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| we feel miles apart inside (20/11 - 16:51) | |
| Auteur | Message |
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MallauryMESSAGES : 1752 AGE : 36 LOCALISATION : CORK, IR. EMPLOI : RESTAURATEUR DE VIEUX MOBILIER JUKE BOX : OF THE NIGHT ~ BASTILLE - TAKEN BY A STRANGER ~ LENA - SAVE TONIGHT ~ EAGLE-EYE CHERRY - THONG SONG ~ SISQO - TWO HEARTS ~ PHIL COLLINS - TAKE SHELTER ~ YEARS & YEARS - SLEEPING SATELLITE ~ TASMIN ARCHER. POINTS : 557
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| Sujet: we feel miles apart inside (20/11 - 16:51) Mar 18 Nov 2014 - 17:29 | |
| | paloma
Mallaury était planté sur le pas de la porte d'une chambre qui n'était pas la sienne, depuis plusieurs minutes déjà. Et c'était stupide, mais il n'osait pas faire un pas de plus. Il ne quittait pas des yeux Paloma, assise un peu plus loin sur un lit, il avait vraiment très envie de la rejoindre mais il n'était pas sûr que lui imposer sa présence était la meilleure chose à faire, tout de suite. Pourtant il désirait être là pour elle, ou tout du moins, qu'elle se rende compte que quand elle n'était pas bien, Mallaury ne pouvait pas être bien, lui non plus. Il était comme ça, l'irlandais, voir quelqu'un de triste ça le rendait forcément triste, à son tour. Ça lui manquait de ne pas la voir sourire, même s'il pouvait parfaitement imaginer que cette semaine, il ne fallait pas s'attendre à la voir toute guillerette. Ç'aurait probablement été plus raisonnable de retourner d'où il venait, oui, eh bien, il serait raisonnable une prochaine fois alors. « bonjour... » il laissa timidement entendre, avant de finalement se décider à entrer, avançant d'un pas lent et hésitant en direction de Paloma. Face à elle, il s'agenouilla avant de venir se saisir de ses mains. Il resta un moment silencieux, mais son regard cherchant désespérément à capter le sien aurait pu parler pour lui. Il se doutait que c'était une semaine particulièrement éprouvante pour Paloma, il n'en ignorait évidemment pas la raison puisqu'il la savait très attachée à l'anglais, et après tout, lui aussi aurait été au plus mal si Clémentine était sortie alors il ne pouvait que la comprendre. Et le fait de savoir que si Percy n'avait pas été en froid avec Sacha, il serait probablement toujours en jeu, ne devait rien arranger. Mallaury trouvait que c'était très dur, comme sortie, que c'était un peu pousser les gens dehors, aussi. Il avait du mal avec le fait qu'un seul candidat ait pu décider de l'avenir de cinq de ses camarades, et dans ces moments-là, il se disait que la politique de ce jeu lui échappait vraiment. Il n'appréciait pas Percy, ce n'était un secret pour personne mais ça ne l'empêchait pas de déplorer la façon dont s'était organisée son élimination. Il lui semblait que c'était tout de même un assez bon candidat, investi dans la vie du nid qui plus est, et on ne pouvait pas en dire autant de la demoiselle sortie le même soir puisque celle-ci s'était faite très discrète dernièrement. McKayla était une gentille fille, mais s'il y avait bien une élimination dont il s'était convaincu qu'elle adviendrait dimanche, c'était la sienne. On ne pouvait vraiment pas parler de surprise, la concernant. À côté de ça c'était forcément compliqué, puisque les cinq candidats qui s'étaient retrouvés en ballotage étaient méritants à ses yeux. Il ne fallait pas croire que parce que Clémentine, Gaëtane et Alistair avaient été repêchés, Mallaury se fichait du reste, pas du tout. Il avait même été incapable de se réjouir de leurs sauvetages tant il s'était trouvé mal à l'aise pour l'anglais, comme quoi, il garderait certainement très peu de rancoeur pour lui au final. Ses yeux détaillèrent les traits raffinés du visage de Paloma, sur le moment il aurait aimé déposer un baiser sur l'une de ses joues, mais il craignait que ce ne soit pas très bien perçu. Alors il se contenta de laisser couler sur elle un regard empreint de tendresse. Et puis, une idée lui vint. Mallaury se déplaça, à quatre pattes, jusqu'à un petit cahier qu'il avait remarqué en entrant tout à l'heure, que quelqu'un avait laissé au bout d'un lit avec un stylo bic intercalé entre la couverture et la première page. Ce cahier n'était pas à lui, mais il ne pensait pas froisser