La salle est animée, mais pour tout avouer, Aure s'en moque totalement. Lorsqu'elle débarque dans la pièce, c'est son assurance et sa confiance en elle que l'on remarque immédiatement chez elle. Elle marche d'un pas assuré et très féminin. Ses hanches ondulent dans l'espace sans pour autant lui donner un air vulgaire. Elle est apprétée et maquillée comme jamais, bombe perchée sur ses talons aiguilles. Une robe fleurie - lui rappellant la fin de l'été - moule son corps, une paire de lunettes immenses couvrent ses yeux perçant et un chapeau à large bord la protège des regards indiscrets. Ce n'est pourtant pas une star. Ce n'est pas non plus une garce, même si a première vu, elle en a sérieusement tout l'air. Elle passe outre, attend un petit peu. Comme les autres, elle choisi un numéro devant elle, le premier. Elle ne croit ni au hasard, ni au chiffre porte bonheur. "Le quarante-huit pour moi". La voix d'Aure est chaude, grave, envoutante. Femme fatale s'il en est. Elle sourit légèrement et se retourne, ne s'attendant à rien en particulier pour son cadeau. Elle se contentera de tout. C'est au même moment qu'une autre voix [neuville], masculine, lui demande de lui choisir un cadeau. Un numéro, plutôt. Un sourire se dessine sur le visage d'Aure, amusée par la situation: "Et qu'est-ce qu'il m'arrive si celui-ci devait être très nul? Et s'il est bien?" Autant se préparer à tout avant de se jeter dans la gueule du lion. S'il n'en a pas la tête, il pourrait être un bon psychopathe. "Et le trente-deux pour... Ton prénom?" Qu'elle lui demande, plissant un peu les yeux alors qu'elle les dévoile en soulevant ses lunettes. Finalement son attention est attirée par la situation annexe, qu'elle observe, aussi pathétique qu'amusante soit elle. Elle ne peut s'empêcher de rire. C'est drôle quand même, il ne faut pas être hypocrite. Après avoir jeter un coup d'oeil à son camarade et après lui avoir offert un large sourire défiant, elle s'avance vers ce mini-drame. Le choc de l'eau passée et les échanges terminés, la grande blonde empoigna quelques serviettes en papier qu'elle trouve sur le côté et elle vint aux côtés de la demoiselle et d'un jeune homme [auguste], déjà trop gentil de s'être occupé d'elle pour prendre de quoi la sécher mieux. À son tour elle se baisse, empoigne son large chapeau et ses lunettes pour les fourrer dans les bras du jeune homme, assistant du moment. Elle fini par lui éponger un peu le visage de la pauvre. [gaëtane] "C'est pas grave, tu vas t'en sortir." Qu'elle lance comme ça, large sourire aux lèvres, amusée. C'est certain qu'elle ne va pas mourir pour quelques goûtes, même glacée. Et pour finir, elle imite la rouquine, sortant son portable de son soutien-gorge - quand même, protection maximale. "L'important ce n'est pas d'être mouillée, c'est de donner, pas vrai?" qu'elle annonce de sa voix chaude, en prenant des mains le portable de la jeune femme, pour venir tapoter la même adresse et donner dix fois plus.

