il comptait à ses yeux, combien Raphaël considérait que son camarade l'aidait à aller mieux, à dépasser ce qu'il était. Sans lui, rien n'aurait été pareil. Mais tandis qu'Arès répondit à son étreinte, il l'entendit bientôt avancer quelques paroles qui ne manquèrent pas de le troubler. « Non, je ... je ne doute pas de toi, Arès. Il est vrai que je pense que tu ne me fais pas confiance, pas pleinement en tout cas, mais je ne doute pas de toi. Et tu me tires vers le haut, certainement pas vers le bas. » Il ne pouvait clairement pas le laisser dire ça, parce que c'était faux. Grâce à Arès, grâce à son influence bénéfique sur sa personne, Raphaël progressait. Il ne pourrait clairement pas le faire régresser, bien au contraire. Par la suite, l'étreinte prit fin et Raphaël récupéra avec délicatesse les mains de son camarade. Aux yeux du suisse, Arès était un référent, un modèle. Il lui dessinait un chemin à suivre pour aller mieux, un peu comme s'il était son guide, sa clé pour la porte qui le mènerait tout droit au bonheur. « Si tu étais parfait, je n'aurais aucune chance d’espérer marcher sur tes traces » laissa-t-il entendre, bien évidemment dans un trait d'humour, en lui souriant. Il s'en fichait qu'Arès ne se voit pas comme un modèle à suivre, comme le meilleur de sa catégorie. Il l'appréciait comme il l'était, il admirait pour ce qu'il était. Il n'avait pas besoin de plus. Arès était admirable tel qu'il lui apparaissait. Par la suite, Raphaël déposa un baiser sur la joue d'Arès, pensant bien faire, et espérant surtout qu'il n'en serait pas trop gêné. Il ignorait si ce genre d'attentions pouvaient lui déplaire. Il savait que beaucoup avaient quelques aprioris. Il osait croire que ça n'était pas son cas, parce que ce baiser était des plus innocents. Arès lui proposa alors un tour de carrousel. Raphaël hocha doucement la tête, avant de grimper sur la plateforme du manège. Il prit timidement place sur l'un des chevaux et lança un regard enfantin à son camarade. « C'est la première fois de ma vie que je grimpe sur ce genre d'engins. Je me sens revivre. » Il lâcha un rire naïf puis ferma les yeux. Peut être bien que s'il avait connu ce genre de choses à un âge où il aurait été normal qu'il fréquente ce genre d'endroits, il aurait été différent. Moins nostalgique. Plus heureux.
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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyVen 2 Nov 2012 - 16:33

Je n'arrive pas m'y résoudre. Penser que Raphaël puisse ne pas avoir confiance en moi est une torture. Penser qu'il puisse encore douter de moi en est une autre, qui m'agresse d'autant plus. J'aime à le considérer comme un frère, comme un ami proche. Mais je n'y arriverai certainement pas s'il ne me fait pas confiance, c'est impossible. Ce genre de relation est basée sur ce sentiment. Et je me donne sans aucun mal à Raphaël. J'aimerais simplement qu'il fasse de même en retour. Que ses craintes s'estompes et qu'il se donne dans notre relation les yeux fermés tout comme je m'y suis abandonné, avec envie qui plus est. Ses bras sont enroulés autour de ma nuque et me surprennent. Ses contacts sont chaleureux, ils ne me déplaisent pas le moins du monde. Et c'est cette plénitude qui me fait peur. Je n'ai jamais eu pour habitude d'être proche d'autres hommes. Dans mon petit quartier de bourgeois, les homosexuels sont mal vus. Nous sommes conditionnés dès notre plus jeune âge à les détester, à éprouver du dégoût pour ces hommes et ces femmes contre nature. Si j'ai tenté plusieurs fois de me sortir de ce carcan, j'ai toujours été tiré irrémédiablement vers cette pensée dégoûtante. Et si aujourd'hui je déplore toute idée de la sorte, que je me suis également promis de la combattre en rentrant à Paris, je ne peux empêcher mon échine de frissonner sous l'étreinte de Raphaël. Je souris timidement. Son geste lui coûte je le sais. Et s'en est d'autant plus rassurant que je me sens réellement apprécié. Il estime que je ne lui fais pas confiance et ma tête retombe sur son épaule. Nous