MickeyMESSAGES : 1910
AGE : 40
LOCALISATION : dudley, uk
EMPLOI : romancier à succès
CITATION : il n'y a pas de péché sinon la stupidité - o. wilde
POINTS : 928
LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: -
RELATIONS:
PARTENAIRE: -
 | Sujet: Re: my sweet creature - the difference is amazing ∞ 09/04 - 21:05  Dim 14 Avr 2013 - 19:03 | |
| On ne pouvait effectivement pas dire qu'il avait eu des parents irréprochables, s'étant occupé de lui comme d'un enfant désiré et aimé. Mais il ne s'en plaignait pas pour autant. Ce manque d'attention (et d'affection) n'était pas ce qui l'avait fait se renfermer sur lui-même. Il avait toujours été un enfant introverti, se mettant facilement à l'écart et semblant vivre dans une sorte de monde bien à lui, à l'intérieur duquel personne n'était autorisé à entrer. Et tout ceci avait perduré jusqu'à l'âge adulte. Il n'avait jamais vraiment cherché à s'ouvrir aux autres, il n'en voyait en fait pas l'intérêt puisqu'il estimait que ça ne lui apporterait rien. S'il avait su qu'une rencontre pouvait bouleverser sa vie... Dans ce nid il avait fait bon nombre d'efforts pour se sociabiliser un peu, et il fallait reconnaitre qu'il n'avait plus grand chose à voir avec le Mickey qui était entré dans le nid il y a trois mois. Il avait évolué, beaucoup évolué. En bien il supposait. C'était toujours lui, mais avec des sentiments en plus en quelque sorte. Et puis, Il initiait maintenant le dialogue avec aisance, se mêlait au groupe... Mickey conserverait toujours sa personnalité car c'est une chose qui n'était pas près de changer, néanmoins il ne pouvait que reconnaitre sa grande progression au sein de cette aventure. Il avait à la fois appris sur lui-même, et sur les autres. Avec tout ça, il avait bien été forcé de ranger certains à priori au placard, notamment sur la gente féminine. Disons que ce qu'il avait vécu au côté d'une certaine bonne femme l'avait pendant un temps conforté dans l'idée qu'elles pouvaient être toutes comme elles. Voilà pourquoi il était arrivé particulièrement sur la défensive au tout début de l'aventure. Il s'était méfié de sa partenaire, mais aussi des autres candidates puisqu'à ses yeux, toute demoiselle était susceptible de dissimuler de mauvaises intentions à son égard. Ce n'était pas de l'égocentrisme... juste une forme de paranoïa motivée par un vécu qui le faisait se sentir vulnérable auprès d'une femme. Mais avec Emmeline, il n'était plus cet homme fragile et n'avait pas non plus la sensation qu'à tout instant, on pourrait lui faire du mal. Une confiance mutuelle s'était instaurée entre ces deux-là. Il ferait tout pour ne plus la blesser, et voulait prendre soin d'elle comme elle prenait soin de lui, tandis que parallèlement à ça il avait la conviction d'être en sûreté avec elle, et tout particulièrement dans ses bras. Cela contrastait avec son passé puisque dans les bras de son ex-épouse, il se sentait tout, sauf en sécurité à vrai dire. Hm. Alors il méritait le bonheur, apparemment. Il y encore un an, il aurait été incapable de décrire les sensations procurées par cette plénitude intérieure aujourd'hui ressentie. Avec elle. Oui avec Emmeline, il avait enfin l'impression d'être heureux, d'être épanoui. Elle le rendait heureux, sans nul doute. Et il tenait à ce qu'elle le sache, parce que rendre un homme comme Mickey heureux n'était pas rien, qu'on se le dise. Il ne se pensait pas prédisposé à l'être un jour, d'ailleurs. Mais désormais il pouvait l'affirmer : il était heureux en sa présence. Il n'y avait qu'elle pour lui faire afficher ce sourire béat, celui-là même qu'il arborait actuellement. Le voir sourire était rare, tellement rare qu'on ne pouvait que le notifier quand cela se produisait. Mais avec elle, ça n'avait rien d'exceptionnel... cela paraissait totalement naturel, en fait. Il souriait parce qu'il se sentait bien, parce qu'il n'avait plus peur de rien instantanément et qu'à ses côtés, aussi, il n'avait pas besoin de faire semblant. Nul besoin de faire bonne figure quand il était patraque, ou que ça n'allait pas, de se faire passer pour celui que rien n'atteignait... Elle le connaissait mieux que quiconque, mieux que son ex-femme par exemple. Et donc il pouvait se permettre de rester