Ce qu'il y avait de vachement bien avec cet endroit, c'est qu'il était tout à fait rassurant. Oh bah oui, il n'y avait à vrai dire pas plus tranquillisant que d'être au beau milieu d'un couloir en désordre, où la lumière se faisait capricieuse, et quasi inexistante, et où de charmantes tâches de sang ornaient les murs d'une façon pour le moins originale. C'est bien simple, on ne saurait trouver d'endroit plus chaleureux au monde que cet hôpital. Entendez donc ces bruits harmonieux, ces agréables claquements de portes synchronisés avec de jolis cris perçants. Non vraiment, c'était un endroit qu'on avait tendance à beaucoup sous-estimer et qui cachait en fait un charme indéniable. Sully, par exemple, et qui avait tendance il est vrai à voir du beau en chaque chose, était tout bonnement émerveillé par l'atmosphère qui régnait ici. S'il s'écoutait, il n'en bougerait tout simplement plus. Alors imaginez combien il pourrait être dérangé par l'arrivée de l'un de ses camarades, lui qui vivait si bien le fait d'être tout seul dans une obscurité quasi totale. Oh vraiment, il n'aurait rien eu contre l'idée de profiter de cette solitude plus longtemps, parce qu'après tout, on ne saurait mieux profiter de la beauté des lieux qu'en s'y trouvait seul. Ainsi donc, lorsqu'il distingua une silhouette à quelques mètres de lui, Sully ne manqua pas d'être déçu. L'on pouvait se rendre à l’hôpital à n'importe quel instant de la journée, mais il avait bien sûr fallu qu'un individu s'y rende au même moment que lui, hein. Un peu plus et il en viendrait à croire qu'on l'avait tout bonnement suivi. Et en plus, il finit par reconnaître Odessa, estimant alors qu'elle était gonflée, quand même, de se pointer ici en même temps que lui. Ça ne risquait pas d'aller, c'est clair. Alors peut être lui faudrait-il préciser à la jolie rousse qu'il ne saurait partager un aussi bel endroit avec qui que ce soit, même quelqu'un d'aussi appréciable qu'elle. A moins, bien sûr, qu'il se réjouisse en fait terriblement de cette arrivée. C'était possible, ça aussi. « Je ne sais pas ce qui m'a pris de revenir ici » confessa-t-il alors, jetant quelques coups d’œil autour de lui, en direction de ces choses qui ne lui avaient pas manqué depuis la dernière fois. Car oui, en vérité, tout ça lui foutait pour le moins la trouille. Étonnant, hein. « C'est à croire que je n'étais pas encore suffisamment traumatisé. » Et clairement, il préférait en rire, parce que dans l'état dans lequel il était, un rien pourrait le faire craquer. Oui, Sully était un grand sensible, et pas moins un grand peureux. Disons que tout ça, vraiment, ça ne le rassurait pas. « Le médecin de l'émission m'a donné rendez-vous ici pour contrôler ma blessure, mais je crois que c'était en fait une entourloupe et qu'on doit maintenant s'attendre à voir arriver un zombie en blouse blanche ... » Oui, et même que Michael Jackon lui prêterait main forte lorsqu'il tenterait de leur briser le cou. Comme quoi, cet endroit n'était décidément pas sain.

