Elle risquait gros en ayant désormais pour partenaire le grand psychopathe. Mais on avait beau le lui répéter encore et encore, ça tombait toujours dans l'oreille d'une sourde. Elle ferait moins la maligne quand le grand black lui foutrait la tête sous l'eau jusqu'à en crever, hein. Comment ça je matais trop de films d'horreur ? Ah non non non, ça n'était vraiment pas mon truc ça les films d'épouvante. Je leur préférais un autre type de films, déconseillés à une certaine tranche d'âge ceux-là. « Les films pour adultes, tu dis ? Ça doit être franchement passionnant » Qu'est ce qu'elle pouvait bien en savoir, la petite pucelle ? Rien du tout, on est bien d'accord. Mais oui, passionnant ça l'était c'est sur. Je ne m'en laissais pas et j'étais d'ailleurs un client très apprécié du vidéo-club près de chez moi. Ouais, ils m'adoraient là-bas. Mis à part ça, je ne me laissais pas d'évoquer avec elle cette décision tout à fait stupide qu'elle avait prise lors du dernier prime, à savoir changer de partenaire. Je peux vous dire qu'elle n'y avait vraiment pas gagné au change, pour le coup. Elle paraissait voir un certain "bon côté" chez son nouveau partenaire et semblait décidée à changer ce dernier. Mais lui, le souhaitait-il vraiment ? « Probablement pas, non » Merci, enfin un peu de lucidité de sa part. Il en voulait pas, de son aide le grand black. Alors elle pouvait la remballer vite fait bien fait. Si je ne m'étais pas retenu, je lui aurait dit tout ce que je pensais d'elle sur le moment. Rien ne m'en empêchait cependant, et puis elle semblait vouloir connaitre le fin mot de l'histoire. « Oui ? Si je souhaite que l'on prenne ce que je fais un peu plus au sérieux, il serait peut être temps de ... ? De quoi ? Vas-y, ne te gêne surtout pas pour le dire. Je ne suis plus une petite fille, alors ne te tracasses pas pour ma susceptibilité, hm. » Ah elle n'était plus une petite fille, vraiment ? Dommage, c'était pas l'impression qu'elle donnait sur l'instant. Car ce genre de décisions irréfléchies étaient dignes de celles prises par les gosses de sept ans, dans un magasin de jouets, au moment de faire un choix entre Barbie sports d'hiver et Barbie à la plage. Je vous laisse deviner laquelle de ces deux Barbies n'importe quelle petite fille réfléchie devrait choisir, à mon sens, hm. Bref. Elle voulait que je crache le morceau ? D'accord, je n'allais pas me faire prier pour lui dire mes quatre vérités. Quitte à la froisser quelque peu. « Si tu souhaites que l'on te prenne au sérieux, il serait peut-être temps de grandir un peu. T'agis comme une ado, alors que tu dois être majeure, non ? J'en sais rien, je suppose. Tu milites pour des causes futiles, t'essayes de changer des gens qui ne veulent pas l'être,... La vie c'est pas un conte de fées Tweedy. Faudrait peut-être ouvrir les yeux maintenant. Donc ouais, grandis un peu. Et cesse de vouloir constamment le bonheur de tous, la joie et la paix dans le monde. Tout ça c'est utopique. Tu connais rien de la vie ma p'tite, rien du tout je t'assure. » Se battre pour la survie des bébés phoques, le mariage gay et contre la pollution de notre planète ne faisait pas d'elle une personne responsable, loin de là. Cela montrait surtout qu'elle était incroyablement crédule et naïve, et qu'elle avait encore pas mal de choses à apprendre sur la vie.

