J'crois que j'ai dit une connerie, j'crois que j'ai dit une putain de connerie. Son regard se durci et elle est sèche, c'est pas la première fois, mais c'est la première fois qu'elle semble agacé. Véritablement agacé j'entends par mon comportement. Et ça a tendance à me déstabiliser un instant. Je suppose que je l'ai blessé, vexé, un truc dans le genre ouais. Et le fait de l'avoir remarqué et d'avoir voulu la préservé l'a mise dans un état comme celui-ci. Ok et donc là, j'dois faire comme si j'ai pas remarqué ça, comme si, ça me dépassait simplement ou j'risque de la vexer. Bon, permettez moi de dire que les nanas c'est sacrément compliqué, limite idiote, mais ça, je je ne pense pas vraiment. La fierté, elle touchait tout le monde et comme j'suis pas du genre à pouvoir être blessé dans son orgueil, bah voilà, j'oublie ce côté chez les autres. Merde. Faut que j'y pense à l'avenir. Ouais parce qu'il y aurait une suite, elle ne va pas se tirer là comme ça ? Quoi qu'elle en serait capable, faut pas que ça me surprenne en cas de fuite. Bref. « Absolument pas non. » J'suis prêt à en rajouter une couche, mais heureusement, elle décide de m'enlever mon tee-shirt et pour le coup ça ne peut pas mieux tomber. Qu'est-ce que ça peut faire qu'on soit tous les deux dépourvu de nos hauts après tout ? C'est vrai que si quelqu'un débarque ça peut être carrément interprété de façon étrange mais il faut savoir vivre dangereusement. Elle passe ses mains sur mon ventre, et j'fais de même totalement naturellement. Et puis, elle me sort le grand jeu, une sorte de mise en garde, j'sais pas comme un panneau lumineux devant son petit coeur, défense d'entre. J'ai envie de rire, je souris simplement. « Ah ça non, je peux dire que je ne me connais pas, si tu éprouves le besoin de me préciser un truc pareil, parce que ça me semble tellement évident. » Je lui confie à mon tour, un sourire narquois sur les lèvres. Sa nouvelle affirmation me fait sourire de plus belle tandis que mes mains remontent légèrement plus au nord. « Tu m'en vois ravi. » J'ai décidé de reprendre mon air désintéressé qui contraste pourtant avec la petite lueur qui brille dans mon regard et le sourire vissé sur mes lèvres. Sa question eut le don de me surprendre, ouais c'est le moins qu'on puisse dire. Mes doigts effleuraient les courbes parfaites de son corps tandis que je répondais à sa question. « Cette aura bienveillante que tu dégages, cet intérêt soudain que tu sembles me porter, et tes jolis seins tout rond qui se moulent parfaitement dans mes mains. » Elle se redresse à ce moment là pour déposer des baisers dans le cou m'obligeant à ôter mes mains de sa poitrine. Tiens, ça aussi, j'aime assez. Cette électricité qui se dégage de notre étreinte. J'attrape son visage l'obligeant ainsi à cesser tout contact. Je l'observe en silence, mes iris luisantes dans les siennes. Et puis je l'embrasse, c'est moi qui cède finalement à la tentation le premier et relativement rapidement. C'est plus intense, plus sauvage, mais aussi beaucoup plus bref, puisque je romps déjà le contacte. Pas que j'en ai pleinement envie, mais je me penche à mon tour, et embrasse son buste, tout en maintenant son dos entre mes mains. Et une fois encore je m'arrête. Je lui souris. Je ne la lâche pas pour autant. « Ton côté mystérieux, totalement inaccessible, détaché de tout, ça me fascine autant que ça m'apaise. Et puis tes seins, ils sont plutôt fascinant à leur manière eux aussi... »

