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 the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07

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Dagga

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MessageSujet: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptyLun 29 Oct 2012 - 13:43

W/ RAPHAËL

but what do I do with you, boy
i'll take your heart
to kick around as a toy

Mon regard se perd par la fenêtre, caressant doucement les environs, et tout semblait plus terne tandis que la nuit tombait avec délicatesse, déposant une couche de noirceur brumeuse sur son passage. Je rêve un peu. Je me prends à espérer qu’il va neiger. J’aimerais bien qu’il neige, avant que je quitte le nid. Car je suis entièrement convaincue que mon destin est scellé, et que je vais quitter le nid cette semaine. Je ne suis pas d’humeur à me lamenter sur mon sort pourtant. Je suis plutôt d’humeur hésitante, incertaine, indécise, comme souvent ces temps-ci. Je ne sais pas ce que je dois faire. Comment employer le temps qui me reste ici. J’hésite à tenter le tout pour le tout. Imaginer une façon de rester dans le nid plus longtemps, en nominant avec moi des personnes susceptibles de déplaire au public à tel point qu’il en vienne à préférer que je reste plutôt qu’eux. Ou bien terminer en beauté. Donner tout ce que j’ai à donner, et m’en aller sans rien regretter, en maîtrisant la situation. J’aime cette idée, l’idée de choisir moi-même, de contrôler ma vie, mon destin. Ça me désespère de songer que mon sort est entre les mains d’autrui – c’est franchement inconfortable. Et puis alors que j’avais presque perdu pied avec la réalité, je suis rappelée à elle et tirée de mes songeries par le bruit de la bouilloire qui m’indique qu’elle en a terminé avec la tâche que je lui avais confiée. D’une démarche pleine de langueur, je quitte la fenêtre à laquelle je m’étais accoudée pour aller verser de l’eau bouillante dans une tasse dans laquelle j’avais au préalable placé un sachet de tisane. Dos à l’entrée principale de la pièce, je perçois une présence plus que je ne m’en aperçois, et tourne machinalement la tête vers l’arrière en continuant de verser de l’eau. Un sourire un brin carnassier se dessine sur mon visage quand je reconnais les traits de Raphaël. Je reporte rapidement mon attention sur ma tasse, mais ne manque pas d’élever la voix pour l’inviter à me rejoindre. « Bonsoir Raphaël. Je me prépare une infusion. Verveine. Tu en veux ? L’eau est encore bouillante. J’ai aussi ‘Nuit tranquille’. Et ‘Fruits rouges’. » je récite d’une voix douce et légèrement enjouée.
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MessageSujet: Re: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptyLun 29 Oct 2012 - 17:59

Il n'était pas certain que la place de Raphaël soit présentement aux cotés de Dagga. Car sans aller jusqu'à dire que les choses allaient difficilement entre eux, nous pourrions tout de même avancer que leur relation était initialement basée sur quelques tensions. Allez savoir pourquoi, Raphaël considérait d'office que sa camarade lui voulait du mal. Il en pensait bien souvent de même au sujet de bien des personnes, mais le fait est qu'il ne parvenait pas à relativiser et à corriger ses pensées. Non, Dagga devait simplement être désireuse de lui nuire. Lui, paranoïaque ? C'est bien peu de le dire. Mais dans le fond, il paraissait évident que, non contente de le nominer assurément cette semaine, sa camarade ne manquerait pas de rendre ses derniers jours ici bien misérables. Ah non, ça n'était pas si évident que cela ? Et bien dans ce cas, pardonnez Raphaël et ses délires psychotiques. Il avait simplement tendance à faire de curieux parallèles, en repensant à la fois où, dans les champs, sa camarade avait adopté une attitude assez critique à son égard, comme si elle lui reprochait son manque de confiance en lui, ses tendances à se critiquer, à partir du principe que puisqu'il ne s'aimait pas lui, personne ne pourrait assurément l'aimer non plus. Et bien évidemment, Raphaël avait conscience que toutes ces choses lui pourrissaient la vie et qu'il n'était pas normal de passer son temps à pleurer, à s'apitoyer sur son sort, à assurer qu'il se détestait, qu'il maudissait ce qu'il était autant que sa défunte mère devait elle même le maudire. Dagga avait été jusqu'à dire qu'il était égocentrique de passer son temps à se plaindre autant. Et lui même, dans la semaine, en était venu à la conclusion qu'il passait bien trop de temps à déplorer ses malheurs et pas assez à considérer que d'autres pouvaient également en vivre. Il n'était pas l'être le plus malheureux au monde. Il n'était pas mourant, avait ses deux jambes, ses deux bras, des yeux intacts, une ouïe parfaite, ne souffrait d'aucun handicap et d'aucune maladie autre que mentale ... Non, il n'était clairement pas le plus à plaindre ici-bas. Il avait souvent tendance à aimer le croire, parce qu'il voulait exister aux yeux des autres, même en se présentant à eux simplement comme une victime. Avant d'entrer ici, il avait simplement souhaité se fondre dans la masse. Mais au sein de ce jeu, et plus les jours passaient, il avait tendance à vouloir qu'on le remarque, au contraire. Quoi qu'il en soit, c'est d'un pas hésitant qu'il pénétra dans la cantine, ayant bien vite noté la présence de la jolie rousse. Est-ce qu'il était raisonnable de s'imposer à elle ? Non, assurément pas. D'autant plus qu'elle manipulait actuellement de l'eau très chaude, alors ... Hm, autant éviter de s'imaginer le pire. « Bonsoir Dagga » la salua-t-il en retour, peinant à sourire mais évitant au moins de prendre un air trop effrayé. Parce que clairement, il avait peur là. « Oui, je te remercie. Verveine, ce sera parfait. » Il n'allait pas jouer les difficiles, et cela lui allait de toute manière très bien. Il s'approcha finalement de la jeune femme, un peu fébrile. « Parait-il que la verveine est un anti-stress naturel ... » commenta-t-il, comme s'il cherchait à se rassurer personnellement. Dagga n'en aurait probablement pas grand chose à faire, et ça, il pouvait amplement le concevoir.
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MessageSujet: Re: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptyLun 29 Oct 2012 - 23:06

