GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Raphaël

Raphaël
MESSAGES : 1325
AGE : 35
LOCALISATION : NEUCHATEL, SUISSE.
CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
JUKE BOX : GAVIN DEGRAW → SOLDIER | C2C → KINGS SEASON | RIHANNA → DIAMONDS | DAVID GUETTA → SHE WOLF | LOREEN → MY HEART IS REFUSING ME | BRICE CONRAD → OH LA | MUSE → MADNESS.
POINTS : 430

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 14 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: CANDACE.

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 EmptyLun 5 Nov 2012 - 2:43

But you didn't have to cut me off
FEAT. ARES

« Il n'existe qu'un seul ordre parfait, celui des cimetières. Les morts ne réclament jamais et ils jouissent en silence de leur égalité... » Ce proverbe français était toujours apparu, aux yeux de Raphaël, comme une vérité absolue. Il n'avait jamais tellement cherché à y méditer, puisqu'il lui avait toujours semblé évident qu'il n'était de toute manière absolument pas contestable. Les cimetières, il était d'ailleurs amené à y passer beaucoup de temps. Par le biais de son emploi tout d'abord - en tant que thanatopracteur, il faisait bien souvent acte de présence aux obsèques de ceux dont il s'était occupés - mais également parce qu'il s'y sentait bien, dans son élément, parce que c'était là où serait sa dernière demeure, et qu'il commençait déjà à s'y habituer. Pour autant, les choses n'étaient plus exactement comme avant. Pour dire vrai, elles étaient mêmes sensiblement différentes de ce qu'elles avaient été au début de l'aventure. A ce jour, il dépréciait moins son existence. A ce jour, il chérissait moins la mort. Il chérissait partiellement la vie, même. Parce qu'on était parvenu à la lui faire apprécier, même dans une moindre mesure. L'affection qu'on lui portait commençait à lui apparaitre comme étant réelle, véritable. Et lui, il s'était attaché à beaucoup d'être humains ces derniers temps, alors qu'il les avait toujours fui jusqu'ici. Son secret avait été découvert, et le suisse estimait légitimement qu'il ferait bien d'en profiter pour changer ce qu'il était, sa manière de voir les autres. C'était pour cela qu'il était ici, après tout. Son cœur appelait à être chouchouté, son être appelait à être aimé. Il aimait. Beaucoup de monde. De différentes manières. Mais il aimait. Lulu, Elliot, Arès, et quelques autres. Il les aimait. Et tandis qu'il marchait entre les tombes, le regard vide mais plutôt serein, voilà que ses yeux se posèrent bientôt sur une silhouette familière. Celle d'Arès, justement. Un sourire gagna instantanément ses lèvres. Il ignorait les raisons de la présence de son camarade, mais il se réjouissait de le trouver ici. Alors il s'approcha, doucement, calmement, jusqu'à se trouver tout près de lui. Irrésistiblement, il l'attira contre lui, l'enlaçant, brusquement, passionnément. Il était comme une partie de lui à ce jour. Et il était resté. Cela le rendait ivre de joie. Il avait contenu cette joie lors du prime, par respect pour Danny, Jimmie et Tris, et pour leurs amis, mais ici, maintenant, il voulait la laisser s'exprimer. « Qu'est-ce que j'aurais fait sans toi, sans vous ? » articula-t-il, le serrant toujours contre lui, comme s'il ne voulait plus le lâcher. Il tenait tellement à Arès. Tellement à Elliot. Tellement aux deux. « Je ne veux pas qu'on s'éloigne ... jamais » reprit-il, le souffle court, avant de desserrer son étreinte pour croiser son regard. « Pourtant je sais, je me doute, que tu ne me verras plus jamais de la même façon. » Sa voix s'était faite plus faible, plus douloureuse. Les larmes lui montaient subitement aux yeux. La nuit qu'il avait passé avec Lulu n'était désormais plus un secret pour personne, y compris pour Arès. Et il savais ce dernier un peu gêné vis à vis de ce genre de choses. « Je ne veux pas te décevoir, Arès, je ne veux pas te dégoûter » ajouta-t-il, attrapant ses mains pour les serrer doucement, comme un enfant l'aurait fait, pour l'empêcher symboliquement de partir, de l'abandonner. Il captura son regard avec intensité, tentant d'y lire un quelconque sentiment. Du dégout. De la haine. De la déception. Allez savoir ce qui y paraitrait bientôt.
Arès

Arès
MESSAGES : 843
AGE : 36
LOCALISATION : PARIS.
CITATION : FINALEMENT, JE SUIS PEUT-ÊTRE UN SENTIMENTAL QUI A PEUR DES SENTIMENTS.
JUKE BOX : WITHOUT YOU / SUMMERTIME SADNESS (LANA DEL REY) / RIVERSIDE (AGNES OBEL) / WE ARE YOUNG (FUN) / PUMPED UP KICKS (FOSTER THE PEOPLE)
POINTS : 337

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 15 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (TRIS, DANI) CELIBATAIRE.

