J'allais me rendre dans le salon, quand j'eus la bonne idée d'aller faire un petit tour du côte du spa. J'enfilais donc mon maillot deux pièces couleur peche. Je me regardais scrupuleusement dans la glace, ça allait. Un seul bémol pour mon tatouage sur l'avant bras devenait voyant, je me demandais ce qui m'avait pris de le faire. Une folie passagère. J'attrappais une serviette au vol et je descendis. J'avais dans l'idée d'attrapper le premier candidat qui me passait sous la main et le forcer à me faire un massage. Certes je ne paraissais pas très intimidante du haut de mon 1 mètre 60, mais je pouvais être très persuasive. J'entrais dans le spa, je ne vis qu'un seul candidat, le blondinette -qui semblait avoir une certaine répartie- qui se prélassait tranquillement dans le bain à remous. Ma tâche avec lui risquait d'être plus difficile que prévue, mais je n'allais pas abandonner la partie si facilement. Je déposais ma serviette au sol, puis m'approchant du bain à remous, et me glissais à côte de lui.

Vadim n'avait pas encore eu le temps de profiter de toutes les pièces que le nid contenait. En ce dix-sept mai il avait bien l'attention d'y remédier coute que coute, il n'allait pas rester dans son lit ou encore vagabonder dans tout le nid à la recherche d'une quelconque activité qui soit intéressante à faire. Alors qu'il passait dans un peu toutes les pièces qu'il n'avait pas souvenir d'avoir visiter, il tomba sur le spa. Qui refuserait un bon moment de détente ? Il déposa sa serviette par terre pour se laisser bercer par le frottement des bulles contre sa peau diaphane. Il allait continuer ce petit jeu, changeant parfois de place alors qu'il entendit des bruits de pas derrière lui, le forçant à tourner sa tête pour découvrir la personne qui avait osé le déranger. C'était une blonde nommée Savannah, et bien qu'il n'avait pas eu souvent l'occasion de lui adresser la parole, elle lui paraissait sympathique, voire agréable. Ni une ni deux le spa accueillait une nouvelle personne. « Bonjour belle blonde. » lâcha t-il. Railleur ou pas, là n'était pas la question. S'il s'adressait à la jeune fille de cette façon c'était avant tout pour se faire une amie, ça peut toujours être bon pour les affaires.

Mais quelle était cette salutation presque chaleureuse ? Il ne m'avait pas habitué à cela, certes il ne s'était jamais réellement adressé à moi, mais j'en restais quand même surprise. Agréable surprise, il fallait le dire. Je pourrais même l'appreçier s'il restait comme cela, c'est à dire sympatique. A croire que ce blondinet à la langue bien pendu avait un bon fond, à moi de l'explorer. J'avais finis par trouver son prénom, Vadim. Enfin c'est ce qu'il me semblait. « Bonjour Vadim » dis-je un sourire fin sur mon visage. Je regardais un instant les tables de massages, ce qui eut le don de me rappeller la raison de ma venue, il ne fallait pas me laisser déconcentrer par le bain à remous. Je plissais les yeux, cherchant à formuler ma demande auprès du russe. « Pourrais-tu me rendre un service ? » dis-je en tentant de profiter d'un moment de 'faiblesse' du blondinet où il se montrait agréable.

Vadim fut très vite rejoint par une blonde qui lui avait particulièrement tapé dans l’œil en ce début de semaine. Elle était belle, il n'y avait pas à dire. Même s'il détestait les blondes de par leurs sens incontesté du bavardage, autant Savannah lui apparaissait comme la mère sainte des blondasses. Elle était simple, sympathique et attentionnée - à l’œil du moins -, elle était parfaite. Mais moins que Vadim, évidemment. Un Vadim avec un sourire gêné au visage, content que la jeune femme se soit rappelé de son prénom alors que lui, n'avait aucunes idées du nom de Savannah. Ils ne s'étaient jamais vraiment parlé, elle avait donc surement connu son prénom grâce à ses nombreuses frasques qui faisaient de lui quelqu'un de connu et reconnu dans le nid de l'amour. Il se laissait couler dans le spa alors que, surpris, il se releva pour écouter la jeune femme. Il lui souriait donc de plus belle avant de reprendre, presque gaiement. « Si t'as besoin d'aide pour étrangler quelqu'un, je suis ton homme ! » Il plaisantait... Quoique.

J'éclatais d'un rire léger suite à sa réponse. Le blondinet m'étonnait de plus en plus, certes au premier coup d'oeil je l'avais presque déjà cataloguer, je m'étais peut-être trompée sur son compte, à moins que sa sympatique était calculée, tout était possible, néanmoins, j'aimais croire qu'il pouvait se montrer naturellement sympatique. J'avais de l'espoir concernant son cas. « D'accord, mais plus tard, car certains le méritent vraiment ici. » dis-je en levant les yeux au plafond. J'avais beau être sympatique et conciliante, d'autres l'étaient beaucoup moins, et certains avaient déjà commencer à me taper sur les nerfs. « Ce n'était pas ce genre de service que je comptais te demander » ajoutais-je, avec un léger sourire. Je pointais du doigt la table de massage, pour lui montrer ce que je désirais en realité. Au pire s'il refusait, je me résignerai à rester dans le bain à remous. Les deux solutions m'allaient. « Tu ne voudrais pas faire le masseur pendant quelques minutes » lui demandais-je, plantant mes yeux clairs dans les siens.