ne nous comprenons pas. « J'ai pleinement confiance en toi Raph. Je pense qu'au contraire, c'est de ton côté que ça bloque. Tu essaies de te persuader que tu me fais confiance mais au fond, tu ne t'abandonnes pas totalement dans cette amitié que je te propose parce que tu as peur. » mes mots sont posés, doux. Ils sortent de ma bouche en une mélodie, un slow lent et langoureux. J'essaie d'être le plus tendre possible, je ne veux pas le brusquer. Raphaël est une petite chose fragile que j'essaie de ne pas briser. Et pourtant, Dieu seul sait combien je suis maladroit. Combien les choses ont tendances à m’échapper. Combien j'ai tendance à mettre les pieds dans le plat sans même m'en rendre compte. Je dépose un petit baiser sur sa joue, un baiser tendre. « Et je saurai t'attendre. » je lui glisse en un sourire, en un murmure des plus doux. Je doute même qu'il m'ait entendu, tant ma voix est un murmure. Il se détache de moi et mon corps regrette instantanément. Ma peau réclame son corps, mon âme réclame son amitié. Je suis faible, une petite chose fragile en manque d'amour, blessé par la vie. Mon sourire s'agrandit et même, un rire cristallin s'échappe de ma gorge. Raphaël me fait un bien fou. J'aimerais le lui crier, lui déclarer mon amitié mais les mots ne passent pas la barrière de ma gorge, resserrée par le temps. Le sentimental qui sommeillait en moi se réveille mais l'ordure est toujours aussi présente. Ces deux parties de moi se mènent une guerre sans merci qui me retourne l'estomac. Je reçu sans m'en rendre compte d'abord, un baiser de la part du Suisse et baissai instantanément la tête, gêné. Ce genre de geste m'effraie, me perturbe. J'ai beau m'efforcer de paraître le plus normal possible, il faudrait être aveugle pour ne pas remarqué qu'au fond, je suis mal à l'aise. Je ne le repousse pas, pourtant. Grimper sur la plateforme du manège se révèle être un bon moyen d'oublier ce moment de silence gênant où seul le baiser de Raphaël claquait sur ma joue en un bruit sourd. Je souris de toutes mes dents et je grimpe sur un cheval, tel un gosse, riant au éclats. Mon genoux droit frôle celui de Raphaël placé juste à côté de moi. Sa remarque me fait sourire et, en même temps, me pince le coeur. « Comment était ton enfance Raph ? Pourquoi n'as-tu jamais pu vivre comme un enfant.. comme un vrai enfant ? » j'ai envie d'en apprendre plus sur cet homme affecté et blessé par je ne sais quel maux. J'aimerais lui venir en aide, l'aider et surtout, comprendre. Le manège se met en route, une musique adorable résonne et nos chevaux s'élèvent en harmonie.
Raphaël

Raphaël
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MessageSujet: Re: What do I do when lightning strikes me ? ▬ 30/10 | 17h25   What do I do when lightning strikes me ?  ▬ 30/10 | 17h25 EmptyVen 2 Nov 2012 - 20:41

Après réflexion, cette étreinte n'avait peut être pas été une brillante idée. Raphaël avait déjà pu observer que son camarade n'était pas nécessairement friand d'attentions masculines, et avait donc présentement tendance à penser qu'Arès pouvait être quelques peu gêné par l'étreinte qu'il venait de lui offrir. Pourtant, cela n'était parti que d'une bonne attention, une attention amicale, affectueuse. Son camarade s'était mis à douter de l'influence qu'il pouvait avoir sur le suisse, et ce dernier avait simplement tenu à l'en rassurer à coup de câlin amical. Lui non plus n'était pas particulièrement à l'aise avec ce genre de gestes, mais depuis le début de l'aventure, il prenait sur lui pour que tout cela finisse par lui faire plus de bien que de mal. Par exemple, à cet instant précis, il appréciait de pouvoir serrer Arès, son ami, contre lui. Même si le fait de se dire que son camarade pouvait réprimer son malaise avait tendance à l'embarrasser quelques peu. Peut être n'était-ce pas tellement naturel d'enlacer de la sorte un autre homme. Il n'en savait rien. Il avait vécu coupé du monde et de la société bien trop longtemps pour le savoir. Et il n'avait jamais compris pourquoi sa mère l'avait tant