brune
Il errait comme cette âme sans peine au beau milieu de cette nuit. Il aurait très bien pu retrouver le chemin de son lit, et y retrouver la compagnie de sa partenaire. Mais non. Il n'avait rien contre sa partenaire, ni contre son lit d'ailleurs. Il n'avait juste pas sommeil et il n'allait pas se forcer à se dormir. Si certains semblaient se coucher avec les poules, ce n'était pas le cas du jeune biélorusse. Il n'était pas non plus cet oiseau de nuit, il était... cet oiseau indéfinissable, inqualifiable. Il ne savait pas où aller, il faut dire qu'il avait le choix pour une distraction nocturne. Il commença son aventure nocturne par la cuisine où il y trouva une bouteille de bière qu'il chipa et emmena avec lui. Il ne savait pas où aller, alors il laissa ses jambes décider pour lui. Il laissa son inconscient prendre le contrôle de ses pas. Notre inconscient nous faisait toujours tout un tas de choses que l'on ne saurait expliquer. Comme par exemple, comment pouvait-il expliquer sa présence dans ce salon de massage ? Il n'avait rien à y faire et pourtant, ce fut là que se termina la seconde étape de son petit tour nocturne. Il s'installa alors sur l'une des tables qui se trouvait là, au même moment où un bruit sourd accompagné d'un juron bien moderne vinrent accompagner le cri silencieux de la nuit. Il fit un léger bond, quelque peu surpris, lâchant presque la bouteille qu'il tenait entre ses mains. Intrigué par cette cacophonie d'un soir, Valeri approcha alors en direction de ce bruit qu'il avait perçu. Un pas, deux pas, il tâcha se faire silencieux afin de ne pas se faire remarquer. Il entra alors dans la pièce qui était le jacuzzi. Il pouvait remarquer la présence de la lumière et... de Brune. Une mine intriguée se peignit sur le visage du biélorusse. Que faisait-elle au beau milieu de la nuit ? « Ah, c'est toi... » souffla-t-il, d'un air détaché. Oui, c'était elle. Il resta un instant sans bouger, à la regarder. Maintenant qu'il savait ce qu'il lui avait valu une belle frayeur, il pouvait repartir, n'est-ce pas ? Oui, il pouvait. Après tout, ce n'était pas comme si, avec Brune, ils s'étaient toujours bien entendus. Alors, c'était peut-être une bonne chose à faire. De partir, non ? Il finit par boire une gorgée de sa boisson qu'il tenait entre ses mains. Il buvait au lieu de partir. Incompréhension d'une nuit.

Je n'étais jamais allée dans le jacuzzi du nid. C'était devenu d'ailleurs depuis quelques jours une sorte d'obsessions, vous savez, quand vous n'avez jamais accompli une certaine chose et que tout le monde se vante de l'avoir faite, et bien vous en devenez jalouse. Vous vous dites que ce n'est pas juste et que vous aussi vous pourriez très bien le faire. Et bien moi, je voulais prendre un bain dans le jacuzzi. Parce que j'étais une grosse frustrée de la vie, voilà. C'est dit. Et vous pouvez tout à fait me dévisager comme vous devez être entrain de dévisager votre PC, avec cette affreuse grimace trônant sur votre visage que ça ne changerait rien. Je m'étais donc mise en maillot de bain et m'étais dirigée vers la salle où celui ci se trouvait. A vrai dire je crois que j'ai tourné un petit peu en rond au début, parce que bon, j'ai le sens de l'orientation d'un touriste chinois (quoiqu'ils semblent s'adapter un peu partout eux, donc bon) et que je ne savais même plus où se trouvait le salon de massage. Oui, parce que je ne comptais pas en donner à un autre candidat, et que moi même avais horreur de ça. Donc voilà, aucune raison d'y mettre les pieds. Je boude un instant en tentant de comprendre le mécanisme complexe du jacuzzi. Il y a des boutons partout, c'est flippant. Peut-être que si j'appuis là... « Aaah ! » que je lâche surprise lorsqu'une bulle plus grosse que la moyenne