Elle ne savait pas ce qui se trouvait dans l'eau à cet instant, mais visiblement, quelqu'un avait placé quelque chose dedans hein. À moins que ça ne soit l'effet des bulles ou simplement de la chaleur de l'eau... elle ne savait pas. Cela dit, cet instant se voulait aussi particulier et unique qu'ils avaient l'habitude d'en vivre puisqu'il était parsemé de nombreuses confessions. D'abord sur le fait qu'il rêvait d'elle, qu'il pensait à elle et maintenant, il avouait toutes ces choses... Étrange, peut-être, d'en parler maintenant, alors que leur relation, qui n'avait pas subi d’étiquetage, était loin d'être là, d'être rendue à cela. C'est vrai, après tout, ils venaient de décréter qu'ils ne se toucheraient plus afin d'éviter un quelconque dérapage, n'est-ce pas. Alors que Mickey évoque tout cela à présent... C'était surprenant. Oh mais avec lui, c'était souvent comme ça, ce n'était pas cela qui la perturbait le plus. Après tout, il y avait de quoi être troublée en entendant de telles paroles. Se donner entièrement à elle... C'était elle qui devrait être honorée qu'il puisse dire cela. Après tout ce qu'il avait vécu, qu'il puisse penser, ou même simplement le dire, que... C'était... Elle le prenait bien, oui. C'était... Avec elle quoi. Elle. Et cette tendresse qu'il évoquait... Elle avait déjà expérimenté la douceur avec lui. À chaque toucher, à chaque étreinte, à chaque baiser. Autant dire que cette tendresse était aguichante, c'était l'une des choses qu'elle appréciait tant dans ce qu'ils partageaient. C'était doux. Et il n'y avait pas à dire, elle aimait ça, la tendresse, la délicatesse. Elle appréciait vraiment. Se donner à elle, tendrement... Oh, cette idée ne devrait sans doute pas autant lui plaire, d'autant plus en sachant qu'il ne se passerait peut-être jamais rien. Même plus le moindre baiser. Elle ne savait pas. Cela dit, pour l'inciter à la regarder et à ne plus se sentir aussi embarrassé d'avoir dit tout cela, elle avait posé son pied sur son genou et... mauvaise idée, apparemment. Puisque quelque chose dans son regard clochait, elle pouvait le voir. Si bien qu'elle écarquilla doucement les yeux, ayant peur d'avoir fait une grosse bêtise. Elle ne devait vraiment plus le toucher, en fait. Vraiment plus. D'accord. C'était noté. Oh, ce que ça allait être dur. Mais elle pouvait le faire, n'est-ce pas. Oui, elle le pouvait. D'accord. En attendant, elle avait déclaré que ses paroles étaient adorables. C'était le cas, c'était vraiment le cas. Il lui avait fait de nombreux compliments, après tout. La croyait-il quand elle disait que c'était mignon ? Peut-être pas. Il aurait tort de ne pas prendre cela comme un compliment, puisque ça en était un. Et elle se sentait flattée, très flattée de l'entendre dire autant de bonnes choses à son égard. Elle doutait en mériter autant, quand même. Quant à cette tendresse, il semblait avoir certains doutes. Si c'était ce que les femmes recherchaient ? Peut-être que pour certaines, ce n'était pas le cas. Ouais, certaines femmes ne cherchaient que le sexe, clairement, ça ne datait pas d'hier. Mais en ce qui concernait Emmeline, elle n'était pas contre la tendresse, au contraire. Après tout, elle ne faisait pas partie des femmes s'envoyant en l'air juste pour dire qu'elle l'avait fait. Même si l'une de ses erreurs dans ce jeu aurait pu laisser croire le contraire. Même s'il lui arrivait de faire des petites blagues salaces. Elle l'avait d'ailleurs dit une fois : elle ne s'était jamais envoyée en l'air avec un homme pour lequel elle n'avait pas eu le moindre sentiment. Alors, certes, ça ne voulait pas dire qu'il y avait toujours eu de la tendresse, elle le savait très bien, ses parties de jambes en l'air n'avaient pas toujours fait preuve d'une grande douceur mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas intéressée par la délicatesse et la douceur, loin de là. « La