Elle visite, elle est curieuse. Elle arrive devant ce qu'elle appellerait bien la zone de sport, ou plutôt la zone où elle ne mettra pas beaucoup les pieds. Le sport, c'est pas son truc. Pourtant elle entre quand même, pour voir comment ça se présente. Elle arrive, elle entend du bruit et ouvre la porte. Elle reste d'ailleurs au niveau de celle-ci, un petit sourire aux lèvres. Un garçon vient de marquer à panier et, juste au moment où elle souhaite l'applaudir, il se met à danser. Il a l'air sacrément content lui, d'avoir fait entrer son ballon dans le panier. Alors qu'il se retourne, Ismène a ses mains au niveau de sa bouche et elle lâche un rire, un peu sonore, montrant son amusement. Elle est plutôt cool sa petite danse, surtout avec ses fesses. « Bonjour ! Wow. Je... je pensais pas rencontrer quelqu'un ici. Il est... tôt en plus ! » Elle fait quelques pas vers lui, balançant un peu sa robe d'un côté et d'un autre. « C'est vrai... Mais je me lève toujours tôt alors... » Alors... Si lui aussi se lève tôt, ils pourront se croiser souvent... Elle espère déjà, parce qu'il a l'air vraiment très sympathique. Il est mignon aussi, parce qu'il semble chercher ses mots. Elle le trouve plutôt craquant... « Je suis venu m'entraîner en fait ! Je suis... basketteur... professionnel ! » Les grands yeux de Ismène s'illuminent. Son sourire s'élargit et elle tapote dans dans mains. Elle sautille sur place même, comme une puce. « Oh oh ! C'est vrai ? Contrairement à ce que l'on pourrait croire, j'adore le basket ! » Avec son allure de petite poupée fragile et ses manières d'enfant, on ne pourrait pas la prendre pour une fan de basket et pourtant, c'est le seul sport qu'elle pourrait regarder à la télé avec plaisir. Avec peut-être le rugby : elle a une fascination pour la violence de ce sport... Oui c'est vrai... « Tu peux me montrer des trucs ? Tu sais, quand vous dribblez entre vos jambes et... et aussi quand il faut mettre un panier à la grande ligne là... super loin ! » Elle ne possède pas tout le jargon du sport, mais elle se fait comprend par des gestes. Elle va même courir pour lui montrer là ligne dont elle parle – la ligne juste derrière la raquette. De toute manière, il ne peut pas lui refuser ça : surtout pas quand elle papillonne des cils et qu'elle attend une réponse, ses deux grands yeux posés sur lui.

Il ne prend pas beaucoup de temps pour s'exécuter... Mais il fait des gestes si bizarre. Ismène en reste ébahi, ses yeux ronds posés sur lui et sa mine est étonnée. Elle pince ses lèvres pour ne pas rire, parce qu'elle venait de vivre une chose vraiment mémorable : un basketteur qui se dandine autant en faisant ce genre de chose, ne doit pas être très bon, en vérité... Pourtant elle ne doute pas de sa parole : s'il lui dit qu'il est professionnel, elle le croit totalement et elle fait bien. Il part dans une explication qui explique ses mouvements bizarres. Elle l'écoute avec intérêt. Elle boit ses paroles, ses yeux s'écarquillant et sa bouche s'entrouvrant. Quand il finit de parler, elle fait une petite grimace et une moue désolée : « Oh ! Je n'aurai pas du te demander tout ça... je suis désolé ! » Elle voudrait bien lui demander des détails sur son accident dit grave, mais elle n'ose pas... Ca doit être un mauvais souvenir pour lui... « Mais du coup... Tu ne joues plus en professionnel, si ? » Qu'elle lui demande, portant ses mains derrière son propre dos. Elle ne veut pas être indiscrète et elle comprendrait que sa tentative de changer de sujet n'est pas anodine. « Tu t'appelles comment ? Moi c'est Rhys. R-H-Y-S. J'adore... ta frange ! Je trouve ça moche les franges... mais toi ça te va bien ! » Elle le regarde, amusée. « Merci » Elle se dandine un peu, baissant sa tête pour cacher son sourire. Les compliments, elle n'a pas l'habitude d'en avoir des tonnes. Elle ne sort pas beaucoup. Les seules personnes qu'elle voit à longueur de journée sont ses collègues de la morgue... Ou des proches de personnes décédées... Autant dire, pas franchement les personnes les plus apte à la complimenter sur sa frange ou quoique ce soit d'autre... « Ismène... C'est mon prénom ! » Elle pose sa main sur son ventre. « Je dois te l'épeler ? » Qu'elle ajoute, parce qu'il l'avait fait, lui... Et puis