Le prime venait tout juste de se terminer et j’avais un faim de loup. Cupidon m’avait demander d’aller dans la cabane en bois en compagnie de deux jeunes femmes, Alys et Maelys je crois, un truc du genre. Deux femmes charmantes c’est indéniable, mais je n’ai pas vraiment eu l’occasion de discuter avec elles. Bref. Tout ce que je sais c’est que de un je n’avais pas sommeil et de deux j’avais faim ! Alors je me mis a faire le tour de cet hôtel afin de trouver de quoi manger, une chance pour moi la cuisine se trouvait au premier étage – logique quand on y pense -. J’ouvris alors la porte du frigo ou je ne trouvais rien d’intéressant et me mis a ouvrir les placards : rien. Comment ça rien ?! Je me tourna a nouveau vers le frigo quand je vis – ô miracle – une porte ! Allez savoir pourquoi mais j’espérais vraiment que c’était un garde manger, un cellier enfin vous savez ce genre de truc au noms divers et variés ? J’ouvris alors la porte et entrai dans la petite pièce exiguë. Après avoir ouvert deux placards je trouvai enfin une boite de biscuits chocolaté que j’ouvris afin d’en manger quelques-uns.

MAELYS

Je n’avais pas pu m’en empêcher, en voyant cet homme sortir seul du prime, je décidai de le suivre. Après les événements d’aujourd’hui, ma conversation avec Félix et les annonces très surprenantes, être un peu seule pour observer ne me ferait certainement pas de mal. C’est pourquoi, enlevant mes chaussures pour circuler plus aisément, je suivis discrètement celui qui, je le croyais, s’appelait Lennon. Il se rendit vers les cuisines, certainement affamé, ce qui me fait penser que, wow, j’avais faim aussi ! J’étais si habituée d’être entourée de nourriture à la maison, c’était bizarre que je n’ai pas ressenti la faim avant ! Haussant des sourcils, je retombai sur Terre et me retrouvai devant la porte de ce qui devait être un cellier. Nul doute, je connaissais bien ce genre d’endroit pour y avoir passé beaucoup de temps. Intriguée et d’humeur légère, je poussai la porte pour trouver Lennon, qui était en fait bien joli garçon, en possession d’une boîte de biscuits au chocolat. Mon sourire s’agrandit et je m’approchai. « Ce sont les meilleurs. Tu sais qu’avec un seul sac de farine, on pourrait en produire des milliers ? Génial, non ? » Je m’emparai d’un biscuit et commençai à le grignoter. Bah, je ne connaissais rien à l’économie ou à ce genre de choses, mais la boulangerie, c’était mon domaine, autant l’utiliser, non ? Me mordillant la lèvre, je me demandai ce qu’il allait penser de ce que j’avais dit, peut-être me trouverait-il folle, comme les autres ? « Au fait moi c’est Maelys, juste au cas ou tu l’ais oublié, ce qui est bien probable, parce qu’on a entendu une panoplie de nom aujourd’hui. »

Une jeune femme était entrée dans le cellier alors que j’étais occupé a manger – ou me goinfrer ça dépend le point de vue – des biscuits au chocolat. Ils étaient carrément délicieux et si je ne me contrôlais pas je serais capable de tout manger. Oui, tout et je peux vous dire que le paquet était conséquent ! La jeune femme en pris alors un et se mit a parler. Elle me semblait sympathique et je n’étais pas un handicapé de la discussion même si parfois je pouvais en avoir l’air, je lui souris et déclarai « Sérieusement ? Waouw, comment tu sais ça ? » demandais-je, étrangement intéressé. Je n’étais pas du genre a m’intéresser aux autres, ça allait passer dans la seconde disons qu’elle avait trouvé la bonne phrase pour titiller mon insatiable curiosité. « J’avais effectivement un doute sur ton identité… Lennon. » dis-je simplement, l’intérêt soudain que j’avais pu lui porter c’était déjà envolé, par très loin rassurez-vous : il était a présent sur les cookies que je mangeais. Miam.

Hm, une boulangère ? Ok, c’est cool, en plus j’adore manger alors c’est tout benef’ non ? Peut être qu’on pourrait bien s’entendre, si je daignais porter mon attention sur elle plus de deux secondes ce serait sans doute possible. Je levai la tête vers elle, on aurait dit une petite fille qui découvrait le monde… « Cool. J’adore les tartes, mais pas les gâteau. » lâchais-je comme ça, étudiant en communication et maladroit en conversation ? Faut le faire hein… Pourtant je n’ai aucun mal a parler, surtout quand ça ne touche pas la vie privée. La jeune rousse – j’adore cette couleur de cheveu d’ailleurs – s’avança vers moi en disant que j’avais un peu de chocolat, je ne bougeai pas, attendant qu’elle l’enlève alors qu’elle léchai son doigt après « Merci, alors c’est bon ? » demandais-je en souriant. Le courant passait bien, en tout cas j’en avais l’impression. Fine, se faire apprécier dans ce jeu était toujours utile histoire de ne pas se faire nominer.

