Avant de manger, Ismène décide de faire sa lessive. Au moins, le temps de manger, ce sera fait et puis elle n'aurai plus qu'à les faire sécher, à les repasser, à les plier et les ranger... En bref, elle a une journée lessive qui l'attend. C'est donc en traînant les pieds qu'elle arrive dans la laverie, posant son panier à linges pas encore trié devant les machines. Elle va s'en garder deux ou trois, assurément. Mais elle n'a pas le temps de se baisser, qu'elle entend un bruit derrière elle. Elle se tourne et elle voit Sully. Un Sully confus. Elle n'aime pas le voir ainsi, tourmenté. Il n'a pas de quoi l'être en plus, il a fait son boulot de chef. Elle lui avait clairement dit qu'il en ferait un bon et il n'a pas manqué à sa mission. Tout simplement. Alors oui, comme il le dit, elle a été très déçue, voire même blessée et frustrée, mais c'est la vie. On ne peut pas toujours faire ce que l'on veut dans la vie et c'est pareil ici, dans le jeu. Elle hausse alors les épaules. Ce n'est pas trop grave, il ne doit pas s'en vouloir. Elle serra alors doucement dans ses petites mains fines celles de Sully. Elle baisse ensuite la tête. Elle ne veut absolument pas passer pour une capricieuse ou une boudeuse, ou quelqu'un qui n'accepte pas les décisions prises. Sully a tranché, c'était lui le chef d'équipe, alors il n'y a rien d'anormal à ça. Alors il lui dit doucement qu'il ne pouvait la laisser perdre de l'argent ; que sa générosité n'est plus à prouver ; qu'il est fier d'être avec elle ; que Valeri ne l'aurait pas fait pour elle... Ismène secoue doucement sa tête de droite à gauche en pinçant ses lèvres. Il ne comprend pas pourquoi la base de cette envie. Ce n'est pas un coup de tête de sa part ou une envie de passer pour la généreuse de service pour bien se faire voir des autres. Elle plante de nouveau ses yeux dans les siens : « Je me fiche de savoir s'il l'aurait fait ou non, c'est pas pour ça que je voulais le faire. Et puis on ne fait pas des choses, pour recevoir quelque chose en retour ! » Qu'elle lui répond, toujours avec cette bienveillance au fond de sa voix. Elle n'est pas adepte du « je t'offre une chose pour en recevoir une autre en retour... » Elle ne fait jamais les choses dans un but intéressé alors elle se moque bien de savoir combien Valeri aurait dépensé pour elle. Même s'il ne lui avait rien donné, elle ne lui en aurait pas voulu, comme elle n'en veut pas à Sully, au fond. Mais en l'entendant parler ainsi, elle a l'impression que pour lui, si, c'est ainsi. Qu'il faut recevoir quelque chose quand l'on a donné. Elle n'en dit rien, mais elle espère qu'il n'est pas ainsi. Que ce n'est que le jeu qui le rend ainsi. En tout cas, elle l'écoute attentivement parler de ce rôle de chef qu'il a détesté, qu'il voulait contenter tout le monde, mais c'est impossible. Qu'il a voulu faire de son mieux pour les pénaliser le moins possible, ceux de son camp. Elle esquisse un sourire, ne pouvant pas ne pas lui sourire. « Tout le monde n'est pas né pour être chef. Toi tu ne l'es pas. Moi je ne le suis pas. Pourtant tu as fais un bon. » Elle n'arriverait jamais à endosser ce rôle et elle espère qu'elle n'aura pas à le faire jusqu'à son élimination. Mais elle ajoute, expliquant alors à moitié son geste, son envie, en rebondissant sur ce qu'il disait : « Sully, j'ai un peu plus de 20000 euros dans ma cagnotte. Je sais que j'en ai pas plus besoin que ça, je ne suis pas malheureuse. Toi tu en as combien ? J'ai vu au prime que t'étais dans la partie rouge et Avalon aussi. Je voulais donner 10000 euros pour t'éviter de perdre de l'argent. Toi, Avalon aussi. Je voulais le faire autant pour vous, que pour Valeri... Comme ça, oui, ça aurait pu contenter tout le monde ! » Qu'elle dit, en baissant un peu la tête. C'était simplement pour leur permettre de garder leur argent. Elle hausse de nouveau les épaules. Maintenant c'est fait, ce n'est plus vraiment la peine d'en discuter ou de le persuader qu'elle avait de bonnes intentions derrière, de bonnes intentions pour lui. Lui qui finalement laissa entendre qu'il faisait un piètre petit ami. « Ah non ! Je t'interdis de dire ça ! Tu peux dire tout ce que tu veux, mais tu ne pas juger à ma place ! T'es pas un piètre petit ami ! » Qu'elle dit, en haussant un peu le ton et lâchant soudainement ses mains. Il exagère en disant ça. Il n'est pas nul, il n'est pas piètre. « Tu est merveilleux, tout ce que j'aurai pu rêver... C'est juste que... » Elle fronce doucement les sourcils, avant de faire un non de la tête. « Non rien... » Qu'elle souffle, espérant qu'il ne s'arrête pas sur ça.