m'éclate au visage. Bon, trop de tention tue la tention apparemment. Je suis penchée, dos à la porte, tentant donc de régler ce qui semble de toute évidence ingérable. Heureusement, que j'avais apporté ma bouteille d'alcool -un peu trop fort, d'ailleurs j'y connais rien en alcool, c'est Monroe qui m'avait fait gouter ça, et j'avais trouvé ça drôlement bon. Cependant après trois verre, il ne fallait plus compter sur moi- pour me consoler. J'entends un bruit derrière moi, je me redresse donc légèrement, pour apercevoir le visage de Valeri sur le palier de la porte. « Ah, c'est toi... » dit-il d'un ton totalement détaché avant d'enquiller une gorgée de sa popre bouteille. De la bierre ? Amateur. « Tu tombes bien justement ! Tu sais comment ça marche ce truc ? » et puis en plus nous aurions peut-être l'occasion de nous amuser, qui sait. C'est qu'il n'était pas si ennuyeux que ça au final. « J'ai de quoi te récompenser. » dis-je en agitant la bouteille que j'avais à mes côtés. Un sourire s'esquissa sur mes lèvres.

Les gens dorment à cette heure-là de la nuit. Ils dorment tous. Tous sans exception. Sauf lui. Les gens sont ennuyeux. Ils le sont tous. Sûrement parce qu'ils dorment tous. Oui. Ils sont ennuyeux parce qu'ils dorment tous. Ils n'osent pas briser leur train-train quotidien d'antan. Ils préfèrent gardent leurs vieilles habitudes d'antan. A croire qu'ils ont peur de l'imprévu. Les gens sont ennuyeux. Ils sont fades. Bien trop fades pour lui. Tout du moins, ce soir. Il aimerait les comprendre, savoir ce que ça faisait d'avoir une vie, une vraie vie, d'avoir un vrai quotidien, et d'avoir un vrai logis. Non. En fait, il ne veut pas savoir. Il est bien comme cela. Dans son ignorance bien trop prétentieuse. Un bruit sourd vint le sortir de ses pensées. Il ignore ce que c'est, qui c'est. Curiosité amère, il se rendit dans la pièce où tout ce boucan s'était produit. Il pouvait y voir Brune. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle faisait là. Elle devrait dormir elle aussi. Elle devrait dormir comme tous les autres. Oui, parce qu'elle aussi devait faire parmi de ce tout. De ce tout qui était ennuyeux. Mais non. Elle venait de briser sa réflexion. De casser sa théorie. Elle était là. Il la regarda un instant, avant de réussir à articuler quelques mots. Il finit par boire une frêle gorgée de sa boisson, alors qu'elle s'adressa à lui. Il tombait bien disait-elle. Un léger sourire arqué se dessina sur son visage effacé. Savait-il comment marcher ce truc ? Dans toutes les circonstances, il y avait toujours un objet que l'on surnommait « truc ». Et sur cette réflexion, il hocha brièvement la tête. Ça ne devait pas être sorcier après tout. Tant qu'elle ne lui demandait pas de lire une notice d'utilisation, il pouvait se débrouiller. Elle ajouta alors qu'elle avait de quoi le récompenser. Une bouteille. Oui. C'était une récompense comme une autre. Il s'approcha de cette machinerie bien trop moderne pour lui. Il avait bien réussi à faire fonctionner ce jacuzzi la fois qu'il était venu ici, il y arriverait bien une seconde. A moins que ce soit ce qu'on nomme : la chance du débutant. Non. Il ne l'espérait pas, ce serait bien trop honteux autrement. Alors, il appuya sur un bouton, puis un second. Les jets du jacuzzi semblèrent s'éveiller au beau milieu de cette nuit, qui semblait si paisible aux premiers abords. « Ca te va comme ça ? On peut changer la pression si tu veux... » souffla-t-il, tout en se retournant vers elle. « Et je veux ma récompense maintenant. ». Tout travail mérite salaire. Il ne faisait qu'appliquer cette expression. Il avait travaillé alors il méritait sa bouteille, en guise de salaire. Certes, il serait capable de se faire la belle avec cette bouteille dans la main.

