Ismène ne va jamais dans la régie. Elle y a été une seule fois, pendant la première ou la deuxième semaine, elle ne sait plus bien et par curiosité. Et aussi parce qu'elle avait vu Soleil y entrer (Soleil, c'est Sun-hi, hm). Sinon, elle trouve cet endroit très mal sain, fait spécialement pour les voyeurs et rien que les voyeurs. C'est seulement la deuxième fois qu'elle vient ici et sans réellement savoir pourquoi en fait. Par curiosité, finalement, elle aussi elle en souffre. Curiosité de voir ce que les autres peuvent faire alors qu'elle, elle est coincée dans ce petit endroit. Elle se croyait seule, croyait... Lorsqu'elle entend une voix : « J'espère ne pas être trop pénible » Elle ne s'attend pas à entendre une voix, du coup elle se retourne un peu brusquement, mais avec un large sourire, cause immédiate de son baiser. Elle passe doucement sa mains sur son visage, oubliant momentanément de lui répondre et puis finalement : « Tu sais bien que tu n'es pas pénible... » Qu'elle lui répond doucement, le sourire aux lèvres pour le rassurer. Non, jamais il n'est pas pénible. Il a juste besoin d'attention cette semaine et elle est prête à lui donner tout ce qu'elle a pour qu'il puisse se sentir mieux. Elle comprend très bien que le départ de Lena lui a causé beaucoup de tristesse, c'est normal. Ils sont entré à deux. Il espérait sûrement repartir avec elle. Il reprend, la faisant rire en disant que ça doit faire vingt minutes qu'ils ne sont plus ensemble. « Je comprends... On ne peut pas se passer de ma présence... » Elle rit, balançant ses cheveux en arrière faussement fière. Spontanément elle lui prend la main pour le faire s'asseoir sur une chaise. Puis elle vient s'asseoir sur lui, passant son bras autour de son cou, un sourire se voulant doux sur son visage. Elle le regarde un instant, détaille son visage. « C'est vrai que vingt minutes ça commençait à faire long... » Mais ce n'est pas ça qu'elle comptait dire. Elle hésite un peu, et puis finalement elle lui demande : « Est-ce que Lena te manque ? Est-ce que... Est-ce que tu as pensé à partir avec elle... ? » C'est une question qu'Ismène se pose. Elle sait qu'il ne lui en veut pas, parce que ce n'est pas de sa faute, mais elle a toujours cette impression qu'il ait voulu partir en même temps qu'elle, parce qu'ils sont venu à deux...

Ismène n'est pas gênée par la compagnie de Sully, au contraire. Elle se sent bien avec lui, privilégiée et chérie en sa présence. Non pas qu'elle sent que les autres la déteste, c'est pas vrai, elle est bien et elle aime tout le monde, mais Sully les surpasse un peu. C'est normal, elle est attachée d'une manière ou d'une autre à la plupart des candidats, mais c'est avec Sully que son petit cœur fond immédiatement. C'est immédiat et irrémédiable, elle se sent toujours attirée et toute attendrie quand elle est à ses côtés. C'est pour ça que le départ de Lena avait autant attristée Ismène, parce qu'elle savait que ça toucherait Sully vraiment beaucoup. Elle rigole évidemment, quand elle dit que l'on ne peut pas se passer d'elle, pourtant il semble le croire vraiment. Elle en sourit. Il est vraiment trop gentil et puis trop doux pour rester ainsi. Du coup, elle ne se gêne plus. Elle l'assois doucement et elle n'hésite pas à créer une intimité entre eux qu'elle n'aurait osé une semaine plutôt. Même un câlin n'est rien, enfin si un câlin c'est tout, mais s'asseoir naturellement sur lui comme elle le faisait, voulait dire à sa manière qu'elle est encore plus