lui-même, il pouvait faire ressortir ses faiblesses sans avoir la crainte d'être jugé. Oh non elle ne ferait jamais ça, et il le savait très bien. Quant à d'éventuels frères et sœurs, non bien sûr il n'en avait pas. Il avait donc grandi dans un foyer en étant l'unique enfant d'un couple qui se désintéressait de lui. Il avait dû rapidement apprendre à se faire à manger d'ailleurs, car à partir de ses douze ans c'était chacun pour soi. Un peu comme tout le reste, de quoi lui forger une sacrée autonomie. Il s'était malgré tout plu dans le rôle du fils unique. Avec des frères et sœurs, couper le cordon avec ses parents aurait peut-être été moins facile. Pas parce qu'il aurait été attristé de les quitter aux aussi, mais parce qu'eux, par contre, auraient très certainement eu du mal à le laisser partir. Il n'en saurait jamais rien. Mais si ses parents n'avaient pas pu lui donner l'amour qu'ils auraient normalement dû lui donner, comment aurait-ils pu aimer d'autres enfants ? Ou alors Mickey aurait définitivement fait office de pestiféré dans la famille, et là en revanche, ça n'aurait pas été tellement juste. Alors voilà, il n'avait plus de famille à présent. De quoi lui garantir de ne recevoir aucune carte de vœux au nouvel an... Ça lui évitait aussi les déjeuners de famille style barbecue dans le jardin, les réveillons... Oh dans un sens il était tranquille au moins. Mais cela engendrait bien évidemment une grande solitude que son ex-épouse n'avait pas su combler. Ah, avec Grezla il s'était peut-être même senti plus seul encore que lorsqu'il l'était réellement. C'est dire combien ce mariage avait été éprouvant, et combien surtout elle s'était mal comportée avec lui. Mais depuis qu'Emmeline était entrée dans sa vie, il se sentait beaucoup moins seul. Il ne l'était plus. Elle était là, et il ne pouvait plus la laisser partir maintenant. Il avait besoin d'elle, et il espérait - peut-être un peu naïvement - qu'elle avait tout autant besoin de lui. C'est alors qu'elle lui signifia qu'il n'était aucunement question de le laisser. Et ce, parce qu'il parvenait lui aussi à la rendre heureuse, vraiment heureuse disait-elle. Ses prochaines paroles le secouèrent, puisqu'elle n'avait pas envie d'imaginer sa vie sans lui. Lui, et pas un autre. Pourquoi lui ? Parce qu'il avait visiblement une place dans sa vie, une place qu'il ne comptait pas laisser à quelqu'un d'autre soyez-en sûr. Cette place était précieuse, à l'image de la place qu'Emmeline occupait à présent dans la sienne, de vie. Elle ne voulait pas l'oublier, mais s'en sentait de toute façon incapable. C'était une chose qu'elle n'avait pas envie de tester, ajouta la rousse. Oh lui non plus n'était pas près de l'oublier, sa petite Emmeline. Même en le voulant, il ne le pourrait pas. Il était tout à fait susceptible d'oublier un à un les candidats rencontrés dans le nid avec le temps, sans problème, mais certainement pas elle. Et même si leurs chemins étaient amenés à se séparer en dehors, ce qu'il ne souhaitait bien évidemment pas, l'oublier s'avérerait impossible. « Tout ne fait que commencer, le meilleur est forcément devant nous. » lui glissa-t-il, toujours aussi souriant et promenant ses prunelles de ses yeux à ses lèvres, puis de ses lèvres à ses yeux. Tentait-il de se rassurer d'une certaine manière ? Non, il le pensait réellement. Et ses lèvres il les retrouva d'ailleurs très vite. Ce baiser-ci semblait plus symbolique que les précédents, mais il n'en était pas moins plaisant c'est certain. Elle resta alors blottie tout contre lui et il resserra ses bras autour d'elle, embrassant son front dans la foulée. Cet interrogatoire allait probablement rester en suspend quelques instants. Honnêtement, le silence lui allait tout aussi bien. Répondre à ses questions n'était en rien dérangeant mais profiter d'une tendre étreinte avec elle n'avait tout bonnement pas de prix. Alors il ne dit plus rien, et vint clore ses yeux. Difficile de dire combien de temps encore ils resteraient dehors, mais ni l'un ni l'autre ne semblaient avoir envie de rentrer dans la minute. Si le déluge s'abattait subitement sur eux, il n'était même pas certain de bouger d'un cil.
sujet termine
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