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 god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)

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Celse

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MessageSujet: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyMar 22 Oct 2013 - 16:40

W. DONIA.
Pour la première fois depuis mon arrivée, je décide de vider entièrement ma valise et d’investir le dressing. Jusqu’ici, je me contentais de piocher à l’intérieur, de laver et de replier directement dans la valise. Maintenant que je la vide, je réalise à quel point je possède un nombre incroyable de fringues, pour un homme. Ça tient aussi beaucoup aux cadeaux de ma copine, qui a l’œil pour ça puisqu’elle bosse dans le milieu de la mode en tant que rédactrice. En bon garçon, je plie mes chemises en tenant le col entre menton et torse, les empile soigneusement dans la place que je me suis octroyé, à côté des vêtements de Freddie. Quelqu’un entre à son tour dans le dressing, et, distrait, je tourne la tête pour apercevoir Donia, à qui j’adresse un sourire et un signe de tête. Depuis que j’ai parlé d’elle avec Orson, je me sens plus à l’aise en sa présence – aucune idée de pourquoi. Je crois que la croiser seul à seul une première fois dans la salle de bain, en sous-vêtements, sans la présence de mon ami m’avait légèrement perturbé. Je remarque qu’elle porte encore un de ces t-shirts dix fois trop grands pour elle, informe et délavé, masquant les lignes de son corps et retombant sur lui comme une sorte de voile protecteur. Négligée, ou peut-être tout simplement naturelle. Complexée, ou joueuse avec ce terme indistinct qu’est celui de « beauté ». En cachant son corps que personne n’est capable d’ignorer, Donia met l’accent, intelligemment, sur d’autres détails de sa personnalité. La profondeur de ses yeux bruns, la tristesse, aussi, qui en émane parfois, souvent, surtout à cet instant, si bien que je n’ose pas vraiment sortir une vanne. Non pas qu’elle ait l’air malheureuse. C’est autre chose. C’est comme si elle avait trop vécu. Et comme d’habitude, on n’ose pas, jamais, aborder de front les grandes et profondes discussions face à quelqu’un qu’on ne connait pas – ou à peine, alors on sort les banalités, ou on choisit de se taire. Je me suis déjà trop tût devant Donia, je crois que me taire une nouvelle fois lui ferait comprendre – et elle aurait tort – qu’elle ne m’intéresse pas. « Quelles sont tes origines ?  » Je demande doucement, en observant ses traits exotiques avec un intérêt modéré. « Tu ne ressembles pas à une européenne  », je fais remarquer dans un sourire. J’espère ne pas la blesser, ou réveiller de mauvais souvenirs. Je sais d’après Orson qu’elle avait un frère, mais il en parlait à l’imparfait – peut-être sont-ils fâchés, ou qu’il n’est plus de ce monde. Pourtant, j’y tiens, à ma question. J’aime les mélanges, les visages atypiques, et celui de Donia semble un incroyable medley de tout ce qu’il existe de plus beau dans l’univers.

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MessageSujet: Re: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyMer 23 Oct 2013 - 2:06