proche de lui qu'on pourrait le croire. Toujours à défaut de pouvoir le dire avec des mots, elle le dit avec de petits gestes. Il la serre au niveau de sa taille et ça lui donne le courage de parler des choses qui rendent triste. Non, parce qu'elle sait que Lena est partie déjà depuis dimanche et que Sully peut encore en être triste, normal et elle est évidemment là pour être cette épaule sur laquelle il peut se reposer. D'ailleurs, il lui parle sans difficulté et ça c'est bien. D'autres auraient nié, en disant que ça allait... Elle l'écoute parler, ses sourcils se fronçant légèrement de tristesse. Elle ne peut s'empêcher de lui caresser légèrement la joue et de le blottir un peu contre elle. Elle comprenait ce qu'il veut dire. Certes, ceux qu'elle réconforte à la base traversent une épreuve plus difficile que lui, mais ils ne sont pas proche d'elle... Ca la touche de savoir qu'il est meurtri, mais il ne faut pas qu'il oubli quelque chose : « Dis toi que tu peux la revoir bientôt... Que chaque jour qui passe te rapproche un peu d'elle... » Qu'elle dit doucement. Ce qu'elle veut dire, c'est qu'il ne reste plus autant de temps que ça finalement dans le jeu et qu'il peut tenir jusque là. Qu'elle est là elle, pour l'aider à tenir. Alors, quand elle lui demande s'il avait pensé à partir, il lui répond tout aussi naturellement. Elle n'a pas le temps de lui répondre, qu'il lui applique un baiser au coin de ses lèvres, ajoutant qu'il avait certaines attaches ici. Elle le regarde timidement, avec un sourire pourtant heureux. « Je fais partie de ces attaches ?... » Qu'elle lui demande, innocemment, juste pour le plaisir de l'entendre le dire, parce qu'elle connaît évidemment la réponse et le baiser accompagnant cette phrase n'était pas équivoque. Il lui demande alors si elle lui en veut d'y avoir songé. Elle prend un peu de temps avant de répondre, pesant le « pour » et le « contre », pour finalement balancer doucement sa tête de droite à gauche. « Non... » Qu'elle lâche dans un souffle, accompagné d'un léger sourire. « J'aurai été triste... Mais c'est largement compréhensible. Vous êtes proches et vous êtes venus à deux... Je ne peux pas t'en vouloir pour ça... » Même si ça lui aurait fait vraiment de la peine qu'il s'en aille. Elle hausse les épaules : « Même si, ne plus te voir aurait rendu à mes yeux l'aventure Fake Lover bien fade... » Qu'elle avoue d'une voix un peu tristounette.

Elle ne peut pas faire sans lui parler de Lena. Elle comprend que ça peut être pénible d'en entendre parler, mais elle se risque à se dire qu'avec elle, il voudra bien en parler et sans se braquer. Elle espérait en tout cas, parce qu'il sait qu'il peut tout lui dire, qu'elle est là à son écoute. Qu'elle redouble d'attention pour lui. C'est que ça revient toujours au même : elle peut écouter tout le monde et servir d'épaule à tout le monde, mais Sully, c'est le principal ici. C'est donc tout naturellement qu'elle l'écoute et lui répond, d'une voix très douce : « Et puis elle n'est pas bien loin... Et puis vous pouvez parler sur ton blog. Tu peux toujours être en contact avec elle, je pense que c'est une chose vraiment géniale... » Qu'elle lui dit avec un grand sourire, enthousiaste. C'est mieux que rien, c'est ce qu'elle veut dire. Il pourrait être coupé de tout contact avec elle.. « Non c'est vrai ! Elle préférerait te voir sourire... » Qu'elle continue. Elle pose délicatement ses index autour de sa bouche pour retrousser les commissures de ses lèvres en un beau