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: Re: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 EmptyMer 7 Nov 2012 - 11:21

Et lorsque Raphaël m'attira à lui, que ses mains s’agrippèrent à mon cou, que son visage vint se nicher contre mon torse, pour la première fois, cette étreinte me fit beaucoup plus de bien que de gêne. Quelques jours auparavant, j'aurais certainement rougis. Je m'en serais certainement tenu à seulement quelques secondes d'étreintes, très peu assuré par la présence d'un homme dans mes bras. Mais cet après midi, alors que les derniers rayons du soleil persistent à nous illuminer, je me sens bien. Et je voudrais que cet enlacement ne s'arrête jamais. Que Raphaël reste contre moi pour toujours. Et ses mots virevoltent en moi, ils m'adoucissent et me réchauffent le coeur. Plus rien n'a d'importance. Nous sommes tous les deux, enlacés dans un cimetière, au milieu des tombe. Je ne sais pas comment je me suis retrouvé de cette façon, au creux des bras de Raphaël, lové contre lui comme un chiot perdu. Je ne sais plus comment mes pas m'ont mené à lui, comme si inconsciemment je savais qu'il était là, comme si une force inexplicable m'avait guidé jusqu'à lui. Et pourtant, ma gorge est serrée. Un noeud s'y est formé, noeud que je n'arrive pas à défaire. Les images du primes, la voix d'Esther me reviennent et je reste figé, groggy, incapable de dégoiser un seul mot. Je m'y efforce pourtant, après quelques secondes d'un silence pesant. « On restera aussi longtemps qu'on le pourra pour toi Raph, promis. » Cette phrase-ci n'est pas difficile à sortir. Je la pense réellement. Je m'en serais voulu d'être partit. De l'avoir laissé seul. J'avoue ne toujours pas comprendre la décision d'Elliot. Si tu sautes, je saute ? Est-ce de ce proverbe qu'elle est partie ? Ou était-ce une décision précipitée, le premier prénom qui lui était venu ? Aucune idée. Quoiqu'il en soit, c'est à cet instant, à ces mots-ci que je me fige. Je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas où me placer, quoi dire. L'histoire née entre Raphaël et Lulu me rend heureux, pour lui. Le fait que Raphaël puisse enfin être heureux me réjouis. C'est simplement.. Je ne suis pas habitué. Cette relation est nouvelle pour moi. « Tu ne me dégoûtes pas Raph, loin de là. » Non, je ne suis pas dégoûté. Pour preuve, son étreinte m’apaise. C'est de mon côté que ça bloque. De mon enfance, de la façon dont j'ai été élevé. Je m'écarte un peu de lui afin de pouvoir plonger mon regard dans le sien. « T'es si fragile, si perdu j'ai.. je suis heureux, content que Lulu ait réussis à te donner goût à la vie, à l'amour. » Je ne veux pas le brusquer. Je n'ai pas envie que cette histoire nous brise.
Raphaël

Raphaël
MESSAGES : 1325
AGE : 35
LOCALISATION : NEUCHATEL, SUISSE.
CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
JUKE BOX : GAVIN DEGRAW → SOLDIER | C2C → KINGS SEASON | RIHANNA → DIAMONDS | DAVID GUETTA → SHE WOLF | LOREEN → MY HEART IS REFUSING ME | BRICE CONRAD → OH LA | MUSE → MADNESS.
POINTS : 430

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 14 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: CANDACE.

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: Re: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 EmptyMer 7 Nov 2012 - 14:48