Le son de sa voix m’est agréable, pour une raison ou une autre. Je n’aurais jamais cru que sa présence à mes côtés puisse être source de plaisir, puisqu’il m’horripilait tant la semaine passée encore, mais il faut croire que tout peut changer. Après avoir versé l’eau dans ma tasse, j’en sors une deuxième dans laquelle je dépose donc un sachet de verveine, que j’immerge distraitement dans l’eau, tout en tendant l’oreille aux propos du jeune homme. La verveine, un anti-stress naturel ? J’avais bien entendu dire que toutes les infusions à base de verveine, camomille et tilleul étaient censées avoir des vertus apaisantes et procurer bien être, mais j’en avais toujours plus ou moins douté. C’est ma mère qui croyait dur comme fer à ces trucs là ; moi, j’avais appris à me méfier de ce que les gens pouvaient croire. « Parait-il que ça éloigne les vampires, aussi. » j’ajoute avec un sourire malicieux. Je tends sa tasse à Raphaël, et empoigne la mienne à deux mains, avant de m’adosser au plan de cuisine pour faire face à mon interlocuteur. « Es-tu stressé Raphaël ? » je l’interroge, l’air de rien, en jouant avec une de mes mèches de cheveux. Je relève les yeux vers lui, et précise : « Il faut attendre six minutes, pour l’infusion. Ça nous laisse le temps de discuter. » J’ai l’impression d’être en train de lui tendre un piège, pourtant ce n’est pas réellement le cas. Je n’ai pas d’idée précise en tête, pas de plan machiavélique. Je ne suis ni cruelle, ni mauvaise, c’est une des rares certitudes que je peux avoir. Et puisque je ne le déteste pas, il serait absurde de songer que je désire lui faire du mal. Il me fait simplement de la peine, je crois. Je ne peux m’empêcher de me le représenter avec des chaînes tout autour du corps, des chaînes qu’il pourrait briser si facilement si seulement il se décidait à faire preuve de la force et de la vitalité que je suis sûre qu’il possède. Mais il a vécu si longtemps avec ces chaînes qu’elle se sont incrustées à sa chair, et qu’il a appris à s’en accommoder. Et je déteste penser à tout ce potentiel gâché, à cet ersatz de vie dont il se contente. Ça m’insupporte. Je ne peux pas laisser les choses en l’état, telles qu’elles sont, sans broncher, sans rien entreprendre. Je ne suis pas là pour devenir son amie. Je ne suis pas là pour qu'il m'apprécie, m’aime, et me donne des tapes amicales dans le dos quand je sors une bonne blague. Je ne dis pas que je détesterais ça. Je dis seulement que ce n’est pas mon brut premier. Si tant est que j’ai réellement un but – car j’ai plutôt l’impression d’avancer à l’aveugle, y allant au feeling. « Alors, comme ça, toi et Lulu… » Je commence en douceur, avant de hausser deux fois les sourcils d’un air lubrique. On n’en est qu’au début. Je m’échauffe, ce ne sont que les préliminaires – la suite ne devrait pas tarder et si je ne suis pas encore certaine de parvenir à le provoquer au point où il viendrait à me frapper, je suis tout de même relativement confiante quant à mes chances de le faire hausser la voix, voire crier si je me débrouille bien.
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MessageSujet: Re: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptyLun 29 Oct 2012 - 23:45