sourire. Elle lâche un rire en le contemplant un peu de loin. « T'es mieux comme ça ! » Parce qu'elle trouvait Sully magnifique lorsqu'il sourit. C'est vrai qu'en le regardant devant sa télé, elle préférerait le voir profiter et non se morfondre. C'est pas ainsi qu'il pourra gagner le jeu et revenir vers elle avec un gros chèque... Ce qu'elle beaucoup aussi chez Sully, c'est sa franchise. Il ne ment pas pour faire plaisir, il dit ce qu'il est. Il aurait très bien pu lui dire que non, jamais il n'avait pensé la quitter, mais il est plus respectueux. Il ne lui ment pas, au contraire, il ajoute même que quelques choses le retenait ici. Elle se doutait qu'il parlait d'elle, mais c'est toujours gênant et impensable à ses yeux. Elle lui adresse un sourire qui a pour vocation de lui répondre que non, elle n'en doutait absolument pas. Ou un peu, mais pas trop. Juste ce qu'il faut pour ne pas être trop confiante. Comme elle lui dit tout naturellement qu'elle ne lui en aurait pas voulu de partir, s'il l'avait fait. Elle aurait été triste, mais elle ne s'en serait pris qu'à elle-même pour ça. À ce moment précis, elle est plus que sincère.  Elle lui livrait en image, qu'elle n'aurait plus apprécier d'être enfermée là sans lui. Comme un aveu tout simple : qu'il est son rayon de soleil, qu'elle ne serait plus elle sans sa présence. Il la surprend à venir l'embrasser, mais elle apprécie, passant furtivement ses mains dans les cheveux de Sully, ressentant un petit quelque chose en plus. Ce n'est plus chaste ; entre ses mains, elle n'a plus l'impression d'être une petite fille. « T'es fou de dire ça !... » Qu'elle lui chuchote, un sourire aux lèvres, amusée. En fait elle est très touchée de l'entendre dire ça, mais elle a peur de trop le montrer. En fait, elle est toujours un peu maladroite avec ce genre de phrase qui pourtant la fait craquer littéralement. Elle n'arrive toujours pas à se dire qu'elle est à ce point important pour lui ; comme lui l'est pour elle. Elle pose de nouveau ses lèvres contre les siennes. « 'La plus grande vérité qu'on puisse apprendre un jour est qu'il suffit d'aimer et de l'être en retour' » Elle le regarde doucement, tendrement, alors qu'il baisse la tête et qu'elle perd son contact doucement. Sa main revient alors doucement sur son visage, lorsqu'il finit de parler. Pour le relever et qu'elle puisse voir ses yeux. « Comment peut-on vouloir te faire du mal... » Qu'elle dit en fronçant les sourcils, profondément touchée, caressant de nouveau sa joue. Jamais elle ne serait pas capable de lui faire du mal. De toute manière, elle ne sait pas comment faire du mal à quelqu'un alors à lui... « Qui sait, peut-être qu'elle est déjà bien encrée dans ce que l'on a... » Sa façon à elle de lui dire qu'elle a des sentiments pour lui et qu'apparemment, elle a bien comprit que c'était son cas à lui également. Mais qu'il n'est pas obligé de le dire, pour qu'elle le sache. Ces moments passés avec lui sont assez parlant et parler, serait superflu. Elle esquisse un sourire : « Ce n'est pas pareil, mais... Mais moi, j'ai pas eu le temps d'embrasser mon unique petit ami plus de deux fois, qu'il s'est évanoui dans la nature et je n'ai plus jamais eu de nouvelles de lui... » Elle baisse la tête, à son tour, parce qu'elle a toujours un peu honte de cette histoire. Ce n'est pas bien glorieux et c'est terriblement blessant, mais elle veut simplement lui montrer quelle est aussi blessée par l'amour, mais qu'elle ne baisse pourtant pas les bras.