qui que ce soit en l'empruntant, surtout que là, il risquait d'en avoir bien besoin. Il se replaça face à Paloma, le cahier entre les mains, à l'intérieur duquel il jeta un furtif coup d'oeil juste pour s'assurer que ce n'était pas une sorte de journal intime qu'il n'était vraiment pas censé dérober. Non, les pages étaient même blanches, et ça, ce n'était que mieux pour ce qu'il avait prévu. « t'as peut-être pas envie de parler... mais si t'as quelque chose sur le coeur qui veut pas sortir, tu peux toujours l'écrire. » formula-t-il dans un faible sourire, tendant doucement le cahier à Paloma sans être certain toutefois que l'idée la botterait. Après tout, elle pouvait ne rien avoir à confier sur le moment, ou ne pas ressentir non plus l'envie de gratter le papier. Vous vous doutez bien que s'il faisait ça, c'était pour qu'elle puisse se délester d'un poids sans pour autant avoir à se fatiguer à énoncer à haute voix ce qui lui faisait mal. « si tu ne veux pas que je lise, je ne lirai pas. ça peut être pour toi, et seulement pour toi. » il reprit, avant de replacer derrière l'oreille de Paloma une mèche rebelle qui venait de lui atterrir dans les yeux. Mallaury n'était pas réputé pour ses idées lumineuses, mais là, il se disait que ça pourrait éventuellement lui faire du bien de vider son sac sur le papier, ou ne serait-ce que de coucher sur celui-ci des mots qui lui venaient, des réflexions, tout ce qu'elle pourrait avoir du mal à exprimer par la parole sur le moment, en fait. |
| PalomaMESSAGES : 1259 AGE : 38 LOCALISATION : madrid/toulouse EMPLOI : ex-actrice (porno) en reconversion, diplômée d'histoire de l'art CITATION : c'est très joli, la vie. Mais cela a un inconvénient, c'est qu'il faut la vivre. JUKE BOX : sia ~ chandelier ; arctic monkeys ~ do i wanna know ; imagine dragons ~ radioactive ; natalie imbruglia ~ torn ; the kooks ~ naive ; louise attaque ~ j't'emmène au vent ; ghinzu ~ high voltage queen POINTS : 520
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| Sujet: Re: we feel miles apart inside (20/11 - 16:51) Jeu 20 Nov 2014 - 22:15 | |
| Paloma est songeuse, comme souvent. Assise sur son lit, ses longs cheveux bruns ruisselant sur ses épaules elle laisse le fil de ses pensées se rompre et ses réflexions aux allures de rêverie s'envoler comme des bulles de savon. Légères, translucides mais friables. Cette semaine n'est pas la sienne mais elle refuse de se morfondre plus que de raison ou de ressentir quelque chose de plus douloureux qu'une mélancolie douce-amère, qu'une nostalgie qui la fait se tourner vers le passé au lieu de regarder en direction de l'avenir ou de s'ancrer durablement dans le présent. Elle ne se lamente pas aujourd'hui, Paloma. Elle fait plutôt le bilan. De son aventure, de ses amitiés liées ici et de leur signification, de ses regrets, de ses envies et d'à peu près tout ce qui rythmé son existence ces deux derniers mois. Chez elle, l'introspection n'est jamais loin mais c'est la première fois qu'elle pense autant à Fake Lover en s'incluant dans un tout. C'est pas innocent, le détonateur est à chercher quelque part entre le départ abrupt de Percy, si dur à digérer et la nouvelle de sa nomination, la toute première. Cela dit, elle n'est pas triste, inquiète ou angoissée. Non pas parce qu'elle s'imagine rester comme une évidence mais parce que l'issue ne lui importe pas, au fond. Paloma n'est pas là pour gagner, pour la notoriété, pour l'argent. Elle est là parce qu'on l'a inscrite un peu contre son gré et qu'elle a vu dans ce coup de sort l'occasion de réparer le mal qu'elle a causé involontairement autour d'elle. Pour se changer les idées, aussi, oublier son quotidien, la douleur d'un deuil impossible, le manque qui brûle et ravage à l'intérieur, l'impuissance qui gangrène et les questions qui torturent. On peut pas dire que ça soit une grande réussite, jusqu'à présent. Paloma n'a atteint aucun de ses deux objectifs. Le premier est un échec complet, une calamité incroyable, un hiver nucléaire. Quant au second... ça dépend. Parfois ça fonctionne, Antoine est encore là mais moins douloureux parce que son fantôme bienveillant est accompagné par la présence des autres candidats. Mais ses efforts sont encore trop timides. Ca ne fait rien ou pas grand chose, Paloma a gagné