J'étais tenté d'en choisir un moi-même, vraiment, mais je n'avais jamais été particulièrement réputé pour faire les bons choix lorsqu'il s'agissait de jeux de hasard. Non, on pouvait même dire que j'avais sacrément la poisse en règle générale. M'enfin, c'était déjà mieux que rien, si quelqu'un pouvait choisir à ma place, d'autant plus qu'il n'y avait pas l'air d'avoir que des trucs stupides quoi. Moi j'aimais bien l'idée d'inclure un karting dans le nid, bien que je n'étais pas franchement un accroc de la pédale. J'avais ma petite mobilette, ça me suffisait amplement, et ce même si je ne roulais pas à plus de soixante avec. On aurait clairement pu me prendre pour une petite mémé avec ma vitesse frisant celle d'un escargot. Je faisais moins le malin sur l'autoroute, qu'on se le dise. Enfin, une grande et jolie -enfin, je supposais vu l'énorme paire de lunettes qui encombrait son visage- blonde était venue me répondre. Qu'est ce qu'il se passait si jamais elle tirait un mauvais numéro ? « Ça serait ta faute, bien évidemment, et puis tu m'en devrais une à vie. » et autant vous dire que j'étais très à cheval sur ce genre de choses, bien que techniquement, c'était elle qui me faisait une faveur en choisissant à ma place. Mais je ne le voyais pas comme ça. Non, je lui faisais l'honneur de choisir, vous voyez, c'était comme si elle prenait deux cadeaux, un double Noël qu'elle redonnait généreusement à quelqu'un d'autre, un parfait inconnu. Moi, je voyais les choses ainsi. Elle avait choisi le trente-deux. Moui, ça n'était pas franchement mon nombre favori, elle avait mauvais goût, mais je me retenais bien de le lui préciser. Mais peut-être que son mauvais goût allait me porter chance ? « N-Neuville. » que je lui répondais en détournant le regard, me saisissant du cadeau pour l'ouvrir. Et voilà que l'on m'annonçait que j'allais devoir devenir la boniche de service. Aucune expression. Rien. « ... » Seulement un petit murmure en direction de la jolie blonde. Une confession. Un aveu. « Je... J'ai jamais passé le balais de ma vie. » Je ne savais même pas comment on faisait, pour être tout à fait honnête. Ça ne m'intéressait pas des masses. J'avais plus d'ambition dans la vie que de devenir balayeur professionnel. C'était mieux d'embaucher des gens qui étaient destinés à ces tâches, comprenez, ça n'était pas dans mes gènes. « Tu m'aideras ? » D'un coup, je n'étais plus certain de vouloir intégrer le nid, si c'était pour passer pour ce que je n'étais pas, et faire des choses que je ne voulais pas faire. Il m'en fallait peu. « C'est ta faute, après tout. » Oui, je lui lâchais ça le plus naturellement du monde, bien que mon visage n'était pas aussi certain de ce que j'avançais. Finalement, j'avais suivi la blonde jusqu'à un autre groupe, un peu perdu dans mes pensées. Je ne les avais même pas remarqué eux. Mais c'était normal, ils ne m'avaient pas tant intéressé que ça jusqu'à maintenant. Tiens d'ailleurs, je ne savais même pas le nom de mon bourreau. Pas besoin, oui, ça n'était pas très important. Elle me le dirait bien dans un moment de faiblesse, je ne voulais pas me rabaisser à le lui demander, hm. Ils s'agitaient tous autour d'une petite rousse qui venait de se balancer un sceau d'eau sur la tête. « Il y a vraiment des gens étranges... » Parce que non, je n'avais absolument pas suivi. Il faut dire que j'étais la plupart du temps à l'Ouest, et que j'avais toujours bien du mal à me concentrer sur deux choses à la fois. Je détaillais ainsi la jeune femme tandis qu'un brun aux intenses traits lui refilait sa veste dans un geste de "sympathie". Tu parles Charles, il allait lui demander un truc un de ces jours, et elle n'allait rien voir venir. Trop naïve. Mais moi, je savais. « C'est pas la mer à boire. » m'amusais-je à dire à la blonde aux lunettes, bien que ça ne devait faire sourire que moi. « Ça n'est pas comme si elle portait du Gucci. » Elle devait probablement se fringuer dans un marché, ou quelque chose du genre. Ça lui allait bien, je ne jugeais pas. Ou peut-être juste un tout petit peu, alors.

