J'étais une femme et je connaissais, par conséquent, l'immense faiblesse de ces messieurs. Caleb avait bien raison, je n'oserais jamais enver lui. Avec un irrespectueux, un macho ou autre mâle m'attaquant, je n'aurais pas hésité une seule seconde. Le trentenaire avait de la chance, il ne faisait pas parti de ces catégories d'hommes qui m'insupportaient. Ainsi, je gagnais. Le sourire de la victoire se dessina sur mon visage lorsque Caleb commença à rendre ma liberté. Cependant, je fus mis à terre encore une fois et cette fois-ci ma tactique précédente ne fonctionnerait plus. J'étais coincé et je n'y pouvais, désormais, plus rien. Il gagnait car je ne pouvais plus rien faire. Je rigolais de sa deuxième salve de parole. « Laisses-moi réfléchir encore un peu et tu verras bien ce que je ferrais de toi. Et t'es bien un mec pour penser à ça en plein combat. Mais je dois bien avouer qu'il pourrait y avoir un petit côté excitant dans tout ça... » Oui, je n'allais pas laisser passer cette phrase sortit de nulle part. Elle m'amusait et je comptais bien jouer là-dessus. Cependant, une certaine musique se fit entendre. « Tu vois, toute solution vient à celui ou plutôt celle qui sait attendre. Cupidon me sauve la vie car si tu ne me libères pas, on perdra 1 000 euros tous les deux. » Je me glissais sous le poids de Caleb pour sortir de son emprise. Je me redressais. Je ne savais pas comment m'y prendre. Cupidon avait pourtant était clair. Il fallait que nous nous embrassions. Autant se jeter à l'eau. J'approchais alors mon visage de celui de cet homme et déposais mes lèvres contre les siennes.

Robyn était de nouveau totalement coincé, ne pouvant plus rien faire. J'évitais de trop bouger pour ne pas l'écraser sous mon poids. Ça aurait été dommage de lui casser une côte. On se connaissais peu mais j'appréciais déjà beaucoup cette demoiselle aux cheveux décoiffés. « Encore une menace en l'air » rétorquais-je en souriant. « Désolé, mais la position que nous avions était plutôt propice à ce genre de pensées peu catholique. » Mais une chose que j'avais dit sur le ton de la plaisanterie n'avait pourtant pas l'air de la dérangeais si ça devait arrivé. Puis j'entendis une musique retentir dans la pièce, je marquais un temps d'arrêt dans ma domination, et Robyn en profita pour se sortir de mes griffes. J'avais été surpris par ce son que je venais d'entendre, et je mis quelques secondes à comprendre et à me souvenir ce qu'elle imposer. Je m'asseyais sur le divan, et je tentais de remettre mes cheveux d'une façon un peu plus normal. Puis je me levais et me rapprochais de la jeune femme. « Je n'ai pas l'intention de mettre 1000 euros » Je finissais par poser mes lèvres tendrement sur celle de Robyn. Même si ce n'était qu'un défi, nous voulions faire les chose bien pour garder notre argent.

1 000 euros dans ce genre de télé réalité était toujours beaucoup et je ne désirais pas perdre de l'argent pour commencer l'aventure. Il ne restait donc plus qu'un choix possible et nous étions tous les deux d'accord sur ce point. Désormais, je ne faisais plus attention à ma coiffure. Foutue pour foutue, je la laissais telle quelle contrairement à Caleb qui tenta de redonner forme à sa chevelure. Je riais à côté. C'était peine perdu. Nos lèvres se rencontrèrent alors et comme le voulait Cupidon, nous nous embrassions quand la chanson apparut. Je me retirais la première et regardais Caleb. Je me mordis la lèvre inférieur et ne nous laissais pas le temps de nous faire à l'idée de notre baiser que je décoiffais à nouveau le trentenaire. « Haha... Vengeance ! » Maintenant que j'étais libre, je pouvais me défouler sur lui. Bien évidemment, c'est ce que je fis en quelques seconde. Je soupirais. « Wouah, ça soulage. » Je rigolais.