J'étais archi nulle en ce qui concernait de faire marcher des machins. Bien sûr je savais bien comment fonctionner un four, un mixeur, une machine à laver, mais comme tout le monde certainement. Pour ce qui sortait de mon cocon habituel, j'étais une vraie plaie. Il faut dire que je n'avais pas eu l'occasion de tester beaucoup de jacuzzi dans ma courte existence et ce malgré tous les endroits que j'avais pu visité. C'est certainement parce que j'avais bien trop bougé que je n'avais jamais vraiment eu le temps de tester. Je ne me posais presque jamais assez longtemps à un endroit. C'était stupide, et pourtant c'était le principe même d'une tournée. Nous n'étions pas là pour faire dix concerts d'affilés dans une seule ville, il nous fallait voyager. Des dates exclusives. Enfin, tout ceci était derrière moi maintenant, et ce même si j'espérais pouvoir repartir sur les routes bientôt. Oui, seule. Mais cet atmosphère me manquait. Rencontrer la foule me manquait. Je posais ainsi un instant mes yeux sur le jeune homme qui hochait la tête. Bien, il savait au moins se débrouiller, j'en connaissais certaines qui ne pouvaient pas en dire autant, hm. Finalement, peut-être avais-je de la chance qu'il soit passé par ici après tout. J'avais bien du mal à savoir dans quelle partie se plaçait ma relation avec Valeri, si elle était positive ou négative, ou bien si nous nous cherchions encore. J'avais du mal à le cerner, je crois. C'est certainement ce qui rendait le tout bien plus compliqué à comprendre. « Ca te va comme ça ? On peut changer la pression si tu veux... » dit-il en se retournant vers moi alors que j'hochais la tête. Il reporta ainsi son regard sur la bouteille que j'avais en mains. « Et je veux ma récompense maintenant. » un sourire amusé s'esquissa sur mes lèvres. « Ta récompense ? » lâchais-je en tout innocence, comme si je ne voyais pas de quoi il pouvait me parler. Je me glissais donc dans le bassin, m'asseyant dans le jacuzzi, alors que je buvais une gorgée de la bouteille. L'alcool m'agressa vivement la gorge, mais je n'en montrais rien. « Je suppose qu'il faudra que tu viennes le chercher. » une invitation à me rejoindre ? Non, je n'oserais pas, vraiment.

En entrant dans ce salon, il comptait y rencontrer personne. Peut-être encore moins Brune. Ce n'était pas tant qu'il ne voulait pas la croiser, ou qu'il ne l'appréciait pas. Non. Il ne savait juste pas vraiment ce qu'il pouvait penser d'elle. Une part d'inconnue demeurait derrière tout cela. Ce n'était pas tant cela qui l'ennuyait. Il y avait du bon à ne pas savoir les choses. Il y avait du bon de jouer avec l'inconnu. Oui. C'était bien plus bon de jouer avec l'inconnu qu'avec quelque-chose que l'on pouvait côtoyer au quotidien. Il en savait des choses dans ce rayon là, croyez-moi. Ainsi, elle lui demanda s'il pouvait l'aider à faire fonctionner ce jacuzzi. Ce n'était pas sorcier. Il n'y avait même pas besoin d'avoir été à l'école pour cela. Il était donc sauvé. Il appuya sur quelques boutons jusqu'à ce qu'il réussisse à mettre en route la machinerie aquatique. Cela semblait satisfaire la jeune femme, tant mieux. Et sa récompense ? Après tout, il n'avait