Cette tombola prenait une bien étrange tournure... Tout d'abord cupidon m'annonçait mon lot, un indice sur le secret de mon choix, chouette... C'était ni un cadeau empoisonné, ni une véritable bénédiction, juste un petit avantage dont je saurais tiré profit. À vrai dire, au vu des autres cadeaux qui se succédait je trouvais même que j'étais plutôt très bien tombé... Certain avait eu droit à une raquette de tennis, d'autre à voir leur secret mis en danger par des indices révélés aux habitants ou enfin certain c'était vu être forcé de participer à cette connerie de Ice Bucket Challenge. J'avais aperçu une ou deux vidéos de ce genre de défis, ce n'était pas hautement intellectuel. Ainsi, voir le corps de cette pauvre gamine secouée de soubresaut après qu'une blonde lui est renversé de manière brutale le seau sur la tête, me touchait un minimum, mais pas trop... Je ne la connaissais pas... C'était une règle, ne pas prendre en pitié quelqu'un tant qu'on ne savait pas réellement ce dont il ou elle était capable. J'observais cela d'un point de vue extérieur, en effet au vu des regards que la majorité des candidats me jetaient, j'attirais déjà l'attention donc voilà quoi... Pas besoin d'en faire beaucoup plus. Je me penchais juste vers le jeune homme présent pas loin de moi (LIBRE) et lui demandais :

Dis, tu as eu quoi toi ?

Je ne voulais pas non plus paraître associa, me mêler aux autres tout en restant discret c'était le meilleur moyen de faire son petit bout de chemin. J'étais même sûr que la production nous surveillait et qu'elle se servait de notre attitude dans les coulisse pour voir si on avait été sincère au casting et ainsi affiner son choix final.

Je n'avais pas prêté plus attention que ça à la fille qui m'avait poussée parce que l'animation venait de commencer. J'étais donc allée me chercher un paquet. Le quarante, qui me réservait la surprise d'ajouter 1 000€ à ma cagnotte si je venais à être sélectionnée. Ce n'était peut-être pas le plus beau cadeau qu'on puisse recevoir à une tombola, mais ce n'était pas non plus le plus mauvais, et j'en étais même plutôt satisfaite en entendant ce que certains avaient eu et devait à présent faire sous peine de se voir sanctionner par Cupidon alors que le jeu n'avait même pas encore commencé. J'étais retournée de là d'où je venais, là où on m'avait poussée, et j'eu la surprise qu'on m'adresse la parole, et par "on" je veux dire "la brune qui aurait pu me faire tomber du haut de mes talons". Elle dit avoir tendance à oublier les autres quand elle a mal aux pieds, et s'excuse même. J'affiche une petite moue presque attendrie sur mon joli visage. « Oh non, ça ne fait rien, je comprends parfaitement. » Il m'arrive aussi de souffrir le martyr à force de rester perchée sur ces si belles mes diaboliques chaussures, et même si ce n'est pour l'instant pas encore le cas aujourd'hui, je compatis. Et puis, je me fiche de cette chaise, il y a un tas d'autres sur lesquelles je peux m'asseoir. D'ailleurs, je n'ai qu'à en tirer une jusqu'à moi pour y poser mes fesses alors que la brune me demande ce que j'ai eu. « De l'argent, à ajouter à ma cagnotte si je suis prise. » Que je réponds en souriant. « Et toi ? Est-ce que tu as eu la chance de tomber sur une paire de supers chaussons tout doux pour soulager tes douleureux petits pieds ou quelque chose de beaucoup moins utile dans l'immédiat ? » Que je demande à la jeune femme en me sentant obligé d'ajouter un tas de gestes à mes paroles. Je doute qu'on lui offre des chaussons, mais ça aurait pu être le cas, après tout il y a bien quelqu'un qui a gagné une raquette de tennis, c'est donc que tout est possible ici.