Il y a vraiment des jours comme ça où je commence à me poser des questions sur ma santé mentale. Des jours où je fais l’exact contraire de ce que je dis. Par exemple ‘je ne mangerais plus de glace à la pistache’, mais je le fais quand même. Ou bien ‘je n’achèterais plus rien à Forever 21’, mais je le fais quand même. A croire que j’ai une résistance de quelques millisecondes, faisant donc en sorte que je craque le plus rapidement possible. Pourtant, là, je reste assez fière de moi. J’aurais attendu plus d’une semaine complète avant de me dire que je ne pouvais pas rester face à un tel échec et que je devais prendre mon courage à deux mains et enfin, rentrer dans ce lieu aussi glauque que possible. Alors déjà, quand j’arrive au niveau du barrage de police, je suis assez sceptique. Je le fais, je le fais pas ? Entre les deux mon cœur balance. C’est une décision difficile mais j’y vais, je suis courageuse, je ne suis pas une poule mouillée. Bah voyons. Je rentre, la lumière cligne. Ca commence bien. Décidément, j’adore ce lieu. C’est vrai qu’il est tellement charmant, je ne sais pas pourquoi je ne suis pas revenue plus tôt. De toute manière, du moment que ça ne crie pas dans tous les sens, ça me va. Sun-Hi avait beau dire que j’entendais des voix, je suis sûre que non. Et puis, tout à coup, en face de moi, je distingue une silhouette. Pourvu que ce ne soit pas un zombie, pourvu que ce ne soit pas un zombie… Et heureusement, non, ce n’est pas un zombie. « Ouf ! Tu n’es pas un zombie ! » C’est quand même bien de lui dire, au cas où il se pose la question… Il m’apprend alors qu’il ne sait pas ce qu’il fait ici et je me rends compte que nous sommes tous le deux tout autant stupides l’un que l’autre. « Et bien, bienvenue au club, je pense que j’ai voulu me prouver que je pouvais venir mais au final, ce n’était pas une si bonne idée que ça ! » Clairement pas et je suis contente de savoir que lui aussi, il a été traumatisé. J’aime bien partager vous comprenez. « Le médecin ? Et bien, je ne suis pas sûre de vouloir le voir si tu veux mon avis… C’est en tout cas un petit rigolo s’il donne ses rendez-vous ici et je crois que du coup, je vais tenter de ne jamais avoir besoin de le voir… » Je n’ai pas tellement envie de revenir là-dedans, vraiment pas.

Après réflexion, oui, il aurait véritablement été préférable de s'abstenir de repasser par l’hôpital abandonné. Parce que bon, on ne pouvait pas tellement dire que l'expérience fut particulièrement épanouissant la première fois, bien qu'il ait pu en profiter pour délirer un peu avec Monroe, ce qui lui avait assurément évité une syncope. Quelle idée, en plus, de revenir de nuit, et de s'y rendre seul surtout. C'était vraiment à croire que Sully aimait se foutre les jetons, en fait. Un peu comme s'il était à la recherche d'aventure. Mais nul doute qu'il regrettait déjà amèrement d'avoir trouvé le moyen de revenir là où il s'était pourtant défendu de remettre les pieds, étant après tout bien conscient que ça n'était pas un endroit pour lui, que vu qu'il était facilement impressionnable, facilement effrayable surtout - il ne le vivait pas toujours très bien, d'ailleurs - il aurait mieux valu ne pas être de nouveau confronté à ces murs ensanglantés et ces cris tétanisants. Trop tard pour les regrets, hélas, parce qu'il n'avait assurément pas le courage de ressortir, sait-on jamais que le destin soit suffisamment fourbe pour lui éviter tout danger tant qu'il resterait immobile, et qu'il se décide finalement à le placer dans une immonde situation juste au moment où il croirait être sorti d'affaire. En tous les cas, l'arrivée d'Odessa ne manqua pas de le rassurer, parce que cet endroit était quand même un peu moins impressionnant lorsqu'on s'y trouvait à deux. Sa camarade sembla d'ailleurs se réjouir qu'il ne soit pas un zombie, ce qui le fit sourire. « A priori, non. Sauf si je suis mort sans encore le réaliser, mais j'en doute, quand même. » Et là, il avait tendance à faire un peu de mauvais esprit, ce qui n'était pas non plus pour le rassurer. Nul doute qu'il était plus difficile de rire de ce genre de choses dans un endroit où l'on s'attendait quand même à voir de drôles de choses. « Je suppose que tous ceux qui sont venus ici l'ont tout autant regretté au final. Certains n'en sont d'ailleurs peut être jamais revenus ... » Cette fois encore, il n'était peut être pas tout à fait convenable de plaisanter, surtout vu que Sully avait trouver le moyen de laisser entendre que le médecin de l'émission était possiblement devenu un zombie, depuis la dernière fois. Alors que bon, il n'y avait en soit jamais eu de rendez-vous, hein. « Non, en fait, je crois que j'avais simplement besoin de me déculpabiliser en prétendant être venu ici pour y retrouver quelqu'un, alors que j'ai simplement été assez con pour croire que je vivrais mieux les choses cette fois-ci ... » Espérons qu'Odessa ne lui en veuille pas, il n'était après tout pas tellement dans son état normal. « C'est donc plutôt une bonne chose, de savoir que le médecin est a priori tout à fait normal. » Oui, disons que c'était ce qui avait tendance à le rassurer légèrement, vu qu'il fallait bien tenter de voir du bon dans cette situation pour le moins préoccupante. « Quitte à se faire peur, autant avancer non ? » La dernière fois, il en était resté à ce stade. Donc oui, autant se donner une excellente raison de ne plus jamais revenir, hein.