Le suspense était à son comble. Non vraiment, Tweedy demeurait accrochée aux lèvres de son camarade. Parce que celui-ci avait eu la merveilleuse idée de commencer une phrase sans la finir et que, naturellement, cela n'avait pas manqué d'intriguer la jeune femme. Qu'attendait-il pour lui livrer le fond de sa pensée, au juste ? Non parce qu'il n'avait aucunement à hésiter, hein, elle était tout à fait disposée à l'écouter. Alors qu'il parle, surtout, ça ne pouvait pas être si dramatique que ça, en plus. Bon d'accord, il était fort probable que Tweedy s'en prenne plein la figure d'ici une à deux minutes, mais qu'importe. De toute manière, ne disait-on pas que la vérité seule pouvait blesser, hm ? Alors, Andreas ne devait surtout pas se gêner pour lui donner son avis, pour lui livrer ce qu'il avait sur le cœur et à l'esprit. Elle était toute ouïe là, alors qu'il se lance. Et justement, c'est ce qu'il ne manqua pas de faire. Donc, il commença. Alors déjà, Andreas lui conseillait de grandir un peu. Bien. C'était une chose qu'elle entendait relativement couramment, alors ça pouvait encore passer. Ensuite, il en vint à lui dire qu'elle agissait comme une adolescente, au point de douter même de sa majorité. Hm, d'accord. Si ça n'était que ça, mais non, il continua. Et donc, le jeune homme lui fit savoir que la vie n'était pas un conte de fées. Sans blague, qu'elle aurait voulu lui dire. Mais elle se tut naturellement, préférant le laisser finir. Quoi que, là, il n'avait pas tellement l'air de finir, justement. Andreas lui conseillait maintenant d'ouvrir les yeux. Okay. De grandir. Ça, il l'avait déjà dit, donc d'accord, elle l'avait imprimé. Oh, et il fallait même qu'elle cesse de vouloir le bonheur de tout le monde, la joie et même la paix dans le monde. Wow, tout ça ? Dites donc, ça ne lui laissait pas grand chose, quand même. D'après lui, tout cela était purement utopique. Bah oui, bien sûr que ça l'était. Même Tweedy était prête à le reconnaitre de temps à autres, alors ... Attendez, il termina en lui disant qu'elle ... qu'elle ... qu'elle ne connaissait rien à la vie. Non, rien du tout. Alors là, il allait un peu loin. Qu'elle soit une gamine utopiste aux rêves improbables, passe encore, mais qu'elle ne connaisse rien à la vie ... Non, elle ne lui permettait pas. Ainsi donc ... « Laisse-moi te dire que si tu penses que je ne connais rien à la vie, toi tu ne connais rien à MA vie. Tu portes un jugement sur ma personne comme si tu me connaissais depuis des années, comme si tu avais eu l'occasion de m'observer pendant tout ce temps ... En fait, tu te bases sur un évènement, un seul. Alors on ne va pas tourner autour du pot, ce serait bien inutile. Oui, j'ai choisi de croire qu'Ezéquiel n'était pas un être perdu, qu'il pouvait mériter une seconde chance, chose que je dois être l'une des seules à penser, mais qu'importe, ça me va très bien. Simplement, je te trouve dégueulasse, oui vraiment dégueulasse, de prétendre me connaitre et de me sortir toute ton analyse à deux francs six sous simplement parce que tu contestes l'un de mes choix. Tu sais pertinemment que si je suis l'une des seules à croire en Ezéquiel, je suis aussi l'une des seules à croire en toi. Mais ça, toi tu t'en fiches éperdument, je présume. Qu'importe. Je veux juste que tu prennes en considération une chose Andreas, rien qu'une petite chose : la gamine neu-neu aux rêves saugrenus et utopistes t'estime bien plus que beaucoup le font dans cette aventure. Alors, plutôt que de cracher sur la personne que tu penses que je suis, tu devrais réfléchir au fait que cette personne n'a jamais voulu entrer en guerre avec toi, et qu'il est fort dommage, mais surtout particulièrement idiot, que tu menaces notre "entente" à cause d'une chose que tu ne cherches même pas à comprendre ... » Pfiou, y'a pas à dire, une fois sorties, toutes ces choses lui pesaient bien moins. « Tu as autre chose à me dire, peut être ? » Parce que tant qu'il y est, il peut bien racler le fond de la casserole pour lui remettre une bonne plâtrée d'horreurs, hein. Aucune gêne à avoir, voyons.