quelque chose de rare, de plus précieux : des personnes qui comptent pour elle. Elle ignore si c'est réciproque, si elle se découvrira de nouveaux amis à son retour, des gens qui resteront et qu'elle aimera jusqu'à la fin mais de son côté, c'est acquis. Alors non, partir ne lui fait pas peur tant que ceux qui comptent le savent. Et ils le sauront parce que ce qu'elle ne parvient pas à dire distinctement, clairement, du son de sa voix cristalline comme un ruisseau, elle l'écrit. Elle a écrit déjà, tout à l'heure, pelotonnée dans les escaliers. Elle a écrit ce que les règles du jeu lui interdisent d'avouer juste parce qu'elle a besoin de s'en affranchir même si c'est pas pour offrir ce mot à qui de droit. Maintenant, elle n'écrit plus. Elle vient de quitter Ghika et sa solitude retrouvée a un goût de méditation décousue que Mallaury ne met pas longtemps à interrompre. Elle l'aperçoit devant la porte avec son petit air penaud qui n'ose pas et sa voix timide, pas plus forte qu'un bruissement et ça la fait sourire. Paloma courbe ses lèvres pleines dans une esquisse innocente, pure, qui se contente de l'accueillir entièrement, de lui souffler qu'il est le bienvenue ici, près d'elle, qu'il a pas besoin d'hésiter. « Salut » qu'elle répond, le velours de sa voix venant délicatement rejoindre Mallaury alors qu'il s'avance à son tour. Il s'agenouille près d'elle et se contente de lui prendre les mains, l'air grave et l'oeil doux qui cherche à capturer le sien et Paloma caresse doucement sa paume de son pouce. Elle est moins sauvage maintenant, les contacts qu'elle n'a pas initiés la dérangent moins quand ils viennent de personnes qu'elle apprécie. C'est juste relativement étonnant de la part de Mallaury, parce que c'est nouveau. Mais c'est un étonnement qui réchauffe le coeur, une jolie surprise, pas quelque chose qui la trouble ou la dérange. En fait, le contact lui déclenche une bouffée de tendresse qui noue la gorge et émeut presque aux larmes. Parce qu'il donne, Mallaury. Il donne et il attend rien en retour, il donne parce qu'il est comme ça, parce qu'il est gentil, parce qu'il juge pas parce que lui aussi, il est empathique. Paloma le voit bien, parce que c'est comme regarder son reflet dans un miroir gadget de fête foraine - ils se ressemblent mais apparaissent différemment. « Tu voudrais pas t'asseoir près de moi j'ai l'impression que tu t'apprêtes à me prier pour que j'exauce un miracle... » Elle glisse ça avec une douceur presque rieuse et c'est rare qu'elle plaisante. Elle ne sait pas bien faire, manier l'humour et les bons mots. Paloma fait partie des gens relativement sérieux, ceux qui s'amusent davantage en divertissements silencieux et souvent jugés élitistes qu'en blagues potaches. Mallaury s'écarte mais ne la rejoint pas, il s'éloigne pour revenir avec un cahier et l'espagnole le suit du regard jusqu'à ce qu'il lui tende précautionneusement et qu'elle le dépose sur ses genoux. Ses yeux ocre coulent sur le cahier puis sur l'irlandais avant d'être rejoints par sa voix caressante. « C'est une très bonne idée... sauf que je l'ai eue avant toi » note paisiblement Paloma tout en le couvant d'un regard tendre, qui sourit alors que ses lèvres charnues restent neutres. « J'ai longuement écrit tout à l'heure, je sais pas si c'était vraiment libérateur mais au moins ça occupe l'esprit » Paloma baisse à nouveau les yeux sur le cahier comme s'il dissimulait les mots frénétiques qu'elle s'était arrachés et une mèche de jais en profite pour venir danser et rebondir devant ses yeux. Jusqu'à ce que Mallaury s'en empare pour la glisser à sa place ce qui lui fait relever le menton pour le poser sur lui. « On peut parler, toi et moi. Ca me dérange pas » lance-t-elle en plongeant un regard sincère dans le sien. Mallaury et elle peuvent parler, ils le font toujours. Ils ne sont as obligés d'évoquer ce qui fait mal, ils peuvent dire ce qu'ils veulent, n'importe quoi. Il peut même lui parler de lui, de sa famille, de ce qu'il veut en fait. Ça lui ira. Le silence s'installe pourtant un peu et Paloma se saisit délicatement de sa main pour l'enjoindre à s'asseoir à ses côtés. Elle s'installe en tailleur pour lui faire face et glisse un regard appuyé sur ses traits. Il coule sur ses grands yeux clairs, sa mine timide, hésitante, sa