tendresse, ça me paraît bien... » souffla-t-elle en gardant son regard innocent en sa direction. Elle n'allait pas préciser que la tendresse avec lui lui paraissait mieux encore. Hm, non, non, pas besoin d'en dire davantage. Et c'était quoi cette nouvelle idée qu'il lançait ? « '' Ça '' ? » répéta-t-elle en arquant un sourcil. Ce simple mot avait un air terriblement péjoratif lorsqu'il le disait ainsi. Et pourquoi donc se désigner de la sorte ? Puisque c'était bien ce qu'il faisait, n'est-ce pas ? Elle n'était pas d'accord. « Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ce 'ça' n'a rien de mélioratif ? » Elle ne voyait rien de mal ou de déplaisant chez lui. Clairement, il ne la ferait pas fuir hein. Si c'était le cas, elle n'aurait pas échangé tous ces baisers avec lui, la semaine passée. À vrai dire, la situation de l'autre jour laissait clairement comprendre ce qu'elle pouvait penser de lui, physiquement parlant, non ? Peut-être pas. Peut-être qu'il ne voyait pas les choses ainsi. Elle ne savait pas. Mais oui, c'est vrai que cette conversation était précoce, puisqu'il n'était pas déjà question de tout cela, de se donner l'un à l'autre de cette façon. Ils n'en étaient pas là. De toute façon, c'était une chose qui n'arriverait jamais dans ce jeu, c'était certain. Et puis, rien ne disait que cela arriverait, de toute façon. C'était juste une conversation, comme ça. Il ne fallait pas qu'elle se fasse encore des films pour rien, parce qu'elle allait juste se faire du mal en s'imaginant des choses, rien de plus. Et puis, elle le vit sourire. Un sourire discret mais cela lui suffit pour sourire à son tour, doucement, ses yeux obnubilés par le visage de l'homme en face d'elle. Voilà, juste ça. Pouvoir le regarder, cela lui suffisait, c'était rassurant. Heureusement qu'elle n'avait pas l'interdiction de poser les yeux sur lui hein parce que cela serait presque invivable. Toujours souriante, toujours le regard en sa direction, elle n'avait rien à dire. Le silence, ça pouvait être bien aussi, non ? Oh, elle supposait que si. Et hm... ce câlin, elle pouvait l'avoir maintenant ou ils devaient plutôt attendre d'être plus habillés ? Ouais, elle allait attendre. Ce n'était pas grave, elle était déjà concentrée sur son visage, sur ses yeux, sur ses iris si jolies, sur ses lèvres... Non, pas sur ses lèvres, c'était une vision trop tentante alors son regard remonta en direction du sien. Elle pourrait se contenter de cela pendant un long, très long moment.

Oh, maintenant, c'était certain que cette notion de tendresse ne quitterait pas son esprit de si tôt. Comment pouvait-il dire ce genre de choses tout en instaurant une distance à respecter, des limites à ne surtout pas franchir ? C'était tout de même plutôt embêtant, n'est-ce pas. Et frustrant. Parce qu'elle avait envie de se rapprocher de lui, juste pour aller s'asseoir à son côté, pour prendre cette place libre qui lui faisait de l’œil depuis de nombreuses minutes, c'était tout ce qu'elle voulait, cependant, elle supposait n'en avoir pas le droit. C'était restriction stricte. Pas de touchers, pas le moindre contact. Franchement, c'était nul. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas aller contre ses volontés. Elle pourrait, c'est vrai. Elle pourrait s'approcher de lui et s'emparer de sa main comme elle le souhaitait, elle pourrait faire tout cela. Et ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Mais vraiment, elle ne se voyait pas faire cela en sachant qu'il n'en avait pas envie. Ou, du moins, qu'il préférait éviter. C'était tout simplement impensable, c'est tout. Elle ne pouvait pas, comme si une force invisible l'en empêchait, c'était ainsi. Puisqu'elle ne voulait pas le forcer à quoi que ce soit ou le brusquer. Qui serait-elle si elle osait faire ça, hein ? Elle ne serait plus pleinement elle-même. Et elle pensait pouvoir affirmer que ce ''être