Maintenant relaxée et rassurée, je me détends finalement, laissant mes muscles et ma peau accueillir les mains expertes du grec. Des mains qui commencent alors à me faire un bien fou et mine de rien, même hors du cadre et de la situation, ce massage est totalement le bienvenu. En fait, je crois que cet endroit me stresse. Pas autant que mon boulot ou la vie à l’extérieur mais il me stresse. Il y a les nominations, d’une, ce secret à cacher ensuite et puis les traitres. Si ça se trouve, Charles est un traitre, ou Cosmas ou Monroe ou Seth… Je ne peux pas savoir et peut-être qu’un jour je serais leur cible. Je n’en sais rien mais c’est probable. J’essaie donc de ne pas trop y penser, pour le bien-être de ma sérénité intérieure et ce massage tombe à pic, me permettant de relâcher la pression très agréablement. Sans parler du fait que Cosmas étant le masseur n’enlève rien au charme de la session. Savourant le massage, je finis par couper le silence, le taquinant légèrement entre quelques compliments. Le fourbe essaie alors de tout remettre sur le dos de Cupidon ce qui me fait sourire, tout comme le reste de ses propos. « Tu n’as pas peur du danger toi… Mettre ça sur le dos de Cupidon ? C’est culotté ! » Quant au reste, et bien… « Au moins un ? Hum… D’accord. » Laissons planer le suspense, histoire d’avoir l’effet de surprise si tant est que s’en soit un. Et puis tout à coup, alors que je viens de terminer de parler, une musique se met en route. Une musique que je connais, qu’on connait tous les deux d’ailleurs. Sentant les mains de Cosmas s’arrêter alors, je décide de me relever un peu, posant mon bras sur mon maillot afin qu’il ne tombe pas et que je ne me retrouve pas topless. Ce n’est pas que ça me dérangerait de l’être face à Cosmas mais ce sont plus les caméras qui m’ennuient… Je finis par m’asseoir face à mon masseur, sur la table et je souris. « On dirait que finalement, tu avais peut-être raison. Cupidon semble avoir des choses à se faire pardonner… » C’est à ça que ça ressemble, non ? Et puis sans lui demander son avis – comme lui, la semaine passée – je dépose mes lèvres sur les siennes, plus ou moins chastement. Disons qu’on en est aux préliminaires du baiser et que je compte bien réitérer l’échange de la semaine passée.

Ici, on était en dehors du temps, et de l'espace ... Comme si on prenait des vacances dans les vacances que Fake Lover étaient censées être pour moi. Il n'y avait qu'elle, ses fesses et moi, isolés et loin des autres ... Enfin, sauf si l'un des abrutis se mettait à errer dans le salon de massage et à entrer dans cette salle-ci par accident. Ce qui était, tout compte fait, pas si improbable que cela, en fait. Elle me fait sourire, là, à me dire que je n'ai pas peur du danger. Quelque part, comme tout le monde, j'ai ma part d'effroi, c'est vrai ... Mais j'aime penser que j'ai une bravoure et une stupidité assez grande pour l'encourager, en règle générale.

- On verra bien si je m'attirerai ses foudres. En attendant, les foudres d'Odessa, j'étais pas contre, tant que c'était pas des foudres de colère. Je la laisse méditer sur mes derniers mots, souriant un peu ; j'aimais ça, le mystère, le suspense ... Ça me donnait une dimension que les autres avaient du mal à cerner, comme si je glissais entre leurs mains. C'est alors que le silence fut brisé, et ce, par Cupidon lui même, encore une fois. Si ça nous arrivait encore la semaine prochaine, je prendrais cela comme un signe du destin, hein. Cette musique, c'était la musique du désir ... La musique du plaisir. Elle se redresse alors, et si je suis déçu de voir qu'elle s'est rappelée de tenir en place son haut de maillot, je lui renvoie son sourire avant de lui répondre, tout au plus naturel :

- Sinon, il pense qu'on s'embrasse mieux que les autres. Non, parce qu'elle était bien, pour les baisers, elle ... Fallait voir si elle était bien pour baiser tout court, aussi. Elle m'embrasse, et j'enlace son corps de mes bras, répondant à son baiser avec ferveur. Je commençais à avoir un peu chaud, d'ailleurs ... L'émotion, sans doute, si une telle chose existait.

- Je commence à m'y faire, à ce jeu ... soupirais-je entre deux souffles.