mâchoire bien dessinée et puis Paloma laisse échapper ce qu'elle pense. Depuis le début, son constat n'ayant été qu'attisé au fil des semaines. « Quoi que tu penses moi je peux t'assurer que la fille que tu aimeras, elle pourra se considérer chanceuse » Paloma conclut en un sourire à la chaleur hispanique, presque maternelle. Il le voit pas, mais elle si. Mallaury est doux, il est tendre, il est gentil, profondément gentil, c'est pas le genre d'homme qui peut finir sa vie tout seul malgré une confiance en lui qui frôle le niveau de la mer. Il est fait pour fonder une famille, être un mari, se définir comme un père, ce genre de choses. Il le fera bien, elle en est persuadée. |
| MallauryMESSAGES : 1752 AGE : 36 LOCALISATION : CORK, IR. EMPLOI : RESTAURATEUR DE VIEUX MOBILIER JUKE BOX : OF THE NIGHT ~ BASTILLE - TAKEN BY A STRANGER ~ LENA - SAVE TONIGHT ~ EAGLE-EYE CHERRY - THONG SONG ~ SISQO - TWO HEARTS ~ PHIL COLLINS - TAKE SHELTER ~ YEARS & YEARS - SLEEPING SATELLITE ~ TASMIN ARCHER. POINTS : 557
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| Sujet: Re: we feel miles apart inside (20/11 - 16:51) Sam 22 Nov 2014 - 3:04 | |
| Elle n'allait pas très bien Paloma, cette semaine, et il n'ignorait pas pourquoi. Il se mettait à sa place, après tout il aurait très bien pu se retrouver dans le même état si l'issue du prime de dimanche n'avait pas été celle que l'on connaissait. Sacha avait décidé de sacrifier l'anglais, mais ils étaient cinq en ballotage, et même si Percy semblait avoir été condamné d'office à cause du fait qu'il ne s'entendait pas avec le plus plebiscité sur ces nominations, il ne lui semblait pas que Clémentine était particulièrement proche du candidat non plus. Donc, Mallaury ne pouvait pas s'empêcher de penser que si Percy n'avait pas été sur la sellette ce soir-là, Clémentine aurait pu y passer. Et non, il n'irait certainement pas remercier celui qui l'avait "épargnée", il espérait par ailleurs que Clémentine n'en avait rien fait non plus car il n'y avait pas à se réjouir de grand-chose, pour lui, dans tout ça. Une sortie dans ces conditions, ça lui donnait presque envie de tout réconsidérer, son aventure, pourquoi il était ici... non, sans rire, ça lui avait fait prendre conscience de beaucoup de choses, mine de rien. C'était un jeu impitoyable, cruel, ses règles l'étaient tout autant et lui, il ne se sentait pas forcément très à l'aise au milieu de tout ça. Il était incapable du moindre coup bas, Mallaury, il avait tout fait jusqu'ici pour ne pas nuire à l'aventure de ses camarades. Et il préférait ne même pas imaginer ce qu'il aurait fait s'il était retrouvé à la place de Sacha... aurait-il seulement été capable de prendre une décision, lui ? il avait beaucoup de mal à se lancer dans à peu près tout, ici, que ce soit dans la chasse aux secrets, ou lorsqu'il s'agissait de nominer, il mettait toujours beaucoup de temps pour se décider. Et bon, il était naïf Mallaury, ce n'était pas tellement nouveau non plus. Alors lui, idéalement, il aurait voulu abolire le système des éliminations, ou tout du moins, que les candidats éliminés puissent rester dans le nid s'ils le souhaitaient, dès le départ. Ça faisait deux mois qu'il était ici et il ne semblait toujours pas avoir intégré qu'il était dans une compétition et qu'il fallait un vainqueur, et des vaincus. Et ça, de toute façon, ça allait finir par jouer contre lui, il n'était pas un candidat qui pesait dans le jeu alors il se considérait en sursis dès à présent. Il ne fallait pas se fier aux belles amitiés qu'il avait nouées dans le nid, lui, il ne se reposait certainement pas dessus car il savait qu'à part de Clémentine, il n'était le lien principal de personne. Et encore, c'est parce qu'il n'y avait plus Hadrien. Il avait beau s'entendre avec beaucoup de ses camarades, et très bien même, avec certains - en plus maintenant que Percy était dehors, il n'avait officiellement plus aucun ennemi en jeu - Mallaury n'avait pas pour autant l'impression que tous ces alliés le resteraient en toutes circonstances. Ce n'était pourtant pas faute d'être là, pour eux tous, oui mais voilà de toute évidence il y avait toujours quelqu'un qui faisait plus. Mais peu importe, pour le temps qu'il lui restait, il n'était pas question de changer sa façon d'agir