il lui explique qu'il aime le matin, qu'il est né le matin, qu'il apprécie... Elle ouvre la bouche, spontanément, avant de la masquer de sa main. Tout ça avant de lâcher un léger rire à la fois de surprise et de joie... « Oh oui je dois être née au matin, parce que moi aussi j'adore ! C'est tellement mieux le matin ! C'est parce que moi j'aime l'adage qui dit l'avenir appartient à ce qui se lève tôt ! J'aurai trop l'impression de gâcher ma vie, si je me levais à onze heure ou midi... Même à neuf heures ! » Ses yeux pétillent. Se dire qu'elle n'est pas la seule à apprécier le matin... Elle se trouve, soudainement, moins bizarre. Moins à l'écart... « Tu restes un peu... avec moi ? Il faut que je reprenne... Wow ! Mon souffle. » Elle accepte d'un mouvement de la tête. Elle s'assoit à côté de lui en venant à petit pas et en positionnant bien sa robe pour ne pas la chiffonner. Elle se tourne légèrement vers lui et lui dit : « Tu parles beaucoup ! » Ce n'est pas un reproche, venant d'elle, mais un compliment. Au même rang que son « ça te va bien » en parlant de sa frange. Elle ne fait même pas attention qu'il parle de souffle et elle continue... « Oh, mais, ce n'est pas méchant hm ! C'est mieux les gens qui parle beaucoup... Tu sais, quand il n'y a pas de blanc dans une conversation, pas d'ange qui passe, c'est moins gênant ! » Surtout quand l'un des deux n'a pas de conversation, mais elle remarque que ce n'est pas le cas avec lui. « Et R-H-Y-S, tu vis où normalement ? »

Elle est naïve, elle croit ce qu'on lui dit. Rhys lui dit qu'il est basketteur elle le croit aisément : en plus il est grand, ça peut être totalement vrai. Elle aurait bien voulu avoir une petite démonstration, mais apparemment ce n'est pas possible. Pire, il n'est pas bien, enfin, pas en forme pour le faire, du coup elle se sent mal la fille. Elle l'écoute parler, elle plisse le front parce qu'elle ne comprend pas où il veut en venir. Il passe du basket aux allergies. Ca la fait sourire et même rire. Comme elle ne veut pas l'importuner plus avec ça, elle ne pose pas d'autres questions. Elle ne fait que l'écouter, acquiescer d'un mouvement de tête et s'asseoir près de lui. Pour faire des présentations en bonne et du forme. Un garçon aussi gentil, elle doit le connaître. En plus il parle beaucoup. Elle, elle parle beaucoup. Ils sont fait pour s'entendre... « Is... Ismène ? Je connaissais pas... Enfin si... forcément... ou pas... mais c'est rare […] C'est gallois en fait ! Je suis pas gallois hein ! » Dieu que les gens pourrait être saoulé à force de les entendre parler. Heureusement qu'ils ne sont qu'à deux... En tout cas, elle, elle ne l'est pas saoulée, au contraire, elle trépigne d'impatience pour lui répondre... « Hey ! Tu peux le dire, si tu connais pas mon prénom. Moi-même je crois que c'est un prénom totalement sortit de nul par et je suis certaine d'être la seule à le porter sur terre ! Au moins c'est super original, parce que je suis la seule à le porter et que les gens se demande toujours d'où il vient. Mais j'en ai strictement aucune idée tu vois. Le tien, il est gallois, mais le mien je sais pas du tout. Peut-être que quelqu'un sait ici, mais moi j'sais pas. En plus toi, j'ai déjà entendu ce prénom... Y'a pas un acteur qui s'appelle comme ça ? R-H-Y-S, en tout cas ça me dit quelque chose ! C'est beau comme prénom ! » Oui, sacrément original. Ca change des John, Brad... Enfin elle aime bien son prénom et plus encore, elle commence déjà à l'apprécier, lui, alors que finalement elle ne connaît encore que peu de chose sur lui. Rien, pour ne pas dire les choses en face. Si ce n'est qu'il aime parler, ça, c'est une évidence... En tout cas, elle est très heureuse d'avoir trouver quelqu'un aimant le matin tout comme elle, c'est quand même inattendu. « Wow. Moi aussi ! C'est mon adage préféré ! Enfin... non, pas mon préféré... il y en a tellement que j'adore... mais je dis toujours à mon père que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! [...] C'est pour ça que je parle beaucoup... Je veux partager... m'exprimer... et puis moi non plus je n'aime pas le silence. Sauf... pour dormir... Et encore ! J'arriverai à dormir à un concert d'AC DC ! » Ismène est émerveillée par son débit de parole. À chaque fois