Il me répond de façon négativement. C’est la réponse que je voulais après tout. Oui, c’était mieux pour lui, parce que si nous étions pour continuer dans cette avenue, je crois que j’aurais simplement fait semblant de soudainement m’emmerder, que je ne voyais plus aucun intérêt à ce qu’il reste à mes côtés et qu’il pouvait bien s’en aller, que j’en avais marre. C’est exactement ce que j’aurais fait, mais que heureusement, je n’ai pas à m’adresser à lui de cette façon. Il y a quelque chose qui me gêne dans tout ça, je ne sais ce que c’est exactement, surement le fait que je n’ai pas envie qu’il s’en aille. Je me serais franchement trouvé conne d’agir ainsi, j’aurais surement regretté mon geste. Et je ne suis pas de celles qui regrettent. Je soupire, alors que mes mains portent une attention particulière à chaque parcelle de son ventre qui est maintenant dénudé. Je me sens obligée de lui faire comprendre qu’il ne connait rien de moi, même si je viens de lui en dire beaucoup. D’une part, cela semble l’amuser. Moi je plisse très légèrement les yeux en l’écoutant, ayant l’impression qu’il se paye ma gueule. Est-ce que c’est ce qu’il fait ? Parce que je suis sérieuse. Mais encore une fois, je ne relève pas, trop occupé par mes caresses, mais aussi les siennes qui se font de plus en plus entreprenantes. Nous nous regardons, comme si le fait que je lui annonce qu’il m’intéressait toujours nous rendait indifférent. Il n’y a rien là. Et puis, me connaissant, je peux être passionnée et captivée par une personne un jour, et ne plus rien en avoir à faire le lendemain. Alors pour ce que ça vaut, on est mieux de ne pas s’emballer face à cette déclaration. La suite se fait de façon beaucoup plus sensuelle, un changement d’atmosphère à nouveau dans la pièce, alors que je l’écoute répondre à ma question. Un sourire se dessine sur mes lèvres le temps d’une fraction de seconde alors que je me décide à avancer celles-ci vers lui, déposant de nombreux baisers contre sa peau chaude, mes mains se faisant pressantes, avenantes sur son torse. Je sens bien qu’il sur le point de craquer, alors que son corps se tend sous mes lèvres. Il finit par m’embrasser, échange qui se définie par la soudaine passion que nous éprouvons l’un pour l’autre. Les yeux fermés, j’ai envie d’attraper son visage pour l’empêcher de séparer ses lèvres des miennes, alors qu’il est trop tard. Je garde cependant les yeux fermés, le sentant embrasser ma poitrine, mon corps se cambrant légèrement entre ses doigts. Il reprend la parole et je ne peux m’empêcher de sourire franchement cette fois-ci. « Tu sembles avoir une fixation sur mes seins... » dis-je en relevant sa dernière, le regard de nouveau, mon visage se rapprochant automatiquement du sien. « Mais je n’ai rien d’inaccessible... Regarde... » murmurais-je contre ses lèvres alors que je reprenais sauvagement possession de celles-ci. Je m’accrochai à sa nuque pour approfondir l’échange encore plus si cela était possible, ressentant mon corps soudainement bouillonner de l’intérieur. Il faut chaud, là, maintenant. Tout laisse croire que cela ne s’arrêtera pas à des simples baisers. Après tout, nous sommes à moitié nus, embarqué l’un sur l’autre, nos corps frissonnant à chaque caresses. Et je me recule, le souffle court, mon sourire grandissant. « Mais tu sais ce que je t’ai dit, tout à l’heure... » dis-je en reprenant la parole difficilement. « Cet intérêt pour toi pourrait malheureusement disparaître... Si on continue. » ajoutais-je en penchant la tête pour mieux le regarder. « Ça serait vraiment dommage... » Aguicheuse au possible, mon index effleure son torse puis son ventre, alors qu’un petit sourire satisfait se remarque sur mes lèvres. S’il pense que le jeu va se passer aussi facilement, il se met le doigt dans l’oeil. La provocation revient dans le décors, alors que je me doute bien qu’il doit y avoir une certaine frustration qui vient de naître chez lui. « Si t’aimes mon côté mystérieux... ça ne devrait pas trop déranger... » Ok, faudrait que j’arrête, je pousse peut-être un peu trop loin. En fait, je n’ai pas non plus envie qu’il soit si vexé qu’il arrête de me parler.

