Esteban & Tifenn
22 avril à 15h37

Espionner ce n’est franchement pas son genre à la petite brune, mais si elle veut se remettre à fond dans la compétition et ne plus rien laisser passer, alors elle n’a pas le choix, elle doit mettre toutes les chances de son côtés et commencer à s’investir corps et âme dans la chasse aux secrets. Ce serait sympa que la gamine trouve un secret. Le premier secret de l’aventure. Elle n’a pas vraiment d’idée alors elle vient ici pour essayer de trouver une piste, quelque chose sur quoi se lancer. Assise en tailleur sur l’un des fauteuils de la pièce, Tifenn laisse ses pupilles aller d’un écran à l’autre. Ses doigts se promènent sur les différentes touches qui se trouvent devant elle. Il n’y a vraiment rien d’intéressant à regarder. Surtout concernant les secrets. C’est lorsqu’elle pousse un soupir que la porte s’ouvre. Dans la pénombre, elle a un petit peu de mal à reconnaître tout de suite son camarade Esteban, mais très vite un sourire s’accroche à ses lèvres. Elle l’aime beaucoup à Esteban. Il est gentil. Peut-être même un petit peu trop. En tout cas, Tifenn apprécie l’espagnol. « Tu veux pas m’donner un indice sur ton secret ? » qu’elle demande avec sa petite voix de gamine habituelle. « Et moi je t’en donne un aussi sur le mien. » Parce qu’elle ne peut pas venir le dépouiller comme ça sans rien lui donner en retour. « Enfin, si tu veux autre chose en échange, c’est faisable aussi. » Tout ce qu’il veut en fait, mais Tifenn veut juste un point de départ. Ça tombe sur lui, c’est dommage, mais elle n’a plus de temps à perdre. Pas maintenant en tout cas.

J'ai encore rien fait de bien constructif aujourd'hui, et en fait je crois que j'ai envie de rien faire du tout. C'est même pas que je m'ennuie, enfin si, il y a un peu de ça, mais je m'ennuie volontairement aujourd'hui. Je me promène dans le nid, j'ai déjà fais un petit tour dehors, et maintenant je suis revenu à l'intérieure parce qu'il fait chaud dehors et que j'ai pas envie de transpirer comme un porc, même si j'ai mis du déo, mais vous savez ces conneries c'est de l'arnaque donc mieux vaut ne pas trop rester au soleil, juste au cas où. Puis bon, on est mieux à l'intérieur, il fait pas trop chaud, moins chaud qu'à l'extérieur, donc c'est parfait. Je me dis alors que ça fait un petit moment que je ne me suis pas baladé du côté de la salle de vidéo surveillance. J'aime pas tellement cet endroit, pour ce qu'on est censé y faire, espionner tout ça, on pourrait croire que j'aime ça, mais dans un sens j'ai l'impression que si on m'y voit on pense que je surveille Jasmine en particulier alors que ce n'est pas forcément le cas, déjà parce que je lui fais confiance et parce que je connais son secret donc ça ne me serait d'aucune utilité de garder un oeil sur elle plutôt qu'un autre. Quand j'arrive dans la pièce j'y trouve quelqu'un, mais ce n'est qu'en m'en approchant un peu que je réussi à voir distinctement de qui il s'agit. Tifenn. Je lui souris et viens m'installer à côté d'elle. Je suis un peu surpris quand elle me demande de lui donner un indice sur mon secret. Elle ajoute qu'elle m'en donnera un sur le sien si j'accepte. « Je suis pas sûr qu'on ait le droit de faire ça, c'est un peu du trafic d'indices, hm. » Ouais, et moi je trempe pas dans ce genre de magouilles, non merci. Elle continue en disant que si je veux autre chose il y est possible que ça se fasse. Je la regarde d'un air intrigué et amusé à la fois. « Est-ce que tu serais prête à coucher avec moi pour un indice ? » Que je demande d'un air presque intéressé. Non mais maintenant je suis avec Jasmine donc il est impensable que j'aille voir ailleurs, genre ça fait trois jours à tout casser qu'on est "ensemble" donc je vais pas déjà tout gâcher. Surtout que c'est pas vraiment comme si je lui demandais de coucher avec moi, ou même que j'en ai envie ou quoi, c'est juste histoire de savoir si elle serait prête à le faire pour un pauvre indice de rien du tout, qu'il y a de toute façon peu de chances que je lui donne.