qu'il parle, elle ouvre la bouche et acquiesce lentement d'un mouvement de tête. Elle ne peut rien faire d'autre, de toute manière, elle est hypnotisée. C'est peut-être ça, sont secret : il hypnotise les gens en parlant... Ça serait fun n'empêche... Souvent à l'ouest, elle met cette idée de côté pour plus tard, sait-on jamais, avant de lui répondre : « Ah non! Moi pour dormir il faut que ce soit absolument calme et tout et dans le noir complet aussi ! Parce que sinon c'est impossible, je ne peux pas m'endormir. Même fermer un œil, j'aurai trop peur de manquer quelque chose d'intéressant. Parce qu'un concert d'AC/DC quoi ! Tu peux pas t'endormir devant eux ! Si ? C'est possible ? Non c'est pas possible... C'est comme si tu m'disais que tu peux t'endormir dans une montagne russe ! Tu dors pas dans les montagnes russes quand même ? T'aimes bien les manèges au fait ? Moi j'adore ça... J'ai pas le vertige et j'adore quand il y a des looping... Mais t'as failli mourir ? Comment ça ? Racontes ! » Elle sacrément curieuse. Elle est même étonnée et veux tout savoir. Pas sa vie de A à Z, mais au moins d'où il vient ! « Je... je vis à L-O-N-D-R-E-S. » Elle ouvre la bouche, bondissant de sa place, mais elle n'a pas le temps de parler, il reprend : « C'est une longue histoire... je suis pas né à londres... mais j'habite à Londres ! Enfin... j'ai aussi grandi à Londres. Je pourrais... oui... je pourrais en parler des heures... mais j'ai pas envie de t'embêter Ismène... tu sais... si tu veux que je me taise... je peux me taire... je peux danser aussi si tu veux... je peux chanter... je peux faire tout ce que tu veux. Mais... je peux surtout me taire... si c'est ce que tu veux ! » Sa mine réjouie tombe et elle fait une petite moue triste. Elle se rapproche un peu de lui. Elle lui frotte l'épaule et lui dit : « Mais noooon non non non non nonnonnon ! Ne te tais SUR-TOUT pas ! C'est sûre, je veux bien que tu danses aussi... Dis tu pourrais me l'apprendre, ta danse ? J'ai bien aimé ton truc avec les fesses ! Comme ça quand j'aurai quelque chose à fêter ou que j'aurai réussi à faire quelque chose, et bien je la ferais et en hommage à toi en plus ! Ca serait bien... Mais ne te tait pas ! Non ! Parce que j'ai tellement de truc à dire et puis aussi j'adore déjà t'écouter parler... Oui ! T'as déjà raconté des histoires en public ? Tu ferais un bon conteur tu sais... Autour d'un feu de bois et tout ça... Si je t'assure, je resterais bien ici à t'écouter raconter des millions de choses, même des bêtises, ça m'irait ! Je suis sûre en plus que t'es meilleur conteur que basketteur ! » Elle rigole en enlevant sa main de son épaule. « Et en plus tu sais, moi aussi je vis à Londres ! C'est tout pareil pour moi ! Mais c'est vraiment super, t'imagines, on s'est peut-être déjà vu dans une rue ! On s'est croisé et on a jamais su que l'un l'autre allait faire le casting et bim on tombe l'un sur l'autre comme ça. C'est une super belle coïncidence ! » Elle aime bien les coïncidences, même les plus folle. Elle pince ses lèvres, en haussant les épaule. « Non, je ne suis pas française.  Rien du tout de français ! Oh ! Peut-être que mon prénom est français alors ? Je sais pas... mais je ne suis pas française! Ni galloise... Ni anglaise... Je suis écossaise ! Tu sais, les kilts et tout, les cornemuse... J'ai déjà essayé d'en joué ! C'est trop compliqué... » Elle n'a pas fini de parler, qu'une musique la coupe. Ismène lève instinctivement les yeux en l'air. Elle croit savoir ce que celle-ci signifie alors elle regarde instinctivement R-H-Y-S. Elle pince un peu ses lèvres, elle n'est plus très à l'aise. Ce n'est pas une experte. Du coup elle devient toute calme. Elle lui jette un coup d'oeil et puis elle se dépêche : elle s'approche à nouveau de lui. Elle ferme les yeux et elle approche ses lèvres des siennes. Elle colle ses lèvres sur les siennes et se retire rapidement. Ce n'est pas un baiser à proprement parlé. Plus un smack fait rapidement car elle ne sait faire que ça en vérité. Un truc de jeune fille, d'adolescente. Non pas qu'il est repoussant, au contraire. Bien au contraire, il est très mignon. lle ne veut juste pas se taper la honte devant lui. « Pardon. » Elle détourne un peu son regard et rougit légèrement.