J'ai l'impression qu'elle croit que je me fous de sa gueule quand je me mets à sourire, c'est juste que c'est tellement évident pour moi que c'est plus fort que moi. Une chance que je me suis pas mis à rire ouvertement comme j'avais eu envie de le faire, je n'imagine même pas sa réaction. Et au bout du compte, ça aurait été super con, puisque ce qui suit a tendance à augmenter la température de quelques degrés. Je n'ai eu envie de faire l'insensible, une fois c'est drôle et la seconde fois c'est de la torture. Puisque de toute façon, les évènements sont différents, l'enchaînement est sûrement moins spontané, mais tout aussi agréable. D'ailleurs, je préfère me concentrer sur ce que j'suis entrain de faire, à savoir couvrir son corps de baisers. Parce que c'est vraiment un appel à la déraison, bien que la raison pour le moment, elle me conforte dans l'idée que c'est une mauvaise idée d'aller au delà. Mais je m'en fiche c'est pas comme si j'ai l'habitude d'agir de façon raisonnable habituellement, et encore moins comme si j'ai déjà des images, des plans de la façon dont j'vois les choses. J'avance, au fur et à mesure, sans jamais me projeter, et là ce que j'entends c'est sa remarque qui me coupe dans mon élan. Je l'ai pourtant niché dans sa nuque à l'embrasser, guidé par les effluves de son parfum qui me montent à la tête. Qui me prends aux tripes mais de toute façon, je redresse la tête pour constater son sourire bien franc. « Non, ils sont simplement beau ! » J'hausse les épaules, parce que les seins- naturels - moches, c'est plus fréquents qu'une poitrine belle, et là dessus, elle peut me croire sur parole, j'en ai vu défiler depuis un certain temps, touché, palpé, embrassé. Je lui souris et mes iris s'accrochent automatiquement vers celles de London lorsqu'elles se rapprochent à une vitesse si lente que j'aurais presque la possibilité de faire trois fois le tour de la chambre en courant et de revenir avant qu'elles ne se rencontrent les miennes. Et là bam ! C'est l'explosion, mes organes éclatent tous, les uns après les autres, mes muscles se tendant à l'extrême par ce contact. Pire qu'une décharge, c'est tout une centrale électrique qui a bousculé mon corps. Mes mains contre son dos, je la sers avec vigueur contre moi. On s'embrasse, on se caresse en proie à une certaine fougue, et là. Elle se recule, ouais pour mieux sauter, c'est ce que je me dis au premier abord. Mais à l'attente de sa réplique, je sais déjà de quoi il retourne. Je me laisse tomber sur le lit, sans lui écraser les jambes par contre. Elle me réplique que son intérêt pour moi pourrait disparaître. « Je m'en fous... » Touché. Ouais là c'est pas moi qui parle, mais plutôt la partie nettement au sud de mon anatomie qui a tendance à régenter ma vie en ce moment. Parce que lui, il était carrément disposé à risquer de perdre ça, pour profiter d'un moment de pur bonheur. Mais finalement, mon visage se décrispe, alors qu'un campeur est venu s'installer avec tout son matériel de camping dans mon pantalon. C'est de sa faute, elle continue son petit manège, et son doigt sur son torse n'est sûrement pas calmer l'incident interne dont je suis la victime. « Ouais c'est dommage... » Je lui souris finalement, et pose mes deux mains sur lesquelles je m'appuie désormais sur le lit. Bon c'est bon elle a fini ou quoi ? « C'est pas du mystère ça, tu confonds avec la cruauté... » Egalité, balle au centre. Mais j'suis beau joueur, et j'accepte les nouvelles règles qu'elle a établi. J'regarde un peu partout, j'sais pas où elle a foutu mon tee-shirt, j'vais pas le remettre toute suite, mais je le cherche parce que j'ai réalité qu'il n'est pas dans les alentours. « T'as mangé mon tee-shirt ? » Je demande interloqué, c'est con, je l'aurais vu.