Bon, peut être Dagga n'avait-elle pas prévu de lui jeter cette eau bouillante à la tronche ? Peut être n'avait-elle même pas pour projet de lui faire le moindre mal ce soir ? Peut être lui proposait-elle une infusion pour autre chose que pour l'empoisonner ? Oui, probablement, et Raphaël avait assurément intérêt à se convaincre de toutes ces choses. Parce que sans cela, il était fort probable qu'il nous improvise une sympathique crise de panique et qu'il ne trouve rien de mieux à faire que de fuir cette cantine, et par extension sa camarade, qui représentait encore et toujours une sorte de danger à ses yeux ... Parce que oui, Dagga faisait partie de ceux qui avaient quelques peu tendance à l'effrayer ici. Il y avaient ceux comme Lulu, Arès, Elliot qui l'apaisaient presque instantanément. Et ceux comme Dagga ou Branca avec qui il ne savait jamais comment se comporter, avec qui il craignait d'être lui même, d'être aussi sensible que d'habitude, de peur probablement de subir leurs contrariétés. Dagga ne lui inspirait ni haine, ni mépris, simplement un fond de peur. Il voyait en elle le reflet de celui qu'il fuyait, et cela n'aidait pas tellement à ce qu'il soit plus tranquille en sa présence. Pour autant, à cet instant précis, le suisse faisait des efforts. Oui, vraiment. Il tâchait de ne pas rester bêtement muet malgré sa gêne, son embarras, son stress, ses appréhensions. Bon, parler des vertus bienfaisantes de la verveine ne constituait clairement pas la discussion la plus passionnante de l'Histoire, mais c'était assurément mieux que de se contenter de fixer sa tasse en silence, pour au final risquer d'agacer sa camarade. Celle-ci lui répondit d'ailleurs que la verveine était également - prétendument - connue pour éloigner les vampires. Hm, intéressant. Il ne comprenait pas tellement ce que cela venait faire là, ni si elle se fichait simplement de lui, mais oui, c'était intéressant. Il esquissa un sourire teinté de gêne, avant que sa camarade ne cherche à savoir s'il était stressé, comme il avait pu maladroitement le laisser l'entendre quelques instants plus tôt, en perlant des fameuses vertus de la verveine, notamment du fait qu'elle puisse justement constituer un anti-stress. « Je suis stressé, oui. Mais ça n'est pas inhabituel, je dirais même ... hm ... que c'est permanent. » Il avait toujours vécu en étant stressé, en fait. A différents degrés, mais c'était véridique. Un rien le stressait. « J'ai recommencé à me ronger les ongles » soupira-t-il, comme si cela était susceptible d'intéresser Dagga. Non attendez, il prit carrément la peine de lui montrer les dits ongles. C'était laid, bon sang. Il hocha ensuite doucement la tête aux paroles de la jolie rousse. Discuter ? Bien, cela n'était pas pour lui déplaire. Il redoutait la moindre conversation avec elle depuis l'autre soir, mais il continuerait de faire des efforts. Parce que c'était pour cela qu'il était ici, après tout. Et il ne fallait surtout pas lâcher maintenant. Sauf que lorsque Dagga évoqua Lulu, en sous-entendus sa relation avec ce dernier, Raphaël se sentit prit d'un embarras conséquent. Pourquoi ? Pourquoi ça ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ne voulait-on pas le laisser tranquille, les laisser tranquilles ? Est-ce que cette histoire était si intéressante que cela ? Est-ce que c'était pour cela qu'il avait noté tant de regards curieux hier soir, après le baiser ? Dans un soupire, Raphaël baissa les yeux. Que pouvait-il bien répondre ? Elle savait pertinemment qu'il y avait quelque chose entre les deux garçons. Tout ce qu'il pouvait faire, en fait, c'était le lui confirmer. Mais il n'était pas dit qu'il le veuille nécessairement. « Je n'ai pas envie d'en parler, Dagga. Ça ne te regarde pas. » Il ne disait pas cela méchamment. Simplement, il ne se voyait pas se confier à elle. A Elliot ou à Arès, oui, peut être bien. Mais Dagga, c'était différent. Comme lors d'un interrogatoire, il avait la folle impression que tout ce qu'il dirait serait utilisable contre lui à l'avenir.
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MessageSujet: Re: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptyMar 30 Oct 2012 - 18:56

