Cette fois-ci, j’ai bien fait attention de ne pas être en retard… car oui, je l’avais été au prime dernier, à défaut d’avoir voulu l’admettre. Dire qu’une simple petite sieste avait tourné en rattrapage de sommeil intensif. Une grosse gaffe à ne plus faire, c'est-à-dire tenter de me reposer juste avant un prime. Ça risquait de finir mal, alors mieux valait éviter, et me coucher plus tôt la veille, voilà. Et puis, maintenant que la nomination des traitres était perchée au dessus de ma tête comme une épée de Damoclès, j’avais intérêt à éviter les bévues majeures, même si mon parcours me semblait dépourvu d’incidents regrettables. Tant pis, c’était les risques du jeu, n’est-ce-pas. Une fois parfaitement vêtu pour le prime, j’allais rejoindre mes comparses sur le plateau, saluant d’un signe de tête, au passage, ceux qui croisait ma route – et de toute évidence, certains étaient loin d’être prêt pour l’émission. Heureusement, cette semaine, je n’allais pas faire partie de ce lot. Je décidais d’aller m’installer à côté de Brune, qui s’était visiblement offert une nouvelle tête. « Sympa, les mèches. » que je lui lâchais en un sourire, avant de poser mes fesses sur le siège voisin du sien.

La blondinette de l’aventure attendait le dimanche soir avec impatiente depuis déjà une bonne grosse semaine. Le prime de la semaine dernière avait été à la hauteur de ses espérances et elle avait vraiment hâte de voir toutes les choses que la production avait prévus pour ce second prime, troisième officiellement, mais le premier n’était qu’une mise en bouche ressemblant à toutes les autres. Pour cet événement spécial, Jaileen se faisait toute belle. Elle optait pour une jolie robe couleur champagne et une paire de sandales à talons cuivré. Une fois le tout sur le dos, elle décidait de relever ses cheveux en un joli chignon de danseuse pour dévoiler son visage d’ange et laisser le maquillage parler de lui-même. Yeux de biche, bouche et pommettes rosées, elle semblait tellement naturelle et pourtant si sophistiquée en même temps. Elle avait l’air d’une poupée. Un sourire au bout des lèvres, le cœur cognant contre sa poitrine, voilà que la petite anglaise arrivait sur le plateau du prime. Adressant un signe de la main aux candidats déjà présent, voilà que la demoiselle venait s’installer à une place libre, attendant sagement la suite des événements.

Spoiler:

Tu regardais les gens entrer sans vraiment y faire attention. T'étais dans ta bulle, en train de penser à ce que tu pourrais bien faire après ce prime, auquel tu étais malheureusement obligé d'assister. Faire de la boxe te paraissait un bon plan. Tu passais le plus clair de ton temps dans cette salle de sport, de toute manière. M'enfin. Sans vraiment que tu t'y attendes, Marilyn se ramène avec un plateau qu'elle pose sur tes genoux, et fait la révérence. Ah. Tu arques un sourcil, à vrai dire tu avais totalement oublié qu'elle devait te faire un petit déjeuner ce matin. Enfin, c'était surtout que t'avais eu la flemme d'aller la réveiller. Tu la regardes de la tête au pied. Elle était plutôt... canon comme ça. Mais tu te garderais bien de lui dire. Elle prend ses affaires à elle, et elle va s'asseoir sans un mot.Tu n'étais pas le seul à ne pas être matinal, apparemment.« Merci. » Ouais, tu venais vraiment de dire merci. Ce n'était pas tellement ton genre, de dire merci. Mais c'était sorti tout seul de ta bouche, là. Bon. Plus jamais de merci, elle avait eu le quota. Hm. Tu commences alors à manger ton petit déjeuner fait par Monroe, te fichant pas mal que ce soit conforme aux règles ou non.