pas fait cela pour rien. C'était elle-même qui lui avait parlé de cela. Et il faut dire que ses dires n'étaient pas entrés dans l'oreille d'un sourd. Il lança un regard perplexe lorsqu'elle reprit la parole. Elle devait très certainement le faire exprès. Oui. Ca se lisait sur son visage. Il y avait des choses qui ne trompaient pas, comme une intonation, un regard, un rictus en coin. Un sourire malicieux se fraya un rapide chemin sur les lèvres du biélorusse. Il croisa les bras, sans bouger, tant dit qu'elle entra dans l'eau tumultueuse. Il sourcilla un instant, regard sa bouteille s'échappa. Sa bouteille qui n'était pas sienne, certes. Mais elle devait le devenir, normalement. Il faut qu'il vienne la chercher... Il lâcha un soupir. Une plaisanterie d'assez mauvais goût. Il se résigna alors à se déchausser, laissant ses chaussures dans un petit coin au sec. Il ôta son tee-shirt qu'il déposa à même le sol... et c'est tout. Il n'allait quand même pas enlever son pantalon, ou même son boxer. Il pourrait... mais il n'en avait pas envie. Puis une fois dans l'eau, il pourra toujours l'enlever. Il y avait bien une chose qu'il détestait par dessus tout après les réveils matinaux, c'était bien l'eau. Valeri se glissa dans l'eau, s'approchant de Brune. « Je suppose que tu n'es toujours pas décidée à me la filer... » souffla-t-il, un rictus se dessinant petit à petit sur sa bouche.

A vrai dire la bouteille n'avait été qu'une excuse pour attirer le jeune homme dans l'eau, et certainement qu'il avait du le comprendre depuis un bon bout de temps, mais que voulez-vous. Si je pouvais éviter de passer la soirée seule, alors ainsi soit-il et je doutais de toute façon fort du fait que le jeune homme veuille partir alors qu'il venait simplement d'arriver, sans même vouloir se joindre à moi. C'est donc pour cette raison que j'avais décidé de me glisser dans le bassin. Pour sa part, il n'avait de toute évidence pas la tenue adéquate pour me rejoindre, ainsi un léger rire s'échappa de mes lèvres lorsque je le vis retirer ses chaussures puis sont haut, pour venir se placer face à moi en pantalon. « Je suppose que tu n'es toujours pas décidée à me la filer... » un rictus se dessina alors sur son visage, mes lèvres s'étirant bien rapidement au même rythme que les siennes. « Tu as deviné. » j'en achevais une nouvelle gorgée, commençant légèrement à sentir les effets de l'alcool prendre petit à petit possession de mon corps. Je n'étais pas une grande buveuse, même si il m'était déjà arrivé quelques fois de me retrouver dans de sales états. C'était certainement normal lorsque l'on faisait parti d'un groupe punk, hm. Mais depuis, j'avais été plutôt clean. Quelques verres par ci par là, mais jamais dans l'excessif. Je détaillais un instant le visage du jeune homme, mes pupilles roulant bientôt sur son torse avant qu'amusée, j'hausse les épaules. « Je t'imaginais plus musclé que ça. » oui comparé aux autres candidats du nid, Valeri était certainement celui à l'allure la plus chétive. « Mais t'as un point pour le tatouage. » j'enquille une nouvelle gorgée avant de lui tendre la bouteille. Boire toute seule n'a jamais été très amusant.