empêché de se rapprocher de celui qu'il aurait lui même tant aimé serrer dans ses bras. "Cela ne se fait pas, tu n'as pas le droit de l'approcher" lui avait-elle trop longtemps répété. Et il l'avait naïvement cru, sans jamais avoir compris ce qu'elle avait voulu dire par là. Peut être l'avait-elle maudit, l'autre soir, pour ce qu'il avait partagé avec Lulu. Il avait vécu la plus belle nuit de son existence, s'était senti vivant et heureux, mais elle avait bien évidemment du trouver ça révulsant. Il n'avait même pas voulu y penser sur l'instant, pour ne rien gâcher. Mais désormais, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle, à ce qu'elle pensait de tout ça, de cette fameuse nuit, mais aussi de la présente étreinte avec Arès. C'est alors qu'un soucis de compréhension sembla poindre. Un problème de confiance, surtout. Car la question était présentement de savoir qui ne faisait pas confiance à qui. Et visiblement, Raphaël était atrocement dans l'erreur lorsqu'il émettait que son camarade ne lui faisait pas confiance. Non, c'était justement le contraire. C'était lui, et rien que lui, qui peinait encore à lui faire pleinement confiance. Lorsqu'Arès l'affirma, il se sentit affreusement bête. Bête déjà d'avoir voulu se voiler la face en prétendant le contraire, mais bête également de ne pas être fichu de faire pleinement conscience à celui qu'il considérait comme son plus cher ami, comme un frère. « Oui, j'ai peur » articula-t-il alors, à faible voix, comme honteux d'avoir encore peur à ce stade de leur relation, de leur amitié. « Je n'ai jamais eu d'ami. Jamais, jamais, jamais. Les gens que j'ai connu m'ont fait du mal, m'ont blessé. Alors j'ai du mal à partir du principe que ça n'est pas dans tes intentions. Je sais que tu es quelqu'un de bien, d'entier, d'adorable. Je t'adore Arès, mais ... mais j'ai peur, oui, peur de cette nouveauté, de cette relation presque trop belle pour être vraie. » Arès articula alors par la suite qu'il saurait l'attendre. Sur ces mots, un petit sourire gagna les lèvres du suisse. Arès était décidément quelqu'un de formidable. L'une de ses plus belles rencontres ici. Il resta silencieux, touché par ses paroles. Arès ne le pressait pas, n'attendait pas de lui qu'il se jette à corps perdu dans l'inconnu, dans ce qu'il découvrait tout juste. Il n'était pas insistant, et rien que cela le changeait considérablement de tout ce qu'il avait connu jusqu'ici. Par la suite, Raphaël déposa un baiser sur la joue de son camarade, geste qui put une fois de plus gêner Arès, mais qui lui avait semblé naturel, car amical et affectueux, à l'image de tout ce qu'il pouvait ressentir pour son camarade, de l'amitié et de l'affection. Par la suite, les deux jeunes gens gagnèrent le carrousel, prenant chacun place sur un cheval de bois. Très vite, une intense nostalgie s'empara du suisse. Tout cela, tout ce bien être, il ne l'avait jusqu'ici jamais vécu. Son enfance n'en avait jamais tellement été une. Ainsi donc, il se sentit véritablement revivre. A la question d'Arès, il rouvrit doucement les yeux et lui offrit un regard un peu peiné. « Elle était triste, solitaire, désenchantée et funèbre. On ne m'a jamais laissé l'occasion de me mêler aux autres enfants, même parfois à mes propres sœurs. J'ai eu le malheur de naitre à la suite de trois filles, on m'a toujours donné l'impression que ma place n'était pas au sein de cette fratrie, comme de cette famille. En grandissant, je suis devenu dépendant d'une mère castratrice et désireuse de me faire payer tous les maux de l'univers. Ce que je suis aujourd'hui est comme le produit de ce que j'ai vécu par le passé. Ils m'ont tous rendu malheureux et insociable. » Et rien que d'y repenser, il en était atrocement attristé. Il baissa la tête et pleura silencieusement. Entre deux sanglots, il tâcha de retourner sa question à Arès. « Parle-moi de ... de ton enfance, Arès. » Son enfance qui, cela semblait évident, avait du être moins pathétique que celle du suisse.

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