Un dimanche matin. Un réveil qui n’avait rien des autres réveils de cette semaine passée. Sûrement parce qu’on l’avait réveillé bien plutôt qu’à ses habitudes. Tout cela pour un prime. Ces primes étaient définitivement trop tôt pour lui. Beaucoup trop tôt. Il avait donc longuement trainé au lit, voyant alors ses petites camarades s’agiter tout autour de lui, à droite, à gauche. Ils devaient certainement tous se préparer. Il devrait peut-être en faire autant… s’il ne voulait pas être en retard. Alors avec peine, il sortit de son lit et partit se préparer. Ces matinées dominicales, il allait les détester. Ce n’était pas l’idée de se retrouver enfermé sur un plateau en compagnie de nombreuses personnes dont les trois quarts il ignorait encore les prénoms, mais de devoir se lever tôt. Il n’était pas matinal, Valeri. Pas du tout même. Il avait donc pris la peine de s’habiller, plus ou moins correctement pour l’évènement. S’il pouvait y aller en boxer, il irait… enfin, un peu de tenue quand même. Il passa furtivement dans la cuisine pour prendre un croissant qu’il mangera sur le chemin. Juste histoire d’avoir quelque-chose dans le ventre. Il partit en direction du plateau. Ce matin-là, personne devant lui. A croire qu’ils étaient tous déjà arrivés, et qu’il devait être le dernier pignouf à s’installer. A vrai dire, il ne faisait que pronostiquer. Peut-être que son hypothèse était fausse, il n’en savait rien. Et il ne sera pas difficile à savoir si elle était fausse ou vraie. Lorsqu’il entra sur le plateau, il jeta aussi un coup d’œil en direction des petits canapés. Il y avait déjà quelques candidats d’installer. Valeri les salua brièvement d’un signe de la tête. A vrai dire, il aurait très bien pu se passer de cela. Main dans les poches, il s’installa alors sur l’un des sièges vides. Savoir s’il était assis à côté de Pierre, de Paul ou de Jack, il s’en fichait un peu. Son demi-croissant dans la main, il finit de le déguster rapidement. Il s’essuya les mains, faisant tomber les quelques miettes sur le sol. Ce n’était pas grave, il devait bien y avoir des employés payés à faire le ménage. Il tourna la tête au côté de la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. Ah Jaileen. Sa partenaire. « Tu aurais quand même pu me réveiller quand tu t’es levée ! » lui fit-il remarquer. Tiens, il allait rejeter la faute sur la jeune femme. C’était de sa faute s’il s’était levé un peu en retard ! Un petit rictus taquin se dessina sur ses lèvres.

Oh merde, faut que je me mette un réveil ou une alarme sur ma montre la semaine prochaine, il est l’heure du prime et je suis en retard. Bon, pas de beaucoup, mais va falloir que je speed. Je fonce enfiler dans le dressing la première chemise que j’attrape puis un pantalon un peu au pif aussi. C’est un bas de costume. Merde, ça va pas trop ensemble. Oh si ! J’ai la solution. J’attrape mes fameuses bretelles et je les attaches à mon pantalon. Ça fait un peu cirque mais j’aime bien. C’est un style après tout. Je m’habille pas tous les jours comme ça non plus. Heureusement. Me voilà donc fin prêt. Un petit coup de peigne, une pression de parfum, et je file sans plus attendre. Une fois sur les lieux, j’observe qui est là. J’sais pas trop à côté de qui me placer au final. Je crois que j’aime bien trop de monde. Et puis je me dis que ça serait cool d’aller à côté de Sun-Hi pour la soutenir vu qu’elle est nominée. Donc je fonce. « Salut beauté impériale. » Oui, bon, j’ai pas trouvé mieux. J’sais que ça sonne comme un mélange entre un salon de beauté et du pâté chinois mais voilà, c’est censé être drôle, rien de plus. Je m’y prendrai assurément pas comme ça si je voulais la draguer. « Pas de stress, ce soir, tu restes. » Tout en rime. Je mérite la palme d’or du poète en herbe au moins. En tout cas, ce soir, je stresse pas le moins du monde pour elle. Je sais qu’elle poursuivra l’aventure. Du moins, y’a intérêt. Puis je tourne la tête et j’vois mon partenaire Sandro. « Dis donc, t’es chic toi ce soir. » Ça m’étonne presque de lui qu’il ait fait cet effort vestimentaire. Oh mais que vois-je : un verre. Je crois que j’ai définitivement la flemme d’aller m’en chercher un donc je pense incessamment sous peu le taxer. « Vu qu’on est partenaire, je suppose qu’on peut tout partager. » Tant que ça fait mon affaire, hein. En attendant, je pose une main sur son verre histoire de voir si j’ai son autorisation ou si je peux aller me brosser.