Cadeau, on me parle de cadeau et je deviens folle la seconde qui suit. Faut quand même dire que je suis un peu comme une gosse, j'ai toujours aimé les cadeaux, les soirs de noël, mes anniversaires et toutes les fêtes qui permettent de recevoir quelque chose. J'aime être surprise, j'aime quand les gens sont créatifs et que je ne devine pas du tout ce que peut contenir un paquet. Oui, être surprise c'est sans aucun doute ce qui me plait le plus dans le fait de faire des cadeaux. Je suis tellement excitée à l'idée de recevoir quelque chose avant même d'être sélectionnée que j'en oublie carrément que les fameux cadeaux peuvent également être des malus. Faut pas y penser à ça, faut juste jouer le jeu. Je m'avance donc et après avoir regardé la liste des cadeaux déjà pris, je prononce mon numéro. « Le quinze.» Il ne s'agit aucunement de mon anniversaire mais plutôt de l'anniversaire de l'un de mes proches. Je me dis que forcément, ça ne peut que me porter chance. J'ai pas encore réellement fait attention aux gains des autres personnes, peut-être aurais-je dû. Cela m'aurait sans doute permit d'avoir une idée plus claire des différents cadeaux que l'on peut s'attendre à trouver.

Aure est gentille, elle lui choisi un numéro à ce Neuville. Si en plus elle ne lui en devra qu'une à vie, ça lui va très bien, n'étant même pas certain de se revoir un jour. Et comme il ne lui demande pas son prénom en retour, ça a le don de faciliter les choses. Les deux numéros choisi, elle découvre son cadeau. Un ticket d'or: elle ne sait pas ce que ça peut bien être, mais elle pense immédiatement à du positif. D'ailleurs, un ticket d'or pour Aure, elle l'attendait cette vanne, mais aucune ne vint. C'est plutôt elle qui se moque de lui, sa gorge lâchant un rire qu'elle ne pu contrôler. Il en fait une tête, à mi chemin entre la surprise et la constipation. Être au service des autres dès la première semaine, c'est ça le cadeau qu'elle lui a choisi. Elle se met à rigoler de plus bel, se moquant ouvertement de lui, une main devant la bouche pour ne pas en avoir l'air. Il n'a pas franchement l'air bien. Il lui demande de l'aide. Elle s'arrête de rire presque tout net, fronçant ses sourcils. "Techniquement, c'est entièrement de ta faute..." Sa voix n'est pas monocorde, mais elle reste toujours sur le même ton entre légèreté et sérieux. "Mais... Mais j'ai vraiment, vraiment, vraiment pitié de toi alors..." Elle se tait quelques secondes, levant un sourcil, légère condescendance à son égard. "Tu sais quoi? Si on est partenaire dans le jeu, je pense qu'il pourrait y avoir un moyen de t'aider, oui..." Elle sourit. Oui elle arrange la chose comme elle le souhaite. C'est lui qui sera forcément dans tout les cas, qu'ils soient partenaire ou qu'elle ne le soit pas. Toujours ce sourire moqueur sur les lèvres, elle se retourne vers la vraie animation de cette tombola: cette pauvre jeune fille à terre et toute trempée. Aure ne prête plus attention à Neuville - qui la suit sans qu'elle ne le voit - Au vole à son secours; Aure est extrêmement gentille et compatissante. Elle imite même la rouquine artificielle (?) en donnant elle aussi pour la recherche. "Tu as raison. Tout le monde ici devrait donner un peu d'ailleurs..." Elle ne parle pas qu'à la jeune femme, non, ses yeux glissent sur les personnes autours d'elles très explicitement. Un sourire de satisfaction sur les lèvres, elle se relève en regardant de sa hauteur la rouquine. "Lèves-toi maintenant, si tu ne veux pas rester le centre d'attention ici." Elle répond naturellement, sans dédain apparent dans sa voix, avant de se détourner d'elle. "Je ne t'apprend rien en te disant que l'eau réagit de la même manière, que ce soit sur du cheap... Ou du Gucci." Elle répond au jeune homme en lui tapotant l'épaule, avant de s'éloigner à nouveau de lui. S'il la suit encore, elle le proclamera officiellement comme son toutou officiel.