Cosmas ne manque pas d'air, mais ça au final, je le savais déjà. Il faut dire qu'avec un tel physique, en général, la personnalité va avec et le grec ne déroge pas à la règle. Comme ça, donc, il remet cette histoire de corde mal préparée sur le dos de Cupidon. Je ne sais pas si je dois me sentir plus ou moins en danger pour le coup parce que si Cosmas veut me mettre en danger, au final, c'est une idée assez isolée mais si la production est derrière tout ça, je crois que j'ai du soucis à me faire. Et Cosmas aussi, par la même occasion, s'il vend leur plan aussi rapidement. Alors je souris à sa réponse, chose qu'il ne peut pas voir puis je réponds assez rapidement. « Espérons alors qu'il ne soit pas trop cruel... » Ça me ferait en effet de la peine qu'il soit par exemple nominé ou pire, qu'il sorte à cause de tout ça. Qui me fera des massages après ? Mais surtout qui m'embrassera aussi bien ? Non, cette possibilité ne doit pas se produire, je n'en ai pas du tout envie. Et puis, tout à coup, voilà que l'ambiance calme et reposante du salon de massage est interrompue par une musique. Celle qu'on connaît tous, celle qui nous oblige à venir déposer nos lèvres sur la personne la plus proche de nous. Bonne nouvelle, c'est Cosmas et en entendant la musique, je ne me fais pas prier me redresser et m'asseoir face à lui, tenant mon haut de maillot d'une main afin de ne pas dévoiler mon anatomie de manière trop importante. Sa réplique me fait alors rire, peut-être, en effet et pour réponse, je dépose mes lèvres sur les siennes, avec envie. Je sens ses bras m'enlacer, alors que nos lèvres échangent un baiser de plus en plus enflammé. Moi-même, je passerais bien mes bras autour de son cou mais... si je le fais, je vais devoir laisser tomber un bout de tissu. Alors pour commencer, j'en place un seul autour de lui et je souris alors qu'il me fait une confidence. « Vraiment ? Il ne faudrait pas que tu t'en lasses... » Oui, je trouverais ça dommage, vraiment. Et puis finalement, je décide de passer mon deuxième bras autour de lui, sacrifiant la stabilité du bout de tissu qui ne tient plus que par équilibre tout en reprenant ses lèvres à l'assaut.

Cupidon, cruel ? Ne poussons pas non plus le bouchon. Je pense qui'il n'essaierait pas de tuer ses candidats, sinon il en aurait, des problèmes légaux, quand même ... Bref. Odessa, donc, M'embrasse. C'était cool, évidemment ... C'était toujours cool, d'embrassez une rousse, vous ne le saviez pas, ça ? Donc ouais, encore une fois, Cupidon tire ses fléchettes qui ne sont pas destinées à nous faire tomber éperdument amoureux l'un de l'autre, mais plutôt à nous contraindre à nous embrasser - bien qu'il ne fallait pas me prier pour que cela se fasse, hein. Ses lèvres sucrées semblaient assoiffées des miennes, comme si une passion s'était transmise de ses mèches à l'avant de son visage, instantanément. Je fermai les yeux. J'aimais ce contact, et je le prolongeai. Odessa était vraiment différente de toutes les autres, dans ce domaine, probablement car Cupidon attendait de nous que l'on s'embrasse lorsqu'il nous ordonnait de le faire, et non l'inverse. C'était pas choisi, ni spontané dans le sens du "le moment nous a permis de le faire". C'était presque impératif, et appliqué au pied de la lettre, au risque d'y perdre quelque somme de cet argent imaginaire. Elle passe un bras autour de mon cou, puis le deuxième, et je vois qu'elle a du cran, d'oser laisser son soutien-gorge dégraphé voler dans le vent, tenu en place, uniquement, par le fait que nos deux poitrines se touchaient. Par gentillesse et pour gagner des bons points chez-elle, mes mains tâtonnaient sur son dos, parvenant éventuellement à agrafer, à nouveau, le-dit objet de lingerie.

- M'en lasser ? Je croyais que tu avais davantage de confiance en toi que cela. Je l'aide alors à s'allonger sur la table, sans vraiment savoir pourquoi je fais ça, et je me retrouve alors au dessus d'elle, à l'embrasser, signe que cela durerait encore un peu.