Cette étreinte, il aurait aimé la prolonger éternellement, la savourer indéfiniment, parce qu'il se sentait pleinement en sécurité dans les bras d'Arès, parce que son camarade était incroyablement important à ses yeux et qu'il aspirait à lui témoigner son affection, son amitié, aussi passionnément que possible. Il avait alors craint pendant un court instant d'être rejeté, que son camarade préfère ne pas laisser cette étreinte s'éterniser, et qu'il décrète qu'il n'était véritablement pas utile de s'étendre là dessus. Mais au contraire, Raphaël eut le bonheur de constater que son camarade était tout à fait réceptif à cette marque d'affection, qu'il s'abandonnait à ses bras, qu'il se laissait aller à ce moment de pleine complicité. Le suisse n'avait présentement pas assez de mots dans son vocabulaire pourtant enrichi - d'autant plus qu'il parlait plusieurs langues - pour exprimer à son camarade tout ce qu'il représentait pour lui. Il avait même récemment - et mentalement - commencé à élaborer une liste de raisons qui avaient tendance à rendre Arès essentiel à son actuel quotidien, des raisons qui faisaient qu'il était primordial qu'il reste à ses cotés, en ses lieux ou ailleurs. Les dites raisons étaient pour le moment au nombre d'une dizaine, mais il se savait tout à fait capable de doubler ce nombre, et pour cause, Arès était quelqu'un de formidable à qui il s'était infiniment attaché. Il était son meilleur ami, mais avant tout son premier véritablement ami, tout comme il était son confident, son référent, le frère qu'il n'avait jamais eu et qui avait toujours manqué à ce qu'il avait été. Arès était tellement de choses à ses yeux, qu'il se savait bien incapable de toutes les lui expliquer. L'essentiel était alors qu'Arès comprenne que Raphaël ne se relèverait pas de son départ, de celui d'Elliot, si ces départs avaient lieu avant le sien. Aux paroles du français, Raphaël laissa un fin sourire naître sur ses lèvres. Il le savait sincère. Et cela semblait lui confirmer la réciprocité de l'affection qu'il portait à Arès. Cette promesse comptait énormément aux yeux du suisse. Et il se sentait si bien à cet instant précis, qu'il fut assez brutal pour lui d'accéder à la suite, à ce moment plus embarrassant où il chercha à savoir ce que pouvait bien penser de lui Arès, à ce jour, alors que lors du prime, il avait du comprendre qu'il s'était passé certaines choses entre Raphaël et Lulu, des choses que n'importe quel esprit assez imaginatif était en mesure de deviner, et il ne doutait pas que ce soit justement le cas de celui de son camarade. Alors à présent, sa plus grande crainte était de le dégouter, de le décevoir. Il ne le supporterait pas. Il avait au départ pensé qu'il se contenterait de son bonheur et se ficherait de ce que penseraient les autres de ce qu'il avait vécu dans cette chambre. Mais non, ça n'était pas le cas. Pas avec Arès, en tout cas. Il savait ce dernier parfois réticent à l'affection entre hommes, alors il était inquiet de son point de vue là dessus. Pour autant, son camarade le rassura rapidement. Il ne le dégoutait donc pas. Rien que ça, ça avait tendance à énormément soulager Raphaël. Ensuite, le suisse se remit à sourire tendrement, déjà parce qu'Arès lui disait ce qu'il voulait entendre et que cela lui faisait plaisir, mais aussi parce qu'il repensait maintenant à Lulu, à ce qu'il ressentait quand il était près de lui, quand il l'embrassait, quand il l'étreignait, quand il lui avait fait l'amour, lundi dernier. Rougissant, il garda son regard ancré dans celui d'Arès. « Je ... je voulais t'en parler la semaine dernière, mais je n'ai pas osé. Je crois que j'ai inconsciemment cherché à retarder cette discussion, parce que je craignais qu'elle nous fasse beaucoup de mal. Je sais que tu as longtemps eu à faire aux préjugés de ceux qui t'entouraient, je l'ai compris ... » Il repassa bientôt ses bras autour du corps d'Arès, déposant cette fois-ci son menton sur son buste, les yeux toujours rivés vers lui. Il ne cherchait rien d'ambigu, il se contentait d'agir comme il l'aurait fait avec son frère, s'il en avait eu un. Il ne voulait pas que le fait qu'il se soit découvert une intense attirance pour un homme l'empêche d'agir de la sorte avec celui qui comptait beaucoup à ses yeux également. « Je ne sais pas à quoi m'attendre, ni si j'aurai un jour la force de tout lui avouer, mais ... mais je sais que je ne veux pas que cela change quoi que ce soit à notre relation, à notre amitié. Si tu préfères qu'on ne s'étreigne plus, je respecterai ça. Tout ce que je veux, c'est garder ton respect et ton affection. » Il ferma les yeux et laissa cette fois-ci sa tête retomber sur le buste de son camarade. Dans le fond, il voulait se montrer compréhensif. Lui même aurait pu posséder beaucoup d'à priori sur une telle situation, étant donné que sa mère s'était toujours montrée profondément homophobe. Il y avait visiblement échappé. Comme quoi, elle n'était pas parvenue à lui imposer tout ce qu'elle aurait voulu.
Arès

Arès
MESSAGES : 843
AGE : 36
LOCALISATION : PARIS.
CITATION : FINALEMENT, JE SUIS PEUT-ÊTRE UN SENTIMENTAL QUI A PEUR DES SENTIMENTS.
JUKE BOX : WITHOUT YOU / SUMMERTIME SADNESS (LANA DEL REY) / RIVERSIDE (AGNES OBEL) / WE ARE YOUNG (FUN) / PUMPED UP KICKS (FOSTER THE PEOPLE)
POINTS : 337

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 15 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (TRIS, DANI) CELIBATAIRE.