elle-même'' incluait de faire passer les intérêts et le bonheur des autres avant les siens. Du moins, avec Mickey, ça fonctionnait ainsi. Elle ne disait pas qu'elle n'était jamais égoïste, puisque cela n'était pas vrai. Cependant, avec lui, elle ne se sentait pas capable d'agir en sachant que ça ne lui plairait pas. Elle ne pouvait pas. Point. Alors bien que cette tendresse qu'il évoquait lui rappelait les nombreux touchers qu'ils avaient partagés, notamment lorsqu'il avait longuement caressé ses cheveux, elle savait qu'il n'était pas question de se rapprocher d'une quelconque façon ou de tirer un trait sur les limites imposées. Bien. Elle s'en accommoderait. Elle en était parfaitement capable, oui. Toutefois, elle fut une nouvelle fois interpellée par quelques paroles de Mickey. Des paroles négatives le concernant. Sur son physique. Comme s'il était la pire créature que cette planète abritait. Comme s'il était repoussant au point de faire fuir toutes les demoiselles en courant. Elle n'avait eu aucun mal à noter cette connotation négative quand il se désignait. Ce n'était pas difficile de comprendre, en même temps. Et il le pensait vraiment, en plus. Ce qui ne plaisait qu'à moitié seulement, à la rousse. Ou pas du tout, à vrai dire. Ah, oui, elle allait encore contester. Elle n'y pouvait rien, c'était plus fort qu'elle. Comment pourrait-elle se contenter d'un maudit haussement d'épaules, en le laissant penser de telles choses à son égard, hm ? Non, c'était impensable qu'elle ne s'attarde pas sur le sujet. Lorsqu'il se dénigrait de la sorte, qu'il laissait entendre des propos totalement erronés à ses yeux, elle ne parvenait pas à s'empêcher de le crier haut et fort. Elle allait le faire encore une fois, évidemment. Et ça tombait bien puisqu'il lui demandait son avis. Sage décision, n'est-ce pas. Disons que, comme ça, elle pourrait s'exprimer sans avoir peur que ses paroles ne fassent que l'agacer ou qu'il en ait marre qu'elle trouve toujours à redire. Ainsi donc, comment le trouvait-elle ? Oh, elle avait déjà une petite idée de sa réponse, à vrai dire. Cela dit, elle laissa son regard s'égarer sur ce que l'eau ne cachait pas, détaillant sans trop d'insistance, posant son regard doux sur lui avant de le relever, une nouvelle fois, vers ses yeux. Que pensait-elle de son physique, hm ? Rien à faire, la réponse lui semblait trop évidente pour la retenir plus longtemps. « Captivant. Unique. Estimable. Beau. » Et bien plus encore, à vrai dire, cela dit, elle avait peur que cela le mettrait juste mal à l'aise si elle en disait trop. Ces quatre adjectifs résumaient bien le tout, cela dit. Oui, ça disait bien tout, tout le bien qu'elle pouvait penser de lui, tout le bien qu'elle voyait en lui. Ce sur quoi ses yeux se posaient actuellement n'avait rien de repoussant. Elle aimait bien cette vue, à vrai dire. Elle se demandait même si elle parviendrait à réellement s'en lasser un jour. « Je ne suis peut-être pas objective. Ta personnalité te rend... vraiment attirant. Et puisque je pense pouvoir dire que je te connais plutôt bien... » Ce qu'elle sous-entendait ? Rien en particulier. Mais ce n'était pas difficile de comprendre, n'est-ce pas. Et c'est vrai que plus elle le connaissait, plus elle en savait sur la personne qu'il était, et plus son physique lui plaisait aussi. Il ne faisait pas partie de ces types avec des muscles tellement sculptés qu'ils menaçaient d'exploser sous peu. Et elle le préférait, lui et sa carrure plus fine, à un mec musclé qui n'avait rien dans le crâne. Sans la moindre hésitation, oui. Il était plus intéressant, tellement unique et spécial que cela se reflétait dans son physique. Et non, vraiment, elle ne pouvait penser que du bien de lui. C'était dingue, n'est-ce pas. Elle ne parvenait pas à émettre un commentaire négatif puisqu'elle ne voyait rien de négatif. Elle n'y pouvait rien. C'était plus fort qu'elle.