La lessive était une corvée que, contrairement à d’autres, je ne rechignais pas à faire. Certes, attendre après la machine à laver ne figurait pas dans mon palmarès des activités à ne pas rater, mais il suffisait de savoir occuper son temps autrement pendant que le cycle se terminait. Pour ma part, j’avais investi la cuisine dans le but de prendre mon repas, et une fois mon estomac rassasié, il ne me restait plus qu’à retourner au dressing pour y ranger mes vêtements que prendrais plaisir à replier, avec un souci de la perfection qui frôlait parfois l’obsession. Je détestais que ma penderie devienne un véritable fouillis, et je surveillais la chose d’assez près. Pour le moment, le résultat était loin d’être parfait, mais puisque je risquais de passer une bonne partie de ma semaine à voyager de ma valise à mon armoire de rangement, il fallait s’y attendre. Je me dirige donc, panier à linge en main, vers cette salle adjacente à notre salle à coucher. Sur place, Celse m’accueille d’un sourire et d’un signe de tête que je lui rends, bien plus par politesse que véritable envie. Un peu trop perdue dans le méandre de mes pensées, j’ai un peu oublié que je n’étais pas la seule à exister dans les environs, et mon esprit s’est légèrement déconnecté de cette réalité qui m’entoure. Mon regard fixe un point de néant alors que je m’applique à trier ces morceaux de vêtements que je place minutieusement à leur emplacement. Il me faut un léger moment avant de comprendre qu’il s’adresse à moi. Je défige lorsque le mot origines atterrie dans mes oreilles. « Hm ? » Je conçois qu’il me questionne sur celle-ci. D’autant plus qu’il ajoute que je n’ai rien d’une européenne. « Je suis née et j’ai grandi en France. » me sentis-je le besoin de lui préciser. Je suis une pure européenne, d’un certain côté. Cependant, il a raison sur un point : mes ancêtres sont loin de l’être complètement, eux. « Mon père est turc d’origine, sa famille s’est installée à Paris alors qu’il n’avait que sept ans. » Pour le travail, assurément. Je n’ai jamais vraiment questionné mon paternel sur les raisons qui ont poussé sa famille à venir installer dans la capitale française. « Ma mère est brésilienne. Mes parents se sont connus à Rio, pendant le Carnaval, et à vrai dire, ils ne sont jamais plus quittés. » Je me suis toujours demandé si mon père n’avait pas, justement, kidnappé ma mère pour l’amener avec lui en Europe. Non, il a fait pire : il l’a épousé. Sur un coup de tête, seulement quelques jours après l’avoir rencontré. Étrange, mais étonnant, leur couple n’a jamais battu de l’aile en plus de trente ans. La perte de mon frère ne les a pas épargnés – et moi non plus d’ailleurs – mais ils en sont sortit que plus souder. J’ai toujours envié leur bonheur, sachant pertinemment que jamais je n’atteindrais un tel niveau de complicité avec un être vivant en ce bas monde. 
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MessageSujet: Re: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyMer 23 Oct 2013 - 3:53

Elle a l’air loin, Donia, toujours loin de nous, et trop près d’elle-même. Je l’ai remarqué lorsqu’elle s’observait dans le miroir de la salle de bain au moment où je suis entré. Je me demande si elle s’intéresse aux autres, ou peut-être seulement à elle ? Ma question la tire d’une rêverie personnelle, elle semble revenir de loin. Je fronce à peine les sourcils à l’écoute de sa précision. Est-elle vexée par ma question, qui sous-entendait selon elle une sorte de… manque de pureté de la race ? Elle est née et a toujours vécu à Paris. Bien. Peut-être qu’elle considère donc, de fait, ses origines comme étant françaises. Moi, je sais que mes origines ont toujours fait honte à ma famille : mes arrières grands-parents venaient de Russie. Or, pendant la révolution, les russes étaient chassés, insultés en Tchéquie. Personne chez moi n’a jamais été fier de ces origines, nous les avons toujours tues lorsque nous le pouvions. Petit, je me souviens qu’un camarade de classe avait découvert mes origines russes. Toute l’année, on m’avait traité de « špeh », « espion » en tchèque. J’apprends que Donia a des origines turques et brésiliennes. Je me retiens de lui dire que je l’imaginais asiatique, ou peut-être philippine. Après tout, il doit exister une immigration asiatique au Brésil, fut un siècle, non ? Quoi qu’il en soit, la demoiselle a l’air plutôt à cheval sur la question, et je ne me risquerai pas plus encore sur le terrain. C’est une jolie rencontre, Rio, un carnaval, peut-être des masques ? On dirait que Donia me parle d’un amour vrai, sincère qui unit ses parents, et qui me donne presque la chair de poule. Ça ressemble à un conte de fées, non ? Je veux dire, quand je pense à mes parents, toujours ensemble alors qu’ils ont été mariés à seize et dix-huit ans, ce n’est pas vraiment au grand amour romantique auquel je pense. Je crois plutôt que mes parents se sont retrouvés ensemble, parés à survivre dans ce monde où être deux rapportera toujours plus de revenu et une meilleure existence qu’être seul, et, conscients de cet avantage, ils ne se sont plus jamais quittés. Oh, au fil du temps, j’imagine qu’ils se sont habitués, attachés l’un à l’autre et qu’aucun des deux n’envisage de partir, mais c’est plus une habitude d’existence, un moyen de survie que de l’amour véritable. Mes parents se sont connus pendant la guerre, à une époque où, avant de penser à s’aimer, on pensait à rester en vie. Rien de très passionnant comparé à une oaristys au cœur d’un carnaval bouillant, je le reconnais. Songeur, j’en oublie de plier ma chemise et regarde distraitement le fond cartonné de la penderie qui me fait face. « Ça fait presque du bien de savoir qu’il existe encore des couples aussi soudés, aussi complices  », je commente à voix-basse, presque pour moi-même. « Surtout aujourd’hui où tout semble éphémère, alors que notre espérance de vie augmente démesurément…  » Je me tais et réalise soudain que Donia pourrait croire que je fais allusion à son couple raté avec Orson. Je me mords la lèvre et lui jette un coup d’œil anxieux. « Je parle en général, bien sûr.  » Et je parle aussi un peu de moi… d’elle et moi. J'ai la gorge serrée comme un con et, intérieurement, je suis content d'être dos aux caméras, et même à Donia.
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MessageSujet: Re: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyMer 23 Oct 2013 - 16:05