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: Re: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 EmptyJeu 8 Nov 2012 - 22:38

Il y a manifestement quelque chose qui bloque en moi. J'ai peur. Tout cette ségrégation contre les homosexuels à laquelle j'ai pris part sans réellement m'en rendre compte me revient en pleine face. Comme un coup de massue. Je suis partagé entre le fait de vouloir à tout prix mettre fin à cette étreinte et celle de la prolonger dans le seul et unique but de montrer à toutes les personnes qui m'ont lavé le cerveau avec ferveur que l'homosexualité n'est pas une maladie. J'ai vécu dans l'optique que ces personnes étaient contre nature. Que l'on se devait de les exterminer. Dans mon quartier, un quartier calme et luxueux de Paris, ils étaient tabassés, défigurés. J'ai vécu cette horreur sans même détourner les yeux. Parce que cette sauvagerie me paraissait normale. Parce que je n'avais pas eu la moindre autre explication. Parce que je croyais les plus vieux que moi, à tords. Mon éducation est basée sur un mensonge. Je me dégoûte, je me hais. Et je hais ce que mon quartier bourgeois à fait de moi. Un petit soldat bien élevé, rejeté par ses parents parce que pas intéressé par l'archéologie. Je suis un paria, un déchet dans cette communauté bourgeoise des quartiers chics de Paris. Où le costard est de mise et où je m'évertuais à traîner en jogging. Où les homosexuels sont tabassés et où je me contentais de regarder sans dire un mot. Où les études sont primordiales et où j'ai choisis de claquer la thune de mes parents pour voyager, baiser et me droguer comme un porc. Et pourtant, je suis bien. Nicher dans les bras de Raphaël, le souffle calme, les yeux clos. Cet homme m'apaise et pour la première fois depuis notre rencontre, je n'ai aucune gêne face à cet élan de tendresse. Je l'accepte volontiers. Je lui offre toute mon amitié, toute ma fraternité. Et je lui promets d'être toujours là pour lui. La Suisse n'est pas très loin de Paris, je suis certain de pouvoir lui rendre visite aussi souvent qu'il ne voudra de moi. Que je pourrai continuer à l'aider à avancer. Qu'ensembles, main dans la main, nous y arriverons. Il pense que j'ai un effet bénéfique sur lui mais il n'imagine certainement pas celui qu'il a sur moi. Il me permet d'avancer, de grandir. Si ces préjugés sur l'homosexualité ne s'effaceront certainement jamais, si l'horreur des coups que j'ai pu fixé sans bronché ne sortiront pas de ma mémoire, je peux par contre aisément dire que Raphaël ne me dégoûte pas. Je suis heureux pour lui, pour Lulu. Je les apprécie et je n'aurais pas rêvé mieux comme union que celle de ces deux là. « J'ai honte d'avoir pu, ne serait-ce qu'une demie seconde croire aux sornettes qu'on m'a toujours inculqué. » je soupire. Et même si j'ai du mal à les oublier, à penser autrement que de la façon dont on m'a programmé, je pense ses mots. Ils sont pesés. Ils sont dit avec force, avec hargne, avec toute la colère que j'éprouve à cette instant pour tous ces bourges homophobes dont j'ai jadis fait partie. « Et je comprends que tu aies eu peur de m'en parler. Qui voudrait parler d'homosexualité avec Arès l'homophobe.. » je me dénigre, je me repousse. Je suis blessé par ce que je suis. Vexé que Raphaël en ait conscience. Apeuré qu'il puisse penser qu'il me dégoûte. Frustré qu'il n'ai pas osé m'en parler et ce, à cause de cette enfance dictée. Je referme autour de lui des bras protecteurs. « Ne doute plus jamais de mon respect et de mon affection envers toi. » je lui murmure au creux de l'oreille pour que ce soit entre nous. Que personne ne puisse entendre cette promesse que je lui demande de sceller. « Ca ne changera rien. Je n'ai qu'une envie te concernant Raph, c'est que tu vives. Que tu aimes, que tu pleures de joies, que tu sois heureux. Pour de vrai. Qu'importe la forme, la manière, je serai là pour t'encourager et te soutenir. » Ma main glisse dans son dos de haut en bas. Je le caresse doucement, tendrement, contre moi.
Raphaël

Raphaël
MESSAGES : 1325
AGE : 35
LOCALISATION : NEUCHATEL, SUISSE.
CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
JUKE BOX : GAVIN DEGRAW → SOLDIER | C2C → KINGS SEASON | RIHANNA → DIAMONDS | DAVID GUETTA → SHE WOLF | LOREEN → MY HEART IS REFUSING ME | BRICE CONRAD → OH LA | MUSE → MADNESS.
POINTS : 430

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 14 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: CANDACE.