J'avais bien remarqué que Robyn s'était mordu la lèvres après avoir retiré ses lèvres des miennes. Gênée, Vexée, ou alors avait-elle tout simplement pris ce baiser comme un peu plus qu'un défi. J'étais prêt à lui poser la question pour en avoir le coeur net. Mais je n'ai pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'elle glissait à nouveau ses mains dans mes cheveux. J'avais bien fait de tenter de me recoiffer. « C'est décidé, demain je les coupe ! » sortais-je en rigolant. Le fait qu'elle recommence à me décoiffer m'avait fait comprendre qu'elle ne voulait pas s'attarder sur ce baiser, je respectais son choix et la laissait faire. « Au fait, j'étais venu la pour une histoire, il me semble, non ? » rajoutais-je en prenant un air un peu triste

Soulagé, je regardais Caleb en rigolant. S'il désirait couper ses cheveux qu'il le fasse. Je trouverais quelque chose pour continuer à le taquiner. « Je pourrais t'aider si tu le souhaites... » Bon, je n'étais pas coiffeuse mais rien que pour l'amusement que cela me procurerait, je pourrais faire comme si. Attaqué les cheveux du trentenaire devenait un véritable hobby au fil des secondes qui s'écoulaient. « Oui, ton histoire... Reprenons. » J'attrapais le bouquin en question et tournais les pages. « On en était où ? » Je continuais ma recherche pour finir par tomber dessus. « Voilà ! » Je m'installais confortablement et reprenait ma position de départ. J'allongeais mes jambes et posais mes pieds sur les cuisses de Caleb. « Le capitaine Nemo se tut et sembla perdu dans une rêverie profonde. [...] »

Evidemment, je ne voulais pas réellement toucher à mes cheveux, surtout si Robyn s'en occupait. « Non ça ira, je me débrouillerai. Tu dois être meilleure lectrice que coiffeuse » ajoutais-je. Je me réinstallais sur le divan. Après avoir repris son livre, Robyn posa ses pieds sur mes cuisses « Ça va, tu es à l'aise ? » d'un air taquin, comme souvent depuis mon arrivée dans la bibliothèque. Elle reprenais son histoire. Mais notre baiser continuais à me trottait dans la tête, je ne pouvais pas rester sans savoir pourquoi elle avait eu cette réaction. « Tu ne veux toujours pas en parler ? » demandais-je en posant ma main sur sa page et en la fixant droit dans les yeux.

C'était surement vrai. Je devais être meilleure en tant que lectrice qu'en tant que coiffeuse. Je n'avais même jamais tenu une paire de ciseaux pour couper des cheveux tandis que j'excellais dans l'art de raconter des histoires. Je n'étais pas mère pour rien. Les bonnes vieilles habitudes sont tenaces même dans le nid d'amour. Je secouais la tête positivement lorsque Caleb me demanda si j'étais à l'aise. Effectivement, je l'étais. Je continuais donc mon histoire. Cependant, le trentenaire me coupa. Je posais mon regard sur lui. « Parler de quoi ? » Lui demandais-je en retour. Je pensais avoir compris mais je n'en étais pas totalement sûre. Je replongeais mon regard sur le livre de Jules Verne.

Elle donna l'air un peu surprise. Je pensais qu'elle avait compris de quoi je parlais. Apparemment non, ou bien alors, elle préférais faire l'ignorante afin d'éviter le sujet. Mais étant du genre têtu, j'avais vraiment envie de savoir. « De notre baiser, tu as déjà oublié ? » Lui demandais-je en souriant. Elle s'était déjà replongé dans le bouquin. Mais je n'avais pas l'intention de lâcher l'affaire avant d'avoir eu une réponse. J'attrapais alors le livre, le posais par terre, puis je relevais Robyn pour qu'elle soit assise face à moi. J'espérais qu'elle ose me regardais dans les yeux afin d'essayer d'y trouver une réponse même si elle décidais de ne pas répondre.

Le baiser... Oui, je ne préférais pas en parler. De plus, ce n'était qu'un défi pour ne pas perdre de l'argent. Je ne vois pas ce que Caleb pouvait attendre de moi. Il me déroba alors le livre et le posa à terre. Je levais mon visage et le fixais dans les yeux. « Non, je n'ai pas oublié. Et puis, je ne vois pas pourquoi on en parle encore. C'était un défi de Cupidon et nous l'avons réussis. » Je n'étais pas totalement honnête avec lui mais je ne voulais pas encore me dévoiler en si peu de jour dans la maison. Caleb était peut-être sympathique, amusant et je rigolais bien avec lui mais il était encore trop tôt pour que j'abaisse ma garde et mes cartes.