Mais pourquoi étais-je donc arrivée en plein milieu de la salle de sport alors que je n’étais pas une habituée des longues journées de repos à alterner les séances de cardio et de musculation. Je devais pourtant faire plus de sport que la moyenne, être ambulancière même si ce n’était clairement pas aussi physique que pour les pompiers nécessitait tout de même des petites heures d’entrainement, nous devions en permanence être sur le qui-vive et avoir du souffle pour transporter des personnes au statut critique du lieu de l’accident à notre fourgon puis au sein de l’hôpital. Autant vous dire que parfois, en plein milieu d’un immeuble qui s’effondrait et alors que les pompiers étaient débordés nous devions mettre la main à la pâte sans rechigner. Passons, en cette fin d’après-midi et alors que je venais de m’avaler un petit gâteau bien gras qui irait se poser tout droit sur mon cul suffisamment entretenu pour que je ne m’inquiète des conséquences d’une sucrerie que dans quelques années. Pourtant j’éprouvais comme un besoin d’évacuer un peu les dernières toxines ingérées en m’offrant un jogging sur les tapis roulants. Ni une ni deux je me retrouvais donc vêtue d’un short moulant de sport et un t-shirt prête à en démordre avec cette machine qui faisait les choux gras des bêtisiers. Alors que je m’apprêtais à monter sur le tapis une candidate me rejoignait, je me souvenais à peine de son prénom… Luce ou un truc dans le genre, difficile de se souvenir des prénoms d’une trentaine de personnes en si peu de temps. Je lui adressais un bref sourire. « Luce… C’est ça ? »