W/ SLOAN

Hier, j'en avais profité pour explorer toutes les pièces de la maison. Finir en tout cas puisque je n'avais pas tenu très tard non plus, fatigué par la soirée lors du prime et après. Je m'étais couché vers quatre heures du matin, rejoignant mon lit sans faire de bruit. J'avais alors retrouvé mon compagnon de draps. Maxence dormait comme un enfant et je m'étais arrangé pour ne pas le réveiller. La chatte s'était fait un malin plaisir à venir se poser sur mon torse dans le courant de la nuit. Ses ronronnements avaient alors fait office de réveil et bien qu'il était tôt, je ne lui en voulais pas tellement. Comment ô diable la détester face à une bouille poilue aussi mignonne ? Elle m'avait suivit jusqu'à la cuisine américaine, me caressant les chevilles pour réclamer à manger. J'avais mis un certain moment à trouver les boîtes de pâté mais ses miaulement incessants avaient fini par se calmer. Ce matin, même refrain, levé bonne heure, j'étais remonté jusqu'à la salle de bain pour me prendre une douche. Et si cette matinée n'avait pas été florissante car j'avais préféré traîner, j'étais bien décidé cet après-midi à sortir prendre l'air. Me bouger un peu, faire du sport même. J'aurai bien put prendre mon skate mais je l'avais pourtant laissé dans le dressing. Cependant, je n'avais pas oublié mes lunettes de soleil sachant que ça tapait fort aujourd'hui.

Ma promenade dans la forêt s'étira jusqu'à trois heures. Je marchais sur le sentier, après m'être un peu abandonné au coeur des arbres. C'est quand je retrouvais la terre rouge du chemin que je vis à quelques mètres, un candidat assis là, sur une souche d'arbre. Il me vit rapidement et sa clope au bec me donna alors envie. « Excusez-moi, auriez-vous un briquet à partager ? » La façon avec laquelle il parlait était mine de rien très distingué. Je trouvais ça amusant avec le contraste de ses fringues bien que l'habit ne fait pas le moine. Je m'approchais du candidat, dont je me souvenais le prénom puisqu'il faisait partie de la même équipe que moi. Je glissais une main dans ma poche pour lui donner mon zippo argenté. « Tiens » Et en attendant, je cherchais mon paquet de cigarette. En vain. Je tripotais la poche arrière de mon jeans. « Et merde !...Dis Sloan, tu me dépannerai une clope ? » demandais-je en souriant avant de m'asseoir à mon tour sur la souche.