Au final, c'est quand même une super bonne nouvelle que cette personne, cette silhouette que je remarque au loin ne soit finalement que Sully et pas un zombie, un monstre quelconque, un fantôme même peut-être, en gros, un être qui n'existe pas. Sully, c'est bien mieux car je vais ainsi éviter de courir, crier, pleurer peut-être même pour plutôt le rejoindre, parler un peu, m'en servir de bouclier humain si besoin est. Et puis surtout, j'apprends que je ne suis pas la seule à ne pas apprécier cet endroit, d'une et à me trouver bête d'y avoir remis les pieds, de deux. C'est important quand même, pour mon ego, ma fierté car je commence à croire que je suis la seule emmerdeuse qui n'aime pas la décoration des chambres, le choix des lieux extérieurs tels que le palais du rire et ce magnifique bâtiment : l’hôpital abandonné. Déjà, pourquoi abandonné, pourquoi on a pas eu droit à un vrai hôpital, avec des vrais médecins, mignons, tout ça ? Non ? Bon, ok, non. Tant pis pour moi. « Je ne suis pas experte en zombie mais tu n'as pas l'air de remplir les conditions donc aucune inquiétude à avoir là-dessus. » Je souris, amusée et le rassure. Moi aussi, en effet, je ne sais pas ce que je fais là mais heureusement, je suis encore vivante enfin, selon les dires de Sully. « Tu essaies de me traumatiser encore plus, c'est ça ? Car tu es en passe d'y arriver tu sais... » De toute manière, il n'en faut pas beaucoup pour me faire peur alors ce ne serait pas une grande performance. Puis il justifie sa présence en me parlant du médecin, de sa main et je suis sceptique. Vraiment ? Le médecin de l'aventure serait assez doté d'humour pour donner les rendez-vous ici ? Hum, j'en doute. Et d'ailleurs, Sully me livre le pot aux roses. « Nous sommes deux donc n'aies pas honte tu sais... Et il est clair qu'étant donné que l'endroit n'a pas du tout changé, mon avis sur la question non plus et j'ai l'impression que le tien non plus. » Je ne m'avance pas tellement alors bon, je ne risque pas non plus d'avoir trop de risques de me tromper. « Un médecin normal, oui, c'est mieux je trouve. Je me sens plus en sécurité quand même... » Même si je n'espère pas le voir un jour, je préfère ça, c'est mieux quand même de rester en bonne santé, tout ça et de conserver tous ses membres. « Ou alors on pourrait sortir ? » Je souris. « Non, je rigole. T'as explorer les lieux la dernière fois ? » Moi pas tellement, et honnêtement, je n'ai pas envie d'aller dans les recoins sombres hein.