Ce n’est pas tant que je ne me préoccupe pas des autres, ou que je mette l’emphase sur ma propre personne, mais j’ai toujours traversé la vie en ayant l’impression d’être dans un nuage, loin, très loin, perdue dans mes pensées. Certes, cette distance que je cultive avec mes camarades n’est pas totalement volontaire, mais presque. J’ai toujours revendiqué mon indépendance, et je me montre difficile d’approche. Pourtant, je n’ai jamais été effrayé du contact avec les gens, et des relations que l’on peut développer. Je crois seulement qu’avec la perte de mon frère, j’ai fait naître cette crainte de perdre des êtres qui me sont chers, et que mon seul moyen d’éviter de trop souffrir est de, justement, ne pas m’attacher. Ce qui, somme toute, est impossible. L’humain est fait pour socialiser et se lier avec des êtres comme lui, agir de la sorte, c’est un peu agir contre ma nature. Ce n’est donc pas étonnant que ma vie ne soit qu’un parcours désolant. Je l’abime de mes propres mains sans vraiment m’en soucier, indifférente au sort qu’elle m’a réservé. Je parle d’un ton détaché, pourtant, sa remarque sur ces traits loin d’être européen ne m’a pas choqué. J’ai seulement eu ce besoin de préciser que c’était pourtant le cas, bien que le tout n’était pas aussi simple. Française de nationalité, j’ai pourtant des origines plus qu’étrangères, de par mes parents, ces expatriés. On me prête souvent, à tort, une autre appartenance ethnique, mais se sont ces traits tirés qui faussent le jugement de mon destinataire. Remarquez, je n’ai jamais songé à fouiller plus en profondeur l’arbre généalogique de mes parents, plus particulièrement du côté de ma mère, de qui je retiens ces traits si éloquents. Le fait qu’elle est coupée contact avec les siens après son mariage n’est que l’une des nombreuses raisons pour laquelle je n’ai jamais cherché à en savoir d’avantage. Je me fiais sur mes parents, et ça me suffisait. Ils étaient mes plus grands modèles, mes repères. Je les admirais. Autant comme personne que couple. Celse semblait captivé par cette bribe d’informations que je venais de lui livrer sur ces derniers. Son commentaire réussi même à faire naître l’ombre d’un sourire sur mes lèvres galbées. Ce sourire qui disparait dès que sa voix renait. Son regard croise le mien un instant. Il semble inquiet. Croit-il m’avoir blessé, par sa remarque? Assurément, car il ressent le besoin de préciser. « Imaginer vivre un amour pareil à celui de mes parents, c’est un rêve que je chérissais, enfant… une douce illusion que j’ai bercée bien trop longtemps. » Il n’a pas tort, lorsqu’il mentionne que les couples d’aujourd’hui brisent à la moindre fissure. Ma relation avec Orson fut un échec, comme bien d’autres avant elle. Nous ne sommes pas aussi résistants que nos parents. Nous n’avons pas la même vision de l’amour, non plus. « As-tu déjà été amoureux? » lui demandais-je, tout en continuant de ranger mes vêtements. Aucun intérêt personnel dans cette question. Je cherche simplement à entretenir cette conversation, et ainsi, le distraire de son dernier faux bond.
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MessageSujet: Re: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyMer 23 Oct 2013 - 17:22