À mon sens la meilleure chose que Tweedy pouvait entreprendre était de grandir. Et d'ouvrir les yeux. Cette demoiselle voyait le bien en chacun de nous, se souciait de tous les maux de ce monde, et en oubliait sans doute de vivre pour elle en parallèle. S'en était presque triste, car elle perdait un temps fou et ne s'en rendait peut-être même pas compte. Et puis, que connaissait-elle de la vie à son âge ? Elle pensait avoir tout vu, fait face à absolument tout - mais il n'en était rien. Alors okay je venais de lui dire certaines choses qui ne manqueraient certainement pas de la heurter, néanmoins je m'étais montré sincère. Pas de langue de bois, je lâchais tout sans me préoccuper de la portée de certaines de mes paroles. Une fois mon discours tenu, Tweedy ne tarda pas à réagir. « Laisse-moi te dire que si tu penses que je ne connais rien à la vie, toi tu ne connais rien à MA vie. Tu portes un jugement sur ma personne comme si tu me connaissais depuis des années, comme si tu avais eu l'occasion de m'observer pendant tout ce temps ... En fait, tu te bases sur un évènement, un seul. Alors on ne va pas tourner autour du pot, ce serait bien inutile. Oui, j'ai choisi de croire qu'Ezéquiel n'était pas un être perdu, qu'il pouvait mériter une seconde chance, chose que je dois être l'une des seules à penser, mais qu'importe, ça me va très bien. Simplement, je te trouve dégueulasse, oui vraiment dégueulasse, de prétendre me connaitre et de me sortir toute ton analyse à deux francs six sous simplement parce que tu contestes l'un de mes choix. Tu sais pertinemment que si je suis l'une des seules à croire en Ezéquiel, je suis aussi l'une des seules à croire en toi. Mais ça, toi tu t'en fiches éperdument, je présume. Qu'importe. Je veux juste que tu prennes en considération une chose Andreas, rien qu'une petite chose : la gamine neu-neu aux rêves saugrenus et utopistes t'estime bien plus que beaucoup le font dans cette aventure. Alors, plutôt que de cracher sur la personne que tu penses que je suis, tu devrais réfléchir au fait que cette personne n'a jamais voulu entrer en guerre avec toi, et qu'il est fort dommage, mais surtout particulièrement idiot, que tu menaces notre "entente" à cause d'une chose que tu ne cherches même pas à comprendre ... » Bordel, je ne l'avais encore jamais vue si bavarde la petite. Pas que j'en étais impressionné, non du tout, juste que j'en avais désormais mal au crâne car il me fallait maintenant enregistrer une tonne d'informations avant de ne devoir faire le tri dans toutes celles-ci. Donc, que retenir de ce si long monologue ?... En gros je ne connaissais rien à sa vie, le grand black n'était peut-être pas un être perdu et irrécupérable, il méritait une seconde chance, je n'étais qu'un dégueulasse, mes analyses ne valaient rien, elle croyait en moi et avait bien tord de le faire d'ailleurs, elle m'estimait comme certainement personne ne le faisait ici, j'agissais et pensais de façon idiote, et surtout il y avait une certaine "entente" entre elle et moi. Oui alors, excusez-moi, mais je ne me retrouvais vraiment pas dans tout ça. Que de paroles inutiles, non fondées. Que d'idioties en tous genres, que de naïveté, que de temps perdu. « Tu as autre chose à me dire, peut être ? » Wouhou, cet après-midi, c'était déballage général. Pour un déballage de fait, le deuxième était offert. Je n'allais donc pas me faire prier pour dire ce que j'avais encore à dire - j'avais plus rien à perdre maintenant. « Plutôt quelque chose à te demander, en fait. Qu'est ce qu'il te faut, Tweedy, pour te rendre compte que je ne vaux pas la peine qu'on se préoccupe de mon cas ? Au delà même du fait que cette vie me convient et que je ne souhaite aucunement changer, quand est-ce que tu vas te rendre compte que de moi tu ne peux rien espérer,... ni recevoir en retour ? Là tu dis croire en moi, mais je ne vois tellement pas pourquoi tu te donnes tant de mal... En plus y'a aucune entente entre toi et moi, et y'en aura jamais aucune d'ailleurs. Donc t'es stupide ou juste un peu trop rêveuse ? » Qu'on m'explique ce qui pouvait bien la pousser à croire en moi comme elle le faisait... Ça vaut ce que ça vaut mais elle non plus ne savait rien de moi ni de ma vie. Vraiment je ne comprenais pas pourquoi elle s'attardait sur les cas d'individus finis.

