La première soirée se passe sans encombre. Tout le monde semble montrer une bonne version de lui-même afin de faire bonne impression. J’apprends à connaître ma partenaire, je scrute les visages de la pièce un verre de champagne à la main. Je suis en train de réaliser que ces personnes seront les seules que je vais voir durant les semaines à venir. Après la fin du prime, nous restons quelques instants avant de nous diriger vers le nid d’amour. L’endroit est extrêmement grand, trop grand d’ailleurs pour le visiter en une journée. La fatigue se fait ressentir après la nuit blanche d’excitation que je viens de passer. Je me dirige directement vers ma chambre, je propose à @Anouchka de porter sa valise jusqu’à l’endroit. Une fois arrivé sur place, certains candidats y sont déjà, je les salue d’un signe de la main. Ce que je remarque avant tout, c’est la vue que nous offre Cupidon. Une baie vitrée qui donne sur un paysage magnifique. On arrive à imaginer les montagnes malgré la nuit déjà tombée. « C’est magnifique, regarde ça Cariño. » dis-je en plaçant la jeune Anouchka face à la vitre. Je me tourne ensuite et remarque qu’il n’y a que quatre lits doubles pour huit personnes. « Cupido a eu une restriction sur le budget que nous n’avons pas un lit par personne ? » dis-je à mes camarades de chambre. Je suppose donc que les couples devront dormir ensemble. Dormir avec une fille c’est loin d’être un souci pour moi, mais je pense avant tout à Anouchka, et ses parents, oh diable, je sers déjà de l’alcool à une mineur, il faut à présent que je partage mes nuits avec elle. « Ca ne te dérange pas de dormir avec moi ? Promis je me tiendrai. » Je n’ai pas envie d’avoir la justice sur le dos, et encore moins son père biélorusse. « Vous avez déjà choisi un lit ? » demandais-je au deux personnes déjà présentes dans la pièce.

La soirée est enfin terminée. Mes pieds endoloris ont assez souffert dans ses talons de plus de dix centimètres. J’ai aussi hâte de quitter cette robe qui ne couvre quasiment aucune partie de mon corps ou du moins les plus importante. Je sens l’excitation chez certains candidats concernant leur chambre, pour ma part, je sais que je vais devoir partager mon lit avec mon nouveau partenaire et je m’y suis fait à l’idée. Je ne suis ni ravie, ni fâchée. Ce sont les règles du jeu et je les ai acceptés au moment même où j’ai décidé de participer à toute cette mascarade. Je n’ai jamais laissé un homme autant empiété dans mon espace vital, mon lit étant le seul sanctuaire que je refuse de partager dans mon quotidien. Je me laisse guider par mon partenaire, étonnement silencieuse, montant chacune des marches avec ma valise au bout du bras. Heureusement, mon supplice est rapidement terminé lorsque j’arrive au premier étage où se trouve les chambres. Lorsqu’on pénètre dans la chambre, je ne peux m’empêcher de faire une grimace. Je ne pensais pas qu’on serait autant par chambre et dans un espace pas aussi large. Mon attention s’arrête sur la rouquine et son partenaire. Il lui explique qu’il se tiendra à carreau et la réponse de la rousse est que ça ne la dérange pas, ils pourront se tenir chaud. J’arque un sourcil face à cette scène incongru. « Si vous pouviez juste faire ça autre part que dans cette chambre, je n’en suis pas encore à ce niveau de partage. » Je suis sûr qu’ils pourront trouver d’autres endroits intéressants et à l’abris des regards pour leurs ébats. @Leon propose de prendre possession un lit un peu en retrait, ce qui s’avère être le meilleur choix. Je hoche la tête positivement à ses propos et je contourne le lit afin de déposer ma valise au pied de celui-ci. Leon essaye de sociabiliser avec l’autre couple présent dans la pièce, mais je ne me sens pas d’humeur à fricoter avec l’ennemi. Je m’assois au bord du lit afin de retirer mes escarpins qui continue à me brûler les pieds.