Y’a pas à dire, je suis carrément soulagée lorsqu’il me dit ne pas être sérieux et qu’il n’est pas amoureux de moi. Il l’aura compris, cela n’aurait vraiment pas été une bonne chose. Mais j’avoue que comme ça, ma réaction est quelque peu drastique, et au fond, heureusement pour lui aussi, qu’il n’ait pas de sentiments pour moi, parce qu’il aurait clairement pu être vexé. Je respire à nouveau, un point de moins sur mes épaules, parce que là, c’était presque la panique général. De toute façon, c’est idiot d’avoir pensé que c’était vrai, comment pourrait-il être amoureux de moi. C’est dans le genre quelque chose de totalement impossible. Au moins, ce petit moment qui aurait pu tourner en un énorme malaise ne se poursuit pas, puisqu’on change de sujet, on s’embrasse. On est si naturel l’un envers l’autre que ça aussi c’est quelque peu déroutant. Mais je ne me pose pas de questions. Il a des chances de partir demain, j’ai bien l’intention de profiter de sa présence le plus possible d’ici là. Et de toute façon, je suis certaine qu’il va m’oublier, comme je me permets bien de le lui mentionner. Au moins, il pourra se souvenir d’à quel point le sexe était bien. « Je vais rêver que j'aurais envie de recommencer mais toi tu te seras trouver un autre type genre Myles et t'auras oublié le sexe avec moi. » Je me recule légèrement pour mieux le regarder alors que je suis légèrement surprise de sa réplique. Myles ? Pourquoi est-ce qu’il parle de Myles ? Je souris, amusée, puisque finalement, c’est tout de même drôle qu’il me dise une telle chose. Je ne crois pas que c’est de la jalousie, nan, ça ne se peut pas. « En même temps, t’as vu Myles. Il a un ventre dur comme le roc. Alors que toi... » Ma main descend de son torse jusqu’à son ventre, toujours le même sourire sur les lèvres. Bon ça va, j’espère qu’il ne va pas s’offusquer de ma petite remarque, pour la peine je viens embrasser son cou, alors que je me retiens tout de même de rire. En plus, disons que Cameron est loin d’avoir un physique dégueulasse, alors ça ne me dérange pas trop de le taquiner avec ça. Toutes les filles doivent lui dire qu’il est beau. Moi je ne suis pas comme toutes les filles. Et je reviens sur ce qu’il a dit au prime, parce que faut avouer que ce genre de réplique n’est pas ce qu’il y a de mieux pour son image. Moi je m’en fous, ça ne m’offusque pas le moins du monde. Mais y’a des âmes sensibles parmi nous il semblerait. « On me prend déjà pour un salaud, et désolé de briser des espoirs ma belle mais je n'ai plus aucun avenir ici. » J’aime pas qu’il dise ça. Ça devrait me laisser indifférente qu’il risque de partir, pourtant ce n’est pas le cas. Et comme on en a parler plus tôt et que ça ne servait à rien, je préfère ne pas m’étendre sur le sujet. Parce que moi je veux lui dire qu’il y a encore de l’espoir. Ouais, j’ose espérer que les gens lui laisseront sa chance. Je lui fais une proposition, que je ne pense pas le moins du monde, parce que ça serait vraiment dommage de ne pas profiter de l’instant qu’on a ensemble. Et je l’avoue j’ai envie de lui. J’ai toujours envie de lui lorsqu’on est proche l’un de l’autre. C’est surement pourquoi je vais l’embrasser, tout en lui faisant comprendre que je m’en fous de l’opinion des autres. Je me fous un peu de ce qu’ils pensent de notre relation. C’est malsain ? Et bien c’est notre problème après tout, pas le leur. Et Cameron ne met pas de temps à réagir, ce qui me fait sourire alors qu’il m’a déjà retirer mon chandail. Je ferme les yeux en sentant ses lèvres contre mon ventre, mon envie pour lui me faisant oublier à quel point je ne suis pas à l’aise dans mon corps. C’est toujours comme ça. Le désir me fait oublier le reste. « Oh non mais faut pas croire, y'a du changement, on est dans un lit. » Oui ça c’est vrai, c’est bien une première. J’en profite alors qu’il revient m’embrasser pour détacher les derniers boutons de sa chemise. « En plus, on pourra se mettre sous les couvertures... ainsi, aucune image pour le prime. » Ouais, voilà, se sera plus intime. Je répond avec autant de douceur ce qui ça aussi, fait vraiment changement. Peut-être moins animale, comme échange. Mais j’aime bien. Je caresse son dos descendant jusqu’à ses fesses, bien que son pantalon me gêne pour l’instant. Je l’attire vers moi, incapable de me détacher de ses lèvres. Pourtant, je viens à le faire seulement pour venir mordiller son oreille sensuellement. « Arrange toi pour que je ne t’oublie pas... » Ce qui voulait dire, en quelque sorte, que j’étais toute à lui, ce soir encore.