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: Re: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 EmptyVen 9 Nov 2012 - 1:12

Homosexuel. Était-ce un simple mot ? Ou bien était-ce surtout une sorte d'étiquette, que l'on prêtait à ceux qui manifestaient une certaine attirance pour des personnes de leur sexe ? N'était-ce pas, par hasard, un peu trop facile, dans le fond, de qualifier tout homme ayant eu un rapport sexuel avec un autre homme d'homosexuel ? N'y avait-il pas certaines nuances ? Cet homme ne pouvait-il pas apprécier tout autant de faire de genre de choses avec des hommes qu'avec des femmes ? Ou bien, comme dans le cas de Raphaël, ne pouvait-il pas être question d'une première expérience, qui semblait alors automatiquement faire de lui un homosexuel ? Honnêtement, Raphaël ne savait pas quoi penser de ses attirances. Il savait éprouver des choses sincères et profondes à l'égard de Lulu, mais il ignorait à partir de quand il pouvait être qualifié d'homosexuel. L'avait-il été dès le moment où ses lèvres s'étaient posées pour la première fois sur les siennes ? Ou quand il avait perdu sa virginité dans les bras de Lulu ? Ou seulement maintenant, quand il discutait de toutes ces choses avec Arès, comme s'il cherchait à faire un coming-out qui n'avait pourtant pas lieu d'être, pour la simple et excellente raison qu'il se cherchait, qu'il ne savait pas comment considérer ce qu'il était, ce qu'il avait fait, ce qu'il avait envie de refaire. Oui, il avait apprécié de faire l'amour avec Lulu. Oui, il lui avait paru complètement impensable, sur le moment, de pouvoir faire ça avec quelqu'un d'autre, mais surtout avec une femme. Oui, Lulu lui faisait énormément d'effet. Alors était-il homosexuel ? Sa mère aurait juré que oui, crié au scandale, l'aurait qualifié d'être répugnant, de monstre, d'horreur. Elle avait toujours été profondément homophobe. Pire encore, elle avait toujours estimé que son fils était un homosexuel en devenir, simplement parce qu'il avait toujours été très à l'écart des autres garçons, très solitaire, et beaucoup trop romantique et sentimental. Encore une fois, on l'avait jugé un peu trop vite. Car il y a encore quelques semaines, et même s'il ne l'avouerait assurément jamais, Raphaël avait été attiré par une jeune femme, et non par un jeune homme. Son attirance vis à vis de Lulu était née après. Alors il avait tout de même éprouvé certaines choses à l'égard d'une représentante de la gente féminine, même si aujourd'hui, il n'avait clairement en tête qu'un seul être, qu'un seul homme. Et sa plus grande crainte était naturellement de perdre Arès à cause de ce qu'il éprouvait pour Lulu, à cause de ce qu'il avait fait avec Lulu. Il ne regrettait rien de la nuit magnifique qu'il avait passé avec le tatoué, mais il est vrai qu'il vivrait très difficilement le fait que son camarade le trouve répugnant, dégoutant, sale, repoussant. Il respectait sa culture, son éducation, mais ne pouvait concevoir de le perdre à cause de ça. Il ne serait pas capable de choisir. Ah ça non, il n'en serait pas capable. Voilà pourquoi il avait tant eu peur de lui en parler, bien qu'il soit son ami, son confident, quelqu'un de cher à son cœur. Mais ses craintes se dissipèrent progressivement, suite aux paroles d'Arès, qui après lui avoir affirmé qu'il n'était pas dégouté par sa personne, disais maintenant avoir honte de ce qu'on avait pu lui dire au sujet de tout ça, de ce type d'attirances. Les yeux de Raphaël ne quittèrent pas les siens. Il ne répondit pas mais était plutôt