Effectivement, Sully n'était pas un zombie. Du moins, c'est ce qu'il supposait, n'ayant a priori aucune raison de penser qu'il lui était arrivé quelque chose qui l'ait ensuite mis dans un tel état. Non, il semblait tout ce qu'il a de plus vivant, et ça n'était assurément pas une mauvaise chose, parce qu'il aimait bien être comme il était, en fait. Ainsi donc, Odessa n'avait aucune raison d'avoir peur de lui, parce qu'il était en soit tout aussi peu rassuré qu'elle devait l'être. Oui parce qu'il avait beau être un homme, il ne fallait pas pour autant partir du principe qu'il était incroyablement courageux, prêt à braver mille dangers et à aller aux devants de choses pas franchement rassurantes. Non, il se savait assez capable de partir en courant si quelque chose d'assez dramatique se produisait, parce qu'il n'oserait jamais prétendre qu'il avait plus de bravoure qu'un autre. Sa camarade sembla en tout cas assez soulagée d'apprendre qu'elle n'avait donc pas à faire à un monstre. C'était la bonne nouvelle de la soirée, à n'en point douter. « J'ai sans doute un peu trop bonne mine pour être pris pour un mort-vivant » qu'il supposa, parce que ça devait effectivement lui donner davantage l'apparence d'un humain en bonne santé que d'un zombie à moitié décomposé et qu'on aurait ramené à la vie dans d'obscures conditions. En tout cas, Sully était maintenant convaincu qu'il aurait été grandement préférable de ne pas s'aventurer dans l’hôpital, parce qu'il supposait que de tous ceux qui avaient pris ce risque, trop peu en étaient revenus. Oui, bon, c'était effectivement pour en rajouter une couche, mais tout de même. « Tout ce que je dis, c'est qu'il faut se préparer psychologiquement à voir un cadavre pendu à un plafonnier. » Promis, après il arrêterait ce genre d'humour, un peu glauque il faut bien le dire. Parce que non, son but n'était évidemment pas de la traumatiser. En tout cas, pas de rendez-vous médical pour Sully, mais une certaine inconscience, c'est certain. « Au moins, on ne devrait plus être tentés de revenir, à moins d'avoir vraiment envie de se faire du mal. » Vu que ça ne risquait pas d'être plus rassurant la prochaine fois, c'est certain. Sully, en tout cas, avait bien envie de bannir cet endroit de sa mémoire. Et effectivement, un médecin normal, ça restait le mieux. L'américain lui proposa alors à la rouquine d'avancer. Quitte à être revenus, autant tenter le diable, hein. Il rit lorsqu'Odessa proposa plutôt de sortir, puis qu'elle se reprit. « Non, je t'avoue que je ne m'en suis pas senti le courage. Techniquement, je ne m'en sens pas plus capable ce soir, mais j'aimerais au moins être fixé, tu comprends. » Oui, histoire de se traumatiser un bon coup et de ne plus jamais avoir envie de repasser par ici. « Je propose qu'on se tienne la main, au cas où il faudrait subitement courir » qu'il fit, en lui tendant sa main droite, prêt à avancer. Oui, bon, il était toujours très optimiste ...

Non, Sully n'est pas un zombie et pas seulement pour la raison qu'il est entrain de m'énoncer mais pour un tas d'autres raisons que je m'apprête alors à lui énoncer à mon tour. En plus, c'est une bonne chose qu'il ne soit pas un zombie car je ne suis pas tellement fan des zombies, vraiment pas. « Oui, en effet, tu as bonne mine mais surtout, tu n'as pas de sang qui coule d'un peu partout, tu ne gueules pas comme si on t'avait arraché la langue et tu n'essaies pas de me bouffer... Donc je pense pouvoir dire avec certitude que tu n'es pas un zombie. C'est bien non ? Tu es rassuré ? » je lui dis en terminant par un sourire un peu niais. Puis je soupire. Pas pour lui, non, pour moi. Car je suis vraiment idiote parfois, je me sens idiote. C'est affligeant. Et puis il essaie de me traumatiser, encore et encore alors que je l'ai mis en garde. Il continue, il me parle de corps, sur le plafonnier et par réflexe, je regarde vers le haut avant de finalement reporter mon regard vers le sol. « Il n'y a rien, j'ai vérifié mais... arrête, c'est cruel. Je vais vraiment avoir peur si ça continue. En plus, pourquoi je reviens ici, comme si la soirée d'hier n'avait pas été assez traumatisante. J'en viens donc à la conclusion que nous sommes un peu frappés si tu veux mon avis... » Et je propose de sortir. Sortir de ce lieu tout droit sorti d'un film d'horreur. C'est drôle quand même, car là, c'est le cas. Ce lieu est réellement sorti d'un film d'horreur. Sully m'apprend alors qu'il n'a pas visité ce lieu plus que de raison et je suis bien contente que ce soit le cas, enfin... Pas quand il propose d'aller visiter ensemble. Je grimace et il me parle de se tenir la main. Je grimace encore. « On va avoir l'air pathétiques si on se tient la main, non ? » Moi je trouve que si en fait, on a quoi ? Plus de vingt ans quand même, on devrait pouvoir rester là dans se tenir la main comme des gosses de dix ans non ? « T'es vraiment sûr de vouloir avancer ? » J'ai peur, mais vraiment, j'ai vraiment peur. Je pense qu'il vaudrait mieux qu'il me porte. On qu'on sorte en courant. « On pourrait sortir sinon... » Oui, c'est la seconde fois que je le dis, je sais.