« Je suis pas sûr qu'on ait le droit de faire ça, c'est un peu du trafic d'indices, hm. » Absolument pas. Disons que c’est juste un échange de bons procédés. Tifenn n’oserait jamais faire quelque chose d’interdit. Ce n’est pas dans sa nature. Elle l’observe avec son petit air à la fois malicieux et enfantin. Son sourire est un brin sournois. Il est rare de voir la gamine avec un air aussi taquin sur le visage. C’est étonnant, mais plutôt marrant. D’autant plus qu’elle a passé deux semaines au plus bas alors voir un sourire sur son doux visage pâle ce n’est pas de trop. L’allemande dit même qu’il pourrait avoir tout ce qu’il veut en échange d’un tout petit indice. Elle s’attend à toute sorte de réponse, mais absolument pas à ce qu’il vienne lui dire une chose aussi déplacé. « Est-ce que tu serais prête à coucher avec moi pour un indice ? » La gamine devient rouge écarlate. Elle a juste envie de fuir le plus loin possible. Il faut être complètement dingue pour demander cela à une jeune femme aussi innocente que Tifenn. Elle baisse la tête et laisse ses doigts s’amuser entre eux. Elle cherche ses mots. C’est tout juste si elle ose lever les yeux vers le blondinet. Le silence est pesant. D’autant plus qu’elle peut clairement sentir le regard de son camarade sur son petit corps de crevette. « Tu sais que Joanès pourrait te défigurer pour avoir osé me dire une telle chose ? » Ce n’est pas vraiment une question. C’est surtout une affirmation. Il serait même capable de le tuer pour bien moins que ça. « Et puis je ne suis pas une prostitué des indices. » qu’elle ajoute toujours aussi bas. En tout cas, il est hors de question qu’elle vienne quémander quoi que ce soit d’autre à Esteban maintenant. Quel pervers. D’ailleurs Tifenn se sent obligée de prendre ses distances avec le garçon et, en s’aidant du tableau de contrôle auquel elle s’agrippe, voilà qu’elle fait rouler son fauteuil afin de s’éloigner légèrement du garçon.

Je ne vais pas, et ne veux pas lui donner d'indices sur mon secret, elle avait qu'à les acheter aux enchères la semaine dernière si elle était tellement intéressée par ce que je pouvais bien cacher. Même contre un indice sur son secret je ne lui dirais rien à propos du mien. Même contre autre chose, enfin, je dirais pas non à une petite partie de jambes en l'air, voyez, vu que j'ai pas envie de brusquer Jasmine à ce niveau-là. Mais je reste un homme, j'ai des envies, et je vais pas me retenir éternellement, je suis pas abstinent comment l'autre Ulysse là. Enfin vu que j'ai à peu près rien fait sexuellement parlant depuis le début de l'aventure on pourrait le croire, mais non, je pratique ce sport international à fréquence régulière d'habitude. Du coup, Tifenn doit s'en doute trouver ça un peu déplacé ou vulgaire, que je lui demande si elle serait prête à coucher avec moi pour un indice, mais disons que c'est aussi une espèce d'exemple pour lui montrer qu'elle ne peut pas tout accepter en échange d'un pauvre indice non plus. En entendant ma question elle s'est mise à rougir, se sentant sans doute assez gênée, puisqu'elle baisse la tête et se met à jouer avec ses doigts, et je me doutais bien que ce serait le cas. Elle ne répond pas tout de suite, et ne relève pas la tête dans ma direction. Je garde un sourire aux lèvres, même si je ne suis pas sûr que ce soit la bonne attitude à adopter. La brune m'annonce alors que si Joanès entend ça il risque de me défigurer. « Oh non, pas mon beau visage ! » Que je dis d'un air presque désespéré en le couvrant de mes mains. Puis je reprend mon air satisfait de mes conneries, et un peu supérieur aussi. « J'ai pas peur de lui. » J'ai plus peur que Jasmine n'apprenne ce que j'ai demandé à Tifenn et qu'elle interprète mal les propos s'ils ne sont pas replacé dans le contexte, surtout de la bouche d'un certain animateur. La brunette déclare alors ne pas être une "prostituée des indices". Mon sourire s'agrandit un peu, tandis que la demoiselle semble prendre ses distances avec moi. Ah bah c'est malin, je lui ai fait peur. « Non mais reviens, je plaisantais. » Que je dis toujours en souriant, me rapprochant un peu d'elle. « Et puis c'est toi aussi qui m'a dit que si je voulais autre chose ça pouvait se faire. » Bah oui, maintenant ça va être de sa faute, vous voyez. Non mais dans un sens, je suis pas le seul fautif pour la gêne occasionnée, même si c'est vrai que j'ai surement dépassé les bornes. « Je te demande pardon, si je t'ai offusquée ou quoi. » Qu'elle s'estime heureuse, ça n'arrive vraiment pas souvent que je m'excuse, surtout que je le fasse sincèrement. Mais bon, j'ai pas non plus envie qu'elle me tourne le dos parce qu'elle me pense pervers ou quoi, déjà que je suis pas proche de grand monde.