J’arque un sourcil et l’observe brièvement en silence, tandis qu’il me confie être naturellement stressé. Ça ne m’étonne pas spécialement. Il a un peu l’air d’une petite souris palpitante d’angoisse, dont le regard scrute avec ardeur tous les recoins de la pièce où elle pourrait aller se terrer, juste en prévision, juste au cas où. Il doit tous nous voir comme des chats. « Tu as déjà essayé la sophrologie, ou le yoga ? Il existe des techniques de relaxation, je ne sais pas ce que ça vaut, mais ça mérite le coup de tenter de sa chance. » je lui réponds avec naturel, et c’est amusant comme notre conversation peut avoir l’air complètement normale, banale, voire anecdotique. Nous étions sensiblement différents. Je n’étais pas stressée, juste anxieuse, nerveuse. Surtout nerveuse. Je ne pouvais m’empêcher de noter toutes les issues possibles quand j’entrais dans une pièce, et j’étais toujours prête à m’enfuir en courant, quelle que soit la situation. Pourtant, je me doutais que Raphaël était loin de se douter que je pouvais paniquer très facilement. Parce que j’avais l’impression d’avoir l’ascendant sur lui, j’étais plus confiante en sa présence. Plus rassurée. Il m’était difficile de le considérer comme une menace. Quand il mentionne ses ongles, mon regard se fait aussitôt alarmé, presque par réflexe, car je ne peux m’empêcher de songer à ma partenaire qui a cette mauvaise manie, elle-aussi, et j’angoisse à chaque fois que je la vois se ronger les sangs. Alors quand il me montre les ongles en question, je ne peux pas m’empêcher de saisir ses mains entre mes doigts, effleurant ses ongles doucement, une grimace compatissante aux lèvres. « Elliot aussi fait ça. Je devrais vous attraper tous les deux et vous mettre du vernis. Il y a existe un spécial, avec un mauvais goût, pour les gens qui ont ce problème. » je commente pensivement, avec la vague impression que ça reviendrait à les infantiliser à mort. Je lâche les doigts de Raphaël et relève les yeux vers lui, réalisant que mon attitude doit lui paraître bien contradictoire. Un peu à la hot & cold, mais quand même pas exactement façon Katy Perry. Je suis douce et puis je suis brusque, c’est à n’y rien comprendre. J’aurais aussi bien pu me moquer de lui pour le provoquer, et si j’avais eu un réel plan en tête c’est ce que j’aurais fait. Mais je n’ai aucune stratégie, je ne suis aucune ligne directrice ; je me laisse guider par mon instinct, et je suis trop faible et trop tendre, bien plus que ce que je laisse paraître - et je sais bien qu’à certains moments mon naturel de bisounours risque de revenir au galop, c’est inévitable avec Raphaël. Mais heureusement, je me ressaisis et j’évoque sa relation avec Lulu, me doutant qu’il y a là un filon à creuser. Mes yeux brillent, et un sourire victorieux se dessine sur mes lèvres quand il m’oppose un refus. C’est idiot, mais en cet instant, je suis fière de lui. Seulement, ce n’est pas suffisant, et j’ai besoin de plus. « Pourquoi tu refuses d’en parler ? Est-ce que tu as honte d’être une tapette ? » je lâche nonchalamment en m’adossant de nouveau contre le plan de cuisine, avant de remuer distraitement mon sachet de verveine. Je relève les yeux vers lui, l’air innocent. L’air, seulement. « Tu sais, c’est moi qui contrôle les nominations cette semaine. Si j’étais toi, je veillerais à me montrer un peu plus obligeant… » je renchéris sur un ton plein de sous-entendus, intérieurement exaltée par toute cette situation.
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MessageSujet: Re: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptyMar 30 Oct 2012 - 21:13

