Je ne sais pas exactement ce qui m’a poussé à venir me coucher sur ce lit. Enfin, si, je le sais, c’est Cameron. Puisque j’ai bien remarqué qu’il vient toujours dormir dans son ancien lit. Et puis c’est samedi, je m’emmerde, j’ai rien à faire. Et j’ai envie de le voir. Parce que mine de rien, ça me stresse vraiment qu’il y ait des chances qu’il parte demain. Les candidats sont cons. Ils n’auraient pas du le mettre en danger. Ça me fait franchement chier. Je fixe le plafond, me disant que j’aurais peut-être du aller le chercher. Parce que bon, il est tout de même un peu tôt, ça m’étonnerait qu’il vienne dormir à cette heure. « Tu t'es trompé de chambre je crois... » Je lève la tête en entendant sa remarque, comme pour m’assurer que c’est bien Cameron, alors que j’ai évidemment reconnu sa voix. Bon, finalement il est là, et je suis contente. Je souris doucement alors qu’il s’assoit sur le matelas. « Sérieusement ? Merde alors, je suis désolée. » Je mime une petite moue alors que je me relève comme si j’étais pour partir, alors que je m’approche plutôt de lui pour venir lui voler un baiser. Il est rapide, mais bon, j’en avais un peu envie, alors je l’ai fait. Je me laisse à nouveau tomber sur le lit, prenant sa main pour l’entraîner avec moi, pour qu’il vienne s’étendre à mes côtés. « Comment tu vas faire lorsque j'serais parti, comment tu vas faire sans moi ? » Il sourit alors j’imagine qu’il est pas trop sérieux. Heureusement. « Je vais coucher avec quelqu’un d’autre... » J’hausse les épaules, comme si le fait qu’il risquait de partir ne m’inquiétait absolument pas. Mes doigts viennent doucement caresser sa joue alors que je m’approche un peu plus de lui, mes jambes venant s’entremêler aux siennes. « Tu ne vas pas partir... T’as pas le droit. » Voilà, je ne lui en donne pas le droit. C’est aussi simple.

« J'suis pas d'accord Harlow, tu peux pas faire ça sans prévenir. » J’ai fait quelque chose de mal ? Ce n’était qu’un baiser après tout. Il a l’air contrarié alors qu’il me dit que je n’aurais pas du en quelque sorte. « Pourquoi ? » Je demande un air innocent sur le visage. Bon, ça ne peut pas vraiment l’avoir dérangé. De toute façon, je l’entraîne avec moi sur le lit, il n’est pas question que je parte d’ici vu que je suis justement venu pour le voir. Parce que c’est peut-être sa dernière soirée ici, et que je ne veux pas qu’il l’a passe avec quelqu’un d’autre. Un signe de fille possessive. Mais non, du tout. De toute façon, je suis déjà entrain de lui dire qu’au pire, je vais me trouver quelqu’un d’autre avec qui coucher. « Oh non, j'vais pas pouvoir supporter ça, te voir avec un autre sur mon écran, beurk. » Je lève les yeux au ciel, parce que bon, ça va, je ne le crois pas. Et puis qui a dit que j’allais me taper le nid en entier... Enfin, je sais que c’est ce que je prétend, mais à ce que je sache, je n’ai couché qu’avec Cameron. « Tu fermeras tes yeux... » Je souris, je plaisante aussi. Mes doigts viennent caresser sa joues, je sais pas vraiment pourquoi je suis aussi tendre, ça ne me ressemble pas. D’ailleurs il sourit, je suis sur qu’il se moque de moi. Je lui dis qu’il ne peut pas partir, mais il semblerait que ça ne soit pas aussi simple. Dans mon monde à moi, ça l’est pourtant. Ses lèvres rencontrent les miennes mais je n’ai pas le temps de répondre. Et c’est lui qui était choqué de mon baiser quelques secondes plus tôt. « Va falloir te faire une raison, je vais partir. C'est pas si grave. » Il arrête d’être aussi négatif oui ? Ça m’énerve. Et ça se voit sur mes traits, il va l’avoir comprit, ça va vraiment me faire chier qu’il parte demain. « Arrête... On verra demain. » Ma main sur sa joue glisse contre son cou pour venir jouer avec le col de sa chemise. Je suis calme, c’est plutôt rare qu’il me voit ainsi. « Les gens sont cons s’ils ne votent pas pour toi... C’est parce qu’ils pensent que t’es un connard... Et c’est vrai que t’es pas toujours charmant... » Je prend une pause pour planter mon regard dans le sien, sérieuse d’abord avant de finir par sourire faiblement. Il a fait des conneries, mais bon, j’en ai fait aussi alors. «... Mais s’ils te connaissaient un peu... Ils verraient que t’es pas si pire que ça... Y’a quelque chose sous cette carapace... » Je ne sais pas si je parle trop. Surement. Je crois que c’est la première fois qu’on a une conversation un peu sérieuse. Ou plutôt, c’est la première fois qu’on est pas sur le bord de s’arracher les cheveux de la tête.