Spoiler:

Ismène l'écoute parler avec doux sourire. Elle comprend ce qu'il veut dire et elle voit vraiment toute l'importance des blogs dans ce genre de situation : il pourra avoir de ses nouvelles, savoir comment elle va et puis finalement, rester encore lié, si ce n'est par un contact visuel, au moins par un contact écrit. Elle le regarde, un petit sourire timide se dessinant sur son visage. « Je te rends heureux... » Elle n'en revient toujours pas de l'entendre dire ce genre de chose. Elle n'en doute pas non plus, elle, mais c'est tellement plaisant à entendre. « Mais si tu ne souris pas au moins avec moi, c'est moi qu'elle va disputer Lena... » Qu'elle dit avec un sourire amusé. C'est vrai, elle lui avait demandé de veiller sur Sully, alors elle ne voulait pas faillir à sa tâcher. Surtout que c'est son principal soucis : voir le jeune homme triste. Oh non elle ne veut pas qu'il soit comme ça avec elle, c'est trop dur à voir. C'est vrai, c'est trop dur de voir quelqu'un à qui tu tiens plus que tout, être tout triste... Et puis finalement, quand elle croit surtout le réconforté du départ de Lena, tout va rapidement. Il lui avoue que sa vie aurait perdu son sens sans elle. Il lui parle, elle le trouve fou d'affirmer une chose pareille sur elle, parce qu'elle ne se voit pas si précieuse que ça. Il lui parle d'une expérience passée, d'une femme qui lui a planté un pieu dans le cœur. Ce qui la touche beaucoup, parce qu'elle ne peut pas comprendre que l'on puisse vouloir faire du mal à un homme comme Sully. Aussi gentil, aussi doux, aussi beau. Lorsque l'on a un trésor pareil entre les mains, on ne le laisse pas filer, on ne lui fait pas de mal. Il lui dit qu'il ne lui en veut même pas... C'est tellement beau, c'est louable, c'est courageux. « C'est ce qui fait de toi une personne formidable Sully... » Qu'elle lâche comme ça, spontanément, sans réfléchir. C'est vrai, il aurait pu lui en vouloir et pourtant il ne le fait pas, il relativise en quelque sorte. Alors oui, Sully est formidable de courage à ses yeux. « Elle est bien bête de t'avoir fait ça... » Qu'elle réplique, alors que lui un peu plus tard, lui dit que ce petit ami furtif doit s'en mordre les doigts. Elle hausse les épaules, n'étant forcément certaines. Parce qu'elle passe à la télévision ? Parce qu'elle en profite pour dire devant tout le monde que c'est un imbécile irrespectueux ? Elle n'a jamais dis son prénom à la télé et ne le dira jamais - Ron - parce qu'elle, contrairement à lui, elle est respectueuse. Il lui assure ensuite qu'elle n'a pas à avoir honte, qu'elle n'a finalement peut-être perdu grand chose. Mais quand ça vous arrive, ça fait mal. Ca n'a pas entaché son optimise envers l'amour – elle a toujours pris ça pour un tour d'essai - mais tout de même. Elle hausse à nouveau ses épaules. Enfin, plantant son regard dans le sien, il lui dit que s'il était resté avec elle, peut-être qu'il aurait qui elle est vraiment, mais également lui, Sully, n'aurait pas pu la connaître et s'éprendre d'elle. Elle ne peut s'empêcher de sourire, amusée par cette situation : « C'est vrai... Ca aurait été vraiment dommage... » Dans un sens, c'est un mal pour un bien au final. C'est vrai, elle ne serait pas là, sur ses genoux, à passer ses mains sur son visage autant de fois qu'elle le veut. Elle lâche un rire. Peut-être qu'il a bien finalement de la laisser, oui. Il fini par lui dire que jamais il ne la lâcherait... Elle sent son cœur rater une pulsation, profondément touchée par cette toute petite phrase. Elle regarde sa main dans la sienne, avant de reporter son regard sur lui, avec un léger sourire. Elle pose délicatement sa main libre sur son torse, au niveau de son cœur : « Et moi, je ne ferais jamais de mal à ton petit cœur... » Qu'elle dit dans un timide sourire, avant de l'embrasser une nouvelle fois, délicatement. Elle pose finalement sa tête tout contre son épaule, ses bras autour de son cou. Elle n'oserait pas parler de cette femme qui lui a fait mal. Peut-être que ça le blesserait plus encore d'en parler, alors qu'il est dans cette phase de 'Lena est partie'. Mais finalement une question sur eux, lui brûle les lèvres et elle ne peut s'empêcher, au regard de ce qu'ils viennent de se dire, de lui demander : « Je voulais savoir... Hm... Est-ce que... Est-ce que l'on est... … … Ensemble ? » Demande-t-elle dans un chuchotement, ses petites lèvres retroussée en une petite moue.