Franchement, Tweedy était désolée. Oui, elle était désolée de partir au quart de tour alors que ça ne lui ressemblait pas. Désolée aussi de s'adresser à Andreas sur ce ton, chose qui ne lui ressemblait pas davantage. En fait, elle était profondément désolée de réagir de la sorte face aux propos de son camarade. Mais dites vous bien que même avec toute la meilleure volonté du monde, elle n'avait pu s'empêcher de réagir de cette manière. Il faut dire qu'Andreas y avait été un peu fort, et donc, qu'elle avait jugé nécessaire de lui montrer qu'elle pouvait aussi avoir du caractère de temps à autres, et ne pas désirer se laisser marcher sur les pieds. Ainsi donc, Tweedy se lança dans un discours qui devait être tout aussi étonnant aux yeux d'Andreas qu'il l'était à ses propos yeux. En même temps, qui aurait cru Tweedy capable de sortir ce genre de choses, alors qu'elle nous avait tous habitués à des paroles d'une gentillesse non dissimulée et certainement pas à un discours enflammé, hm. D'après Tweedy, il était donc dégueulasse, voire même écœurant, que son camarade se permette de lui sortir une pseudo analyse de sa vie alors qu'il ne la connaissait pas, ou encore très peu. Il semblait vouloir montrer qu'il savait tout d'elle, de son comportement, de ce que celui-ci signifiait, de ses aspirations ... Mais il semblait oublier un fâcheux détail : non, il ne connaissait pas Tweedy, ou pas suffisamment en tout cas pour se donner le droit de s'adresser à elle de cette manière. Pour qui se prenait-il ? Elle se le demandait. Quoi qu'il en soit, elle ne manqua pas d'essayer de le remettre un peu à sa place, souhaitant même lui rappeler, par la même occasion, qu'en plus de croire en Ezéquiel, et bien, elle croyait aussi en lui. Et donc, elle le trouvait bien maladroit de cracher sur le soutien qu'elle tentait de lui apporter depuis maintenant quelques semaines. Se rendait-il compte qu'il risquait de tout gâcher, en agissant de la sorte ? Probablement pas. Et justement, c'était bien ça le problème. Une fois son discours terminé, Tweedy s'attendit naturellement à une réaction de la part de son camarade. Et celui-ci semblait vouloir lui demander quelque chose. Elle l'écouta donc attentivement. Puis, une fois la question posée, elle tâcha d'y répondre sincèrement. « Tu en vaux la peine, Andreas. Tu ne sembles pas le penser, mais moi je le sais. Je sais aussi que tu ne veux pas changer, que tu veux rester celui que tu es. Et je trouve vraiment dommage que tu te fermes de la sorte à ceux qui ne veulent que ton bien. Tu vois, il y a quelques années, j'ai pris la décision de faire passer les autres avant moi. C'est comme ça que je vis aujourd'hui. Si pour toi cela s'apparente surtout à s'intéresser aux causes perdues, à ceux qui n'en valent pas la peine, je trouve au contraire qu'il faudrait plus de gens pour s'intéresser à ceux qu'on laisse généralement de coté. Tu en fais partie. Je pense qu'on ne t'a jamais montré beaucoup d'intérêt, je me trompe ? Peut être suis-je effectivement stupide de t'en trouver, moi, mais j'aurais pensé que tu aurais saisi cette occasion pour montrer ce que tu vaux vraiment, vois-tu. Parce que tu vaux bien plus que ce que tu t'entêtes à nous montrer. Je m'y casserai peut être les dents mais je finirai par le prouver. » De toute manière, les dentistes ça existe.