Raphaël était un stressé de la vie. Oui bon, disons qu'il stressait un peu pour tout, tout le temps, et le plus souvent sans raison. Il était comme ça. Il l'avait toujours été, ou disons que ça ne s'était pas du tout arrangé au fil des années. En grandissant, en vieillissant, il avait développé une paranoïa excessive, au point qu'il en venait à stresser là aussi excessivement. Il n'était alors pas certain du tout que la moindre infusion, qu'elle soit à la verveine ou non, puisse calmer son stress, sa nervosité, sa fébrilité. Vous pensez bien qu'il avait lui même essayé quelques plantes, mais que rien de tout cela n'avait jusqu'ici fonctionné. Il ne se faisait donc pas tellement d'illusions quant à la présente infusion qui, tout au plus, lui permettrait de dormir plus facilement cette nuit. Ce ne serait d'ailleurs pas un luxe, hm. Mais voilà qu'il avait suffi à Raphaël d'évoquer le stress qui était habituellement le sien pour que Dagga se mette à lui parler de diverses autres techniques potentiellement réputées pour leurs vertus anti-stress. Il en avait évidemment déjà entendu parler. Il avait une sœur très branchées pierres, exercices de relaxation, alors il va de soi qu'on avait déjà essayé de l'y initier. Mais dans le fond, il n'estimait pas devoir impérativement guérir de son stress. C'était bien loin d'être la chose qui lui pourrissait le plus la vie. A choisir, il préférerait largement sacrifier son insociabilité et ainsi garder son stress permanent. Vraiment, ça n'était pas si handicapant que cela, en réalité. « J'en ai entendu parler, mais je ne les ai jamais essayées, non. Je doute que ce soit fait pour moi. » Peu de choses étaient de toute manière compatibles avec ce qu'il était, et ça resterait assurément ainsi. Bon par contre, il est vrai que ce fichu stress pouvait faire quelques dégâts, ne serait-ce qu'au niveau de ses pauvres ongles, qu'il rongeait de nouveau, et cela, pas qu'un peu hélas. Il montra d'ailleurs lesdits ongles à sa camarade qui, en saisissant les mains du suisse, put bientôt avoir une vue imprenable sur des ongles effectivement calcinés, sur lesquels l'on pouvait même parfois apercevoir quelques traces de sang. Parce que, clairement, il se saignait. Dagga fit alors un parallèle avec la situation d'Elliot, qui visiblement se rongeait elle aussi les ongles. Il avait l'impression d'en avoir déjà eu la preuve, d'ailleurs. La jolie rousse lui parla d'un vernis spécial et dissuadant les gens de se ronger les ongles. Oula, ce vernis, on avait déjà essayé de le lui mettre. Non, en fait, on le lui avait déjà mis. Et bizarrement, ça ne l'avait jamais empêché de se ronger les ongles. Sans doute parce qu'il était en fait un tantinet masochiste. « Ça ne changerait pas grand chose, je pense » articula-t-il alors, dans l'esquisse d'un sourire confus. Sa camarade lâcha ses mains et il redouta brusquement un changement considérable de ton chez cette dernière. Elle évoqua sa relation avec Lulu, et il se sentit mal. Parce qu'il n'avait pas la moindre envie d'en parler, surtout pas avec elle. Il n'avait rien contre Dagga, mais il ne sentait pas cette question. Il avait l'impression qu'elle lui tendait une sorte de piège, qu'elle n'attendait qu'un petit détail pour le refermer sur lui. Alors il préféra refuser de lui en parler, se la jouant honnête. Cela ne la regardait effectivement pas. Mais là, il crut mourir. Elle l'interrogea. Bon, rien de choquant. Mais le mot qu'elle employa ensuite ... ce mot ... il le bouleversa. Le suisse en lâcha spontanément sa tasse, qui vint s'écraser au sol dans un lourd fracas. C'est ce mot qu'il n'avait pas supporté. Ce mot qui l'avait paralysé. Ce mot qui lui était atrocement familier. Doucement, le jeune homme s'accroupit, après s'être emparé d'un peu de sopalin. Il lui fallait réparer ses bêtises. Encore une fois. « Tu parles comme ma mère » articula-t-il, laissant couler quelques larmes le long de ses joues, mais baissant la tête, car se sentant bien trop vulnérable à cet instant précis. Il ne répondit pas à sa question. Il ne le pouvait pas. Il repensait à sa mère, tout d’un coup. Sa mère qui l'avait maintes fois traité de "tapette". Et pourquoi au juste ? Parce qu'il avait eu le malheur de lui confier des choses intimes, personnelles ? Parce qu'il lui avait parlé du fils des voisins ? Parce qu'elle n'avait pas vu qu'il lui en parlait parce qu'il était perdu, qu'il se cherchait ? Elle s'était moquée de lui, l'avait insulté. Et lui, il ne s'en était jamais vraiment remis. Pourtant, il avait tâché de lui pardonner son étroitesse d'esprit. Oh oui, Dieu sait qu'il lui avait au final pardonné beaucoup de choses. Voyant qu'il n'arrivait à rien, Raphaël se releva, cherchant une balayette, et croisant au passage le regard de sa camarade. Elle semblait le menacer en utilisant son pouvoir sur les nominations. Il en déglutit légèrement, puis s'accroupit à nouveau, repleurant discrètement. « Je ne vais pas te supplier de ne pas me nominer, Dagga. Si tu en as envie, fais-le. Je ne compte pas t'offrir ce que tu veux, alors ... alors tu ferais mieux de me nominer, probablement. » Ça n'était pas comme s'il ne s'y attendait pas depuis dimanche soir, de toute manière.
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MessageSujet: Re: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptyVen 2 Nov 2012 - 22:10