Le truc, c'est qu'on ne sait jamais trop à quoi s'attendre avec Cupidon et comme on dit souvent, prudence est mère de sainteté. Bon, moi je ne le dis pas vraiment mais ce n'est pas pour autant que je suis contre ça, loin de la même. Autant ne pas tenter le petit diable qu'est cet angelot, pour le bien de notre espérance de vie ou tout du moins, celle de Cosmas dans le jeu. En tout cas, il s'avère qu'il n'est pas susceptible le petit joufflu car assez rapidement, voilà que la musique retentit et pas n'importe laquelle. Une fois, deux fois et je suis presque entrain d'espérer que le dicton bien connu est vrai pour avoir droit à tout ça une nouvelle fois, ou même de manière infinie, ça ne me dérangerait pas plus que ça. Me retrouvant face à lui, assise sur la table, je ne perds donc pas de temps avant de l'embrasser. Il avait fait le premier pas, la première fois et je ne me gène pour pour le faire cette fois-ci. Ses lèvres, douces et délicieuses se lient aux miennes et après quelques secondes d'un échange intense, je décide de passer mes deux bras autour de son coup prenant le risque de mettre ma poitrine à découvert alors que les siens m'encerclent. Entre deux souffles, il me glisse quelques mots auquel je réponds avec malice. « Oh mais j'ai toute confiance en toi Cosmas... » Et d'ailleurs, je ne crois pas si bien dire car je sens alors ses mains agrafer mon haut de maillot, respectant mon intimité. « Je ne te savais pas si gentleman... » je murmure alors qu'il m'allonge sur la table de massage et y monte à son tour, se retrouvant juste au dessus de mon corps. Nous nous embrassons à nouveau, sans retenue et je passe mes mains sous son tee-shirt, caressant sa peau. Après tout, la dernière fois, il était torse nu alors ça ne doit pas tellement le gêner... Et d'ailleurs, je décide même de lui enlever. Juste histoire d'être un peu plus à égalité car rappelons qu'il est habillé et... pas moi. Pendant ce temps, je l'embrasse à nouveau, mes lèvres jouant avec les siennes avec fièvre et envie.

Elle me faisait confiance, apparemment. Tant mieux, comme ça, je me sentais moins coupable pour l'accident d'escalade, là ... J'avais l'impression qu'elle m'avait pardonné, en fait. Bon, il ne lui était rien arrivé, en même temps ... Mais elle semblait carrément avoir oublié le truc, presque. Enfin, la seule chose qu'elle retenait, c'était que j'étais en quelque sorte à sa disposition pour les semaines à venir, parce que je lui étais "redevable", apparemment. Bien.

- Gentleman ? Je ne supportais juste pas l'idée de devoir partager la vue avec tout un tas de téléspectateurs, en fait ... En gros, plutôt que d'admettre que j'avais voulu protéger son honneur, j'avais sorti l'excuse bidon que j'aurais été jaloux qu'elle montre ses seins à d'autres personnes que moi via les caméras. J'étais vraiment con ou je faisais exprès ? Ça, ça me perdrait très certainement des points en charme. Bah. Je la séduirais bien, éventuellement, Odessa. Quelque chose me disait qu'on vivrait un moment unique, à un point spécifique de l'aventure. Je l'espérais, surtout, je crois. Le genre de moment torride et passionnel que l'on ne connait que rarement dans sa vie.

Me voilà, à présent, au dessus d'Odessa, et elle ne se gène pas pour laisser ses mains se balader le long de mon torse. Ses doigts légèrement froids caressent mes abdominaux tandis que mes lèvres s'échouent contre les siennes, et je me demande si on ira plus loin, cette fois-ci, ou si on s'en tiendrait ici ... Moi, ça ne me dérangerait pas, d'aller plus loin. Mais j'allais la laisser faire les premiers pas, quand même, parce que si je me trompais, ce serait bien plus dur pour me rattraper à l'avenir. Et en l'occurrence, moi, en ce moment là, il n'y avait rien que je voulais plus que d'avoir Odessa que pour moi, juste pendant une petite demi-heure ... Et peut être plus longtemps après. Elle enlève mon tee-shirt, et je l'aide en ce-faisant, notre passionné baiser s'interrompant donc temporairement. Mais il reprit, de plus belle et de manière plus festive et flamboyante. Ses pulpeuses lèvres contre les miennes ... Oui. Jamais goût plus sucré n'avait croisé mes lèvres, j'en étais persuadé, à présent.

