Cette fille se flagellait toute seule avec un bâton ou je rêvais ? En tout cas c'était franchement oppressant d'entendre ça sans cesse quoi. Je soupirai "Certes tu as, on a peut être fait une bêtise..." commençais-je puis en voyant son expression j'ajoutai précipitamment "j'ai pas dit que je regrettais hein ! Mais bon. Bref, tu dois te faire ta propose opinion de toi même, imagines si je m'étais dit que je n'étais qu'un bon à rien après que mon père m'ai jeté à la porte ! Je serais un pauvre SDF aujourd'hui, ou a la limite je serai un drogué qui survit grâce au deal, enfin bref je ne serais pas ici maintenant avec toi à te dire tout ça." dis-je. Puis j'ajoutai "tout le monde peut changer et il n'y a pas d'âge pour ça..." finis-je en m'allongeant moi aussi sur le lit, une jambe arquée.

J'étais tout simplement stupide, parfois j'avais des petits coups de moues ou je pensais que je n'étais bonne à rien, mais Nolan avait raison, il fallait se reprendre, oui, je m'étais reprise à plusieurs moments, j'avais été une sale peste droguée et alcoolisée bonne à rien, mère à 19 ans et mariée, j'avais tout quitté pour me refaire une vie, j'avais repris des études et aujourd'hui je suivais cette aventure pour me découvrir autrement tout simplement. J'estimais que j'avais gagné la partie, oui, j'avais découvert que j'étais capable de tenir à quelqu'un grâce à Austin, parce que même si je foutais tout en l'air, je tenais à lui fortement. Nolan était mon partenaire attitré dans l'aventure, je savais pourtant que je ne tenais pas à lui de la même manière, il était comme ces types que je fréquentais en soirée, il faisait parti de ces types avec qui j'avais des aventures mais que je ne revoyais jamais, dommage, j'étais obligée de partager mes journées - et mes nuits - avec Nolan. Je l'écoutais et me redressa un peu, la tête penchée vers lui je lui demandais « Tu vois ... Tu crois que je vais changer? » Je caressais doucement son front, jouant avec la mèche de cheveux qui s'y dressait sauvagement.

Je souris à sa question tandis qu'elle jouait avec une mèche de mes cheveux. "Tu es entrain de changer, enfin, tu n'es plus celle du premier soir." finis-je par dire. Je me rappelais alors que, le premier soir, je l'avais prise pour une grande enfant innocente... Quelle erreur, elle n'étais absolument pas celle que j'avais cru qu'elle était à ce moment là, elle était bien différente de ça, complètement à l'opposée même...

Il ne me répondit pas vraiment, il souriait alors qu'il déclarait « Tu es entrain de changer, enfin, tu n'es plus celle du premier soir. » Je ris, le premier soir, je venais de sortir d'une masse de gens, la masse de gens me faisait flipper, j'avais des moyens de défense complètement absurde, oui, complètement. « Et toi tu n'as plus peur de moi .. » Lui avais-je tout simplement dis. J'avais été persuadé que je lui faisais peur, surement mon secret, il était lourd, pas évident, je souris et déposais mes lèvres sur son front chaud, c'était délectable, cette sensation, ce contact, j'y mis toutefois fin rapidement, comme pour me préserver et le préserver, lui aussi.

Je n'avais jamais eu peur d'elle, je le lui avait dit lors d'une dispute mais elle ne m'avait apparemment pas cru, elle déposa ses lèvres sur mon front, furtivement comme sic e simple geste pourrait vouloir en dire trop. "Je n'ai jamais eu peur de toi, mais je n'ai jamais su sur quel pied danser, on va dire que maintenant j'y accorde moins d'importance" je m'attendais à une réplique, n'importe quoi, mais j'étais sur qu'elle allait dire quelque chose mais tant pis, je mettais en pratique ce que je disais, j'avais toujours été franc et prendre des pincettes m'insupportait, je disais toujours les choses cash.

« "Je n'ai jamais eu peur de toi, mais je n'ai jamais su sur quel pied danser, on va dire que maintenant j'y accorde moins d'importance » Je me poussais doucement et répondis simplement « Certes » Je me penchais de nouveau vers lui, mon visage était si près du sien que l'on pouvait sentir le souffle chaud de chacun d'entre nous, je lui souriais, le fixais dans les yeux « Et maintenant, je te fais peur? » Je ris tout en posant ma main sur son torse que je parcourais déjà du bout des doigts

Sa main était posée sur mon torse, ses doigts me parcourant déjà, je plongeai encore une fois mes yeux dans les siens. "Non." répondis-je tout simplement, c'était la vérité, elle ne me ferais a vrai dire jamais peur, c'était une femme après tout et ce serait... Ridicule d'en être effrayé, non ? Enfin c'était mon point de vue et elle n'arriverais pas a m'en faire démorde car c'était ancré en moi depuis 24 ans déjà.

Il me répondit par un non franc et sec qui me fit sourire, déjà mes doigts glissèrent sur son bas ventre et sur ses jambes, je ne le quittais pas des yeux et souriais. Je lui demandais alors « Je suis un jouet aussi, pour toi? » Par le aussi, j'interprétais le fait que le jeune homme était un coureur de jupons, qu'il couchait avec des filles pour jouer et les jetais comme des poupées barbies trop fanées pour jouer encore avec. Je le fixais, espérant déceler sur son visage un quelconque signe de gêne ou au contraire, d'envie.

Je déposai ma main sur sa hanche et me redressai un peu ce qui eu pour effet de la faire reculer un peu elle aussi afin de garder la même distance entre nos visages. Je souris a sa question. "Nous n'avons pas la même conception du mot" déclarais-je. Si je lui disais non pour moi c'était lui dire que je l'aimais et c'était donc mentir alors je détournais la question comme je le pouvais parce que lui dire oui l'aurait blessée par contre... J'avais compris le sens de sa question.

Il me répondit simplement « Nous n'avons pas la même conception du mot » Me tenant par la hanche, nous étions si près l'un de l'autre, nous nous cherchions, encore du moins, c'était mon cas. Je me demandais qu'elle était sa conception du mot, si le simple fait d'avoir jouer une fois l'un avec l'autre consistait à être un jouet. Pour ma part, être un jouet signifiait être à sa merci, me faire sauter quand lui avait envie, je n'avais mon mot à dire sur rien du tout, il décidé de quand où et comment et me lâchais lorsqu'il le voulait « Et aujourd'hui, tu veux jouer avec moi? » Je partais donc dans son sens, après tout, si je voulais avoir ce que je désirais, pourquoi ne pas devenir une autre personne, encore une fois ...