« Parce que je n'ai eu le temps d'en profiter » Je répond à son sourire parce que je me disais bien que ça ne faisait aucun sens qu’il soit contre mon baiser. « T’as encore le temps d’en profiter... » Je murmure alors qu’on s’étend sur le lit. En plus on est bien y’a personne dans la chambre, et je souhaite que ça reste ainsi. Surtout, j’ai pas envie de voir Everleigh débarquer. Et pourquoi je pense à elle ? Non vraiment j’ai aucune envie de penser à elle. On parle du fait que je vais surement coucher avec quelqu’un d’autre dans l’aventure et qu’il devra se fermer les yeux simplement s’il ne veut pas voir. Je ris faiblement lorsqu’il me dit que c’est évident. Mais bon, c’est un peu con de penser à ça, alors qu’en fait, y’a rien qui dit qu’il ne sera pas là la semaine prochaine. Moi je n’y crois pas, peut-être que je me met la tête dans le sable, mais bon, j’aime mieux attendre à demain. Parce que ça m’énerve de parler de tout ça, et en plus je suis certaine que s’il vient à partir demain, ma réaction risque d’être tout sauf jolie. Et à cette pensée, sans m’en rendre compte, je me rapproche doucement de lui, me serrant contre son torse. Et j’en viens à lui parler de ma façon de penser, ou plutôt, de ma façon de le voir lui. J’imagine que notre relation est un peu difficile à cerner. Ou en fait, elle reste du premier degré et qu’on ne fait que coucher ensemble. C’est bon, si les gens pensent une telle chose, qu’ils le pensent. J’imagine que c’est l’image qu’on projette aussi. « Arrête, je crois que t'es entrain de tomber amoureuse de moi, faut arrêter ça toute suite... » Je ris faiblement alors que je le regarde. Ce qu’il ne faut pas entendre. D’un autre côté, habituellement, je suis quelqu’un qui tombe plutôt amoureuse. En fait, je ne suis pas douée pour les relations interpersonnelles. « Faut pas rêver... Malgré que... Ah Cameron... Je suis folle de toi, je veux passer le reste de ma vie avec toi !!! » dis-je dramatiquement et amoureusement en me pendant à son cou avant d’éclater de rire. Non, je crois que ça ne fonctionne pas, je ne suis pas crédible. Malgré tout, je viens lui voler un nouveau baiser, fière de moi. Puis il me pose une question et je deviens à nouveau sérieuse, fronçant un peu plus les sourcils. « Est-ce que ton père est violent ? Tu penses qu'il serait du genre à m'attendre pour me refaire le portrait ? » Je finis tout de même par sourire, parce que bon, cette question est amusante. De mon point de vue... Parce que bon. « Il est pas violent en général. Mais je suis une des choses les plus précieuses à ses yeux avec ma demie-soeur Kathleen. Et j’imagine qu’il ne doit certainement pas te porter dans son coeur. » Je soupire, parce que je sais à quel point j’ai du faire du mal à mon père depuis que je suis ici. Surtout qu’à la base, il ne savait même pas que je participais à l’émission. Et que c’était pour la rencontrer, elle. Je grimace légèrement, parce que je me dis qu’il y aurait peut-être des chances qu’il puisse vouloir casser la gueule à Cameron. « T’as peur de ne plus plaire aux dames en étant tout défiguré ? » Je viens caresser son visage à nouveau en me moquant un peu de lui, me disant que ce serait tout de même du beau gâchis.