Ismène n'aime pas les gens intéressés. Que l'on fasse quelque chose parce que l'on veut recevoir quelque chose en retour. Sully lui qu'il le sais, mais que les gens peuvent parfois être ingrats. Elle ne sait pas combien de personne peut penser comme elle, mais elle sait qu'ils sont peu. Ca ne la dérange pas. Comme elle l'avait dit lors des dilemmes, elle ne changera pas au profit du jeu. Elle ne compte pas être différente de ce qu'elle, mais l'entendre dire ça la touche un peu. Elle ne comprend pas exactement ce qu'il veut lui dire en lui disant ça. Elle sait que des personnes peuvent être ingrates, mais elle n'en deviendra pas pareille. Elle fronce un peu ses sourcils, soufflant, comme un souffle de résignation : « Tu me trouve naïve alors... » Qu'elle lui dit, ses doigts toujours mêlés à ceux de Sully et ses yeux rivés sur ceux-ci. Oui, elle a l'impression alors qu'elle voit toujours tout en rose et que peut-être, elle devrait se méfier. Elle n'en a pas envie, mais elle croit que c'est ce que Sully veut. Elle souffle. Elle aura beau finalement exposer sa vision des choses, Sully reste persuadé qu'il a eu la bonne réaction en refusant, parce qu'il ne veut pas qu'elle perde d'argent. Un argent qu'elle pourrait valider, selon lui. Elle baisse les yeux. À quoi bon ajouter autre chose... Surtout qu'il le fait lui même, en lui disant qu'elle pense toujours aux autres avant elle-même et qu'elle devait, à l'occasion, s'occuper de ses intérêts à elle. Elle esquisse un sourire, mais avec une expression d'incompréhension sur le visage. Elle ne comprend pas pourquoi il lui dit ça. Enfin elle trouve ça gentil de l'entendre dire ça, mais elle n'ai pas du tout de ce genre là. « Peut-être bien, mais je ne suis pas comme ça ! Je ne vois pas l'intérêt que ça peut m'apporter de penser à moi... Je veux dire, faire plaisir aux autres, c'est ça qui fait mon bonheur, donc d'un sens, je pense déjà à moi non ? Et puis, quand je suis avec toi, j'ai vraiment l'impression de penser à moi et pas aux autres. À toi, à moi et pas aux autres... » Elle hausse les épaules. C'est aussi simple que ça pour elle : ça façon de penser à elle, c'est de penser en premier aux autres et de passer le plus clair de son temps avec Sully. Voilà tout. Et puis il lui dit qu'il est un piètre petit ami et elle n'en croit pas un mot. Elle met un point d'honneur à lui prouver le contraire, parce que non, il n'est pas un piètre petit ami. Elle n'est pas experte en la matière, mais elle se sent merveilleusement bien avec lui. Pourtant, elle l'ouvra à nouveau, mais elle se dit que ce n'était pas nécessaire. Qu'elle pouvait garder ça pour elle, parce qu'elle ne voulait pas tout déballer, tout mettre sur le tapis. Mais il lui demande ce qu'elle a, ce qu'elle n'ose pas lui dire. Elle s'était dérobée de lui, mais il reprend ses mains. Il la priait de lui parler, de lui dire ce qui ne va pas, d'en parler. Elle voulait taire cette partie, mais elle ne pouvait pas résister en le voyant insister. Elle baisse alors les yeux, parce qu'elle trouve ça tellement ridicule. Mais il fait en parler, comme il le disait si bien. Elle se mordille la lèvre inférieur, avant de lâcher tout, d'une petite voix : « C'est juste que... T'as façon de ma dire non au prime... J'ai eu l'impression que tu me prenais pour une enfant... Tu m'as dis non, comme on dis non à une gamine qui tape une crise dans un magasin parce qu'elle veut des bonbons. Je sais que je peux être puérile parfois, que j'agis comme une enfant, mais je n'en suis pas une ! » Elle parle, mais elle ne le regarde pas dans les yeux. Elle trouve ça ridicule, tout ce qu'elle dit. Elle sait bien qu'il n'a pas voulu être méchant. Elle relève ses yeux doucement sur les siens, pour conclure : « J'suis pas une gamine... J'suis une femme. » Qu'elle dit, avant d'enlever ses mains des siennes et de se tourner pour prendre son panier à linge. C'est peut-être ça qu'il l'a blessé surtout : qu'elle ait l'impression qu'il la prenne pour une enfant.

« Tu dois avoir raison... » C'est vrai, elle a tendance à faire confiance en tout le monde et elle n'a pour l'instant, jamais été déçue. Elle a déjà fait plaisir à des gens qui ne le méritaient pas trop ou à des gens qui ne l'ont jamais remercié, mais ce n'est pas grave. Ce n'est pas non plus de l'ingratitude extrême. Elle baisse alors les yeux en lui donnant raison. Elle a honte d'elle absolument, pensant que tout ce qui a pu se passer dimanche a pu être autant un malentendu qu'une remise en question pour eux deux. Une légère remise en question. Il lui dit que le principal, c'est qu'elle soit heureuse. Elle esquisse un léger sourire. Évidement qu'elle est heureuse. Elle n'a pas besoin de faire passer ses intérêts en premier pour l'être. Absolument pas non, il lui suffit d'être avec Sully pour ressentir un bonheur extrême. Aujourd'hui c'est différent, quoique non elle est quand même heureuse d'être avec lui, mais elle sait que demain sera meilleur encore. Mais là il est question d'autre chose. Alors comme il insiste, elle crache le morceau. Oui, dans sa façon de lui parler, elle avait eut l'impression d'être rabaissée au rang de gamine, ce qu'elle n'apprécie que très peu. Habituellement, elle garderait tout ça pour elle, mais il a vraiment insisté et puis, être en couple, c'est aussi partager ses peines ? En lui avouant tout, elle trouve ça tellement ridicule qu'elle avant de se cacher dans un trou de souris ou s'excuser, mais il prend la parole. Il lui dit qu'il n'a jamais cherché à lui parler comme à une enfant. Ce qu'elle croit, évidemment. Elle le croit et ça lui fait maintenant de la peine de lui avoir dit ça. Que dans le lot, c'est elle qui dit n'importe quoi et qu'elle se fait des films. Qu'elle a pris la mouche trop rapidement et elle s'en veut maintenant. Sully lui dit alors qu'il lui a toujours trouvé un charme candide, innocent... C'est exactement comme ça que les gens en règle générale la voit... Mais il ne l'a jamais prise pour une gamine. Elle n'en est pas une pour lui. Alors elle se dérobe de lui, honteuse de lui avoir dit ça. Si elle n'avait rien dit, ils n'en seraient pas là. Il serrait en train de la serrer dans ses bras et elle serait exactement comme elle le disait plus tôt : dans un état de pur bonheur. Mais non, il s'excuse, il est infiniment désolé et elle aussi, elle est infiniment désolée. Elle ne répond rien, mais elle le