Finalement, j'aurais bien fait de passer mes bras autour de son cou, prenant le risque de perdre ce bout de tissu car cela m'aura appris qu'en fait, Cosmas est gentleman. Pas que je n'y croyais pas mais comme ça, je l'aurais mis dans une autre case. Pourtant, lui n'a pas la même version des faits et sa réponse me fait sourire. A se demander ce qui ne me fait pas sourire avec lui de toute façon. « Ah donc égoïste alors... Ou possessif ? Je dois choisir lequel... » C'est une question intéressante je trouve et dans tous les cas, je suis assez rassurée qu'il ait choisi cette option, n'étant pas franchement très enthousiaste à l'idée d'offrir ma poitrine à la vue des téléspectateurs du monde entier. Je suis pudique, quand même, il ne faut pas abuser. Peut-être qu'un jour Cosmas y aura droit mais dans un endroit plus à l'abri des regards. Sous la couette, par exemple, pour n'en citer qu'un. Mon anatomie à présent bien caché, Cosmas en profite alors pour me faire m'allonger sur la table et venir me rejoindre. Assez surprise mais pas pour autant contre la chose, je commence à caresser son torse, sous son tee-shirt du bout de mes doigts et bien rapidement je le déleste de ce top qui m'embête plus qu'autre chose. Nos lèvres se découvrent et s'apprivoisent, encore et encore, et ces baisers n'ont alors rien à voir avec ceux que nous devrions échanger pour ce jeu musical. Car en effet, si un simple baiser chaste est requis, nous avons depuis longtemps franchi cette barre tout comme les caresses que je lui procure, lentement, sur son torse, ses pectoraux, le bas de son ventre et son dos. Pour être tout à fait honnête, je serais on ne peut plus partante pour aller plus loin avec lui, là mais ça, ce serait seulement si nous étions à l'extérieur. Ici, nous sommes dans une salle de massage, des caméras braquées sur nous et ce n'est certainement pas l'idée que je me fais d'une partie de jambe en l'air. Je dois être romantique, ou vieux jeu, aucune idée mais je m'en fiche. Nos lèvres se séparent alors, mes bras l'encerclant. Je souris, taquine. « C'est dommage, tout ce vis-à-vis... » Histoire de lui faire comprendre que là, non, je n'irais pas plus loin, pas comme ça mais que cela ne veut absolument pas dire que je serais contre, loin de là... Je continue cependant à caresser son dos, mes mains parcourant sa peau et s'arrêtant sur sa chute de reins, tout prêt de la ceinture de son pantalon avec laquelle je commence à jouer légèrement.

Égoïste, possessif ... Un peu des deux, surtout, je lui laissais donc choisir son option favorite. Ce n'est pas comme si cela me faisait grand effet, en fait : je connaissais ma valeur et mes valeurs, et après, les autres en déduisaient ce qu'ils voulaient, si ça leur plaisait. Tant que moi, je pouvais la séduire, cette rouquine, après tout, hein. Je pense qu'on a pas vraiment compris, ou respecté le concept du baiser de Cupidon, mais tant mieux, parce que du coup, c'était plus pimenté, maintenant. Néanmoins, j'étais content de ne pas avoir bouffé d'oignons ; ça aurait été mortel, les oignons, en fait, voyez-vous. Le but, après tout, c'était pas de tuer Odessa, même si elle semblait penser le contraire, à cause de l'incident d'escalade.

Elle se met alors à caresser mon dos, et je continue de l'embrasser. Je ne force pas le baiser ; je n'insiste pas plus que nécessaire. Il s'agit simplement de prolonger, longtemps, ce que la flamme de Cupidon avait éveillé. Mais cette passion sommeillait en nous, étant donné qu'il avait suffi d'une étincelle de sa part, à cet angelot, pour que nous partions sur notre lancée enflammée ; ça faisait des explosions, je parie. J'étais étonné que le salon de massage n'avait pas pris feu, d'ailleurs, parce qu'il commençait vraiment à faire chaud, ici ... Heureusement qu'Odessa m'avait ôté mon tee-shirt, sinon je me le serais arraché, à cause de la chaleur. Elle me parle de vis-à-vis et je la comprends. Si seulement ces caméras pouvaient s'éteindre, là, maintenant ... Ou tout simplement, disparaître ...

- C'est dommage, en effet ...

C'était décidé, je ne verrais Odessa qu'en des lieux où ce genre d'ébats serait possible. Parce que l'air de rien,je ne comptais pas repartir du plateau les mains vides, et, avoir passé un instant de pur bonheur avec elle comptait, à mes yeux, comme une sorte de récompense. Elle se met alors à jouer avec la ceinture de mon pantalon, et je souris. Une de mes mains caresse sa joue, avant de jouer un peu avec ses cheveux.

- T'es belle. Je ne sais pas comment ces mots ont fait pour s'échapper d'entre mes lèvres, mais je n'ai pas eu le temps de les rattraper avant qu'elle ne les entende. Tant pis, c'était dit c'était dit, hein. En plus, elle l'était, belle, donc pourquoi ne pas lui dire la vérité qu'elle connaissait sans doute déjà ? Mes mains à elle lui caressent les côtés ; j'aime bien son corps. Il est bien ... Pas enveloppé, ni trop maigre. Un vrai corps de vraie femme, en fait. Odessa, à mes yeux, n'était pas une gamine - et pourquoi le serait-elle, d'ailleurs ? On avait à peu près le même âge, après tout. Donc ouais. Petite parenthèse inutile pour complimenter ses courbes, tcheck.