Spoiler:

« Non, ils sont simplement beau ! » C’est que je vais prendre le compliment tout de même. Pas que c’est la première fois qu’on me le dit, mais je ne vois la une nécessité de lui faire comprendre. Et puis, c’est flatteur, peu importe de qui ça vient, si en plus l’homme qui me le dit m’attire indéniablement, c’est encore mieux, ça c’est certain. Peut-être que c’est ce compliment qui me pousse à prendre possession de ses lèvres de cette façon aussi passionnelle. Non, en fait je crois que c’est simplement parce que j’ai envie de l’embrasser, il faut que je me l’avoue. C’est pas toujours facile, surtout avec mon orgueil surdimensionné. J’ai aussi terriblement envie de lui, alors que mon corps se colle au sien, le presse, le caresse. S’en est presque suffocant. Mais j’ai justement l’impression que je suis entrain de manquer d’air au cerveau, parce que si je continue cet échange, si nous couchons ensemble à nouveau sur ce lit, là maintenant, j’en viens à me contredire avec ce que j’ai affirmé un peu plus tôt. Oui, la contradiction c’est amusant, mais dans ce genre de jeu, celui entre slavin et moi, j’aurais l’impression de perdre certains points. Ne pas jouer convenablement, être faible en gros. Et s’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est de paraître pour plus faible que je le suis. Ou plutôt paraître faible comme je le suis réellement. C’est ce qui me pousse à me séparer, à le repousser en quelque sorte. J’ai de l’assurance, je suis évidemment sur de moi et de mon geste et je ne regrette absolument pas de l’avoir fait. Seulement, l’envie aurait été à la déraison. Mon désir aurait été celui où nos deux corps ne formaient plus qu’un dans un échange endiablé à vous retourner la tête complètement. Je lui fais comprendre que mon intérêt pour lui pourrait subitement s’envoler comme de la poussière et j’ai droit à un simple je m’en fous. Mais oui, je m’en doute bien. Mais c’est drôle, je n’y crois pas une seconde. Mon doigt qui s’attarde sur son torse descend toujours et encore plus bas, lui démontrant, s’il veut bien le comprendre, que j’aurais tout de même continuer. Mais que j’ai décidé autrement et que je ne reviendrai pas sur ma décision. Je préfère parler de mystère, ce qui ne semble pas l’enchanter. « C'est pas du mystère ça, tu confonds avec la cruauté... » Je souris encore plus, parce que je remarque à quel point il est frustré, ou plutôt ce qu’il a dans le pantalon est frustré, et à quel point il a raison sur la cruauté. J’aurais très bien pu lui dire cela avant que l’on ne s’allume mutuellement, mais où aurait été l’amusement dans tout ça ? Je le vois s’activer, regarder un peu partout à la recherche de je ne sais quoi, avant qu’il me demande si j’ai manger son t-shirt. Je lève les yeux au ciel avant de reposer mon regard sur lui pour toute réponse à cette question stupide. « T’es pressé de partir ? » demandais-je en ajoutant un peu d’innocence dans ma voix, alors que ma main caresse de nouveau son torse. À croire que je ne suis plus capable de m’en passer. « Tu pourrais dormir avec moi cette nuit... » ajoutais-je, un sourire léger sur les lèvres alors que je n’arrive plus à décrocher mon regard du sien. Il va dire non. J’en suis presque certaine qu’il va dire non. C’est peut-être même pour cela que j’ai posé la question. Et puis, pourquoi dormir dans mon lit alors que je viens clairement de lui dire que l’on ne couchera pas ensemble. Ma main s’amuse à tracer des cercles sur son torse, remontant sur son cou pour aller finalement caresser sa mâchoire. « Je promet que je me ferais douce et gentille... » murmurais-je, prenant le rôle d’une bonne et gentille jeune fille. Ça me va si bien, je ne comprend pas pourquoi je n’adopte pas cette personnalité. J’attend sa réponse, rapprochant à nouveau mon corps du sien alors qu’il s’était éloigné de moi. Mais bon, s’il est pour partir, qu’il foute le camps maintenant, que je dorme un peu. J'ai l'impression qu'on revient à la case départ. Et ce que l'on s'est avouer un peu plus tôt est passé aux archives. Même si ce n'est pas vraiment le cas.