agréablement surpris par cette prise de conscience. C'était un peu comme si sa mère s'était mise à dire qu'elle avait eu tort de sortir tant de méchancetés au sujet de ces hommes qui aiment les hommes. Mais elle ne l'avait jamais fait. Arès, lui, faisait des efforts pour dépasser ce avec quoi il avait pourtant toujours vécu. Il était un homme bien. Un homme extraordinaire. Puis le cœur du suisse se serra. Il ne voulait pas qu'Arès parle de lui même en ses termes, il ne méritait pas ça. Pour preuve, il ne campait pas sur ce qui avait du être ses opinions. Il prenait la peine de les faire évoluer. En cela, il méritait de s'accorder plus de respect, qu'importe ce qu'il avait été, qu'importe ce qu'il avait pu penser. « Ne sois pas si dur avec toi-même, Arès. Tu fais présentement preuve d'une grande ouverture d'esprit, en remettant en question ce dont on a longtemps cherché à te persuader, en remettant en question ce que tu as pu penser par le passé. Beaucoup ne font pas ces efforts et campent sur leurs positions. Pas toi. » Il lui adressa un tendre sourire. Peu importe ce qu'Arès avait pu dire ou faire par le passé, Dieu le lui pardonnerait, et le principal était ce qu'il était maintenant, à savoir quelqu'un de disposé à se remettre en question, à laisser une chance à ceux qu'il avait autrefois condamnés. Bientôt, Raphaël sentit l'étreinte se reformer, tout aussi intensement que tout à l'heure. Aux paroles de son camarade, il ne put s'empêcher de larmoyer quelques peu. Il était ému. « Je te promets de ne plus en douter » articula-t-il doucement, tendrement, véritablement désireux de partir à présent du principe qu'Arès ne le jugerait pas, ne risquerait pas de le fuir pour ce qu'il ferait. Lorsque Raphaël sentit la main d'Arès caresser son dos, il laissa la sienne caresser amicalement, fraternellement la joue du français. Puis il laissa de nouveau sa tête retomber sur le buste du jeune homme, poussant un soupire des plus agréables. « C'est ... c'est magnifique ce qui nous unit, Arès. Cette amitié si belle, si sincère, si enrichissante ... c'est une chose que je chérirai à jamais. Te rencontrer a été l'un des miracles de mon aventure. Tu as contribué, avec certains autres candidats, à me redonner goût à la vie, en ce monde. Tu dis vouloir me rendre heureux, mais tu me permets déjà de l'être à cet instant. Parce que tu noies mon cœur dans ton affection et ta gentillesse. Parce que tu me rends fier d'avoir un ami tel que toi. Parce que ... parce que tu me donnes envie de passer ma vie dans tes bras. » Il lâcha un petit rictus embarrassé suite à une telle exagération, relevant la tête et le fixant à nouveau. « Je serai toujours là pour toi aussi, tu sais. Je sais que tu es beaucoup plus sur la réserve que moi, je sais aussi que du doutes beaucoup, mais sache que dans les moments où ça n'ira pas, il y aura toujours quelqu'un pour te sourire, pour t'enlacer. Ce que tu me donnes, je compte te le rendre. Et tu me donnes beaucoup, Arès. Tu me donnes énormément. » Il n'était pas certain que Raphaël soit aussi disposé qu'Arès à le soutenir, à le rassurer, mais il tâcherait d'essayer de lui donner tout ce qu'il méritait. Tel un enfant, Raphaël disposa cette fois-ci ses bras autour de la nuque de son camarade, le serrant jalousement, comme une peluche adorée, comme quelque chose qu'il aimerait n'avoir que pour lui. Sa joue frotta la sienne dans une infinie douceur, tandis que son regard fixa l'étendue du cimetière. En partie grâce à Arès, cet univers morbide l'attirait bien moins qu'auparavant.
Arès