croit. Évidemment. Si on lui demandait de croire une seule personne dans sa vie, ce serait sûrement lui. Assurément. Alors de dos, Ismène pensait se retourner. Elle pensait s'excuser à son tour et lui dire que c'est oublié. Que ce n'est qu'un tour de son esprit et qu'elle peut parfois dire n'importe quoi. Qu'elle n'a pas envie qu'ils se déchire pour si peu et que même là, si elle a détaché ses mains, ce n'est que pas honte d'elle-même, mais elle n'en a pas le temps. Non, alors qu'elle ne s'y attendait pas, elle sent que Sully lui prend son panier des mains. Elle sent ses mains presser son corps pour venir la mettre contre un mur. Et c'est avec une expression de surprise qu'elle vient recueillir son baiser. Surprise, agréablement et stressée aussi. Il est sensuel, langoureux, mais surtout plus vigoureux qu'habituellement. Elle ne s'en plaint pas, mais elle n'a tout simplement pas l'habitude. Une de ses mains, à Ismène, vint se poser contre la nuque de Sully, tandis que celui-ci lui assure qu'il la voit comme une femme. Son souffle vient à se couper et elle sentait des choses dans son ventre, alors qu'elle est parfaitement calée entre le mur et le corps de son cher et tendre. Ses mains restent elles, calées sur son nuque. Elle le regarde au fond de ses yeux, totalement désarmée. Il ajoute alors qu'il la voit comme la femme qu'il désire, qu'il aime... Son cœur se met à battre plus précipitamment. Il venait de lui dire en toute lettre qui la désirait. C'est les grandes blondes, les mannequins, les bombes que l'on désire... Pas les filles comme elle, mais soudainement, elle se rend compte aussi qui lui avait aussi dit qu'il l'aimait. Pas un je t'aime franc, mais quelque chose qui s'en rapproche. Même s'ils se doutent depuis un moment que c'est le cas l'un comme l'autre. Qu'il l'aime et qu'Ismène l'aime aussi en retour, ça fait toujours quelque chose. Elle a soudainement chaud, alors que les lèvres de Sully viennent toucher la peau de son cou. Elle reste muette, quoiqu'elle s'étonne un souffle dans un chuchotement : « Tu me désires... » Elle perd doucement la tête, laissant ses yeux se clore et ses mains lui caresser les cheveux le pressant légèrement pour qu'il n'arrête pas. Techniquement, Ismène n'en est pas une, de femme, mais elle ne s'est jamais senti autant comme telle depuis quelques minutes. Et puis finalement, elle se cache un peu le visage à l'aide d'une main. « C'était ridicule de penser ça... » Elle continue de simplement chuchoter... C'était ridicule de penser qu'il puisse la prendre pour une enfant. On ne fait pas ça à une enfant. On ne la colle pas contre un mur pour venir baiser son cou. Doucement, elle prend la tête de Sully entre ses mains, pour qu'il la regarde dans ses yeux. Elle a ses joue empourpré, le cœur battant trop fort pour sa petite cage thoracique, mais ce n'est pas grave, ça ne l'empêche pas de lui chuchoter : « J'aime quand tu m'embrasses comme ça... » Qu'elle avoue, un peu gênée, même si ses mains à elle descendent doucement le long des flancs de Sully pour s'arrêter à la limite de la ceinture de son pantalon. Au final, ça n'a peut-être pas été une mauvaise idée que de lui avouer ce qu'elle avait sur le cœur.