Je laisse s’écouler quelques secondes pendant lesquelles je ne me retourne pas, toujours dos à la caméra et à Donia, pliant soigneusement mes chemises et les empilant pour certains, les suspendant pour d’autres, trop fragiles, aux cintres à disposition. Je crois que Donia me parle d’amour, ou peut-être est-ce moi qui, depuis qu’on a abordé le sujet, l’entend à chaque instant. Elle est bien pessimiste, elle qui doit n’avoir même pas trente ans, je crois bien que c’est la première fois que je vois un si beau visage aussi fermé face à la perspective d’un amour éternel. Elle me rappelle Bardot dans Le Mépris, prisonnière de sa beauté, vouée à devenir cynique. Je soupire après ce moment de silence qui commence à se faire trop long. « Je suppose qu’il se pointe quand on ne l’attend pas, qu’il débarque le jour et l’heure où on l’espérait le moins, quelque chose comme ça  », je réponds à demi-mots. Je récite ça parce que je l’ai lu dans les livres, vu dans les films, mais l’amour, le vrai, pour moi, ce n’est pas ça. La romance, la passion arrive comme une tempête dans les cœurs et retourne tout sur son passage, je la connais très bien. L’amour, lui, nait dans le calme et l’amitié, dans un sourire qui se suffit à lui seul, un éclat de rire en commun après un regard échangé. Elle a raison d’avoir cessé d’attendre comme elle le faisait étant petite fille. L’amour, je me demande parfois si, au lieu de l’attendre, il ne faut pas aller le chercher. Se promener contre lui l’air de rien, l’air de ne pas y toucher, le provoquer sans le regarder, et s’étonner de ce qu’il vienne à nous – lui faire croire qu’on en l’attendait pas, alors qu’on a tout fait pour qu’il soit là. Je pense changer de sujet. Lui demander si elle aime porter des robes, quelque chose du genre, parce qu’il y a actuellement sous mes yeux une vingtaine de robes de soirées suspendues là par les filles de notre chambre, mais elle est plus rapide et sa question me rend muet pour une dizaine de secondes. Je sens le poids de la caméra peser sur moi comme jamais, et, pour la première fois, je regrette d’avoir tenté l’aventure Fake Lover. Bon sang, qu’est-ce que je fous là, rappelez-moi ? Je sais ce que j’ai envie de répondre. J’ai envie de lui dire que non, non, je ne crois pas avoir été jamais amoureux. Non, je ne connais pas les papillons dans le ventre, le prénom de l’autre gravé dans la chair, je ne connais pas cet attachement éternel qui fait que la vie sans l’autre ne parait pas entière. Mais je me retourne pour lui faire face, un sourire construit de toutes parts sur mes lèvres, jette un coup d’œil à la caméra pour être certain qu’elle me regarde bien, et prends mon inspiration. « Oui, je le suis en ce moment  », j’affirme, sûr de moi, mon sourire en carton toujours fixé bien haut. Je laisse s’écouler le temps qu’il faut pour que l’impact s’imprime bien dans l’atmosphère, dans la bande son de la production Fake Lover, et me retourne enfin, libéré, face au mur. Je me penche pour attraper un pull au fond de ma valise et le plier de nouveau, machinalement, mécaniquement. « Et toi ?  » Je demande sur le ton de la conversation, l’air dégagé alors que je ne le suis pas.
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MessageSujet: Re: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyJeu 24 Oct 2013 - 3:54