Elle pourrait trouver de nombreux mots pour décrire Mickey. Beaucoup beaucoup d'adjectifs différents. Et autant dire qu'ils seraient tous positifs. En tout cas, elle ne voyait pas ce qu'elle pourrait trouver de péjoratif à dire. Il faut avouer que c'était facile de trouver de bonnes choses à dire à son sujet. Oh, peut-être que certains ne diraient pas la même chose mais ces personnes ne le connaissaient pas autant que c'était le cas de la rousse. Elle n'irait pas non plus jusqu'à dire qu'elle était celle qui le connaissait le mieux puisque c'était sans doute faux mais oui, elle le connaissait, relativement bien qui plus est, et elle pouvait voir ses nombreuses qualités, des qualités qu'il serait dommage de ne pas remarquer. Alors, oui, elle avait mentionné quatre adjectifs pour le décrire. Seulement quatre. C'était peu face à tout ce qu'elle pourrait trouver à dire sur lui. Oh, oui, elle pourrait en dire, des choses, mais elle allait peut-être éviter quand même, autant faire simple et court, n'est-ce pas. Parce que en dire trop pourrait se révéler gênant, quand même. Cela dit, en plus des quelques adjectifs qu'elle avait laissé entendre sans la moindre touche d'hésitation, elle avait souligné que sa personnalité avait tendance à le rendre attirant. Parce que, bah, c'était vrai. Cela le rendait bien plus attirant que bon nombre d'hommes. Ou peut-être que cela ne fonctionnait ainsi qu'avec elle ? Non, impossible que personne d'autre n'ait remarqué cela. Ce phénomène ne pouvait pas toucher qu'elle, voilà. Et hm, c'est tout ce qu'elle avait à dire. Du moins, elle ne rajouta rien de plus, supposant que c'était assez. Elle fut rassurée lorsqu'elle vit les lèvres de Mickey s'étirer légèrement. C'est qu'elle avait presque eu peur d'en dire trop ou suffisamment pour le mettre mal à l'aise. Ce qu'elle n'avait pas souhaité faire puisqu'elle n'avait fait qu'être sincère et avouer ce qu'elle pensait vraiment. Et puis, elle ne savait pas comment il prenait les compliments, en fait donc... Oh, visiblement, il prenait ça bien donc tout allait bien. À vrai dire, il alla même jusqu'à lui demander d'approcher. Quoique, ça ressemblerait presque à un ordre... Obligation ou pas, elle s'en fichait, elle n'allait pas se faire prier pour s'asseoir à côté de lui. Ainsi donc, elle s'empara de la main qu'il lui tendit, le temps de s'installer à la place à côté de la sienne. Il n'y avait pas à dire, réduire cette distance, ça faisait du bien. C'était déjà beaucoup mieux qu'être si loin de lui. Oui, ''si loin'' puisque même s'ils se trouvaient dans le même jacuzzi, ça ne changeait rien au fait que la moindre petite distance lui paraissait énorme, immense. À croire que si elle le pouvait, elle passerait ses journées collée à lui. Ouais, d'accord, c'est vrai qu'elle le ferait. Sans le moindre doute. Hm, oui, bon. Puis il ajouta qu'elle ne devait rien s'interdire. Ah ? Mais c'était... Il était sûr ? Apparemment, il l'était assez pour ramener la main de la rousse jusqu'à son torse. Hm ? D'accord. Son regard resta fixé sur ce contact pendant un instant, contemplant la main de Mickey sur sa main, puis la sienne sur sa peau, ne parvenant pas à s'empêcher de bouger doucement ses doigts, effleurant timidement son torse. Ne rien s'interdire, hein ? Rien du tout ? Il était certain ? Et... cette peur que ça aille trop loin ? Elle chercha la réponse dans ses yeux, histoire d'être certaine qu'il n'avait pas d'hésitations ou le moindre doute. Il avait l'air plutôt sûr de lui. Pour le moment, du moins. Elle ne comptait pas dépasser certaines limites, de toute façon. À vrai dire, elle resta de nombreuses secondes sans rien faire, se contentant de sentir sa peau sous ses doigts, de sentir sa main sur la sienne, avant de décider d'agir. Il y avait cette envie qui se faisait ressentir depuis de longues minutes déjà alors elle décida de commencer par cela. Tout doucement, elle approcha son visage du sien, ne quittant pas son regard jusqu'à fermer ses paupières et capturer ses lèvres, en cette tendresse qu'ils avaient évoqué quelques minutes plus tôt. Un baiser doux et tendre. C'était étrange, d'une