J'étais fatigué, tout me fatiguait beaucoup trop ces derniers temps. La raison en était très simple, mon secret me pesait et j'avais besoin d'en parler à quelqu'un, pourtant, je tenais bon. L'envie oppressante de tout divulguer au premier venu me serrait la poitrine de plus en plus fort, mais je ne pouvais une fois de plus m'en prendre à l'un des 10 commandements. Je ne voulais pas être nominé, cette semaine encore. Le prime avait été éprouvant à bien des niveaux et le simple fait que je parte me coucher avant l'annonce des résultats avaient permis à certains habitants de crier du mal de moi, peu m'importait. Je n'avais et n'aurai jamais besoin de me justifier, j'étais ainsi. Je passai la journée suivante dans la torpeur la plus totale, je ne tenais pas à me faire remarquer et encore moins à ce qu'on me parle. J'étais solitaire, du moins, je l'étais redevenu ! Prisonnier de mon silence, je m'étais posé sur mon lit sans espérer que quelqu'un me rejoigne, les yeux hagards et perdus dans le vide, j'observai le mur en face de moi, assis sous ma couverture. Je ne remarquai même pas la venue de Cassandre et le fait qu'il se pose sur mon lit, face à moi. Ce n'est qu'une fois qu'il pris la parole que je sorti de ma léthargie pour l'observer. Je souris très faiblement, et le fixai droit dans les yeux.

Pas trop, lui répondis-je, sincère. Cassandre, et Sydney, étaient encore les seules personnes en qui je pouvais avoir confiance ici et en qui je désirais avoir confiance, surtout. Et toi ? lui demandais-je, par politesse.

A mon entrée dans le jeu, jamais je n'aurai pensé un jour voir le jeune Cassandre devenir un confident, un véritable ami, pourtant, c'était aujourd'hui le cas. Nous avions partagé bon nombre de matin, confinés l'un contre l'autre à discuter de tout et de rien, une tasse de café à la main. C'était peut-être l'habitude et la routine qui nous avait rapproché, mais aujourd'hui, j'avais compris pouvoir compter sur lui. Plus encore lorsqu'il m'avait rejoins dans la chambre, sans même que je ne le lui demande. Cette nouvelle semaine coupait court à mes vieilles habitudes et je ne l'avais pas vu vraiment depuis le dernier prime, néanmoins, je fus ravi, sans le montrer, de sa présence. Assis sur mon lit, il me confia ne pas aller bien alors qu'il savait que moi même je n'étais pas dans mon assiette. C'était une situation assez... bizarre mais super agréable ! Je ne souris malheureusement pas, Cassy faisait du mieux qu'il pouvait mais décidément, mon moral était abattu ! J'haussai les épaules légèrement à sa dernière remarque, celle où il m'annonçait pouvoir compter sur lui.

Merci, lui soufflais-je à mi-voix. Je ne tenais pas à me montrer encore une fois faible ni de mauvais poil, j'aimais cette aventure et j'étais bien dans le Nid, il y avait juste des départs qui nous faisaient parfois amèrement réfléchir et regretter d'être resté... Ne t'inquiète pas pour moi, va ! Je vais m'en sortir, comme d'habitude. lui dis-je alors en lui adressant un clin d'oeil plein d'attention. Je me forçai même, pour le coup, à esquisser un petit sourire tout en le fixant droit dans les yeux !

Je souris en coin. Cassandre était un garçon bien, et sympathique. Il était empli d'une empathie certaine envers mon cas et je trouvasi ça adorable de sa part. Néanmoins, je ne souhaitais pas être un poids pour lui, je ne voulais surtout pas le voir sombrer pour moi, ça n'en valait pas la peine. Pourtant, lorsqu'il m'annonça que j'étais pour lui le candidat qu'il aimait le plus au sein de la maison, je souris, d'avantages. Il venait de toucher une corde sensible et j'en étais flatté. Je m'empourprai, légèrement, baissant faiblement les yeux avant de les replonger directement dans les siens, un peu plus éveillé qu'avant.

Merci, lui dis-je, doucement. C'est vraiment adorable de ta part Cassy ! Je pris le temps d'une pause, quelques secondes pour m'appuyer contre le dossier de mon lit et lever les yeux au plafond, avant de continuer. Tu es aussi l'une des personnes que j'affectionne le plus ici, depuis deux semaines.

Je lui adressai un petit clin d'oeil affectif. Je ne pouvais faire plus, Cupidon nous l'interdisait. Certes, je ne courais pas après l'argent, d'ailleurs, ma cagnotte était déjà suffisamment basse mais après l'échec de ma première mission secrète, je n'allais pas réitérer l'évènement. Et puis, il y avait d'autres façons de se montrer son affection non !

Cassandre me surprenait, je ne pensais pas pouvoir un jour le dire mais il était l'un des êtres les plus adorables de la maison. Il se souciait vraiment de mon sort, il ne comprenait apparemment pas pourquoi j'étais comme ça et ne tenait pas à me laisser me perdre dans cette torpeur qui m'habitait depuis une semaine. Je souriais, malgré moi, car Cassandre diffusait une positive attitude qui ne pouvait que vous faire vous sentir bien, cosy ! J'avais beau être adossé contre mon sommier, j'avais l'impression d'être plus léger depuis que Cassy m'avait pris en main. Pas besoin de se toucher pour ça, juste de discuter et c'était ce qui était beau entre lui et moi, ce qui était simple et naturel aussi ! Néanmoins, je ne désirais pas me lever pour autant. Aussi lorsqu'il m'ordonna de lever mes fesses, je secouai mon visage de manière négativement. Je n'étais pas motivé à sortir de la chambre, moins encore à affronter les autres. Et là, il fit quelque chose auquel je ne m'attendais pas, il hurlait... Et queqlues instants plus tard, Sydney déboula. Je souris, ce n'était pas la première fois qu'elle me sauvait celle-ci ! Je secouai la tête, en riant doucement lorsqu'elle nous demanda la raison de sa présence ici.

Cassandre pense que j'ai besoin d'aide, lui soufflais-je avant de la regarder droit dans les yeux. Je forçai l'expression mais je souriais quand même, c'était déjà un bon début non ! Moi je pense qu'il se fait du soucis pour rien, je vais très bien, mentis-je !