16h20 feat addil + Après une longue semaine dans des vêtements sales, Gekko ressent le besoin de laver dès à présent ceux qui ornent sa penderie. Ils n'ont pas bougé, n'ont pas été utilisés, mais ça doit être psychologique, ils doivent être lavés et sentir la lessive toute fraîche. Ce toqué et grand maniaque s'arme d'une bassine qu'il remplit de l'ensemble de ses habits avant de partir en direction de la laverie. Ce n'est plus un calvaire pour lui que d'affronter la machine depuis qu'Adélie lui a personnellement donné un cours. Notre homme d'affaire, lui qui n'avait jamais approché une machine à laver, est dorénavant familier avec le processus. D'ailleurs il suit chaque semaine et à la lettre les instructions de la candidate. Il débute donc par trier ses vêtements, séparer la couleur du blanc. Un candidat entre à ce moment-là pour, sans doute, laver son linge également. C'est le type au sourire flippant. Il s'installe au côté de Gekko, mais ce dernier se contente de hocher la tête pour le saluer. Il est concentré là, il ne faut pas le déranger. Une erreur est vite arrivée et une belle chemise blanche peut très vite virer au rose si on n'a pas été attentif. Continuant de trier son linge, soudain il sort de la bassine un soutien-gorge rouge dentelle qui de toute évidence ne lui appartient pas. Gros yeux sur la tronche, il est surpris et relâche immédiatement le vêtement. A la tête de son voisin, il tient quand même à clarifier. « Il ... ce n'est pas le mien ! » Même s'il doit s'en douter.

La laverie ce n'était pas l'endroit préféré d'Addil qui préférait franchement que sa femme de ménage soit là pour lui faire. Mais malheureusement il avait dû apprendre seul le fonctionnement de cette terrible machine qu'il continu de détester. @Gekko était déjà présent, il était là ans la laverie, il était très concentré. Comme Addil il n'avait jamais du mettre en route une machine à laver de sa vie ce qui est parfaitement compréhensible, car cet homme a l'air de venir d'un milieu encore plus aisé que celui du psychologue. Ses parents n'étaient pas riches, mais ils ne se plaignaient pas de ne pas avoir de l'argent. De toute façon ils n'avaient pas le droit de se plaindre de ne pas en avoir. Mais est-ce qu'ils avaient le bonheur ? Sûrement pas. Addil l'avait remarqué au fil du temps, que l'argent de ses parents était un argent malheureux et triste qui n'a jamais été utilisé avec bonheur et gaieté. C'est là que le bridé commença à trier son linge et qu'il sortit un soutien-gorge. Addil ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire moqueur. « C'est toi qui me parle de string léopard alors que toi même tu as déjà une belle collection. Franchement ce soutien-gorge est parfait ! Je suis sûr qu'il va très bien à ta poitrine. » dit-il en mettant toutes ses affaires blanches dans la machine à laver. «Ne t'inquiète pas j'ai affaire à des clients plus étrange que cela. Si tu veux changer de sexe et t'habiller en femme c'est ton droit. » Histoire d'enfoncer le couteau dans la plaie et de bien se foutre de lui.

Contrairement à ce que l'on peut s'imaginer, Gekko ne se plaint pas de devoir s'atteler aux diverses tâches ménagères. Certes c'est une première pour notre homme, mais il ne rechigne pas à la tâche. Il a beau vivre dans un milieu très aisé, une grande maison, des domestiques, ici et en l'absence de ces privilèges, il se doit de se débrouiller par lui-même. Dès le début il a fait de son mieux pour s'adapter, bien qu'il ait pu marmonner dans sa barbe quelques injures et plaintes. Cependant il n'a pas joué les bourges des beaux quartiers et a relevé ses propres manches pour se démerder. Ce qui l'emmène aujourd'hui à faire sa propre machine sans l'aide de quiconque. En pleine concentration, le voilà qui trouve dans sa bassine un vêtement qui ne lui appartient pas. Addil, candidat qui se trouve à côté, en profite pour pester un peu à l'encontre de notre homme. Ce dernier ne relève pas un instant les paroles qu'il déblatère. Par contre il se retourne soudainement et lui demande. « Ce n'est pas le tien ? » Il ne tente pas de lui renvoyer la balle, d'être à son tour moqueur ou même de lancer une pic. Gekko est tout à fait sérieux. Il n'est pas là pour juger, il se questionne tout simplement et ça tombe sur Addil parce qu'il est la première personne qu'il trouve. Par contre à arborer un air aussi sérieux alors que le candidat un peu avant tentait de faire dans l'ironie, il vient tout bonnement de casser l'ambiance. Mais Gekko est doué pour ça, un vrai rabat-joie.

Gekko avait le sens de l'humour et Addil le comprenait. Comme si le soutien-gorge pouvait être à lui, sauf qu'il savait qu'il était embarrassé et qu'il avait besoin de le refourguer à une autre personne pour retirer son embarra. A moins qu'il soit sérieux et ça serait plus inquiétant, parce que bon il n'avait pas le look d'un travesti quand même. Il était assez viril comme mec, il portait une bonne petite barbe, une carrure assez imposante, enfin il n'avait vraiment rien d'un travesti ou d'un gay complètement extraverti qui faisait sa fofolle pour se faire remarquer auprès de Cupidon ou des autres candidats. Donc Addil ne put s'empêcher d'éclater de rire, car franchement ça devenait un peu du n'importe quoi. « Non ce n'est pas le mien. » dit-il en étant encore mort de rire. Franchement il ne pouvait quand même pas penser que c'était Addil qui portait ce machin. « Tu sais ça c'est souvent les coupables qui essayent de remettre la faute sur les autres. Ne t'inquiète pas je suis psy je peux t'aider si tu veux. Si tu n'arrives pas à assumer ce que tu es il ne faut pas t'en vouloir. Le chemin vers l'acceptation de soi même est souvent très long. » dit-il en tentant de reprendre un air beaucoup plus sérieux, même si c'était vraiment difficile, car là il avait juste envie de pouffer de rire. Mais il devait se contrôler et ne ps se foutre de sa gueule.

Les apparences sont généralement trompeuses. On ne sait pas ce que peut cacher candidat. Certes Addil n'a pas le profil du gars à porter un soutif, mais qui sait, il peut très bien être un fétichiste du soutif ou un collectionneur. Il faut de tout pour faire un monde. Bien sûr le gars lui rétorque que ce n'est pas le sien et Gekko décèle au ton qu'il emploie un peu du foutage de gueule. Ce type est décidément très agaçant. Déposant le vêtement à côté de sa bassine, l'homme d'affaire préfère s'atteler au triage de ses habits plutôt que d'écouter les âneries de ce gars. Mais il ne peut pas s'empêcher de rétorquer face aux propos de ce dernier. « Psy ? Je ne l'aurais pas cru ... » Etonnant qu'il soit psy. S'il se comporte de la sorte avec ses patients, ce n'est pas vers lui que Gekko se retournerait pour se confier. Un type aussi ennuyant, le payer pour qu'il vous écoute ? Non merci. Déposant ensuite ses vêtements dans la machine, il finit par la lancer et s'installer sur le banc. Plus qu'à attendre. « Quoi que ... Psy ça te va bien. Déblatérer des conneries à longueur de journée, ça te correspond bien ... » Se permet-il de faire comme réflexion.