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MessageSujet: Re: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyJeu 24 Oct 2013 - 4:38

J’entretiens une relation malsaine avec l’amour. J’en ai toujours consciente, et je préfère bien souvent me jouer de lui plutôt que de le laisser contrôler ma vie. Car s’abandonner à l’autre, se laisser bercer d’illusions et de caresses, rêver de jours heureux à deux… c’est un jeu dangereux. Dépendre d’une autre personne de la sorte m’effraie et m’apparait comme l’une des plus grandes faiblesses de l’humanité. Je ne dis pas que je déteste l’amour à proprement parler. Quand je regarde mes parents et que je vois toute l’affection qu’ils se portent dans leurs regards pétillants, je les envie. J’aurai aimé que mes romances ressemblent à la leur. Hélas, le tableau de mes conquêtes me laisse bien amère. Échec sur échec, j’ai continué de cultiver cette déchéance de mon cœur et de mon corps. Car la destruction est plus que mentale, au final. Elle m’affecte en entier, me transperçant de ses flèches acérées. J’aime passionnément, violemment. La déchirure est alors d’autant plus brulante, pénétrante. Autant l’éviter. « À l’image de la foudre qui tombe. Imprévisible. » L’amour qui frappe à tout instant, furtivement, subtilement, et qui s’immisce en nous pour nous dévorer de l’intérieur. Ce sentiment est malsain, destructeur. Mes expériences antérieures en témoignent d’elles-mêmes. Je ne peux pas imaginer ce sentiment avec autant de positivisme que d’autres le feraient. Abimée, déchirée, comment pourrait-il en être autrement. Je le questionne à ce sujet. A-t-il déjà connu ce sentiment. Peut-il seulement m’affirmer avoir, ne serait-ce même qu’un instant, aimé. Son silence est éloquent. Troublant. Il dure un instant, et je le scrute à la dérobée, son regard tourné vers le fond de la penderie. Il met un moment avant de me donner cette réponse que j’attends de lui. Oui, il aime, me répondit-il avec assurance. Mes sourcils s’arquent un cours instant. La scène est trop parfaite, surjouée en son entièreté, de son regard qui se braque sur les caméras pendant une fraction de seconde jusque dans son sourire qui s’éteint dès qu’il détourne la tête de mon champ de vision. Je mets un certain temps avant de me détacher de sa silhouette pour accrocher à un cintre l’une de mes robes que j’ai pris le soin de défroisser d’un rapide geste de la main. Il me retourne ma question, d’un naturel déconcertant, agissant comme si il n’y avait rien à redire sur la scène qui vient de se jouer. « Oui, une fois. Mais cette une expérience qui ne se reproduira pas. » lui répondis-je machinalement. Je ne m’attarde pas sur la question, puisque je n’en ressens pas le besoin de m’expliquer. Cupidon choisit ce moment pour poser sa trame sonore, et je tourne la tête en direction de Celse qui s’affaire de son côté, toujours aux prises avec ces vêtements à ranger. Je me délaisse de cette chemise et parcoure les quelques pas qui nous sépare, lui et moi. « Puis-je? » C’est bien la première fois que je demande la permission. Mais j’ai un certain respect pour Celse. Je préfère tout de même avoir son accord avant de lui emprunter ces lèvres, ne serait-ce que pour un fin baiser. Il ne proteste pas à ce que je m’exécute, et je dépose délicatement ma bouche contre la sienne, sans trop me presser. Le tout dure quelques secondes, à peine, et détachant mes lèvres des siennes, je me décale de quelques centimètres sur le côté. « Tu ne sais pas très bien mentir. » lui chuchotais-je à l’oreille, tout bas, si bas que même nos micros ont du galéré pour capter ces quelques mots, avant de finalement m’éloigner de lui, retournant vaquer à mes occupations ménagères.
Celse

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MessageSujet: Re: god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h)   god has given you one face, and you make yourself another. (23/10 ; 19h) EmptyDim 27 Oct 2013 - 23:58