Ismène se sent bien contre Sully et le mur, et quand elle précise qu'elle aime être embrassée ainsi, c'est qu'elle n'en a pas l'habitude. Que les choses les plus « chaudes » à laquelle elle a eu le droit et bien c'est ses baisers ou des mains au fesses dans le métro londonien. C'est pour ça également qu'elle n'arrive pas à se sentir une femme et qu'à la moindre parole comme les siennes au prime lui font penser que les autres non plus, ils ne la voient pas comme une femme à la place d'une ado. Alors que là, collée contre le mur et se sachant désirée, elle se sent plus femme que jamais. Capable d'user de pouvoir physique pour attirer quelqu'un bien que savoir ça lui faisait un peu peur. Elle ne veut pas être de ces personnes qui utilise les autres en les attirant physiquement. Quoiqu'elle ne pourrait le faire. Enfin bref, elle souhaite partager ce qu'elle ressent au plus profond d'elle. Alors que l'espace d'un instant, ils restèrent là à se regarder dans le blanc des yeux, Sully se saisi d'elle. Elle se laisse soulevée, un léger sourire aux lèvres, parce qu'elle a soudainement peur. Enfin, ça l'amuse d'être soulevée ainsi, mais elle a peur de savoir pourquoi il fait ça. Elle se tient à lui et finalement, elle le laisse caresser sa joue. Un doux sourire naît sur ses lèvres, alors que Sully s'excuse. Il s'excuse parce qu'il ne pensait pas que son initiative les mettrait dans cet état. Elle sourit de plus bel... « Tu ne te rends pas compte de ton pouvoir sexuel... » Elle en sourit, riant un peu. Il valait mieux en rire, non ? Il continue, en lui disant qu'il se rendait compte qu'il avait envie de plus avec elle, mais pas ici. Son ventre se resserre. Il veut passer le pas supérieur, alors qu'elle, elle n'a jamais passé l'étage d'au-dessus. Ce n'est pas qu'elle n'en a pas envie, c'est qu'elle en stresse toujours un peu. Elle lâche un léger rire, autant gêné qu'amusé, alors qu'il en rajoute une couche en lui disant qu'il ne veut pas la priver du romantisme que peut avoir cet acte. Elle lui répond alors, un peu confuse et bayant légèrement : « Oh mais je euh... Je ne voulais rien faire ici avec toi. Enfin, pas le fait que ce soit avec toi, mais le fait de faire quelque chose... Ici... Non non, quand même ! Je... Oui... Il nous faut du romantisme... » Qu'elle se dépatouille, en cachant à nouveau son visage entre ses mains et aussi sur son épaule. D'ailleurs elle chuchote : « J'suis pas douée pour parler de ça... En fait... Sérieusement... » Elle relève un peu sa tête vers lui, avec un sourire amusé, avant de lui déposer un baiser sur sa joue. Elle ne peut pas le lui dire, mais elle aussi elle pourrait avoir envie de plus. Elle lui caresse doucement la joue, avant finalement de lui répondre : « En plus j'ai du linge à faire, alors on peut pas faire de cochonnerie ici ! Et en plus c'est vraiment pas confortable un sèche-linge ! » Elle sourit, amusée. « Descends-moi s'il te plaît ! »

Ismène rigole en parlant de pouvoir sexuel ou un truc dans ce genre. Sully ne semble pas à l'aise, mais elle ne faisait que rire. Il semble gêné, mais il ne doit pas. Il le sait en plus, parce que ce n'est pas grand chose. Alors quand il parle de regretter, tout ça... « Non arrêtes, ne regrette rien !... Je... Je suis contente de le savoir... » Qu'elle souffle. Contente de savoir qu'il pouvait la désirer. Contente qu'il puisse le lui dire sans honte, ou quasiment sans honte. Elle esquisse un sourire. Elle sait qu'il n'est que très peu sûr de lui et plus le temps avance, plus avait l'espoir qu'il ait confiance, mais non. Alors c'est son rôle à elle de le rassurée. Du coup elle lui applique des baisers un peu partout, sur ses joues et ses lèvres. Délicatement. Il l'a embarrassé simplement parce que ce n'est pas son genre à elle de parler de ça, mais sinon, elle n'est absolument pas embarrassée. Il n'a rien à voir dans ça. Absolument rien du tout. Il dit ne