« Oh putain Harlow, tu viens d'exaucer mon rêve, t'es la femme qu'il me faut, faut qu'on se marie. » J’ai de la difficulté à retenir un rire cette fois-ci. Parce que bon, si je n’avais pas été très crédible, il l’était encore moi. C’est qu’il n’est pas doué en théâtre lui. Enfin, je ne le suis pas vraiment non plus au fond. Je vais tout de même l’embrasser rapidement, juste pour le rôle bien sur. Non mais j’en profite, c’est évident. « N’importe quoi, oui ! » J’ai le sourire aux lèvres et je suis entrain de me dire que je me sens bien en ce moment. Je ne suis pas nerveuse, paniquée, angoissée. Non, je suis juste bien. Enfin, jusqu’à ce qu’il me parle de mon père, et je viens à me souvenir qu’à l’extérieur d’ici, la vie continue. Et qu’il est vrai que mon père ne doit certainement pas apprécier le gros connard de trente-sept ans qui se tape sa petite fille chérie. D’un autre côté, j’ai tellement fait subir un nombre de trucs incroyable à mon père qu’il doit s’attendre à tout avec moi. « Je pense que t'es même la chose la plus précieuse à ses yeux. Parce que t'es sa fille et y'a rien de plus fort qu'une fille pour un père. » Je souris faiblement, peut-être même tristement. Je m’ennuie soudainement de lui. Vraiment. « Enfin, je pense que si un gros con comme moi faisait le tiers avec ma fille je le tuerais donc ouais, y'a de grandes chances qu'il soit un peu plus violent que d'habitude. » J’aime bien ce côté de Cameron, enfin pas le fait qu’il dit qu’il tuerais quelqu’un, mais je parle de cet amour qu’il a pour sa fille. Qu’il ferait tout et n’importe quoi pour elle. C’est encore un aspect qui démontre qu’il a un coeur. Faudrait arrêter de le juger sur ses agissements tout le monde. Moi je ne le fais pas. Je me rapproche doucement de lui, dessinant les traits de son visage du bout des doigts, d’une façon plutôt distraite. « Je m’adresserai à la caméra en le suppliant de ne pas mettre son point sur ta belle gueule. » Non mais je n’ai aucune envie qu’une guerre se déclare entre les deux. Puis ma petite remarque sur son visage défiguré ne fonctionne pas puisqu’il a raison, les filles aiment les badboys... Il ne devrait pas avoir de problème. Je souris alors qu’il vient s’emparer de mes lèvres avec beaucoup plus de passion que ceux précédemment. Je ne met pas de temps à répondre, venant même innocemment détacher un bouton de sa chemise, puis un deuxième. Mais oui, en toute innocence. « Tu vas carrément me manquer... » Ça me fait drôle qu’il me dise ça, surement parce qu’il semble vraiment sincère. Je reste tout près de lui, mes lèvres effleurant les siennes par moment. « Mais non... Tu vas rapidement m’oublier. » Une moue se dessine sur mes lèvres alors que je n’ai pas envie que se soit sa dernière soirée ici merde. J’embrasse sa mâchoire délicatement, descendant contre son cou, appliquant de doux baisers. Même si je sais qu’il va m’oublier s’il vient à partir, je me rends compte que ça va me faire quelque chose, s’il n’est plus là. Et soudainement, je me dis que je suis beaucoup trop attachée à lui, alors que bien franchement on ne se connait pas vraiment. Je me recule pour le regarder, un peu plus sérieuse que je ne le voudrais. « De toute façon, tu m’aimes juste pour mon cul... C’est toi même qui l’a dit. » J’hausse les épaules en le fixant. Je n’invente rien après tout. Mais voilà que j’aurais bien envie de retourner l’embrasser. Merde.