Arès
MESSAGES : 843
AGE : 36
LOCALISATION : PARIS.
CITATION : FINALEMENT, JE SUIS PEUT-ÊTRE UN SENTIMENTAL QUI A PEUR DES SENTIMENTS.
JUKE BOX : WITHOUT YOU / SUMMERTIME SADNESS (LANA DEL REY) / RIVERSIDE (AGNES OBEL) / WE ARE YOUNG (FUN) / PUMPED UP KICKS (FOSTER THE PEOPLE)
POINTS : 337

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 15 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (TRIS, DANI) CELIBATAIRE.

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: Re: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 EmptySam 10 Nov 2012 - 18:40

Je n'ai pas les mots pour décrire ce que me fait ressentir présentement Raphaël. C'est fort, c'est démentiel et ça me submerge totalement. Un amitié homme-homme que je n'avais jamais envisagé auparavant. Plus qu'une amitié, une confiance mutuelle qui me gêne encore mais qui me rend vivant. J'ai été trop longtemps plongé dans une caricature du bourgeois parfait, cherchant à transgresser les règles de part ma façon de m'habiller ou de parler, sans ne jamais tenter de les transgresser en essayant de penser autrement, d'être ouvert. J'ai été cloîtrer et conditionné dans ce petit monde ingrat. Et je me suis laissé faire. Comme un brave petit chien obéissant. Il me dit de ne pas être dur avec moi-même mais je ne peux pas faire autrement. Je n'ai pas d'autres alternative. Ces mecs ont fait de moi un monstre. Ils m'ont conditionné afin d'être haineux et homophobe. J'ai toujours pensé que les personnes pouvant être attirées par quelqu'un du même sexe étaient contre nature. Comme un esprit borné, étriqué et retourné des années auparavant. J'ai beau ne pas camper sur mes positions, tenter d'être ouvert, il n'en reste pas moins que cette idée m'a traversée l'esprit. Qu'elle y a campé durant plusieurs années, m'a rongée de l'intérieur. Elle est ancrée en moi et je pense avoir un mal fou à m'en défaire. Comme un membre d'une secte. Comme s'ils avaient lavé mon cerveau afin d'y ancrer une idée bien précise, ne me laissant aucun choix de vie. Aucune ligne de conduite. Aucune façon de pensée autre que la leur. Et je hais présentement mes parents, qui n'ont pas daigné réfuté ces calomnies, préférant leurs champs d'archéologie à mon éducation. Fermant les yeux sur un racisme monstrueux. « Et heureusement. Je me fiche de ce qu'on peut bien penser de moi d'habitude mais.. J'ai pas envie que les gens me voient comme un homophobe. J'ai pas voulu l'être, je me suis laissé faire par les plus grands. » Et je n'ai pas non plus pour habitude de me plaindre. Je hais la plupart des personnes qui le font. Je n'ai jamais manqué de rien - à part d'amour maternel et paternel. J'estime donc ne pas avoir de réel soucis. J'ai eu l'occasion de visiter quelques pays où la pauvreté est monnaie courante. Ces gens-là peuvent se plaindre et ne le font pas. Il me promet de ne plus douter et je peux enfin sourire, franchement. Je ne veux plus qu'il doute de moi, ni même de notre relation. J'ai envie de m'y plonger. J'ai envie d'une amitié sincère. Sans préjugés. Bien que l'étreinte dont il me gratifie à cet instant à tendance à me gêner affreusement. Il caresse ma joue et je me crispe. Je tente de faire mine de rien, de ne rien lui montrer mais tout cela est trop nouveau pour moi. Ses déclarations me gênent, également. J'ai la sensation de rougir, je crois. Je peine à laisser l'indifférence planer sur mon visage. C'est difficile. Je lui donne envie de passer sa vie dans mes bras. C'est affreusement embarrassant. J'ai du mal mais je me contiens. Je tente de faire face, de m'efforcer à paraître le plus naturel possible. « J'ai jamais été proche de quelqu'un d'autre que mon frère. C'est tout nouveau et.. ça m’embarrasse un peu, j'avoue. » Notamment cette étreinte qui n'en finit pas. Mais si elle tend à lui redonner le sourire, à l'apaiser, je suis prêt à faire face à ces vieux démons encore en moi. Pour lui, pour son bonheur, que je me prends à faire passer avant le mien.
Raphaël

Raphaël
MESSAGES : 1325
AGE : 35
LOCALISATION : NEUCHATEL, SUISSE.
CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
JUKE BOX : GAVIN DEGRAW → SOLDIER | C2C → KINGS SEASON | RIHANNA → DIAMONDS | DAVID GUETTA → SHE WOLF | LOREEN → MY HEART IS REFUSING ME | BRICE CONRAD → OH LA | MUSE → MADNESS.
POINTS : 430

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 14 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: CANDACE.

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: Re: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 EmptyDim 11 Nov 2012 - 1:47