certaine façon, puisqu'elle n'était jamais celle qui initiait les baisers, en général. C'était plutôt lui qui prenait l'initiative, oui, puisqu'elle ne se voyait pas se ''jeter'' sur ses lèvres sans avoir son consentement avant toute chose. Mais là, elle n'avait aucune interdiction, n'est-ce pas ? Alors elle supposait pouvoir au moins faire cela. D'ailleurs, savoir qu'elle l'embrassait lui plaisait toujours autant, elle aimait beaucoup l'idée. Elle ne savait pas pourquoi, ça lui faisait juste du bien de se dire qu'elle l'embrassait. Lui. Mickey. Et qu'il en avait autant envie qu'elle... C'était une constatation plaisante. Elle finit tout de même par reculer son minois. Pas trop non plus. Assez pour se plonger dans ses iris à nouveau. Tandis que sa main se délogea de son torse et glissa jusqu'à son épaule, caressant longuement sa peau avant de se diriger vers son cou et de recommencer ses légers effleurements. Sa mine se fit souriante. Cette proximité lui plaisait vraiment, au point, oui, de se montrer d'autant plus épanouie qu'en sa simple présence. Elle n'avait pas besoin de plus que cela. Juste lui. Proche d'elle. C'était très bien comme ça. Et elle ne lui en demandait pas plus. Même s'il lui avait dit de ne rien s'interdire, ces quelques touchers lui convenaient et lui suffisaient, elle ne comptait pas profiter de ces soudaines limites évaporées pour en faire plus. Puisque, comme elle avait pu le dire, ils n'en étaient pas là, déjà. Et qu'elle se contentait de tout cela, tout simplement. Elle déposa à nouveau ses lèvres contre les siennes, tout en continuant le doux mouvement de ses doigts. C'était dingue comme le temps passait rapidement lorsqu'elle se trouvait proche de lui. Comment elle ne pouvait voir que lui, comment le monde se faisait silencieux. Elle se sentait juste bien. Voilà. Tout simplement.

Pas de restrictions, pas de limites, pas d'interdictions. Cela ne l'inquiétait pas, à vrai dire. Puisque malgré qu'il disait qu'elle pouvait faire ce qu'elle souhaitait, donc ne pas se retenir d'agir, dans le fond, ça ne changeait pas le fait qu'elle ne comptait toujours pas aller trop loin avec lui. C'était juste plaisant de pouvoir être près de lui. De pouvoir capturer ses lèvres. Cela lui faisait toujours autant d'effet, à vrai dire. Cette sensation si prenante qui la faisait vibrer... Elle adorait ça. Elle ne parviendrait sans doute jamais à s'en lasser. Jamais. Elle appréciait bien trop ça pour se dire qu'elle devrait s'en passer, c'était affolant. D'ailleurs... Cette idée d'éviter tout contact n'avait pas tellement durer dans le temps, n'est-ce pas. Oh, cela n'était pas pour lui déplaire mais il ne faudrait pas que Mickey en vienne à regretter ce choix de la faire approcher de lui. Et de l'inciter à faire ce qu'elle souhaitait. Parce qu'elle savait que c'était nouveau pour lui et vraiment, elle ne voulait pas qu'il puisse craindre ce qui pourrait éventuellement se passer entre eux. Ou qu'il finisse par avoir le moindre regret. Bon, cela dit, cela ne l'avait pas empêchée de glisser ses doigts sur sa peau, inlassables. Mais cela restait innocent. Tout comme le nouveau baiser qu'elle échangea avec lui. Même s'il posait sa main sur sa nuque, c'était... innocent. D'accord, ça lui plaisait bien. L'embrasser allait devenir sa nouvelle activité favorite, à force. Et elle ne pourrait plus se défaire d'un tel contact, c'était certain. Elle avait beaucoup de mal à s'en détacher alors quand il mit fin à de ce baiser, elle ne se recula pas davantage, espérant pouvoir s'emparer de ses lèvres aussitôt. Mais non. Puisqu'il décida de prendre son cou d'assaut, y parsemant de nombreux baisers, des baisers qui la faisaient frissonner et qui, c'est vrai, ne la laissait pas indifférente. Mais ce n'était pas tout puisqu'il descendit, découvrant une partie de son corps à laquelle il n'avait pas encore eu accès jusqu'à là, ses lèvres en pleine exploration... Et il pensait vraiment qu'avec ça, elle serait capable de l'arrêter ? C'était bien optimiste de penser que oui. Elle était bien trop subjuguée par les sensations que cela lui procurait pour penser à le faire