D’accord, j’étais clairement entrain de passer pour un affamé. Je refermai alors le paquet de biscuits et le rangeai dans l’armoire où je l’avais trouvé avant de me tourner vers mon interlocutrice. « Je te rassure je fais pas ça H24… Je suis étudiant en communication pour le moment. » répondis-je, je vins m’installer sur un meuble a coté d’elle en attendant qu’elle dise autre chose puisque je ne daignais pas relancer la conversation. Elle partit alors sur mon prénom, me posant une question qu’on me posait souvent… « Oui, je crois, je leur ai jamais demandé… En fait je m’en fiche un peu, c’est mon prénom et la raison de leur choix m’est complètement égale. » dis-je en haussant les épaules.

Étudiant en communication ? C'était un peu bizarre, à mon humble avis, surtout qu'il n'avait pas l'air très... conversant. Mais bon, il était peut-être super doué pour trouver des slogans, on ne sait jamais, c'est pourquoi je lui fis un petit sourire pour remplacer mon air surpris. Il vint s'installer à mes côtés, répondant à ma question. « Oui, je crois, je leur ai jamais demandé… En fait je m’en fiche un peu, c’est mon prénom et la raison de leur choix m’est complètement égale. » Je haussai des sourcils une nouvelle fois. Décidément, il n'avait pas la langue dans sa poche. J'étais par contre quelqu'un de très ouvert et toutes les personnalités me convenaient, sauf ceux qui me traitent de cinglée. « Je vois » dis-je simplement, un peu déboussolée, je crois même un peu vexée qu'il m'ait répondu de cette manière. « Alors, tu t'es inscris pour vraiment trouver quelqu'un ou pour te pratique à communiquer ? » lançais-je tout bonnement. Bah quoi, c'est sorti tout seul, moi j'ai de la difficulté à contrôler ma langue. « Parce que tu sais, poser des questions ça fait de mal à personne. » J'accentuais mes paroles d'un petit coup sur l'épaule, espérant le faire rire un peu, détendre le léger malaise qui était présent lorsqu'on parlait à quelqu'un la première fois.

Ok, c’était pas très sympa certes mais bon j’appréciais le fait qu’elle ose, je n’aime pas tellement les gens timide. Elle semblait juste ne pas avoir compris qui j’étais, ce qui est normal, on ne comprends pas les gens après 5 minutes. J’eus un petit rire et dis, souriant. « J’ai du mal a m’intéresser aux gens, ne le prends pas mal, c’est comme ça c’est tout. » dis-je en haussant a nouveau les épaules. Je n’avais pas envie d’être en mauvais terme avec Maelys, je ne sais pas pourquoi, elle est si adorable en fait. « Hm, quel âge tu as ? Je te donnerai 20… ».

Ah, j'avais bien aimé sa réponse. Au moins, on étaient pas gênés, ni des enfants gâtés, ça se voyait, on répondait franchement et tout le reste. J'appréciais bien plus ce genre de conversations que les "salut, ça va, oui et toi, oui..." puis des grands silences dans lesquels ont ne dit rien et qu'on fait à semblant qu'on adore la personne. Non, moi, c'était l'honnêteté que je prônais. C'était un drôle de moineau, ce Lennon, il m'apparaissait maintenant un peu plus complexe, du genre difficile à cerner. Mais c'est plus amusant qu'un véritable livre ouvert comme moi, et c'était normal qu'ils prennent toutes sortes de gens à l'émission pour pimenter les choses. « T'inquiètes pas pour ça, il faut toutes sortes de gens dans le monde ! Moi, je parles trop... » Sur ce, il me demanda mon âge, l'estimant à 20 ans. Aussitôt, je laissai tomber une exclamation amusée, souriant à grandes dents. « Malheureusement, je n'ai plus 20 ans depuis un bail... M'enfin, pas tant que ca, ca fait juste 4 ans. » Je levai les yeux au ciel. Je m'emportais toujours bien trop dans mes réponses. « Bref, j'ai 24 printemps. Et toi, beau jeune homme ? Tu dois avoir début vingtaine aussi, non ? »