« Je suis amoureux de toi Harlow, et que t'en prendras conscience ce sera trop tard. » Mon dieu, c’est qu’il a l’air sérieux là. Non mais il ne peut pas le penser vraiment, c’est totalement impossible. Et puis, ce n’est pas le genre de chose à me dire sans rire, parce que voilà, ça ne prendra pas de temps que je vais partir en courant de son lit. Bon, peut-être pas, mais je me sens déjà paniquer alors que je ne sais même pas s’il dit la vérité. « T’as pas sérieux là ? » Je sens mon coeur s’emporter mais certainement pas pour les bonnes raisons. Je le fixe alors que j’attend qu’il éclate de rire ou un truc du genre. Oui vas-y Cameron, mets toi à rire, tu m’as bien eu. De toute façon on parle de mon père et ça vient à me rendre un peu triste. Il s’en est rendu compte puisqu’il vient caresser ma joue ce qui, je l’avoue, j’apprécie beaucoup. Mais il a raison, je ne crois pas que supplier mon père devant les caméras soit vraiment une bonne idée si je ne désir pas que Cameron finisse le visage en sang. Et je n’ai vraiment pas envie de ça. De toute façon, je préfère me concentrer sur ces lèvres qui viennent rencontrer les miennes. Mes mains se font baladeuses, détachant quelques boutons de sa chemise, en profitant même pour venir caresser son torse doucement. Je vais lui manquer. Et bien, curieusement, il va me manquer aussi. Mais je préfère lui dire que c’est dans sa tête et qu’il va vite m’oublier, ce dont j’en suis certaine. « Peut être. Ou peut être que tu vas hanter mes rêves jusqu'à la fin de mes jours... » Je souris, amusée. « Tu vas rêver et tu vas te dire à quel point le sexe était merveilleux... » je murmure faiblement alors que je dépose une série de baiser contre son cou, descendant un peu plus bas encore, prête à détacher encore quelques boutons de sa chemise. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’ajouter une phrase. Celle qu’il a dit sur le prime dimanche dernier. Je me recule légèrement pour mieux le regarder alors qu’il tente de s’expliquer. Bon, je m’en fous un peu qu’il ait dis ça en réalité. Je voulais juste l’agacer, ou plutôt savoir de quoi tout cela relevait. Évidemment, c’était pour fait chier Everleigh. Ça ne m’étonne pas vraiment, ils sont loin d’être les meilleurs amis de la terre ces deux là. « Mais si tu veux qu’on te prenne pas pour un salaud... Ce genre de phrase serait à éviter à l’avenir. » Je suis plutôt sérieuse, parce que bon, après tout le monde vient dire qu’il me manque de respect et tout ça, alors qu’ils n’en savent absolument rien. Y’a que moi qui sait comment il me traite vraiment après tout. Mais bon, je dis à l’avenir alors qu’il risque de partir demain. « J’étais pour proposer qu’on dorme en cuillère se soir et qu’on garde nos vêtements, juste pour prouver à tout le monde qu’ils ont tord. Mais d’un autre côté... » Je laisse ma phrase en suspens alors que je m’avance à nouveau vers lui pour venir m’emparer de ses lèvres dans un baiser à la fois doux, mais passionné, venant coller mon corps entier contre le sien. « ... Je crois que je me fous de l’opinion des autres. » Et je veux en profiter... Si c’est la dernière fois.