Elle est quand même chiante comme fille, Brune. Oui. Il avait pu le remarquer dés leur première rencontre. Elle était chiante. Sûrement la pire de son espèce.. ou la moins pire. A vrai dire, il n'avait jamais été très doué pour attribuer un certain degré à n'importe qui. Ainsi, s'il voulait cette bouteille, il devait venir la chercher par ses propres moyens. C'est-à-dire dans l'eau. Un soupir s'échappa de sa bouche à l'idée de s'imaginer devoir se glisser dans l'eau. Après quelques minutes, ou plutôt quelques brèves secondes de réflexion, il se dévêtit très brièvement. Enfin juste ses chaussures et son tee-shirt. Sûrement une certaine flemme pour ôter le rester. C'est-à-dire son pantalon. Apparemment, cela amusait Brune. Il lui lança un bref regard, avant finalement entrer dans l'eau. Il se doutait bien qu'elle ne devait pas être décidée à lui donner cette fameuse bouteille. Il le savait, il l'avait dit, elle était chiante Brune. Mais pas de ces chieuses détestables. De cette autre espèce de chieuses. Il la regarda alors, sans un mot, boire une gorgée de la bouteille qu'elle tenait entre ses mains. Il s'installa le long de la paroi de ce jacuzzi et s'y adossa. Il laissa son regard s'échouer quelques instants à la surface de l'eau avant que Brune ne lui fasse une remarque. Aussitôt, il reporta son attention sur le visage de la jeune femme. Il ne put s'empêcher de lever les yeux doucement en l'air. Elle l'imaginait plus musclé que cela. Encore une qui avait décidé de lui faire remarquer son manque d'activité sportive. Apparemment, il avait un point pour le tatouage. Il arqua un léger sourcil, avant de prendre la parole. « Juste un point ? ». Ce n'était pas beaucoup ça, un point. Elle but une deuxième gorgée... ou une troisième... enfin, cela faisait plus d'une fois qu'elle buvait dans cette bouteille, c'était certain. A cette allure, l'effet de l'alcool risquerait de vite se faire sentir chez-elle. Peut-être qu'elle tenait assez bien l'alcool, ou peut-être pas. Il n'en savait fichtrement rien, et à vrai dire, il s'en fichait un peu de cela. Il se saisit à son tour de sa bouteille, venant à en boire une gorgée. « Dis-moi, t'avais décidé de te faire un bain de minuit en solo ? ». Oui, parce que vu l'heure, il était presque minuit... à quelques minutes prêts.

Oui, j'avais imaginé le jeune homme légèrement plus dessiné. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, peut-être était ce du à cette assurance qu'il semblait dégager. Oui, je l'avais peut-être un peu trop idéalisé, mais cela ne changeait pas grand chose de toute façon. Il n'était peut-être pas musclé, mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'il n'était pas attirant, non bien au contraire. Et alors que je méditais silencieusement sur la question, je me rendais compte que les effets de l'alcool avaient un effet bien plus néfaste sur moi que je ne l'aurais jamais pensé. Puisque de toute évidence, jamais je n'en serais venue à débattre intérieurement du corps de Valeri, puisque de toute évidence, nous n'étions jusqu'ici pas si proche que ça. Et puis même en règle générale, il ne m'arrivait jamais de penser à ça, hm. Oui, je crois que je ferais certainement mieux d'arrêter de boire pour la soirée, d'ailleurs ce n'est pas plus mal puisque la bouteille est maintenant entre ses mains. Enfin, si il venait à me la redonner, ce que je n'espérais pas vraiment, je devrais cependant jouer le jeu, histoire de ne pas passer pour une amatrice. J'avais une réputation à défendre. Et puis il se demanderait certainement pourquoi je ne voudrais plus boire, ce qui serait peut-être encore plus gênant. Il arque ainsi un sourcil avant que sa voix résonne à nouveau. « Juste un point ? » un léger rire s'échappe alors de mes lèvres « C'est que je suis plutôt compliquée, il en faut bien plus que ça pour me satisfaire. » que je siffle en chassant inconsciemment mes cheveux de mes épaules, pour qu'ils s'abattent dans mon dos. Le jeune homme but alors une gorgée de la bouteille avant de finalement reprendre la parole. « Dis-moi, t'avais décidé de te faire un bain de minuit en solo ? » à vrai dire, je crois que l'heure n'avait pas vraiment eu d'impact sur la raison de ma venue ici, mais un petit mensonge ne pouvait pas faire de mal, n'est ce pas ? « Absolument, et je m'étais dit que je pourrais également fantasmer sur toi toute la nuit. » ahem « Mais bon, maintenant que tu es là, je suppose que cela veut dire que tu ne peux pas te passer de moi. » ah bien oui, c'était évident, voyez vous.