jamais en rate une. Elle fronce ses sourcils, avec un sourire amusé : « Pourquoi tu dis ça ? » Qu'elle lui demande. « Arrêtes de croire que tu fais mal... » Elle a une petite moue, parce qu'il n'a rien fait de mal depuis qu'il est là. Alors oui, elle avait mal pris sa façon de lui parler lors du prime, mais il n'a rien fait de mal non plus. Après, c'est juste qu'elle n'a pas l'habitude de parler de ça... Enfin si, elle entend sa colocataire parler très souvent de la chose, mais ça l'a toujours très peu intéressée. Peut-être parce que ça ne la concernait pas et qu'elle n'a jamais réellement eu l'occasion d'avoir sa chance. Maintenant qu'elle est avec Sully, la chose l’intéresse un peu plus. Elle l'intrigue. Elle a envie de connaître ça et finalement, elle se dit qu'avec Sully ça peut-être merveilleux et puis elle a confiance en lui. Tellement, qu'elle est assez en confiance pour en rire ; pour rire de ce qu'il a pu croire. Il lui répond que ça n'aurait pas été des cochonneries. Elle lui offre un petit sourire, se sachant pas trop quoi répondre. Quoiqu'elle souffle un « C'était pour rire... » Parce qu'évidemment, elle ne dit pas ça comme ça. Elle passe ses mains dans le cou de son bien-aimé, doucement amusée. Il est décidément très romantique et pour tout dire, elle aime vraiment beaucoup ça. C'est aussi pour ça qu'elle aime. Parce qu'il est attentionné ; il est doux ; parce qu'il est sensible. Au diable les machos, musclés, insensible. Ismène est merveilleusement bien avec quelqu'un comme Sully. Qui fait ce qu'elle veut en plus, bah oui parce qu'elle demande de descendre et il la fait doucement descendre, alors elle le gratifie d'un baiser sur son nez. Du mieux qu'elle peut parce qu'il est grand. Et puis finalement, il lui dit une phrase qui l'étonne franchement. Il lui dit qu'il ne veut pas que ça change entre eux. Elle le regarde, étonnée, tandis que sa main est doucement prise dans la sienne. Elle est prête à lui demander pourquoi il dit ça, parce qu'elle ne comprend pas vraiment d'où ça sort, mais il continue. Il ne veut pas qu'elle le voit différemment à cause de ce qu'elle avait pu lui dire. Elle fait une petite moue, avant d'afficher un large sourire bienveillant en posant sa main sur sa joue. « Ah mais non !... » Qu'elle dit en secouant doucement sa tête de droite à gauche, avec un sourire à la fois amusée et attendri. « Pourquoi je te verrais différemment ? Et puis pourquoi ça changerait quoique ce soit. ? » Qu'elle lui demande, ayant déjà la réponse. C'est totalement absurde. « Au contraire, ça me rassure... » Qu'elle lui avoue, doucement en pinçant ses lèvres. « C'est normal... » Qu'elle ajoute, parce qu'à ses yeux, c'est normal de ressentir ça. D'avoir besoin de plus. Ismène n'est pas expérimenter dans ce domaine, mais elle est loin d'être choquée. Il lui en faut plus pour l'être ; totalement. Elle se rapproche un peu plus de lui encore, s'accrochant à son tee-shirt. Elle colle sa tête contre son torse. Elle chuchote : « Tu sais, mon cœur bat très fort, très vite en ce moment... C'est avec toi que je veux... » Elle ne termine sa phrase pas avec des mots, mais avec un regard qui en dit long. Oui c'est avec lui qu'elle veut perdre sa virginité, voilà. Et c'est la première fois qu'elle ressent des choses en elle, qu'elle croit être de l'attirance physique. Du coup elle ne comprend pas comment son regard sur lui pourrait changer. « Tu vois, ce que tu m'as dis, ça ne changera rien entre nous... Au contraire... » Elle finit, en souriant largement. Mais ça la gêne toujours de parler de ça, pas à cause de lui, parce que c'est comme ça. Du coup elle ne peut pas s'en empêcher, de rigoler un peu. Elle le pousse un peu en arrière, pas méchamment, mais pour rire, les mains sur les hanches. « Bon ! Tu me laisses faire ma lessiveuh ! » Qu'elle râle, avec un sourire en coin. « Ou tu l'as pour moi ! J'ai horreur de ça, bouh ! »