J'avais la vague impression que le début e ce prime allait être tout à fait calme, ce qui n'était pas plus mal, je n'étais pas prête à endurer les supplices de la semaine dernière, surtout le passage dans l'hôpital abandonné, non merci. Oliver ne tarde d'ailleurs pas à me rejoindre, je lui adresse un sourire alors qu'il prend place à mes côtés « Sympa, les mèches. » « Merci ! » je détaille un instant sa tenue avant d'ajouter « Et toi tu es très élégant, comme toujours. » il est vrai qu'à mes yeux, le jeune homme était très certainement l'un des candidats qui savait le mieux se tenir, en règle générale. « J'ai amené quelques trucs à manger si ça te dit. » dis-je en désignant la poche jaune placée entre nous contenant des petits bonbons au chocolat. Plus loin, j'observe Enoch prendre place aux côtés d'Enoch, il m'adresse un signe de la tête et je ne tarde pas à en faire autant. D'ailleurs, je lui monter un instant du doigt mes cheveux, où deux petites barrettes en étoiles bleues sont disposées avant de finalement lui sourire. Signe que malgré mon évanouissement de la dernière fois, je n'avais pas pour autant oublié notre discussion. Je fais également un petit coucou à Valeri qui a pris place un peu plus loin. Il doit en avoir rien à faire, mais j'ai décidé que j'étais de bonne humeur.

Je n’ai pas tardé pour arriver sur le plateau. En même temps je n’ai pas pris beaucoup de temps pour me préparer, à peine le temps de me changer. Je n’ai même pas eu besoin de faire un tour par la salle de bain. Elle est beaucoup trop bondée pour l’heure, je n’ai pas envie de m’y risquer. Alors je fais partie des premières à arriver, ce qui ne m’étonne pas réellement, certains n’ont pas encore fini de se préparer. Ou je ne sais trop quoi. Je prends la première place qui se présente sous mes yeux, je n’ai pas envie de chercher plus longtemps. Je regarde peu à peu les autres candidats arriver, j’en reconnais certains, d’autres non. Alors je me contente de rester assise à ma place jusqu’à ce que quelqu’un s’assoit à côté de moi. Grande, jeune, brune, un air enfantin sur le visage, c’est Thelma. Oui j’en suis sûre. Elle me demande si elle me dérange. Je lui souris. « Oh non tu ne me dérange pas du tout, c’est agréable d’avoir de la compagnie. » Oui surtout quand il y a autant de bruit qu’ici, et autant d’inconnus. Puis c’est finalement Enoch qui vient s’asseoir à côté de nous. Je ne mets pas longtemps à le reconnaître, c’est facile je me suis habituée à lui. Je lui souris à lui aussi. Je suis contente qu’il soit là. « Bonsoir. Je suis contente de ne pas t’avoir entraîné dans ma chute. » J’essaie simplement de plaisanter, mais comme toujours je ne suis pas douée pour ça. Je garde le sourire, mais oui je suis contente d’avoir été la seule nominée, et que ce soir il ne le soit pas à mes côtés. Ce serait dommage qu’il fasse les frais de ma bêtise.