Sully n'était absolument pas du genre à se trouver particulièrement beau, mais il est vrai que, dans l'immédiat, il avait quand même tendance à se trouver une mine un peu trop éclatante pour être possiblement un zombie. Et puis, il se sentait vachement bien, en dehors du fait qu'il ait évidemment les pétoches dans un endroit comme celui-ci. Non, vraiment, il n'y avait a priori aucune raison de penser qu'il était devenu un monstre, et de ça Odessa semblait également en être convaincue, à l'entendre énumérer quelques autres éléments prouvant qu'il était effectivement toujours aussi humain. « C'est vrai, tout ça. En plus, je suppose que je ne serais pas tellement disposé à philosopher sur le sujet si j'étais vraiment un zombie. Donc oui, définitivement, je suis rassuré. » Parce que mine de rien, c'était plutôt plaisant d'être tout ce qu'il y a de plus vivant. En tout cas, il ne fallait pas croire que Sully essayait de traumatiser sa camarade, parce qu'il n'oserait jamais. Non, disons qu'il essayait gentiment de lui faire peur pour donner l'impression d'être le plus courageux des deux, parce que c'était ce qu'on était après tout en droit d'attendre d'un homme, et que sa fierté en avait besoin. « Bon bon, j'arrête, promis » qu'il souffla alors, histoire d'éviter qu'elle parte en courant et le laisse là, tout seul, comme un imbécile qui ne mettrait pas deux minutes à s'évanouir. « A ce point-là, ça n'est même plus de la témérité, c'est purement de l'inconscience. C'est à croire qu'on veut vraiment se faire peur, en fait. » Se traumatiser un bon coup, histoire de voir si c'était susceptible de leur apporter une dose d'adrénaline. C'était sans doute possible, et certains devaient prendre leur pied de cette manière. Toujours est-il que Sully finit par proposer à la rouquine d'avancer, histoire de pouvoir dire qu'ils avaient été un minimum courageux. Odessa ne semblait alors pas tellement partante, et Sully émit l'idée de se tenir la main. Là encore, sa camarade sembla sceptique. « Très bien, ne nous tenons pas la main, mais moi je proposais ça pour toi, hein ... » qu'il tenta, de mauvaise foi, simplement pour la taquiner. « Sûr, pas vraiment. Mais puisqu'on est là, autant percer les mystères de ces lieux, non ? » C'était histoire de n'être pas venus simplement pour trembler comme des feuilles. Odessa parla alors à nouveau de sortir et Sully mouva négativement la tête. Il allait falloir qu'il la persuade d'avancer, parce qu'elle semblait décidément peu convaincue.  « Ce serait vraiment dommage, parce que si ça se trouve, il y a des choses intéressantes là-bas, et la Production s'est simplement dit que personne n'oserait jamais aller voir. » A l'entendre, ils étaient carrément susceptibles de tomber sur un trésor. Ouais, c'était surtout pour lui faire entendre raison. Mais au pire, il avait aussi une autre idée. « Fais ce que tu veux, mais moi j'avance en tout cas. » Et sur ces mots, il fit effectivement quelques pas, absolument pas rassuré, mais tentant de le paraitre. L'idée était alors qu'elle le rejoigne, parce qu'il aurait l'air un peu con si elle préférait sortir de là. Non, elle n'allait quand même pas le laisser tout seul, hein.