Si on se retrouve tous là, si on a tous choisi, parmi toutes les télé-réalités du moment, celle qui s’appelle Fake Lover, c’est bien parce qu’on est tous des galériens du cœur, non ? Même ceux qui se la jouent fermement casés ou totalement libérés ne le sont jamais vraiment – à peut-être une exception près qui vient confirmer ma règle. J’ai entendu Orson parler de Donia, et ce que j’en ai déduit, c’est qu’il n’y avait pas d’amour entre eux, du moins, pas l’amour tel que je l’entends, et pas tel que l’entendent, je pense, les parents de Donia. Donia et Orson, ça ressemblait plus à de la passion, un grand feu qui prend sans qu’on s’y attende, brûle tout sur son passage et s’éteint quand il ne reste plus rien à consumer. Une histoire d’égo. L’image que l’autre nous renvoie de nous est sublimée, exacerbée, si flatteuse qu’on en perd la tête, que tout va trop vite. On fusionne avec l’autre dans l’idée de faire l’amour avec soi-même, de se trouver soi-même, c’est ça aussi, fake lover, pour moi. Je ne me laisse pas avoir par des images, des reflets. Je reconnais que des physiques peuvent souvent me distraire, parce que je pense avec mon corps en plus de ma tête, mais si je perds souvent mon corps, ma tête, elle, reste sur mes épaules. Mais les corps des autres femmes, leurs yeux, leur respiration. Donia est plus honnête que moi, j’en suis certain. Elle parle peu et bien et, elle, dans une langue qu’elle maitrise parfaitement. Elle n’aurait aimé qu’une seule fois (c’est peut-être Orson, cette fois ?) et ne désire pas reproduire l’expérience. Je me tais, médite ses paroles, cherche quelque chose à répondre qui ne soit pas stupide, vexant, hors de propos, et, ne trouvant pas, je me tais. Une musique que je commence à connaitre résonne alors, comme pour me tester après la déclaration que je viens de faire à celle qui devrait occuper mon cœur et mes pensées. Je ne me retourne pas, me demande encore comment Donia pourrait appréhender la chose. Je ne suis plus très sûr de savoir à quoi m’attendre avec elle – je l’imaginais se glisser contre moi pour obéir à la sensualité de l’angelot sans hésitation, mais après l’avoir entendue me parler d’amour, je me dis qu’elle pourrait sûrement refuser. Ce serait tant mieux. Donia ne me laisse pas indifférent, et je n’ai aucune envie d’être filmé en train de l’embrasser, d’une part à cause de ma copine, d’une autre à cause d’Orson. J’ai à peine le temps de me poser cette question que le souffle de Donia me parvient, sa demande à demi murmurée ne me laisse d’autre choix que de me tourner vers sa beauté pour acquiescer en silence et la laisser poser ses lèvres contre les miennes. Je ne m’explique pas l’effet qu’a sur moi une belle femme. Il est décuplé, me rend brûlant, et j’en suis reconnaissant à Donia de s’écarter de moi quelques secondes à peine après s’être rapprochée : ma main était à deux doigts de se déplacer du cintre que je tiens jusqu’à sa taille. Elle me chuchote la vérité, celle qui clame que je ne suis pas bon menteur, et je ferme les yeux en la sentant se dérober à mon regard et mon emprise comme une fumée sucrée. « Je sais  », je réponds dans un murmure, uniquement pour lui donner une réponse. Je retourne à mon tour à mes occupations, avant qu’un silence calme s’installe entre nous, que je finis par briser en me retournant pour la chercher du regard. Elle lève la tête vers moi et m’observe à son tour de ses yeux ambrés. « Tu ne pourras peut-être pas aimer plus, mais je suis sûr que tu pourras aimer mieux  », je finis par dire en retour à sa précédente réflexion sur l’amour qu’elle n’avait connu qu’une seule fois, et dont la réponse avait été coupée par Cupidon. Et quand je dis « mieux », je pense évidemment à ses parents, dont elle vient de me parler. Peut-être leur amour n’est-il pas flamme, pas foudre, mais pierre, saison éternelle.

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