Il ne savait pas vraiment pourquoi. Pourquoi elle venait de lui faire cette remarque au sujet de son physique peu athlétique. Ce n'était pas une première. On le savait tous, et lui le premier. Elle ajouta alors un détail au sujet de son tatouage. Il marquait un point selon elle, pour le tatouage. Juste un point ? Enfin, apparemment, la demoiselle était difficile, enfin compliquée comme elle venait de lui dire. Il fallait donc bien plus qu'un tatouage pour la satisfaire. D'accord, il avait pris en note ces quelques vagues informations, en hochant vaguement la tête. Il but alors une brève gorgée, avant de lui faire une remarque sur sa présence ici. Tout le monde dormait, et elle, elle était là, dans ce jacuzzi. Il avait soumis l'idée d'un bain de minuit en solo. Elle pouvait apprécier les plaisirs solitaires, c'était son droit. Enfin, il n'était pas tant sérieux par cette interrogation. Apparemment c'était bien cela, et elle avait même envisagé de fantasmer sur lui, pendant ce moment. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres bien plus amusé qu'autre chose, à vrai dire. A son tour, elle supposa que s'il était là, c'était tout simplement parce qu'il ne pouvait pas se passer d'elle. Il fit un bref signe de haut en bas. « C'est ça... et j'ai toujours rêvé d'un petit moment intime, juste toi et moi, en tête à tête... » souffla-t-il, avant de venir s'approcher légèrement de la jeune femme. Il but une autre gorgée après ses quelques paroles, et brandit la bouteille à Brune.

Je n'avais jamais été très compliquée en matière d'hommes, simplement parce qu'à mes yeux, le physique n'avait aucune importance. Bien évidemment, je savais reconnaitre quelqu'un d'attirant, et quelqu'un qui l'était un peu moins, mais je basais principalement mon jugement sur la personnalité et le caractère d'une personne plus que sur son physique en lui même. Sur le feeling qui passait entre nous. Il n'y avait de toute évidence aucun homme laid dans le nid, de toute évidence ils avaient principalement été choisi pour leur physique. Il était certain que quelqu'un d'absolument répugnant ayant la même personnalité que Valeri n'aurait jamais réussi à passer les castings. Ça allait de soi. Quelque part cela me flattait légèrement puisque cela voulait également dire que je n'étais pas repoussante, chose que j'avais parfois du mal à encaisser, doutant bien trop souvent de mon physique. Pourtant ce soir là, avec un peu trop d'alcool dans mon sang pour réfléchir correctement, je n'y pensais plus. Et ce n'était pas plus mal. Je me laissais simplement vivre, simplement guider par cet instant. Et je m'amusais. Ou du moins, commençais à m'amuser, ce qui était étrange lorsque l'on savait que j'étais accompagné de Valeri. Oui, parce que certains auraient tout à fait pu croire que je ne l'appréciais pas, chose totalement fausse. A vrai dire, je le trouvais agaçant. Mais agaçant dans le bon sens du terme. Il m'amusait. Et je crois que le fait que l'on se cherche mutuellement et constamment ne faisait que m'amuser de plus. « C'est ça... et j'ai toujours rêvé d'un petit moment intime, juste toi et moi, en tête à tête... » dit-il un sourire aux lèvres en se rapprochant un peu plus de moi. Il me passait bientôt la bouteille que je portais un instant sensuellement à mes lèvres, continuant d'observer les pupilles du jeune homme, joueuse avant de finalement en boire une gorgée. Lui redonnant celle ci, je m'approchais légèrement à mon tour, laissant deux doigts marcher le long de son torse, remontant jusqu'à son épaule gauche avant de longer son bras pour s'évaporer contre la surface du bassin, un sourire trônant toujours sur mes lèvres. « Tu n'as pas peur de faire des jalouses ? » j'en connaissais bien une ou deux qui n'attendaient que ça de la part du jeune homme, hm.