arrêter. Ses paupières se fermèrent d'elles-mêmes tandis que sa main alla se perdre dans la chevelure brune de Mickey, au même titre que son minois, qui se cala sur le haut de sa tête. C'était terriblement agréable. Même plus que cela. À nouveau, elle n'était pas certaine d'avoir les mots pour expliquer la façon dont elle se sentait. Le corps battant à tout rompre, des frissons qui la parcouraient, ce doux brasier... De toute façon, lorsqu'elle partageait ce genre de moments avec lui, c'était forcément plaisant, délicieux même. Alors elle pourrait difficilement l'arrêter, là. Du moins, pas le stopper pour l'empêcher d'initier d'autres touchers, vraiment pas. Lorsqu'elle laissa ses doigts s'égarer sur sa joue, puis sous son mention afin de l'inciter à relever la tête en sa direction, ce n'était pas pour interrompre ce moment, c'était simplement qu'elle ressentait l'envie d'un nouveau baiser, qu'elle avait besoin de sentir ses lèvres contre les siennes. Ainsi donc, dès qu'elles furent disponibles, elle n'hésita pas à les embrasser à nouveau, toujours avec cette même douceur, tout en laissant ses mains descendre et remonter et redescendre sur son torse. Elle laissa ses lèvres se mêler aux siennes pendant de nombreuses secondes avant de s'en détacher, presque à regret. La mine souriante, elle prit le temps de regarder le visage de Mickey pendant un instant. Après tout, quitte à profiter, autant que ça soit aussi en appréciant son minois, les traits de ce dernier, et puis, ses yeux, toujours ses yeux. Oui, puisqu'elle se faisait plaisir avec ce moment, elle supposait normal de ravir son regard par la même occasion, n'est-ce pas. Hm, oui, ça lui paraissait totalement normal. Logique même. Toutefois, elle ne tarda pas à l'embrasser une énième fois, ne pouvant décidément pas s'en passer. Un baiser rapide, qui restait tout de même teinté d'une grande délicatesse. Puis elle décida qu'il était grand temps d'obtenir ce câlin qu'elle avait évoqué un peu plus tôt. Oui, elle voulait se sentir aussi proche de lui que possible. Alors elle entoura sa taille de ses bras et s'approcha, posant sa tête sur son épaule. D'accord, ce n'était que moyennement confortable, puisque, déjà, ils étaient assis donc ça posait problème mais aussi parce qu'il y avait toute cette eau et qu'elle préférait quand elle pouvait sentir sa peau contre la sienne sans rien pour empêcher ce contact. Alors elle essaya de se contenter de cela mais... ça ne dura pas. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour prendre la parole. « Peut-être qu'on devrait... sortir de l'eau ? » hasarda-t-elle d'une voix basse, près de son oreille. Enfin, après, elle proposait ça hein, mais... s'il préférait rester là, elle s'en accommoderait. Même si ça serait sans doute mieux hors de ce jacuzzi. Enfin, elle préférerait... Sûrement. Elle ne savait pas. Parce qu'elle ne souhaitait pas casser l'ambiance non plus hein, mais c'est vrai que sans l'eau, ils seraient peut-être plus libres de leurs mouvements... non ? « Ou alors, on peut juste rester là... » souffla-t-elle, mutine. Oui, bon, au pire, ce n'était pas grave, l'endroit où ils se trouvaient, l'important, c'était qu'elle se trouvait avec lui. Dans ses bras. Oui, c'était ça seulement qui importait. « Tant que tu ne t'éloignes pas, tout me convient. » ne parvint-elle pas à s'empêcher de murmurer. Hm... oui... C'était la vérité, de toute façon. Donc elle ne voyait pas pourquoi elle aurait dû garder ces quelques paroles pour elle. Son comportement envers lui devait laisser comprendre qu'elle ne souhaitait pas qu'il s'éloigne, n'est-ce pas. Pourquoi avait-elle l'impression d'en avoir trop dit ? Ce n'était pas le cas. C'était l'évidence même, c'est tout. Non ? Quoique, peut-être qu'en l'entendant dire ça, il n'oserait pas la repousser s'il préférait qu'elle s'éloigne. C'était possible ou... ? Non, elle n'allait pas se poser de questions, ce n'était pas le moment. Alors elle laissa échapper un petit soupir de béatitude, tout en fermant doucement les yeux. Oui, c'est vrai, là ou ailleurs, tant qu'il était là hein, le reste, au fond, ce n'était pas important.