Dans un monde tel que celui-ci, il n'était malheureusement pas rare d'avoir à faire à des gens possédant quelques préjugés, quelques aprioris au sujet de certains de leurs semblables, soit parce qu'ils ne partageaient pas leurs opinions politiques, soient parce que quelque chose ne les satisfaisait pas au niveau de leurs appartenances religieuses ou de leurs attirances sexuelles. Rares étaient au final ceux qui acceptaient autrui et ses différences, qui faisaient preuve d'une ouverture d'esprit totale. Le plus souvent, on avait indiqué à ces personnes qu'il était anormal d'agir comme tel, de penser comme tel. Au final, on les incitait à penser d'une manière bien spécifique, à suivre une certaine idéologie, sans même leur laisser l'occasion de penser par eux même, d'apprendre à connaitre ceux qui pouvaient effectivement agir ou penser différemment d'eux mais qui ne méritaient pas pour autant leur dégout, leurs jugements, leur désapprobation. Arès avait visiblement vécu au milieu de ces gens qui se plaisent à dénigrer ceux qui ne leur conviennent pas dans leur façon d'être, mais au moins, il prenait présentement conscience de l'erreur qui avait été la sienne lorsqu'il avait suivi leurs idéologies sans broncher, lorsqu'il s'était plus ou moins laissé aveugler, manipuler par de beaux discours qu'il n'avait probablement pas toujours cherché à comprendre. Aujourd'hui, il faisait preuve de plus d'ouverture d'esprit. Le français faisait présentement des efforts que beaucoup de bornés ne seraient quant à eux pas prêts à faire, et en cela, il méritait le respect de Raphaël, qui le trouvait courageux de mettre en question ce dont on avait tenté de le persuader, de se remettre en question lui même, après tout ce temps. Aux paroles du jeune homme, Raphaël hocha doucement la tête, affichant bien vite un sourire compréhensif. Parce qu'il le comprenait. Lui même avait longtemps failli se laisser avoir par les idées d'une mère raciste, homophobe, très étroite d'esprit. C'était peut être la seule chose qu'elle n'avait pas réussi à manipuler chez lui, au final : son cerveau. Mais tout avait été particulièrement laborieux, et il pouvait comprendre que dans certains milieux plus aisés, plus puissants, on ne parvienne même pas toujours à combattre ce genre d'idéologies, ce genre de tyrans. « Les gens comprendront, comme j'ai moi même compris, que tu n'es pas homophobe, que si tu l'as hypothétiquement été un jour, ça n'est plus le cas aujourd'hui. » Pour preuve, il acceptait d'être enlacé par un homme à qui beaucoup prêtaient sans doute déjà bon nombre de surnoms et qualificatifs peu glorieux. Raphaël n'y était pas tellement préparé, pour la simple et bonne raison qu'il ne savait pas tellement ce qu'il était lui même. Tout cela lui était tombé dessus trop rapidement. Il était à ses yeux un peu trop tôt pour se coller la moindre étiquette sur le front. Il n'était pas certain d'aimer les hommes. Il était certain d'en aimer un. Nuance. Mais voilà que bientôt, il perçut malgré tout comme une petite gêne chez son camarade. Que se passait-il ? Est-ce que cette caresse sur la joue avait été de trop ? Ou bien était-ce les paroles qu'il avait adressées à Arès qui avaient embarrassé le français ? Il n'en savait rien, mais déjà, il se sentait coupable. Il ne voulait pas gêner Arès de sa compagnie, mais cela semblait présentement être le cas. Le jeune homme pensait peut être parvenir à masquer la gêne qui venait de l'envahir, mais celle-ci s'avérait malheureusement assez perceptible. Raphaël se pinça les lèvres à l'écoute des paroles de son camarade. Il s'en voulait maintenant. « Excuse-moi, j'en fais peut être un peu trop » articula-t-il alors, dans un maigre sourire, avant de s'éloigner d'un pas ou deux. Peut être serait-il préférable qu'il se montre un peu moins tactile à l'avenir. « Je demande beaucoup de tendresse, et j'en donne moi même un peu trop, j'en ai conscience ... Je suis désolé, je ... j'ai tendance à oublier que tout ça est nouveau pour toi. » Il tâcherait alors de garder ses mains contre son corps, au moins pour les prochaines minutes de cette entrevue. Son regard se balada alors sur les tombes qui les environnait. Puis, il se reporta doucement sur son camarade. « Je ... je ne tenterai jamais rien vis à vis de toi, Arès, j'espère que tu le sais » finit-il par lâcher, d'une petite voix, en rougissant. Il savait qu'Elliot n'en doutait pas, mais il se demandait ce qu'il en était du coté d'Arès. Sait-on jamais qu'il s'imagine que parce que Raphaël avait fait ce qu'il avait fait avec Lulu, et qu'il se montrait ici particulièrement tactile, il avait dans l'idée d'aller plus loin à l'avenir ... Non, ça n'était évidemment pas le cas. Il n'oserait jamais, déjà parce qu'il ne voulait pas davantage qu'une amitié platonique avec Arès, mais également parce qu'il ne se respecterait plus d'avoir essayé quoi que ce soit.

Contenu sponsorisé

But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty
MessageSujet: Re: But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20   But you didn't have to cut me off ▬  06/11 | 17h20 Empty

 

But you didn't have to cut me off ▬ 06/11 | 17h20

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Come together ▽ 23/05 | 17h20
» I wonder if you know how it really feels ~ 29/04 | 17h20
» DOES IT HURT, LE 04/05 À 17H20
» we would only hold on to let go ~ 14/05 | 17h20
» No stress ◊ 15/05 | 17h20

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Les différents chapitres :: Les chapitres :: CHAPITRE TROIS :: SAISON 8 :: la périphérie-