« J'en ai entendu parler, mais je ne les ai jamais essayées, non. Je doute que ce soit fait pour moi. » J'éloigne ma tasse de mes lèvres, relève mon regard vers mon interlocuteur, pensive. Mes yeux se plissent malicieusement. “ Tu ne peux pas vraiment savoir avant d'avoir essayé, non ? ” je lâche avec douceur. Il semblait partir défaitiste, ou bien peut-être se connaissait-il suffisamment bien pour anticiper ses propres réactions. Dans les deux cas, c'était très différent de ma propre perception des choses, puisque je partais toujours du principe qu'il me restait encore tout à découvrir, et que les vagues certitudes que je pouvais avoir ne résisteraient probablement pas bien longtemps au temps et aux expériences qui en découlaient. Je n'étais jamais vraiment sûre de rien. Je n'avais pas d'idées fixes, pas de vrais principes qui tiennent la route, pas d'opinion à proprement parler, quel que soit le sujet. J'étais, par définition, ouverte d'esprit, car ma propre mentalité n'était pas encore complètement formée et en était encore à stade plus ou moins embryonnaire. J'évoque l'idée du vernis à ongles, et encore une fois, Raphaël affirme que cela n'apporterait rien. Je me contente d'un petit sourire en biais, imaginant qu'il n'avait peut-être pas tort. L'empêcher de se ronger les ongles ne l'empêcherait pas d'angoisser, et mieux valait attaquer le mal à sa source - de mon point de vue, du moins. La conversation bascule finalement dans une toute autre ambiance, et mon sourire a quelque chose de malin, mais pas dans le sens positif du terme. Je maîtrise plus ou moins la situation, jusqu'à ce qu'il laisse tomber sa tasse et, à ce moment là, je sursaute, ayant un geste de recul naturel. Il n'en fallait pas plus pour me déstabiliser mais heureusement il l'est trop lui-même pour le remarquer, et j'ai le temps de reprendre ma contenance. Il mentionne sa mère. Nous en avons déjà parlé, de sa mère, et j'avais déjà cru comprendre que leur relation avait eu une influence majeure sur le jeune homme et ses troubles actuels. Je repense alors aux indices, concernant son secret, que nous avions eu lors du prime. Hallucinations, proches. J'aurais préféré ne pas avoir connaissance de ces indices, car la vie de Raphaël m'intrigue d'autant plus, et toutes les pièces du puzzle empilées pêle-mêle dans ma tête m'empêchent de me concentrer sur la situation présente. Je le scrute du regard tandis qu'il effectue un aller-retour pour aller chercher une balayette, et quand mon regard croise le sien, je vois bien qu'il se fait larmoyant, et que j'ai touché un point sensible, que je le voulais ou non. Il s'accroupit de nouveau, et me répond. Je pose ma tasse sur le plan de travail, me rapproche de lui et fléchis les genoux pour me retrouver à son niveau. “ Ai-je parler de te nominer ? ” j'interroge, espiègle. Mon sourire a quelque chose de clairement sardonique, cette fois. “ Je ne suis pas une petite joueuse. Ce serait bien plus drôle de nominer Lulu. Ou tes amis. Te priver des personnes qui te sont chères. Tu es devenu ami avec Arès, si je ne m'abuse ? ” Je réfléchis à toute allure, cherche une façon de le provoquer, en m'attaquant de préférence à ses proches, car je me doute bien que l'attaquer, lui ne provoquera pas sa fureur. “ Qu'est-ce que tu lui trouves à Lulu ? Il est laid à en crever et a l'air aussi débile que ses pieds. Comment tu fais pour l'embrasser ? À ta place j'aurais envie de dégueuler. ” J'ajoute dans la foulée, sans reprendre ma respiration, exaltée. J'en pense pas à un mot. Je suis même à deux doigts d'insulter Arès et Elliot pour en rajouter une couche. J'ai peur que ça soit pas trop crédible, ceci dit. Du bout de mes doigts, je viens saisir son menton et le force à relever la tête pour me regarder dans les yeux. Et brusquement, l'espace de trois secondes, mon masque de tyran se fissure et laisse apercevoir la douceur naturelle de mes traits. “ Énerve-toi contre moi. ” je murmure, comme si nous étions au théâtre et que je lui soufflais la réplique qu'il avait oublié. Et le masque revient, aussitôt, tandis que je lui intime sèchement : “ Crie-moi dessus, ou je nomine Lulu. ” J'allais ajouter Arès, mais ça rime pas, et j'étais un peu partie dans mon délire de dramaturge, donc bon. Après coup, je m'en veux un peu d'avoir sorti ça comme ça, réalisant que si j'avais opté pour une formule un tantinet différente, ça aurait pu faire un joli alexandrin - mais bon, trop tard hein.
Raphaël

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MessageSujet: Re: the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07   the danger is i'm dangerous and i might just tear you apart ✗ 29/10 - 21h07 EmptySam 3 Nov 2012 - 5:31