Quand Tweedy l'ouvrait, y'avait juste plus moyen de l'arrêter. Ni d'en placer une. Et je l'écoutais, faisais preuve de beaucoup de patience car honnêtement je n'avais rien d'autre à foutre à cette heure-là en parallèle. Et puis écouter Tweedy, c'était un peu du divertissement. Elle avait une certaine intonation de voix, un certain franc-parler. Mais elle m'emmerdait aussi, oh oui clairement. Après m'avoir remonté les brettelles - enfin ça, c'était sans doute ce qu'elle s'était imaginé sur l'instant mais je ne le voyais pas comme ça de mon côté - la demoiselle changea radicalement de discours. Maintenant, il était question de me faire prendre conscience de certaines choses. Lesquelles ? Oh je serais pas trop vous dire. Pour moi, c'était du chinois. « Tu en vaux la peine, Andreas. Tu ne sembles pas le penser, mais moi je le sais. Je sais aussi que tu ne veux pas changer, que tu veux rester celui que tu es. Et je trouve vraiment dommage que tu te fermes de la sorte à ceux qui ne veulent que ton bien. Tu vois, il y a quelques années, j'ai pris la décision de faire passer les autres avant moi. C'est comme ça que je vis aujourd'hui. Si pour toi cela s'apparente surtout à s'intéresser aux causes perdues, à ceux qui n'en valent pas la peine, je trouve au contraire qu'il faudrait plus de gens pour s'intéresser à ceux qu'on laisse généralement de coté. Tu en fais partie. Je pense qu'on ne t'a jamais montré beaucoup d'intérêt, je me trompe ? Peut être suis-je effectivement stupide de t'en trouver, moi, mais j'aurais pensé que tu aurais saisi cette occasion pour montrer ce que tu vaux vraiment, vois-tu. Parce que tu vaux bien plus que ce que tu t'entêtes à nous montrer. Je m'y casserai peut être les dents mais je finirai par le prouver. » Allez, à d'autres. Ces paroles-là, je les avais entendues des dizaines voir des vingtaines de fois. À la longue non seulement je commençais à les connaitre sur le bout des doigts, mais en plus ça m’exaspérait au plus haut point. Merde, quand est-ce que les bons samaritains de ce monde me laisseraient pénard et arrêteraient de tenter par tous les moyens de me montrer que je ne suis pas si ignoble, pas si manipulateur, pas si dépourvu de tout sentiment, pas si ingrat, pas si dégueulasse, pas si solitaire et j'en passe. Tweedy parlait de moi comme d'un vulgaire clébard laissé sur le bord de l'autoroute au départ des grandes vacances d'été. J'avais pas une gueule de chien, déjà. Ensuite je vivais très bien moi, alors pourquoi cette vie devait-elle tous les déranger quand à moi elle me convenait ? Elle en avait pas marre la Tweedy de vouloir changer la face de ce monde ? Elle voulait pas vivre un peu pour elle, genre égoïstement comme je le faisais moi-même, plutôt que de s'occuper de la misère des autres ? Elle avait donc pas assez à faire avec la sienne de misère d'ailleurs ? Certes on ne m'avait jamais montré beaucoup d'intérêt, ou quand on m'en avait montré je l'avais rejeté. Mais ça n'était pas ses oignons à elle. Saisir cette occasion pour montrer ce que je vaux vraiment ? Mais ma chérie, je n'avais rien à montrer, rien à prouver. Ce que je montrais, c'était moi. Juste moi. Andreas himself. Elle pouvait bien se casser les dents à tenter de prouver à tous que je valais mieux que ça, je m'en foutais royalement. Je poussai alors un long soupire. « Tu sais quoi ? Toi et moi on a plus rien à s'dire. Retourne donc jouer ta Mère Thérésa, va consoler des âmes égarées, occupe-toi de ceux qui voudront bien de ton aide. Moi je n'en veux pas. J'ai même pas envie de rester avec toi ici, ta stupidité empiète sur mon intelligence. Allez, j'vais mater un bon film d'horreur tiens. » Je me retournai et pris la direction du château. Pas question de me trouver dans cette forêt plus longtemps. J'en avais trop entendu, et tout ce que je voulais maintenant c'était rester seul. Au moins une heure ou deux. Je me suffisais à moi-même et remarquai une fois encore que je ne m'entourais pas des bonnes personnes ici. Bourrage de crâne bonsoir.

sujet terminé.