avec tous, et donc, de dénaturer celui qu'il était. Non, il n'allait certainement pas continuer son chemin alors qu'il venait de passer devant cette chambre où se trouvait Paloma, sa toute petite mine l'ayant frappé depuis le couloir. Il n'était peut-être pas celui qu'elle désirait voir dans un moment pareil, mais elle était seule, et il se sentait un peu obligé de remédier à cela pour le coup. Il n'allait pas faire le clown devant elle pour lui arracher un sourire, au lieu de ça il se contenterait d'être là, de l'écouter, on en attendait probablement pas plus de lui. Elle l'invita à prendre place à ses côtés mais lui, ce qu'il avait en tête c'était ramener ce cahier aperçu un peu plus loin pour qu'elle puisse y écrire tout ce qu'elle ne réussirait pas à exprimer par la parole. Ce qui ferait barrage, ne voudrait pas sortir. Elle trouvait son idée bonne, mais... elle disait avoir eu la même, s'être déjà prêtée à l'exercice un peu plus tôt, bien qu'elle n'était pas certaine que ça ait été réellement libérateur pour elle. Ça lui faisait d'autant plus de la peine, ce qu'il entendait là, car ça ne semblait pas l'avoir tellement apaisée, libérée de quoi que ce soit alors il esquissa une petite moue en coin. « mais c'est quand même plus facile d'écrire les choses que de les dire, quand elles pèsent vraiment lourd, non ? » lui, c'est ce qu'il faisait quand il en avait vraiment gros sur le coeur et qu'il n'avait envie d'ennuyer personne avec ses tracas. Il prenait une feuille, un stylo et il lâchait tout sur le papier, avant de détruire celui-ci, le plus souvent. Il était effectivement rare qu'il conserve une trace de ses écrits. « cela dit je suis d'accord, on ne se sent pas forcément mieux après. » il ajouta, vu qu'il en savait quelque chose, il lui arrivait de passer une heure à retranscrire ce qui le tourmentait sans que ça lui fasse le moindre bien. Alors non, c'était pas forcément libérateur, même si sur le moment on était quand même bien content de pouvoir tout écrire sans rien s'interdire. Paloma lui proposa de parler, et ils parleraient, oui, si c'est ce qui lui faisait envie. Mallaury était rarement fermé au dialogue, quand même, c'était assez facile de lui parler. Paloma se repositionna après l'avoir une nouvelle fois invité à s'asseoir à côté d'elle, et cette fois, il s'était laissé faire. Elle laissa alors entendre que la fille dont il tomberait amoureux aurait de quoi se considérer chanceuse. C'était très beau, dit comme ça, bien sûr ça le touchait beaucoup parce que c'était sincère, il le voyait bien. Il n'était toutefois pas certain de comprendre pourquoi elle évoquait cela, maintenant, alors qu'il lui semblait qu'il était davantage question d'elle que de lui. Mallaury sentit sa gorge se serrer à l'entente de ces mots-là, et d'une voix tremblante, il formula « et pourquoi, celle-là, elle réaliserait sa chance ? » il avait beaucoup d'amour à donner Mallaury, mais jusqu'ici, on ne peut pas dire qu'il en avait tellement reçu en retour. Il y avait bien cette histoire qui l'avait comblé pendant un temps, mais celle-ci avait pris fin tout à fait subitement, un matin il s'était levé et sa moitié n'était plus là, partie, sans lui donner la moindre explication. Oh non, pour vous dire, il l'attendait même toujours. Il ne se voyait pas se lancer dans une nouvelle histoire, même si l'eau avait coulé sous les ponts depuis le temps comme on dit, il en souffrait encore sachez-le. La douleur était encore très présente, il n'avait pas fait le deuil de cette relation dans laquelle il s'était tant investi. Alors vous voyez, il ne pouvait pas croire qu'aujourd'hui, ça pourrait être différent. Et surtout, évitez de lui dire qu'il était simplement tombé sur la mauvaise fille, il ne vous le pardonnerait pas. Il l'avait idéalisée, était même incapable de lui en vouloir malgré le mal qu'elle lui avait fait, et c'était bien tout le problème. Ses yeux qui avaient entre temps glissé jusqu'aux mains de Paloma remontèrent doucement pour s'ancrer dans les siens. « j'ai un mauvais pressentiment, Paloma. » il lui souffla, péniblement. Il n'était pas réputé pour sentir les choses, Mallaury, et pourtant, c'est comme si son instinct lui hurlait dernièrement de faire très attention... |
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