Raphaël avait un petit coté défaitiste, c'est vrai. Il partait d'emblée du principe que peu de choses étaient faites pour lui, que peu de choses sauraient convenir ou correspondre à ce qu'il était, et donc qu'il aurait beau essayer n'importe quel traitement antistress, cela ne changerait rien à son état. Sa camarade avait sans doute raison, puisqu'il n'avait jamais essayé, qu'il ne comptait pas essayer plutôt, il ne pouvait pas tellement savoir si telle ou telle chose fonctionnerait sur lui, si telle ou telle chose aurait des résultats sur sa personne, sur son état, sur son organisme. Il parlait sans savoir, comme dans beaucoup de situations. Peut être se berçait-il simplement d'illusions, à défaut de vouloir prendre le risque d'essayer pour au final être déçu. Déçu, il l'avait bien trop souvent été. On l'avait incité à essayer tout et n'importe quoi, à différentes occasions, concernant différents problèmes, et il n'avait été que trop déçu par tout ce qu'on avait pu lui conseiller. Alors maintenant, à ce jour, il préférait encore ne plus rien essayer, ne plus rien tenter. Il partait du principe que ça n'était tout bonnement pas fait pour lui, et cela lui allait très bien. Alors oui, peut être qu'au final, il passait à coté de quelque chose, mais il préférait en douter. Non, il ne manquait rien à partir aussi défaitiste, sans doute. Cela n'allait clairement pas dans le sens de cette guérison qu'il désirait tant, après laquelle il courait en permanence, mais qu'importe, il ne pouvait pas non plus passer son temps à faire des efforts, surtout si c'était pour qu'on ne les remarque même pas. De même, ce vernis à ongles dont lui parla Dagga, il n'estimait pas qu'il pourrait lui être d'une quelconque aide. Après tout, ça n'était pas un peu de vernis au gout dégueulasse qui allait l'aider à ne plus ensanglanter les extrémités de ses doigts. Il en faudrait beaucoup plus, c'est certain. Et pour le coup, l'on pouvait dire qu'il savait de quoi il parlait, puisqu'il avait déjà eu l'occasion de constater que ce vernis était bien inefficace chez les gens comme lui. Il avait essayé, avait continué de se ronger les ongles, et cela en dépit donc du gout immonde d'un tel produit et des possibles répercussions qu'il put avoir sur sa santé, et puis il avait été déçu. Encore une fois. Alors non, pas de vernis spécial non plus. Pas cette fois. Dagga allait peut être le trouver abominablement chiant, mais c'était ainsi. On est défaitiste ou on ne l'est pas, hein. Alors, à tout cela, il ne trouva qu'à exprimer un vague haussement d'épaules. Peu coopératif il était, probablement. Et allez savoir si son attitude avait fait changer Dagga d'humeur, le fait est que sa camarade lui apparut bientôt comme étant beaucoup moins avenante et compréhensive. Elle le traita tout d'abord de tapette, ce qui eut le don de lui faire renverser sa tasse, puis sangloter. Il était infiniment triste, bouleversé, d'avoir à faire à ce mot qui était trop souvent sorti de la bouche de sa mère, de cette femme castratrice qui ne lui avait jamais laissé aucune chance de lui expliquer comment il s'était senti, combien il avait souffert de sa méchanceté et de son aigreur. Merde, elle n'avait pas à le tenir responsable de tous ses problèmes. Et ici, Dagga n'avait pas à insinuer qu'il pouvait avoir honte d'être attiré par un homme. Il croyait véritablement entendre sa mère. Et pour être certain que les traits de cette dernière n'apparaitraient pas à la place de ceux de sa camarade, il veilla à baisser la tête. Il ne voulait pas affronter son regard. Il était certain d'y lire de la méchanceté, de la cruauté. Non, il ne voulait pas de ça. A cet instant précis, il n'avait simplement pas besoin de ça. Mais voilà que Dagga poursuivit, insinuant maintenant qu'elle pourrait user de son pouvoir sur les nominations contre lui. Qu'attendait-elle donc de lui ? Qu'il se vende ? Il n'y parviendrait pas. Alors il se contenta de lui exprimer qu'elle pouvait bien le nominer, que de toute manière il ne pourrait rien faire pour l'en empêcher, car c'était vrai. Mais là, sa camarade nuança ses propos. Ainsi donc, elle n'avait pas voulu le viser directement ? Nominer Lulu, ses amis, Arès ... elle pensait pouvoir l'atteindre de la sorte, et elle avait raison. Car priver Raphaël de ses repères dans ce jeu, c'était l'anéantir et le pousser vers la sortie inévitablement. Estimant en avoir terminé avec cette tasse renversée et ce sol tâché, il se redressa et tâcha de s'éloigner quelques peu de Dagga, qui venait d'approcher. Il se dirigea vers la poubelle, il jeta les débris, puis resta statique, tête baissée et dos à elle. Là encore, c'était pour ne pas les voir, elle et son regard qu'il savait mauvais. Par protection, comme s'il se créait une carapace de la sorte. Il continua de pleurer