L'arrêter... Il ne pouvait pas s'en remettre à elle lorsqu'il s'agissait de cela. Pas qu'elle n'avait aucune volonté ou qu'elle était totalement faible mais... c'était pas loin. À sentir ses baisers explorer sa peau de la sorte, il lui serait sans aucun doute difficile de lui demander d'interrompre tout ce qu'il faisait. C'était même impensable. Pas qu'elle comptait le prier d'arrêter, loin de là. Elle appréciait beaucoup la façon dont il pouvait prendre soin d'elle, si délicatement. Et chastement. Puisqu'elle comprenait bien cela, évidemment. Du moins, elle parvenait à le supposer. C'était l'un de ces touchers, de ces découvertes qui pouvaient avoir lieu entre eux, sans pour autant annoncer quoi que ce soit de plus comme cela pouvait éventuellement être le cas pour d'autres. Ils n'étaient pas comme tous les autres, comme n'importe qui, comme tout le monde. Non, cette relation était bien plus unique que cela, c'était une certitude. Et ce qu'elle était exactement, cette relation, elle ne pourrait pas le dire avec précision. C'était mieux de rester dans le flou, de toute façon. Ainsi, elle pouvait l'embrasser si elle en avait envie, sans pour autant s'inquiéter de l'éventuel titre qui serait posé sur ce qui se passait entre eux. C'était mieux ainsi, tellement mieux. Elle pouvait l'embrasser, c'était une chose qu'il faisait très bien aussi alors pourquoi ajouter des complications à tout cela, hm ? Ses baisers, ses touchers, sa présence. Tout. Tout était agréable, dans l'immédiat. Au point où elle parvenait à se détacher totalement du monde autour, du fait qu'ils étaient épiés par de maudites caméras. Si elle devait s'inquiéter de ce détail alors elle ne s'en sortirait jamais. Mickey avait tendance à éclipser tout ce qui se passait autour. Oh, oui, il lui avait dit qu'elle lui faisait cet effet mais clairement, c'était réciproque. Et pouvoir l'embrasser encore et encore et encore, sans jamais s'en lasser, ça n'avait tout simplement pas de prix. Quelle petite chanceuse elle faisait, n'est-ce pas. Oui, elle avait tendance à se voir comme telle. Puis une étreinte. Elle en avait terriblement envie, oui. Certes, elle avait beaucoup d'envies. L'embrasser, le regarder, le toucher, lui faire un câlin, être proche de lui... Ça faisait beaucoup de choses, dans le fond. Mais elle s'en fichait, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Tant que Mickey était d'accord avec cela, bien entendu. Depuis le temps qu'elle le lui répétait, il devait savoir qu'elle ne le forçait à rien, n'est-ce pas. Alors si, soudainement, il souhaitait instaurer de nouvelles limites, elle ferait avec. Toutefois, il ne rejeta pas ce câlin, au contraire, une main se posa dans son dos, au creux de ses reins. Et son autre main, elle, alla caresser ses cheveux. Oh, elle aimait tellement ce contact. Parce que c'était le premier qu'il avait expérimenté avec elle, peut-être. Oui, ça devait y contribuer. Mais aussi parce qu'elle appréciait, tout simplement, de sentir sa main se promener dans sa chevelure. Cependant, même si ce moment relevait de l'agréable, elle proposa de quitter ce jacuzzi. Pourquoi ? Eh bien, quelque part, c'était une question de confort. Pas que c'était mal d'être là, à profiter de l'eau, cela dit... Quitte à profiter de quelque chose, elle préférait encore que ça soit de Mickey, vous voyez. Donc, oui, elle se disait que, peut-être, le mieux serait de sortir d'ici afin qu'elle puisse lui offrir une étreinte digne de ce nom. Si elle avait froid ? Hm, non. C'était même tout le contraire, à vrai dire. Elle se mordilla la lèvre (future mauvaise habitude à venir, à coup