en silence, se mordant la lèvre pour ne rien laisser entendre. Il ne voulait pas qu'elle nominer Lulu, ou Arès, ou qui que ce soit à qui il tenait ici. Il aurait du mal à risquer de perdre l'une des personnes qui comptaient le plus à ses yeux. Il ne pouvait se résoudre à en perdre une, vraiment, ne serait-ce qu'une. Et puis, il y eut pire. De la méchanceté gratuite. Pire encore que cette histoire de nominations. Elle se mit à s'en prendre à Lulu, débitant un nombre impressionnant d'odieuses bêtises. Là, elle s'attaquait à celui qui lui avait redonné espoir en bon nombre de choses. Elle n'avait pas le droit de salir ça, simplement par plaisir, par provocation. Il ne voulait pas l'écouter, parce que ses paroles lui faisaient énormément de mal. Toujours en larmes, il tâcha d'inspirer et expirer le plus silencieusement possible, contrôlant sa peine, mais aussi sa colère. Parce qu'il la détestait de s'en prendre ainsi à Lulu. Il ne méritait pas ça. Et elle, elle ne méritait pas ses larmes. Pourtant, celles-ci ne s'arrêtaient plus de couler le long de ses joues. C'était atroce, douloureux. Finalement, il revint à sa place, refaisant ce même trajet, s'agenouillant à nouveau, un nouveau sopalin à la main, pour frotter une tâche qui n'existait pourtant plus. Il s'était rapproché d'elle, surtout pour trouver la force de ne pas quitter cette pièce. Elle l'en empêcherait, il le savait. S'il restait près de la poubelle, il n'aurait que quelques pas à faire pour atteindre la porte. Là, ce serait plus compliqué. Et il ne voulait pas avoir l'air faible et se défiler devant l'attitude navrante de sa camarade. Oh non, il ne lui ferait pas le plaisir de quitter la cantine en pleurs. Dieu sait pourtant qu'il en avait envie. Toujours en silence, il la laissa saisir son menton et croisa son regard. Bizarrement, et alors qu'il avait cru y lire une quelconque forme de cruauté ou de satisfaction, il put y lire comme de la douceur, de la compréhension. Il n'y comprenait plus rien. Que faisait-elle ? Pourquoi le faisait-elle ? Tant de questions sans réponse qui se bousculaient dans son esprit. Il détestait ne pas comprendre. Et là, vraiment, il ne comprenait rien à la situation. Aux paroles de Dagga, il déglutit. S'énerver contre elle ? Non, il ne pouvait pas. Il en avait envie, parce qu'elle l'avait contrarié, mais il se sentait bien incapable de hausser le ton pour exprimer son mécontentement. Pour autant, quand elle sembla lui ordonner de lui crier dessus pour éviter une nomination à Lulu, il se sentit pris au piège. Elle le plaçait face à un ultimatum. Il ne pouvait pas refuser, parce qu'il la pensait véritablement capable de nominer Lulu. Et il ne voulait pas. Ce serait prendre un risque, et il n'aimait pas ça. Non, il ne voulait pas que Lulu se retrouve en danger. Mais parviendrait-il à lui crier dessus, comme elle semblait le vouloir ? Rien n'était moins sûr. Dans un geste brusque, il retira la main que sa camarade avait laissé sa main sur son menton. Les yeux rivés vers les siens, toujours larmoyants mais plus vifs, il poussa un soupire. « Tu es une garce, Dagga. Une garce acide et haineuse. Je ne sais pas si tu joues un rôle, si tu penses m'aider en te montrant si incommodante, mais ton petit jeu m'insupporte. Si tu prends plaisir à me peiner, si ça t'amuse de me provoquer, très bien, continue, fais-toi plaisir, puisque tu sembles tant apprécier de te montrer perverse et hargneuse. Tu n'as pas mérité une seule des larmes que j'ai versé ce soir. Tu ne mérites même pas les mots que je t'adresse à cet instant, mais je n'ai plus envie de les retenir, et puisque tu m'invites si sympathiquement à te les offrir ... Ce que tu peux bien penser de Lulu, ça n'intéresse que toi. Alors à la rigueur, fais-en une chanson, un poème, que tu réciteras dans ton esprit perfide, mais dispense-en moi. Il me plait, et s'il ne te plait pas à toi, je n'en ai absolument rien à faire, et je sais que c'est pareil pour lui. A cet instant, c'est plutôt toi qui me donnerait envie de "dégueuler". De nous deux, en fin de compte, je ne suis peut être pas le plus pathétique. » Voilà, c'était sorti. Il avait du hausser le ton à plusieurs reprises au sein de ce petit monologue, et il prenait maintenant conscience de la sincérité de ses dires. C'était sorti tout seul, en fait. Parce qu'il pensait tout ça. Raphaël était de ceux qui pensaient beaucoup pour au final en dire peu. Mais là, il avait extériorisé bon nombre de ses pensées. Doucement, timidement, il releva les yeux vers sa camarade. Il attendait une chose : sa réaction. Que ce soit par un cri, par une gifle, par une sortie dramatique ... Il était préparé à tout. Même à ce qu'elle dégaine un couteau, en fait.

pardon pour la longueur :syssoi:

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