sûr) tout en secouant la tête, répondant négativement. Non, elle n'avait pas froid. Et si elle frissonnait, c'était totalement dû à autre chose. À quoi donc ? Oh, la réponse n'était pas difficile à deviner. Cela dit, elle espérait qu'il n’interpréterait pas mal cette réponse. Puisqu'elle n'avait pas décidé de quitter ce jacuzzi pour une quelconque raison autre que le fait que le câliner serait bien plus pratique lorsqu'ils seraient libérés de toute cette eau. Bon, s'il préférait rester là, elle comprendrait. Surtout qu'elle n'avait pas évoqué la moindre raison logique pour cette décision donc... D'autant plus qu'elle ajouta que tant qu'il restait près d'elle, n'importe quelle situation lui conviendrait. Chose à laquelle il répondit en assurant qu'ils resteraient ensemble. Ensemble. Oui, c'était exactement ce qu'elle voulait. Qu'ils restent tous les deux. Il n'y avait rien qui lui semblait plus important dans l'immédiat. Mickey finit tout de même par la guider en dehors du bassin, sans se séparer d'elle, chose concernant laquelle elle ne risquait pas de se plaindre. Et c'est presque sans embûches qu'il alla s'emparer de son peignoir, visiblement décidé à le prêter à Emmeline. Oh, cela ne la dérangeait pas. Du tout. Alors, docile, elle glissa ses bras dans les manches, le regarda faire un nœud pour resserrer le peignoir autour d'elle. Hm, c'était amusant mais cette activité si peu divertissante habituellement qu'était s'habiller était tout de suite plus passionnante lorsque c'était Mickey qui s'en occupait. Il devrait l'habiller plus souvent. Oui, c'était une idée, ça. Et autant dire que c'était bien mieux d'être couverte puisque rester toute mouillée à l'air frais ne pouvait pas être bon pour sa santé. Elle nota d'ailleurs que, lui, n'enfila pas le moindre vêtement pour se protéger de la fraîcheur soudaine, ce qui l'inquiéta un instant. Il l'attira ensuite dans ses bras et à nouveau, elle l'entoura des siens, posant ses mains dans son dos, son minois sur son épaule. C'était définitivement agréable, de partager une étreinte avec lui. Elle pourrait rester ainsi tellement longtemps... Toutefois, elle était bavarde et elle ne pouvait pas s'empêcher de parler. Ce qu'elle fit à nouveau, après avoir déposé un rapide baiser sur son épaule. « C'est marrant, quelque part, puisque j'ai beau en savoir beaucoup sur toi, je crois que je ne me lasserais jamais de te poser toujours plus de questions pour en savoir encore plus à ton sujet... » Petite introduction, oui. Oh, cela annonçait subtilement les choses, hm. Elle se détacha quelque peu de lui, juste pour pouvoir le regarder. C'était plutôt pratique lors d'une discussion. « Donc tout ceci me mène à ma première question : est-ce que ça te dérangerait que je commence un petit interrogatoire ? » Elle afficha un sourire, mutin mais doux. Elle n'allait pas le bombarder de questions sans savoir si cela ne l'embêtait pas. Il pourrait aussi très bien préférer le silence hein, après tout. Et il faut dire que le silence pouvait avoir du bon parfois, c'était certain. « Et deuxième question, pendant que j'y suis. Tu crois que ce peignoir est assez grand pour deux ? J'ai froid pour toi, là. » Ses lèvres se déformèrent en une légère moue. Elle ne voulait pas qu'il tombe malade, en plus. Alors le mieux serait qu'ils puissent se loger tous les deux dans ce peignoir. Elle n'était pas contre le partage, étrangement. Et puis, si jamais ce vêtement ne suffisait pas, eh bien, ce n'était pas un souci, elle filerait chercher une couverture afin qu'ils puissent continuer ce petit moment, rien que tous les deux, loin du reste du monde.